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17 juillet 2012 2 17 /07 /juillet /2012 23:07

DelhiNoir.jpgCoupCoeur2012Delhi noir est un recueil de nouvelles présenté par Hirsh Sawhney et paru aux éditions Asphalte en avril 2012 (284 pages, 21 €, ISBN 978-2-918767-17-6). Delhi noir (2009) est traduit de l'anglais (Inde) par Sébastien Doubinsky.

(Cliquez sur l'image).

 

Hirsh Sawhney est né à Brooklyn où ses parents, Indiens, avaient émigré dans les années 60. Il est journaliste, critique littéraire et préface ce recueil dans lequel il présente 14 nouvelles de 14 auteurs indiens différents. Il travaille sur son premier roman. Plus d'infos sur http://www.hirshsawhney.com/.

 

J'ai reçu ce livre grâce à une opération Masse critique et je remercie Babelio. Je suis un peu en retard pour le présenter mais je ne sais trop comment faire... Dois-je résumer toutes les nouvelles une par une et parler de chacune et de chacun des auteurs ? Il y en a 14 et je crains que mon article ne soit trop long !

 

Hirsh Sawhney, dans la préface, explique que Delhi est une ville de plus de 15 millions d'habitants et qu'il s'y déroule des histoires effrayantes : meurtres, viols, agressions, corruption, car il y a de plus en plus d'écart entre les riches et les pauvres.

« […] la fiction policière est vaste et variée, et ne devrait pas être négligée de la sorte. Le genre noir en particulier, est agréable et séduisant, il reste mal famé, ses atmosphères sont riches, et il oblige aussi les lecteurs à se confronter à la cruauté des sociétés modernes ainsi qu'à leurs inégalités inhérentes. [...] » (page 10).

 

Dans ce recueil, les nouvelles sont classées en trois parties dont chaque titre est un slogan.

 

Première partie : « Avec vous, pour vous, toujours », le slogan de la police de Delhi.

L'homme du passé, d'Omair Ahmad (1974) ; lieu : Ashram. Suhasini Das, une détective privée de Delhi, reçoit un appel de son informateur, Sunny : il a une lettre de Jaidev Triloki, son ancien associé. Elle doit entrer en contact avec Arjun Singh, un Sikh collectionneur d'antiquités, qui a échappé au massacre des Sikhs après l'assassinat d'Indira Gandhi.

Mon avis : Avec cette nouvelle qui ouvre le recueil, on a l'impression que le danger est partout et que la folie guette !

Comment j'ai perdu mes habits, de Radhika Jha (1970, F) ; lieu : Lodhi Gardens. Le rapport qu'un PDG de cabinet de conseil international doit remettre le lendemain à sa patronne a disparu de son ordinateur. L'homme accuse son ex-femme de l'avoir supprimé. En colère, il sort la nuit, se drogue et se retrouve nu au petit matin. Il est arrêté par des policiers qui le maltraitent.

Mon avis : Cette nouvelle est humoristique mais la police n'en sort pas grandie...

Dernier entré, premier sorti, d'Irwin Allan Sealy (1951) ; lieu : Delhi Ridge. Baba Ganoush conduit un rickshaw. Une nuit, il secourt un jeune homme et une jeune femme agressés au Ridge. Comme il y a d'autres agressions et que les jeunes gens ne portent pas plainte, il décide d'arrêter lui-même les sales types.

Mon avis : Avec humour et dérision, cette histoire de justicier montre qu'il y a encore des hommes bien à Delhi !

Stationnement, de Ruchir Joshi (1960) ; lieu : Nizamuddin West. Alors que Tia Prabhu sort de chez Samarian (Sam) Chakkarvarty, son amant, deux flics arrivent en 4x4 et l'accusent d'être mal garée. En fait, c'est un voisin qui les a appelés et les policiers abusent de leur « pouvoir ».

Tous les livres sur Babelio.com

Mon avis : En plus d'une critique des voisins malveillants et de la police qui abuse de son autorité, cette nouvelle décrit la relation sexuelle d'un couple non-marié.

Cobras sifflants, de Nalinaksha Bhattacharya ; lieu : R.K. Purham. L'inspecteur Raghav Bakshi enquête sur la mort de Kamla Agarwal, une femme de 65 ans, tombée du temple Malai Mandir. Un appel anonyme a en effet prétendu que sa chute ne serait pas accidentelle. Il abuse de la belle-fille, Mukta Agarwal, enceinte, alors qu'il n'a aucune preuve contre elle. « Arrête de me vaseliner le trou du cul et crache le joyau que tu planques dans ta gorge. » (page 103).

Mon avis : Une histoire sordide dans laquelle, encore une fois, la police ne sort pas grandie. Les femmes non plus !

 

Deuxième partie : « Jeunistan » (Youngistan), slogan de Pepsi pour séduire les jeunes Indiens.

L'Aunty des chemins de fers, de Mohan Sikka ; lieu : Paharganj. Mukesh, un étudiant a l'habitude de jouer aux échecs avec Johnny, le gardien du cimetière Paharganj. Sa mère adoptive lui demande d'aller chercher un cageot de pommes chez Aunty Sarika. Elle va l'initier à bien d'autres choses...

Mon avis : Une nouvelle très hot ! Mukesh va se prostituer avec des femmes aisées et même avec Johnny.

La pension, de Siddharth Chowdhury (1974) ; lieu : Université de Delhi – Campus nord. À la pension de Chokeen Niwas, les étudiants s'en donnent à cœur joie ! « Dans une bagarre, il ne faut jamais, jamais reculer, discuter ou négocier. Aucune confrontation ne dure plus de cinq minutes. [...] » (page 147).

Mon avis : Violence et sexe pour une nouvelle encore très hot, à la limite pornographique !

Menu fretin, de Meera Nair (F) ; lieu : Inter State Bus Terminal. Le vieux Hoshiyaar et Rama, un jeune orphelin qu'il a recueilli arnaquent un couple de jeunes gens qui veulent acheter au noir des billets de bus pour fuir ensemble. Mais ce duo n'est pas vraiment un couple d'amoureux.

Mon avis : Une histoire cruelle, une trahison, des meurtres, la vie est bien dangereuse à Delhi...

Crise de rage, de Palash Krishna Mehrotra (1975) ; lieu : Defence Colony. Manik, Sadiq et Chaku sont amis et partagent alcools et drogues. Sadiq et Chaku prévoient de tuer Madame Bindra, leur propriétaire, pour la voler.

Mon avis : Trois garçons de trois origines différentes, c'est bien qu'ils soient amis, mais si c'est pour faire le mal...

Juste un mort de plus, de Hartosh Sing Bal ; lieu : Gyan Kunj. Après ses études de journalisme, le jeune homme a été embauché à l'Indhustan Express. Ekka, le frère d'une de ses amies, a été battu à mort mais le journal n'a pas de place pour en parler, c'est juste un mort de plus...

Mon avis : La vie, la mort n'ont plus d'importance dans cette ville gigantesque où l'individualisme et le capitalisme sont les mots d'ordre.

 

Troisième partie : « Ville emmurée, ville du monde », slogan du Times of India pour « oublier le passé douloureux de la ville ».

Gautam sous un arbre, de Hirsh Sawhney ; lieu : Green Park. Gautam rencontre Lakshman qui veut lui parler de son ami, Khem Thakur. C'était un activiste qui prenait la défense des tribus indigènes contre les conglomérats industriels et il a été assassiné.

Mon avis : Une sacrée machination... !

L'arnaque, de Tabish Kair (1966) ; lieu : Jantar Mantar. Arvind Sinha, journaliste au Times of India, rencontre Preeti, une connaissance, et Tine, une Danoise. Elles veulent aider une femme du Bihar dont le mari a été assassiné et qui a été expulsée avec son fils. Mais Arvind Sinha soupçonne une arnaque. « […] ce garçon est trop malin. Il a grandi ici, dans les rues. » (page 234).

Mon avis : L'arnaque : sport national ?

Les murs de Delhi, d'Uday Prakash (1952) ; lieu : Rohini. Ramnivas, marié, deux enfants, est balayeur donc très pauvre. Un jour, à la salle de sport où il travaille, il découvre un mur creux rempli d'une multitude de billets. Il va prendre une jeune maîtresse de 17 ans, Sushma, et faire des folies.

Mon avis : L'argent fait-il vraiment le bonheur ?

Abattage sélectif, de Manjula Padmanabhan (1953, F) ; lieu : Bhalswa. Dome et Hem sont envoyés en mission pour récupérer un éventuel survivant mais ils tombent dans un guet-apens.

Mon avis : Quelle surprise ! Cette nouvelle, c'est de la SF !

 

ChallengeCrimeDelhi, pauvre, riche, grise, colorée, tournée à la fois vers le passé et vers l'avenir ! Delhi – comme toute l'Inde d'ailleurs – fascinante et envoûtante mais aussi sordide et dangereuse ! Grâce à cette « visite » de 14 lieux représentatifs toute la ville, je connais mieux Delhi, ses habitants, ses coutumes, son histoire. Et c'est passionnant, déroutant, et aussi une belle expérience sociale et littéraire. À noter que les auteurs sont tous nés dans la deuxième moitié du XXe siècle : en 1951 pour le plus âgé et en 1975 pour le plus jeune.

ChallengeRizMoussonJe suis extrêmement contente de cette lecture, c'est un total dépaysement !

 

Livre présenté dans les challenges Le crime n'a pas de frontière et Le riz et la mousson.

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commentaires

T
<br /> J'ai bien aimé découvrir Los Angeles à travers Los Angeles Noir même si je n'ai pas forcémment apprécié toutes les nouvelles, alors pourquoi ne pas découvrir celui-ci aussi?<br />
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C
<br /> <br /> Je n'ai pas encore lu d'autres titres de cette collection qui m'a l'air très bien. Dans celui-ci, Delhi noir, je n'ai été déçue par aucune nouvelle,<br /> aucun auteur, tous tiennent la route .<br /> <br /> <br /> <br />
B
<br /> Merci pour votre réponse. J'ai tenté de faire une fois un challenge, et..... cela ne s'est pas très bien passée avec l'organisatrice.... Je préfère donc m'en dispenser pour l'instant.<br /> <br /> <br /> Mais je reviendrai, promis.<br />
Répondre
C
<br /> <br /> Ah, dommage... Mais il y a des organisatrices très sympas . Bon<br /> weekend.<br /> <br /> <br /> <br />
V
<br /> Un livre qui a l'air intéressant.<br /> <br /> <br /> Ce serait gentil de mettre un lien chez moi quand tu postes un billet pour le challenge Le riz et la mousson car je ne suis pas sûre de toujours tomber sur tes billets s'ils ne me sont pas<br /> signalés. ;)<br />
Répondre
C
<br /> <br /> Ne me gronde pas, Val, je le ferai et merci pour ce challenge. Passe une<br /> bonne semaine .<br /> <br /> <br /> <br />
Y
<br /> Ces recueils Asphalte sont toujours une très bonne occasion de dépaysement. (quand on clique pour laisser un com', une fenêtre publicitaire s'ouvre : grrr....)<br />
Répondre
C
<br /> <br /> J'ai vu qu'il y a plusieurs autres villes représentées dans cette collection et c'est une bonne nouvelle. Par contre, la fenêtre publicitaire, ça,<br /> c'est une mauvaise nouvelle et je comprends mieux pourquoi il y a moins de commentaires ces derniers jours , ça doit<br /> venir d'OB mais normalement il n'y a pas de pub sur mon blog... Bon weekend.<br /> <br /> <br /> <br />
U
<br /> Je le veux ! Je le veux ! <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Je suis sûre qu'il te plaira. Bon weekend. <br /> <br /> <br /> <br />

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