Un article dans le cadre de la 27e Fête du Livre de Bron - 2013.
Jeanne Benameur est née en 1952 en Algérie d'un père tunisien et d'une mère italienne. Elle est la dernière de quatre enfants et lorsqu'elle a 5 ans, la famille arrive en France, à La Rochelle. Elle passe son enfance dans une prison car son père est directeur de prison.
Après des études de Lettres, elle devient professeur. En 1989 paraît Naissance de l'oubli, son premier livre, un recueil de poésie. Elle se consacre maintenant à l'écriture (roman, poésie) et son prochain livre (pour 2014) sera un recueil de textes sur des lithographies.
Maya Michalon et Jeanne Benameur vont parler du parcours de Jeanne, une « auteur pluriel », de sa poésie et de ses romans (jeunesse et adultes) mais en particulier de Je vis sous l'œil du chien suivi de L'homme de longue peine (deux monologues, un féminin, un masculin, pour le théâtre), de Notre nom est une île (poésie) et de Profanes (roman). Des extraits vont être lus. Jeanne Benameur parle des relations entre les humains, de ses rencontres, de ses éditeurs en particulier Guy Chambelland et Bruno Doucey.
Quelques phrases de Jeanne Benameur
« Je suis seule comme on est tous seuls » mais « on a toute sa vie pour créer des liens ».
Elle essaie de « retrouver cet état sans alphabet », elle est « une femme de perception », elle a « besoin de sentir le mot » et déclare que « l'imaginaire est une puissance humaine » et que par l'imaginaire, on est « au cœur même de la pensée ».
Elle dit aussi qu'elle ne pense pas à nous (les lecteurs) lorsqu'elle écrit et que « l'auteur doit laisser une place au lecteur ».
Et pour conclure, après avoir parlé des personnages de Profanes, elle dit que « on ne peut pas vivre en restant intact », « on ne va pas se protéger de vivre ».
Le mot qui revient souvent et qui lui semble important est « pacte » et ce qui est surprenant, c'est que je l'entendrai dans la bouche d'autres auteurs dans la journée !
Une belle rencontre avec Jeanne Benameur, que j'avoue n'avoir encore pas lue... Je l'avais aperçue au Salon du Livre de Paris 2012 mais la file d'attente était trop longue. Alors, évidemment, oui j'ai envie de la lire ! En particulier Les demeurées, Les insurrections singulières (que j'avais emprunté à la bibliothèque et que j'avais rendu sans le lire par manque de temps) et Profanes.
Et vous, avez-vous lu et/ou rencontré Jeanne Benameur ?