Le rendez-vous de Rangoon est un roman d'Évelyne Dress paru aux éditions Alphée - Jean-Paul Bertrand le 20 août 2009 (303 pages, 20 €, ISBN 978-2-7538-0-180-7) dans la collection éditeurs et auteurs associés (édition participative).
C'est mon premier livre de la rentrée littéraire et je le lis donc dans le cadre du challenge 1 % de la rentrée littéraire 2009.
Évelyne Dress, qui aime se mettre dans la peau de ses personnages, aurait elle-même fait le voyage en Birmanie et vécu quelques événements de ce récit toutefois fictif. Vous en saurez plus sur cette romancière, actrice, artiste peintre et réalisatrice (un film dans les années 90) sur son site officiel.
Thérèse Ornstein a 33 ans et envoie tout balader, son travail d'animatrice à la télévision, sa mère qui ne l'a jamais aimée et dont le médecin lui a demandé de décider de la garder en vie ou de la débrancher, son bel appartement parisien qu'elle met en vente, sa judéité qu'elle a du mal à assumer (son père qu'elle a perdu enfant pratiquait le Talmud en cachette).
Sur un coup de tête, elle part à l'autre bout du monde, et l'autre bout du monde c'est Rangoon en Birmanie. Elle ne connaît absolument rien sur ce pays et y débarque sans argent (sauf 5 000 € qu'elle doit remettre à San San Tweh, une dissidente politique qui a reçu un prix de Reporters sans Frontières et qui vient de passer dix ans en prison).
Dès son arrivée, elle est confrontée à la chaleur étouffante de la capitale, aux soldats armés qui surveillent tout, et rencontre quelques expatriés français et anglais dont certains sont mariés à des femmes birmanes.
N'ayant pas les moyens de rester à l'hôtel Strand et ne voulant pas abuser de l'hospitalité de James Olivier Buckingham (Mr B) un tantinet envahissant, Thérèse, surnommée Mi Win Wa par ses nouveaux amis, est hébergée dans une magnifique demeure appartenant à Robert Masset et louée par un certain Tony qui a disparu il y a 8 mois.
Ayant lu par hasard le journal du jeune homme et fait la connaissance de Thaung Shew, un enfant de 5 ans que Tony (son vrai nom est Antoine Trasimène) avait recueilli, Thérèse décide de partir dans le nord, au pays des Karen, pour le retrouver : elle est tombée amoureuse de lui sans même le connaître ou l'avoir vu ! Là, elle découvre une mission avec la petite église du père Hyginus Soe, un dispensaire géré par le docteur Marc Granger (déjà rencontré à Rangoon) et le village de Wan Sing où les habitants cultivent des fleurs qu'ils cueillent la nuit.
Dans quoi s'est-elle lancée ?
Je remercie Gilles Paris et Marina de m'avoir envoyé ce livre. Je pensais avoir affaire à un simple roman d'amour et j'ai eu l'agréable surprise de lire un beau roman d'aventure, avec de l'exotisme et une jolie romance, mais aussi des informations intéressantes sur la Birmanie judicieusement disséminées tout le long du récit (météo, comportement des Birmans, monnaie, vêtements, Bogyoke Market le bazar de Rangoon, nourriture, thé, cheerot le tabac birman, toddy la boisson alcoolisée, histoire, minorités ethniques, politique, bouddhisme...). La carte de la Birmanie et la bibliographie conséquente sont bien utiles. Par contre, je n'aime toujours pas que les notes se retrouvent expliquées dans un glossaire en fin de livre, je préfère que l'explication soit en bas de la page concernée...
« Le beau n'a pas de frontière, il se glisse partout, même dans les endroits les plus reculés [...]. » (page 114)
PS du 24 septembre : note de lecture publiée ce jour sur Chroniques de la rentrée littéraire 2009.
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