F comme Flic, P comme Privé : vernissage au bistrot Le Coin est un polar de Joseph Farnel paru aux éditions Alphée / Jean-Paul Bertrand le 16 avril 2010 (348 pages, 21,90 €, ISBN 978-2-7538-0567-5).
Je remercie Gilles Paris de m'avoir envoyé ce roman avec lequel j'ai passé un bon moment de lecture.
Joseph Farnel est né à Nancy et vit à Paris. Il travaille dans la Couture et est aussi écrivain. Je ne connaissais pas du tout cet auteur, et pourtant il a déjà écrit plusieurs romans dont trois ont reçu des prix littéraires ! Plus d'informations sur son site officiel, http://www.josephfarnel.fr/.
Le privé, c'est Georges Lernaf, un ancien flic, beau gars mais célibataire. Avez-vous remarqué que LERNAF est un anagramme de FARNEL ?
Le flic, c'est Émile Dujardin, le commandant de police du 3e arrondissement de Paris, qui sort des proverbes pas toujours exacts comme « L'avenir appartient à ceux qui boivent tôt. » (page 13) et parfois de son cru comme « Et ne rien faire pour s'élever intellectuellement, c'est pure paresse. » (page 245).
Ils sont « collègues », ils sont amis, ils se retrouvent très souvent Chez Dédé pour boire un coup et manger. C'est pourquoi lorsque le flic propose au privé de travailler pour le riche Paul Sendor, Georges – un peu à sec – accepte volontiers. Et puis suivre la fille du milliardaire pour vérifier si elle n'entre pas dans une secte, c'est facile, vraiment bien payé et la jeune femme est très belle.
Mais Laura n'est pas la fille de Paul Sendor et l'affaire va se révéler plus dangereuse que prévu ! Car Laura et Paul sont sur la trace des tableaux volés aux Juifs par les nazis durant la seconde guerre mondiale, en particulier les tableaux de la collection Adolph Schloss. Mais ils ne sont pas les seuls : sont aussi de la partie le Mossad (Israël), la très belle Lydia du FSB (Russie), les Français, les Suisses (qui tiennent à leur secret bancaire) et pourquoi pas d'autres...
Lernaf et Sandor prennent leur quartier au bistrot Le Coin dans le 8e arrondissement de Paris.
Un intermédiaire de Laura, Antoine Petori, qui avait une chambre à l'hôtel Le Plaisir est retrouvé égorgé ; puis un officier de police chargé de surveiller Laura et Paul Sendor... Le super-divisionnaire, Fabre est sur les dents. L'enquête doit avancer, même si Georges, Laura et Paul Sendor sont en danger.
Même si j'ai moins ri que pour La commissaire n'aime point les vers, de Georges Flipo, j'ai trouvé ce polar excellent. L'écriture est populaire (dans le bon sens du terme), parfois argotique mais sans jamais être vulgaire. Chez Dédé et Le Coin sont représentatifs des bistrots conviviaux où on mange 'à la bonne franquette' et j'ai eu faim en lisant ce roman ! Il y a de l'action et des rebondissements, un peu de sexe (Georges et Laura, Georges et Lydia, Georges et sa voisine masseuse Élodie), un peu d'humour (surtout avec les proverbes de Dujardin). Art et polar s'harmonisent bien sous la plume de Joseph Farnel.
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