Le cinéma thaïlandais est peu connu et je n'ai vu que quelques films d'action.
Le pensionnat เด็กหอ réalisé en 2006 fut présenté au Festival du Film Asiatique de Deauville 2007. Il a reçu l'Ours de Cristal au 57ème Festival International du Film de Berlin et le Prix Cannes Junior en 2007. Il est sorti en DVD en juin 2008. Si vous voulez voir la bande annonce et en savoir plus, c'est sur le site officiel du film.
Songyos Sugmakanan ทรงยศ สุขมากอนันต์ est né le 20 août 1973, il a étudié la mise en scène et la photographie à l'université de Chulalongkorn. Il a travaillé comme scénariste de documentaires puis comme assistant avant de réaliser un court-métrage de 11 minutes en 2002 : Dore dek chore chang (Mon éléphant) et un film en 2003 avec ses amis étudiants (Vitcha Gojiew, Nithiwat Tharathorn, Witthaya Thongyooyong, Anusorn Trisirikasem and Komgrit Triwimol) : Fan Chan แฟนฉัน. Le pensionnat est le premier long métrage en solo de Songyos Sugmakanan. Son prochain film est Pidtermyai huajai wawoon ปิดเทอมใหญ่ หัวใจว้าวุ่น ou Hormones (site officiel en thaïlandais), une comédie dans le milieu étudiant qui sortira en 2008 sur les écrans de Thaïlande.
Le résumé
Tôn Chatri a onze ans, il préfère sortir avec ses deux copains la journée et regarder la télévision le soir plutôt que de faire ses devoirs ce qui met régulièrement son père en colère. Une nuit, Tôn éteint la télévision de justesse et surprend son père dans des ébats amoureux avec une jeune femme qui n'est pas sa mère... À la rentrée du deuxième semestre, c'est décidé, il ira dans un pensionnat. Tôn prend ça comme une punition injuste de la part de son père et Toh a l'impression d'être abandonné par son grand-frère. Les débuts au pensionnat sont difficiles (pas d'intimité, douche froide, professeur revêche) et pour l'impressionner encore plus certains garçons lui racontent des histoires de fantômes (un garçon qui s'est noyé il y a dix ans, une jeune fille qui s'est pendue). Mais Tôn se fait un ami, Wichien, solitaire et différent des autres.
Mon avis
Je suis presque sûre que le réalisateur a vu L'échine du diable ! Même si Le pensionnat est traité de façon « asiatique », oppression, noyade et fantastique le font ressembler à ce qui se passe dans l'orphelinat de ce très bon film espagnol. Mais cela n'empêche pas que Le pensionnat soit un beau film, réussi et heureusement différent. Il y a la douceur et la solitude de l'enfance, l'hermétisme du monde des adultes, et le bonheur de l'amitié et des découvertes.