in 13 récits chinois aux éditions Philippe Picquier en 1991.
Mao Dun est le pseudonyme de Shen Yanbing ou Shen Dehong, né en 1896 dans la province de Zhejiang. Après des études littéraires à Pékin, il devient journaliste, essayiste, puis se met à la fiction en 1927 et prend ce pseudonyme. Il est l'un des fondateurs de l'Association pour la Recherche Littéraire, créée en 1921. Il aime Dickens, Zola et Tolstoï, trois auteurs qui ont écrit sur la pauvreté du peuple, respectivement en Angleterre, France et Russie. Engagé, il se consacre dès 1923 à la propagande politique et après 1949, il n'est pas ennuyé puisqu'il devient secrétaire personnel de Mao Zedong puis ministre de la Culture jusqu'en 1964. Un Prix Littéraire chinois porte le nom de Mao Dun qui est mort en 1981.
Ses premières œuvres sont plutôt empreintes de pessimisme puis ces romans s'ancrent dans le réalisme d'une société chinoise devenue marxiste.
Des nouvelles comme Désillusion (Huan mie) en 1928, Trois personnes en marche (San ren xing) en 1931, Les vers à soie du printemps (Chun-cang) en 1932. Des romans comme L'arc-en-ciel (Hong) en 1930, Minuit (Ziye) en 1933.
L'histoire de Grand Nez traduit de Dabizi de gushi par Martine Vallette-Hémery.
En janvier 1932, les Japonais ont détruit Shanghai. Sous les bombes, un enfant d'environ 7 ou 8 ans a perdu sa maison et ses parents. Il a appris à errer, à chercher à manger dans les décharges, à voler parfois. Quatre ans plus tard, il se retrouve près d'une manifestation d'étudiants qui crient « Vive la lutte de libération » et autres slogans qu'il ne comprend pas mais il décide de les suivre.
C'est avec humour que l'auteur décrit la vie de cet enfant et la fin optimiste diffère de ses autres œuvres. En 1928, Mao Dun a fui vers le Japon et s'est lié à la Ligue des Écrivains de Gauche, mais avec Shanghai détruit par les Japonais, il veut montrer la haine du peuple chinois pour le voisin japonais.
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