Les années douces est un roman de Hiromi Kawakami paru aux éditions Philippe Picquier en mars 2003 (229 pages, 19 €, ISBN 978-2-87730-646-1). Sensei no kaban (センセイの鞄, 2000) est traduit du japonais par Élisabeth Suetsugu.
Hiromi Kawakami est née le 1er avril 1958 à Tokyo. Elle a étudié à l'Université pour femmes d'Ochanomizu. Sa première nouvelle, Kamisama (Dieu), fut publiée en 1994 et elle reçut le prix Akutagawa pour Hebi wo fumu (Marcher sur un serpent) en 1996. Quant à Sensei no kaban (La sacoche du professeur), il reçut le prix Tanizaki en 2000.
Du même auteur : Abandons chez Actes Sud en 2003 ; et chez Philippe Picquier : Cette lumière qui vient de la mer (2005), La brocante Nakano (2007), Manazuru (2009), Le temps qui va, le temps qui vient (2011) et Les dix amours de Nishino (2013).
Omachi Tsukiko, une célibataire de bientôt 38 ans, rencontre dans un bar-restaurant (genre izakaya) Matsumoto Harutsuna qui fut son professeur de japonais au lycée.
« Votre visage n'a pas changé, vous savez.
– Vous non plus, vous n'avez pas changé ! » (page 7).
Le veuf – qui a presque le double d'âge de Tsukiko – cite Sei Shonagon, Irako Seihaku, Bashô, Uchida Hyakken mais Tsukiko n'était pas très assidue aux cours de japonais...
De toute façon « à l'école, on n'apprend jamais les choses vraiment importantes ! dit-il en riant. » (page 54).
Ils ne se donnent pas vraiment rendez-vous, ils se retrouvent là, c'est tout. Repas, beuveries (saké), promenade au marché, dispute à cause des Giants (base-ball), ramassage de champignons avec le patron du bar, souvenirs...
« J'étais persuadée au fond de moi que je n'étais pas faite pour connaître l'amour. » (page 77).
Un jour, Tsukiko revoit un ancien camarade de lycée, Kojima Takashi, qui est divorcé et va lui faire la cour.
Chaque chapitre raconte avec tendresse et pudeur un moment, une histoire, un souvenir, et c'est agréable à lire, c'est doux, délicat, assez poétique, presque mignon mais c'est comme s'il n'y avait pas de lien entre ces chapitres ! Du coup, le récit semble décousu... Mais, dans les derniers chapitres, à partir de leur voyage sur l'île, j'ai trouvé leur histoire plus intéressante et continue.
« Nous étions graves. Nous l'étions toujours. Même quand nous plaisantions. » (page 224).
J'ai lu Hiromi Kawakami pour le challenge Écrivains japonais et je mets aussi ce roman dans le challenge Des livres et des îles (Japon ; ils vont sur une île mais il n'y a pas de nom). | ![]() |
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