Je remercie Blog-o-Book et Le Livre de Poche de m'avoir envoyé La traversée de l'été de Truman Capote (Le Livre de Poche, février 2008, 157 pages, 5 €, ISBN 978-2-253-12112-1).
Summer crossing est traduit de l'américain par Gabrielle Rolin.
L'auteur
Je croyais que Truman Capote était un pseudonyme, eh bien non : Truman était son vrai prénom et sa mère ayant épousé en secondes noces Joseph Garcia Capote, le jeune Truman Strekfus Persons devint à l'âge de 10 ans Truman Streckfus Capote !
La petite histoire de ce roman
En 1943, Truman Capote commence à écrire La traversée de l'été à New York : il a 19 ans et c'est son premier roman. Il déménage en Alabama (chez ses tantes), abandonne le roman, puis retourne à New York et commence à publier des nouvelles en 1945. Il reprend le roman en 1949 en Italie, rentre aux États-Unis et l'abandonne à nouveau en faisant savoir qu'il restera inachevé.... C'est fin 2004 que ce roman est « retrouvé » dans les affaires d'un ancien propriétaire. Et c'est en 2006 qu'il est publié par Random House / The Truman Capote Literary Trust (et par les éditions Grasset en France la même année). Plus de détails dans « Où ferons-nous gala ce soir », la préface de Charles Dantzig et dans la postface d'Alan U. Schwartz, ami de l'auteur et administrateur de Truman Capote Literary Trust.
Un petit résumé
Grady a 17 ans et cet été, elle a refusé de partir en croisière en Europe avec ses parents, Lamont et Lucy McNeil.
Sa sœur aînée, Apple, 25 ans, est mariée à George et le couple habite avec leur petit garçon une maison à East Hampton.
Grady est donc seule dans leur riche appartement de la Cinquième Avenue à New York pour la première fois. Seule ? Non !
Depuis le mois d'avril, elle fréquente Clyde Manzer, employé au Parking NEMO où elle gare sa Buick bleue décapotable.
« ... comme Clyde vivait la plupart du temps en plein air, il avait le teint hâlé. De courtes boucles sombres lui couvraient la tête comme la fourrure d'un agneau. Son nez, légèrement déformé, comme s'il avait été cassé, dotait son visage, vif et rustique, d'une sorte de culot populaire non dénué de malice qui accentuait sa virilité. » (page 42).
L'ami d'enfance de Grady, Peter Bell, fils de bonne famille et étudiant à Cambridge est amoureux de la jeune fille mais elle ne le considère que comme son meilleur ami.
Mon avis
Alors, la gosse de riche qui s'éprend du « vilain garçon », ce n'est pas du tout mon genre de lecture ! En plus, je ne suis pas accro aux romans d'amour et là c'est le deuxième en peu de temps (Les amants de la mer Rouge) ! Mais je ne me rappelais vraiment pas avoir lu du Truman Capote (une lacune, j'avoue) donc j'ai voulu essayer et je n'ai pas regretté car il a un style extraordinaire et j'ai souvent eu l'impression d'être dans un film noir dans années 50. Il paraît que ce roman est fitzgeraldien, bon eh bien, il va falloir que je lise du Fitzgerald maintenant !
Ma phrase préférée
Au zoo de Central Park : « La lionne, allongée sur le sol de sa prison, a la grâce d'une ancienne star passée de mode, tandis que son mâle, un lourdaud ridicule, cligne des yeux au public comme s'il avait un problème de vue. » (page 59).
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