Le weekend dernier, je voulais lire un roman pour le défi Littérature policière sur les 5 continents et me voici embarquée dans Le treizième conte pour le défi Blog-o-trésors géré par Grominou mais je ne regrette pas du tout ce choix !
Le treizième conte est le premier roman de Diane Setterfield.
Plon, collection feux croisés, janvier 2007, 394 pages, ISBN 978-2-259-20544-5
Traduit de l'anglais (The thirteenth tale, 2006) par Claude et Jean Demanuelli.
L'auteur
Née le 22 août 1964 à Berkshire, cette anglaise - spécialiste d'André Gide - a étudié la littérature française à Bristol et publie ici son premier roman. J'ai lu qu'elle vit avec son mari et ses chats ce qui ne m'étonne pas car il y a un chat dans son roman, Shadow.
Le livre
Margaret Lea est fille unique, du moins le croit-elle jusqu'à l'âge de 10 ans où elle découvre par hasard qu'elle avait une sœur jumelle morte à la naissance. Elle travaille avec son père à la librairie Lea, spécialisée dans les vieux livres, rares et de collection. Un soir, en rentrant, elle découvre une lettre que lui a adressée la célèbre romancière Vida Winter. « L'écrivain le plus aimé d'Angleterre ; le Dickens de notre temps ; l'auteur vivant le plus célèbre au monde, et j'en passe. [...] Cinquante-six livres publiés en cinquante-six ans, traduits en quarante-neuf langues ; désignée à vingt-sept reprises comme l'auteur le plus emprunté dans les bibliothèques anglaises ; dix-neuf romans portés à l'écran. » (p. 18-19). Lors des nombreuses interviews qu'elle a accordées, Vida Winter ne disait jamais la vérité, elle racontait des histoires, et là elle convoque Margaret pour écrire sa biographie. Mais la jeune femme n'a lu aucun livre de Vida Winter et la phrase du jeune journaliste dont parle la romancière dans sa lettre raisonne dans la tête de Margaret : « Dites-moi la vérité ». Oui, elle veut connaître la vérité sur Vida Winter et s'attelant à la lecture du recueil « Le treizième conte », elle découvre que le livre n'est constitué que de douze contes et que tous les exemplaires (sauf celui que possède son père) ont été retirés de la vente afin que le livre soit renommé « Contes de la métamorphose et du désespoir ». « Je n'avais pas l'intention de le lire. Pas vraiment. Ce que je voulais, c'était trouver quelques formules, quelques expressions suffisamment hardies suffisamment fortes, pour calmer le tourbillon des mots de la lettre dans ma tête. [...] Le prologue. Juste quelques mots. Mais mes yeux, en effleurant la première ligne, furent aussitôt pris au piège. » (p. 35).
Moi aussi, j'ai été prise au piège de ce roman envoûtant qui m'a fait penser aux classiques de la littérature anglaise (l'auteur cite souvent Jane Eyre et d'autres romans). Car Margaret va accepter d'aller vivre chez la vieille dame malade, de l'écouter et de transcrire ses paroles. Elle va peu à peu découvrir le secret des Angelfield, de Charles et de sa sœur Isabelle, de l'étrange relation qui les unit, des jumelles « Adeline et Emmeline, dit Isabelle d'une voix ensommeillée. [...] - Comment les reconnaît-on ? demanda-t-il. - Je ne sais pas » (p. 81). Elle va rencontrer Aurélius, qui abandonné 60 ans auparavant, veut connaître la vérité sur sa famille.
Deux phrases, très courtes, mais que j'ai beaucoup aimées : « Lire n'est pas sans danger » (p. 14) et « Les mots ont un étrange pouvoir » (p. 18). Vous verrez qu'elles prennent encore plus de sens à la lecture de ce roman. Je n'ai pas pu le lire d'une traite mais j'aurais bien voulu ! Et je voulais dire aussi que la couverture est très belle.
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