Triburbia est un roman de Karl Taro Greenfeld paru aux éditions Philippe Rey en août 2013 (284 pages, 20 €, ISBN 978-2-84876-3-37-8). Triburbia (2011) est traduit de l'américain par Françoise Adelstain.
Karl Taro Greenfeld est né en 1964 à Kobe d'une mère japonaise et d'un père américain, tous deux écrivains (Josh Greenfeld et Fumiko Kometani). Il a grandi et il vit aux États-Unis. Journaliste et écrivain, il a écrit cinq livres (dont un sur son frère autiste, Boy alone) mais Triburbia est son premier roman. En 2013, est parue aux États-Unis sa biographie sur le basketteur Julius Erving. Plus d'infos sur le site officiel de l'auteur, http://www.karltarogreenfeld.com/.
Quartier de Tribeca, Manhattan, New York.
Riches bobos qui vivent dans des lofts refaits à neuf dans cet ancien quartier d'entrepôts.
Après avoir déposé leurs enfants à l'école, des papas se retrouvent le matin au restaurant-grill pour prendre ensemble le petit-déjeuner et discuter, refaire le monde quoi.
Leurs conversations sont, selon eux, plus spirituelles et plus intelligentes que celles des autres et le fait de se savoir hypocrites les rend, toujours selon eux, moins hypocrites que les autres.
Mais leur vie est-elle si intéressante que ça ? Y a-t-il matière à en faire un livre avec des choses intéressantes à lire ? C'est ce que je me suis demandé avant de lire ce roman atypique !
« Voilà ce qui cloche chez nous : une vie sans enjeu. Ce qui nous rend hypersensibles aux moindres infractions, enclins à des réactions disproportionnées, prompts à la contre-attaque. » (Mark, page 12).
Au fil des chapitres, chacun va prendre la parole, raconter sa vie, actuelle ou passée, des bribes de vie en fait, comme celles qu'on peut connaître d'un proche, mais pas tout. Il sont artistes (marionnettiste, photographe), créateurs (ingénieur du son, chef cuisinier), écrivains (journaliste, dramaturge), hommes d'affaires (producteur de cinéma, gangster) et ce sont tous des bourgeois bohèmes très riches, soit par eux-mêmes soit par leurs épouses (elles prennent la parole dans certains chapitres).
On commence avec Mark, ingénieur du son, marié à Brooke (encore plus riche que lui), deux filles, Cooper (8 ans) et Penny (6 ans). Il est né à Hong Kong et a grandi à San Francisco. Le problème, c'est que le portrait-robot de l'agresseur d'une l'adolescente (un homme blanc pourtant) lui ressemble... « Partout où je vais, à la banque, au bureau de Federal Express, à la cafeteria, j'ai l'impression qu'on me regarde avec insistance. Quiconque vit ou travaille dans le quartier a obligatoirement vu l'affiche, et il continue d'en surgir tous les jours. » (Mark, page 21).
On continue avec Barnaby Harris, handicapé physique devenu photographe. Son histoire m'a plus touchée, avec l'accident de sa sœur et de son meilleur ami.
Il y a ensuite Giuseppe Cipriani (propriétaire d'un restaurant) et son chef, Giancarlo « qui deviendrait célèbre plus tard grâce à son propre empire gastronomique » (page 55).
Franchement, c'est intéressant, c'est même parfois drôle (cynique) mais je n'ai pas réellement réussi à m'attacher à tous ces personnages qui me paraissent bien lointains et j'ai arrêté ma lecture au bout d'une centaine de page... Peut-être que je reprendrai ce roman un jour ! En tout cas, ça m'a permis de découvrir les éditions Philippe Rey ! Quant à la couverture française, elle est pas mal mais je préfère la couverture américaine, et vous ?
Il arrive que dans un livre, il y ait un mot inconnu de moi, eh bien là, j'en ai trouvé deux : avunculaire (page 14) se rapporte à un oncle ou une tante, bachique (page 67) se rapporte à Bacchus et au vin.
Une lecture pour les challenges 1 % de la rentrée littéraire 2013, Petit Bac 2014 (catégorie Lieu), Premier roman et US.