L'orphelinat du bout du monde est le premier tome de Le Surnatureur, une série d'Éric Sanvoisin. Il est paru aux éditions Milan dans la collection Grands romans en 2009 (250 pages, épuisé, ISBN 978-2-74593-617-2).
Éric Sanvoisin est né le 16 juin 1961 à Valence (Drôme). Il est bibliothécaire à Saint Brieuc (Bretagne) et auteur de livres pour la jeunesse parus chez plusieurs éditeurs (Nathan, Magnard, Milan, Casterman...). Plus d'infos sur son blog, http://sanvoisin.over-blog.com/.
« Il adorait la lecture, silencieuse ou à voix haute. Il lisait beaucoup, de préférence la nuit, quand le calme le plus profond enveloppait les moindres recoins de l'orphelinat. » (page 12). « Ce qu'Alexandre adorait tout particulièrement, dans les livres, c'était leur capacité à l'extraire de sa triste condition. Grâce à eux, il se sentait pousser des ailes et le monde semblait s'ouvrir, vaste, sans limites ; il oubliait un peu sa vie à l'orphelinat et son maudit fauteuil roulant. » (page 14).
Quand il avait 3 ans, Alexandre a perdu ses jambes dans un accident de voiture. Dix ans après, il a perdu ses parents dans le crash de leur avion (mais leurs corps n'ont jamais été retrouvés). Son oncle et tuteur, Sidonius Legrand, frère aîné de son père, qui gère l'entreprise depuis la disparition des parents, l'a placé à l'orphelinat Crésus. Alexandre ne s'y plaît pas.
« […] une prison. Prison dorée […] le confort tant vanté un leurre. Le seul vrai confort , aux yeux d'Alexandre, se nommait liberté. » (page 22).
Après s'être isolé, l'adolescent se rapproche d'un garçon orphelin qui s'est cogné le front contre la porte de sa chambre et s'est évanoui. D'ailleurs « quatre élèves ont eu un malaise et, depuis, sont réveillés chaque nuit par les mêmes cauchemars. Des yeux terrifiants les menacent jusqu'au plus profond de leur sommeil. » (page 80).
John Major, un détective privé annonce à Alexandre que l'avion privé de ses parents a explosé en vol : c'est donc un attentat et la thèse de l'accident est remise en cause. Il a aussi découvert des choses sur une organisation secrète qui existe de façon très discrète depuis le XIIIe siècle, la Surnature.
Alexandre pense qu'il se passe des choses bizarres à l'orphelinat Crésus et que c'est lié à ses parents mais à qui peut-il se confier ? Au gentil professeur de français, Jean-Baptiste Brindavoine, plutôt qu'au professeur de maths, Antonin Balrogue ? À sa dévouée auxiliaire de vie scolaire (AVS), Samantha Beaufeuillage plutôt qu'à la directrice, Mademoiselle de Saint-Agathon ? Ou à ses nouveaux amis, Jules-Henri Métivier et Ève Lombargini ?
J'ai pris bien du plaisir à lire ce roman fantastique à suspense et j'aurais aimé percé le mystère, ou plutôt les mystères : la disparition des parents, l'orphelinat, les pouvoirs d'Alexandre, les êtres maléfiques qui l'entourent... Malheureusement, l'auteur considère ce livre comme « mort » (je ne l'ai pas trouvé sur le site de l'éditeur) et je crains qu'il n'y ait jamais de suite... Du coup, j'ai hésité à en parler avant, mais c'est du gâchis car il vaut vraiment le coup : siouplaît, m'sieur l'auteur, la suite !
Une lecture pour les challenges ABC critiques 2013-2014 (lettre S), Cartable et tableau noir, Jeunesse & young adults, Le mélange des genres (catégorie roman jeunesse), Petit Bac 2014 (catégorie bâtiment).
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