La légende de la forteresse de Souram ამბავი სურამის ციხისა (Ambavi Suramis tsikhitsa) est un film réalisé par Sergueï Paradjanov et David « Dodo » Abashidze en 1984 (couleur, 1 h 23).
Sergueï (Iossifovitch) Paradjanov სერგეი (სერგო) ფარაჯანოვი est né le 9 janvier 1924, à Tbilissi, capitale de la Géorgie. Il est mort le 20 juillet 1998 à Erevan, capitale de l'Arménie (pays de ses ancêtres). Il existe une biographie de ce cinéaste écrite par Patrick Cazals et parue en avril 1993 (Les cahiers du cinéma). Plus d'informations sur le site consacré à Paradjanov (anglais, japonais et français).
David « Dodo » Abashidze დავით (დოდო) აბაშიძე est né le 1er mai 1924 à Tbilissi, en Géorgie. Il est mort le 26 janvier 1990, après avoir tourné dans une cinquantaine de films et co-réalisé La légende de la forteresse de Souram (1984) et Ashik-Kerib აშიკი ქერიბი (1988) avec Paradjanov.
L'histoire se déroule en Géorgie au Moyen-Âge et le film raconte la légende populaire de cette forteresse qui s'écroule à chaque fois qu'elle est reconstruite.
Dourmichian, un jeune esclave, qui vient d'être libéré retourne auprès de sa fiancée, la très belle Vardo. Mais ne voyant aucun avenir dans son village, il part à l'aventure et rencontre un marchand géorgien qui, après avoir renié sa foi et son pays, s'est enrichi.
Vardo part, elle aussi, à la recherche de son bien-aimé, mais dans le village où elle arrive, la vieille voyante meurt et elle prend sa place.
Pendant ce temps, le Roi fait construire plusieurs forteresses pour lutter contre les envahisseurs mais Souram pose toujours problème...
Les années passent. Dourmichian est marié, s'est enrichi, et son fils unique Zourab est devenu un beau jeune homme.
Mais la voyante (Vardo) déclare qu'il faut un sacrifice pour que la forteresse de Souram tienne enfin.
Si je devais donner deux mots pour définir ce film, je dirais « simplicité » et « étrangeté ».
Simplicité parce que pratiquement tous les plans sont des plans fixes (il doit y avoir 2 travellings, peut-être 3...).
Étrangeté parce que je n'avais jamais vu un film comme ça (je crois que c'est le premier film géorgien que je vois !) et qu'il est découpé en chapitres dont chacun est annoncé par un titre.
Mais il est vraiment intéressant car on y voit (bien qu'il ne ressemble pas à un documentaire) les traditions et les coutumes géorgiennes, les vêtements, tapis et tentures colorés (surtout de rouge et de bleu), les paysages aux tons jaunes, les danses, les chants, etc.
Sur le DVD sorti en novembre 2008 chez Films sans frontières, il y a les bandes annonces de deux autres films :
Les chevaux de feu Тіні забутих предків réalisé en 1964 en Ukraine (et en ukrainien) d'après le roman de l'écrivain Mykhailo Mykhailovych Kotsiubynsky Михайло Михайлович Коцюбинський (1864-1913),
et Sayat Nova - La couleur de la grenade Սայաթ-Նովա - Նռան գույնը (Sayat Nova – Nran guyne) réalisé en 1968 en Arménie (et en arménien) d'après la vie du poète Sayat Nova Սայաթ-Նովա (1712-1795).