Kit et l'éléphant blanc est un roman de Hubert Paugam paru aux éditions Castor poche - Flammarion en mars 2012 (192 pages, 6,60 €, illustrations de Martin Desbat, ISBN 978-2-0812-6570-7).
Je remercie Brigitte et les éditions Flammarion de m'avoir envoyé ce joli roman qui se déroule en Thaïlande.
Hubert Paugam est un Breton qui vit dans le Poitou. Il a été agriculteur et a bourlingué dans le monde. Son premier roman, Gengis Khan, le fils du ciel bleu, est paru en octobre 2009.
Kit et son éléphant Tao vivent dans le village de Ban Ta Klang en Thaïlande.
Il y fait très chaud. Humains et animaux attendent la pluie avec impatience.
« Le soleil avait déjà brûlé toute la végétation environnante et cuit puis recuit les champs destinés aux rizières. » (page 8).
Un matin, au lieu d'aller à l'école, Kit part en cachette dans les Monts du Dragon, à la frontière entre la Thaïlande et le Cambodge. Il veut ramener un éléphanteau blanc qui, selon la légende, apporte la pluie.
Les quatre premiers jours, Kit découvre la ville puis la jungle et la montagne.
« Et tout cela était nouveau et plein d'enchantement pour le petit garçon, qui était né au milieu de rizières plates comme des lacs. L'âme ouverte à toute cette nouveauté, Kit pétillait de bonheur. » (page 79).
Mais ensuite, dans un ancien temple khmer, il est pris par le général Zhou. Ce méchant homme a installé un camp où vivent et travaillent ses prisonniers – dont Maya et son père, Sok – car il fait du trafic de bois et d'animaux. Évidemment Zhou veut prendre Tao mais Kit est courageux et avec Tao, ils ne vont pas se laisser faire !
« Il y a que je suis un Thaïlandais et que j'aime Muang Thaï, mon pays, le 'pays des hommes libres' ! » (page 110).
Une très belle description de Tao...
« Le troisième cornac ne pesait pas bien lourd avec ses onze ans et ses quelques kilos face aux cinq tonnes du pachyderme de la famille. Quarante ans, quatre mètres de haut, des yeux bleu-violet à la fois brillants et doux, pétillants de malice, de longs cils noirs, une face magnifique pigmentée de rose jusqu'au bout des oreilles et autour des yeux, des défenses sans pareil d'un blanc étincelant, pointues comme des sabres de combat. » (page 9).
… avec laquelle on comprend que l'enfant et l'éléphant sont très proches, attachés l'un à l'autre, amis quoi !
Et un très beau passage sur les tigres...
« On dit, chez nous en Thaïlande, qu'un tigre peut se cacher derrière un seul bambou, commença doucement le vieil homme, et pourtant les braconniers parviennent souvent à leurs fins. Même s'ils savent monter aux arbres et nager comme des poissons, même s'ils voient dans l'obscurité comme en plein jour, les tigres sont menacés d'extinction, et tués surtout à cause de la médecine chinoise qui utilise leurs yeux, leurs pattes, leurs tendons en plus de leur peau... » (pages 141-142).
… qui interpelle sur la protection des tigres (et d'autres animaux aussi bien sûr) et la lutte absolue contre les braconniers qui tuent ou mutilent les animaux et les trafiquants qui retirent les animaux de leur milieu naturel pour les vendre.
Kit et l'éléphant blanc est un beau roman d'aventure pour la jeunesse, un hymne à la Thaïlande et aux éléphants, joliment illustré. Il y manque juste une chose : une carte ! Pour situer Ban Ta Klang en Thaïlande et voir le trajet suivi par Kit et Tao jusqu'à la frontière cambodgienne. Mais il permet quand même de découvrir la Thaïlande, le peuple thaïlandais, les relations entre humains et éléphants. Donc si vous avez envie de dépaysement et d'aventure, n'hésitez pas !
17e lecture pour le challenge Animaux du monde de Sharon, 16e pour Littérature jeunesse & young adults et un nouvel article pour Dragon 2012.
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