Contamination est le premier tome de la trilogie LZR-1143 de Bryan James. Il est paru aux éditions Panini dans la collection Éclipse en mars 2014 (398 pages, 14 €, ISBN ). LZR-1143 : Infection (2010) est traduit de l'américain par Julien Bétan.
Je remercie Panini et Babelio car j'ai reçu ce roman dans le cadre d'une opération Masse critique.
Bryan James est Américain. Contamination est son premier roman. Les deux autres tomes de LZR-1143 sont Évolution (2011) et Rédemption (2013).
Mickael McKnight (Mike), célèbre acteur de cinéma d'action, est interné depuis six mois à King's Park, un hôpital psychiatrique construit en 1890. Il est accusé d'avoir tué son épouse qui travaillait sur « la prochaine grande avancée médicale » (page 14) : Maria était chercheuse en biologie au laboratoire Starling Mountain.
Mais ce jour-là, il se réveille dans l'après-midi, sans qu'aucun infirmier ne l'ait réveillé et ne lui ait donné ses médicaments : il découvre un hôpital vide et apprend aux infos télévisées que « des morts récents [...] revenaient à la vie et attaquaient les vivants ; ceux qui étaient mordus mouraient, avant de se réveiller à leur tour. » (page 18).
Est-il fou ? Drogué ? Est-il victime d'hallucinations ? Ou est-ce l'horrible réalité ? Mike doute de tout, y compris de lui-même.
Après avoir vu de ses propres yeux les créatures, il va rencontrer Katherine Whitmore, une psychiatre, réfugiée avec trois détenus, mais ils vont devoir quitter l'hôpital et faire face aux hordes de morts-vivants.
« Que diable avait-il bien pu se passer ? » (page 48).
Vous l'avez compris, LZR-1143 est une série avec des zombies ! Ou quand des scientifiques se prennent pour Dieu ! D'ailleurs, le nom de code, LZR, ressemble un peu à Lazare, n'est-ce pas ?
Peu à peu, Mike se souvient de phrases de Maria qu'il n'avait pas bien comprises...
« Quand tu animes quelque chose, tu le fais bouger, tu lui donnes vie. Quand tu réanimes quelque chose, tu le fais passer d'un état inerte ou mort, à la vie ; tu le ressuscites, littéralement. » (page 93).
« C'est un processus très compliqué. Nous rencontrons des difficultés, mais le fait que ce soit possible nous indique que rien n'est au-delà de nos capacités. » (page 94).
« Pour l'instant, non, ce n'est pas bon, […]. Mais nous finirons par résoudre ça : nous faisons chaque jour d'immenses progrès. Les sujets sont de plus en plus actifs, et les cellules sont... Je veux dire, on a franchi l'étape la plus importante. […] La réanimation des cellules mortes est une avancée fulgurante dans le domaine. Personne n'est allé aussi loin. On doit s'attendre à quelques couacs, mais […]. Nous avons travaillé sur les problèmes et nous pensons avoir trouvé une solution. » (pages 95-96).
Évidemment Mike et Katherine (les autres personnage sont des figurants) vont avoir, comment dire... chaud aux miches ! Parce que partout, c'est le chaos ! C'est même l'enfer sur Terre !
« Tout indique que la mutation elle-même est douloureuse et nous n'avons aucune idée de ce qu'il reste de la conscience des individus une fois qu'ils se sont transformés. S'ils se rendent compte de ce qui leur arrive, de ce qu'ils sont devenus, sans pouvoir intervenir, muets et impuissants, prisonniers de la geôle en décomposition de leurs propres chairs alors qu'ils se transforment en goules et se nourrissent de la chair des vivants... » (page 176).
J'ai bien peur qu'ils ne ressentent plus rien, qu'il ne comprennent rien, parce qu'ils ne sont plus rien... Ni humains ni animaux... Des créatures... Des zombies quoi ! Des « Zeds » comme les ont surnommés les militaires.
« Quelle cruelle ironie s'était abattue sur l'humanité : il fallait qu'une maladie nous ôte toute capacité à penser et à réfléchir, capacité que certains considéraient comme les traits caractéristiques de l'espèce humaine, distinguant l'homme de l'animal, pour que notre véritable nature soit révélée. » (page 262).
Dans la postface, l'auteur explique pourquoi il a choisi d'écrire son premier roman avec des zombies, c'est très intéressant et il y a même, en bonus, les sept premières pages du deuxième tome, Évolution, annoncé pour juillet 2014 (et le tome 3, Rédemption, pour novembre 2014). Comme j'ai hâte de les lire ! Parce que, si LZR-1143 n'est pas de la « grande littérature », et même si certaines choses ressemblent à d'autres œuvres (par exemple se réveiller dans un hôpital vide, comme Rick dans The walking dead), c'est de la bonne littérature de genre et j'ai passé un excellent moment de lecture : j'ai frissonné et par cette chaleur, ça fait du bien ! Finalement Mike est assez philosophe, il a de l'humour et il s'interroge sur tout ça, les travaux de son épouse, ce qui s'est passé, ce qu'il est possible (ou pas) de faire. Et puis, j'aime bien les histoires post-apocalyptiques et les récits de zombies en font partie d'une certaine façon.
Lorsqu'on voit un film de zombies ou qu'on lit un livre avec des zombies, on se plonge dedans avec délice pour se faire peur mais on est bien content que tout ça ne soit pas vrai et on espère que ça n'arrivera jamais !
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