Galilée, la tête dans les étoiles est une biographe de Thierry Delahaye parue aux éditions Flammarion jeunesse en mars 2012 (151 pages, 5,10 €, ISBN 978-2-0812-6501-1). La couverture ainsi que quelques illustrations d'inventions sont de Marcelino Truong.
Je remercie Brigitte et les éditions Flammarion pour ce livre à la fois littéraire et scientifique qui me faisait bien envie.
Thierry Delahaye est né à Marseille. Avant d'écrire pour la jeunesse, il a écrit des ouvrages pratiques et des documentaires.
Marcelino Truong est né aux Philippines le 5 février 1957 d'un père vietnamien et d'une mère française. Il a vécu aux États-Unis, au Vietnam, en Grande-Bretagne et en France (actuellement à Paris). Il est illustrateur et peintre.
Giulia et Vincenzo Galilei, des bons vivants, de la petite noblesse, sont les parents de Galileo Galilei, né le 15 février 1564 à Pise en Toscane. Le garçon grandit moitié en ville moitié à la campagne. Il aura six frères et sœurs. Il reçoit une éducation religieuse dans un monastère pendant 5 ans (latin), puis une éducation plus libre (grec, musique...). Comme son père passionné de tout mais principalement de musique (il fut luthier), Galilée a un esprit curieux, il est intrigué par la science, l'astronomie, le mouvement, les phénomènes physiques. Après 5 ans de médecine à l'université de Pise, il se dirige grâce à Ostilio Ricci vers les mathématiques et la géométrie à l'université de Florence. Ce qui l'intéresse le plus, c'est observer, faire des expériences et comprendre. Il devient professeur (à Pise puis à Padoue), savant, inventeur, astronome, mathématicien, philosophe, écrivain et est accusé d'hérésie par l'Église catholique – comme l'ont été avant lui Nicolas Copernic et Giordano Bruno – car il défend l'héliocentrisme (la Terre tourne autour du Soleil et n'est donc pas le centre de l'univers). Pourtant il est soutenu par un ami, Maffeo Barberini devenu le pape Urbain VIII qui pense que « La science et la religion pourraient se compléter, et non se combattre. » (page 96).
Voilà pour un court résumé car je ne veux pas refaire la biographie de ce grand homme dont tout le monde a déjà entendu au moins une fois le nom, Galilée. Je connaissais déjà son histoire, j'ai déjà lu d'autres livres, j'ai vu des documentaires (lien) mais j'ai trouvé que c'était toujours aussi passionnant !
« Il apprendra le chant et le solfège, et les harmoniques, et l'art d'écraser de la résine de pin pour préparer la colle d'ébéniste, et de choisir les melons au marché, de cuisiner la soupe au fenouil froide et les saucisses à la polenta. Et aussi l'arboriculture et le commerce des étoffes, la taille de la vigne et la coupe des tissus. Ou, mieux encore, la médecine, car il faut bien faire vivre sa famille et j'ai hâte qu'il me remplace dans ce rôle. Je pourrai enfin ne me soucier que de ma musique. » (page 15).
Galilée a effectivement appris et étudié beaucoup de choses, et même la médecine, mais c'est la science, les mathématiques, l'astronomie et l'invention de toutes sortes d'objets qui s'emparèrent de sa vie. Quant à sa famille, il eut une compagne, Marina Gamba (la vie maritale était autorisée à cette époque), une Vénitienne qui lui donna trois enfants dont deux filles qui entrèrent au couvent.
J'ai bien aimé l'humour des étudiants sur la tour penchée. « Aux beaux jours, et ils sont nombreux en Toscane, les étudiants se promènent bras dessus bras dessous sur les rives du fleuve, ou remontent les rues qui mènent au Campo dei Miracoli, le Champ des Miracles. Là, se dresse la tour penchée dont tous les Pisans se moquent gentiment ; depuis deux siècles que sa construction est achevée, l'édifice s'enfonce dans le sable. Les jeunes gens disent en riant qu'elle sera tombée avant la fin de leurs études. » (page 21). Pourtant, près de 500 ans après, elle est toujours là, la Tour de Pise !
La phrase à méditer : « Je n'ai jamais rencontré d'homme si ignorant qu'il n'eut quelque chose à m'apprendre, répète-t-il à ses étudiants. » (page 42). Espérons que Galilée parlait des femmes aussi, pas sûre...
Mais, bon, on ne lui en voudra pas vu qu'il a inventé, jusqu'à sa mort le 8 janvier 1642, plusieurs instruments de navigation et nombre d'objets très utiles comme le compas (1597), la pompe à eau (1604), la lunette astronomique (1609) d'après celle du Hollandais Hans Lippershey, le microscope (1624) entre autres.
Ma phrase préférée est : « L'Europe est conquise ; il reste à convaincre Rome. » (page 77).
Un livre super intéressant à mettre entre les mains des petits comme des grands curieux ! Ils y découvriront l'Italie de la deuxième moitié du XVIe siècle et de la première moitié du XVIIe siècle, c'est-à-dire juste après la Renaissance italienne. En plus de la vie de Galilée, les relations familiales, les études des jeunes gens, la science, l'Art, la recherche, les puissants, l'Église, les croyances de l'époque… : tout y est abordé. De plus la vie à Pise, Florence et Rome y est bien décrite, y compris la gastronomie (la mère de Galilée était une excellente cuisinière et Galilée était un bon vivant).
Un livre pour les challenges Littérature jeunesse & young adults, Il viaggio et Cent pages.
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