Second portrait d'Irena est un roman de Laura Berg paru aux éditions Naïve Livres le 6 février 2014 (138 pages, 17 €, ISBN 978-2-35021-339-2).
Je remercie Benjamin de m'avoir fait découvrir les éditions Naïve Livres avec ce roman de la rentrée littéraire d'hiver.
Laura Berg est née en 1982 à Paris. Elle a étudié aux Beaux-Arts de Rennes et à l'École de la photographie à Arles. Elle a séjourné à Poznan, en Pologne, où elle a commencé à écrire Second portrait d'Irena, son premier roman. Elle est photographe et vit à Nantes.
Depuis quatorze ans, Darius Baranowicz vit à Paris, en France. Sa compagne, Irena, qu'il prenait plaisir à photographier, l'a quitté : elle est rentrée en Pologne et il est resté seul avec ses maigres affaires et son appareil photo.
Un jour, Halina, sa sœur l'appelle : Leszek Zagraw, le compagnon de leur mère, est mort d'un cancer. Darius doit revenir à Poznan, dans le quartier de Solasc, mais ce voyage ne l'enchante guère.
« Zagraw venait de mourir mais, comme autrefois, je le sentais ricaner dans mon dos. » (page 11).
Darius retrouve son pays natal, la maison familiale et ses habitants, sa mère, une excentrique à l'esprit large, sa sœur, son neveu Pavel qui n'est plus un enfant, l'oncle Mikolaj qui a vieilli et qui devient aveugle, le chien... Et tout un tas de gens qui vivent plus ou moins aux crochets de sa mère, dont Haruko une jolie étudiante japonaise.
Lorsqu'il se rend chez le notaire, Darius apprend qu'il hérite de la maison 12 rue Sokola et Irena (maintenant mariée et mère d'un enfant) du terrain qui la jouxte. Pourquoi eux alors que Zagraw a un neveu ?
Peut-on ne pas être nostalgique de son pays natal ? Oui, selon Darius Baranowicz ! Un pays gris, froid, pollué... Bref, un pays triste et pas accueillant. « L'hiver en Pologne ressemble à un long crépuscule. » (page 20). Par contre, Darius est nostalgique d'Irena et de leur relation : flash back, souvenirs... Il avait 17 ans et elle 15. Mais Darius n'est pas du tout à l'aise. « Je serrais des mains, j'embrassais des joues en essayant de me rappeler les prénoms de tous ces gens. » (page 36).
Je ne peux en dire plus sans dévoiler les tenants et les aboutissants alors c'est à vous maintenant de découvrir ce roman, petit par la taille mais intense dans le récit et les relations entre les personnes !
Je vous laisse avec ma phrase préférée : « Tu es parti parce que tu as eu la trouille ! Tu avais peur que les choses t'échappent. Seulement, ici, la beauté est indissociable de la laideur. Ça marche ensemble. » (page 66).
Une excellente lecture pour les challenges Littérature sous la contrainte (nom + nom), Petit Bac 2014 (catégorie Prénom), Premier roman et Rentrée littéraire d'hiver 2014.
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