L'éclat du diamant est non seulement le premier roman de John Marcus mais aussi le premier livre de ce nouvel éditeur, L'Autre éditions. Paru le 15 juin 2009 (en fait en service de presse et le 17 août en librairie donc il fait partie de la rentrée littéraire), c'est un pavé de 478 pages (11,09 € prix de lancement jusqu'au 31/12/209 puis 16,83 € à partir du 01/01/2010, ISBN 978-2-918-55400-4). Les 2ème et 3ème de couverture ont été proposés gracieusement (à Une vie pour demain, une association caritative et à La Tortue, un petit éditeur). Et une préface de Jean-Marc Bastardy, éditeur, sur le monde de l'édition monopolisé par les grands groupes et les espoirs de L'Autre éditions de simplement « agir autrement ».
Je remercie Ophélie et L'Autre éditions de m'avoir envoyé ce roman.
Le livre
Deux amoureux, Yannick et Annabelle sont assassinés au bas de Peyrepertuse, château cathare près duquel Yannick avait passé son enfance. Leur petit singe, Gorgonzola, s'enfuit.
L'équipage d'un bateau de pêche, avec à son bord John le Roscoff et son patron Gilbert, explose entre les îles de Loos et le port de Conakry (Guinée) peu après qu'un journaliste qui était à bord se soit jeté à l'eau.
Éric Cellier ainsi qu'Aline, la prostituée qui lui rendait visite, sont abattus au milieu des « vivariums, terrariums et autres insectariums » dans l'appartement d'Éric par deux hommes qui se disaient policiers.
Le commissaire Jean Delajoie et son équipe du 36 Quai des Orfèvres enquêtent sur le meurtre de Frédéric Carloni, un journaliste du Matin de France tué dans la nuit « en plein Pigalle ». Delajoie se rend immédiatement chez le frère, Yannick Carloni mais celui-ci est absent.
Au début, le lecteur ne comprend pas les liens entre les différentes victimes puis les pièces du puzzle se mettent en place au fur et à mesure de l'enquête : Frédéric Carloni, Yannick Carloni et sa société de communication Tam Tam, Gilbert Couture, Éric Cellier, Philippe De La Châtellière...
Ce que j'ai surtout aimé, c'est le travail d'équipe (*), l'enquête minutieuse, j'ai vraiment eu l'impression d'y être, et puis les dessous de la télévision et de la communication.
(*) L'équipe, c'est Jean Delajoie (« le Patron »), Kowiak (« l'ours des Balkans »), Bastien Marchand (« Columbo »), Amanda Coron (« Manda » ou « Ze Queen »), le commandant Franck Meunier (« le Che »), Jérôme Bouchon (« la Boule »), Adrien Cassan (présent uniquement dans les pensées des autres car entre la vie et la mort suite à une grave maladie) et, elle n'enquête pas et ne va pas sur le terrain mais elle est indispensable : Janine la secrétaire de la brigade.
Retrouvez toute l'équipe et des bonus sur www.leclatdudiamant.fr.
Le passage qu'il faut qu'on m'explique !
En quoi le fait qu'un couple de journalistes (inconnus du grand public) et des riches (un peu pourris) soient tués engendrerait « un débordement social, particulièrement dans les banlieues » (page 417) ?
Mes phrases préférées
« Il s'était posé la question à de nombreuses reprises. Quel est le degré de soumission acceptable dans une société démocratique ? Eh bien, pensait-il le degré acceptable, c'est celui qui empêche toute démocratie de tomber dans la dictature. » (page 36).
« Denrée aussi insipide que périssable, la dépêche avait transformé l'information en consommable. C'était le prix à payer pour satisfaire la boulimie de l'Homo informatum. Car cette espèce croyait qu'être tenue informée, de tout et de rien, mais toujours, c'était comme exister, se sentir vivre pour le moins. La cadence de réception de l'information semblait influer directement sur celui de sa vitalité sociale. » (pages 158-159).
« Dites-vous que cette fleur, c'est l'Âme noire, c'est l'âme empoisonnée, celle qui se laisse tourmenter par la soif du besoin inutile. Être insatisfait de sa vie, c'est la pire des punitions, car c'est la frustration qui crée toujours la douleur. Et c'est cette souffrance qui mène invariablement à la folie ou au meurtre. Le meurtre de soi ou, pour les moins courageux, le meurtre des autres. » (page 431).
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