J'avais dit que je lirais un roman scandinave pour le deuxième tour du défi Littérature policière sur les 5 continents. Le voici enfin !
L'argent facile, premier roman de Jens Lapidus, est paru aux éditions Plon dans la collection Thriller en octobre 2008 (537 pages, 23 €, ISBN 978-2-259-20835-2 ; Pocket thriller, juin 2009, 724 pages, 978-2-266-19372-6). Ce roman est le premier tome de la trilogie Stockholm noir. Snabba cash : Hatet drivet jakt (2006) est traduit du suédois par Maximilien Stadler et Lucille Clauss.
Jens Lapidus est né le 24 mai 1974 à Hägersten. Il vit à Stockholm avec son épouse et leur fils, et travaille dans un cabinet d'avocats, ce qui a été bien utile pour ses romans.
D'un côté, les gangs qui sont rivaux, les Latinos, les Noirs, les Arabes, les Yougoslaves. Celui que le lecteur suit plus particulièrement est le gang des Serbes. Parmi eux le big boss, Radovan et ses gars Mrado, Goran, Nenad, Stefanovic (du moins les principaux). Des durs qui ont connu la guerre et qui n'ont peur de rien, en un mot des bêtes sauvages. Mrado qui veut voir sa fille après son divorce paraît parfois un peu plus humain que les autres.
D'un autre côté, les riches et la jeunesse dorée du Stureplan (quartier branché de Stockholm) qui ont besoin d'être fournis pour faire la fête (jolies filles, substances illicites). Parmi eux Jet-set Carl, Niklas alias Nippe, Fredrick, Putte, et Johann Westlund alias JW, un étudiant pauvre qui veut faire partie de la Haute et surtout découvrir pourquoi sa sœur Camilla a disparu quatre ans plus tôt.
Et puis, un Chilien, Jorge, qui travaillait pour le gang des Serbes mais qui croupit en prison puisque ses potes l'ont laissé tomber au procès... Son but : s'évader et se venger. Sauvé par JW, il va travailler à ses côtés pour Abdulkarim et son bras droit Fahdi (trafic de coke).
« Au cours des cinq dernières années, nous nous sommes spécialisés dans cinq domaines. […] on s'octroie quelques autres gourmandises, vol à la roulotte, détournement de fonds, et autres. […] Ajoutons à cela les rendements de vos fonds propres ainsi que nos activités communes. Le Clara's, le Diamond et le O-court. L'entreprise de démolition et les vidéoclubs, entre autres. […] Le business des putes fait un carton. La clope est acceptable. La coke bat tous les records. » (page 276).
Tout cela n'est pas très reluisant, et il paraît même que Stockholm n'est qu'un petit marché par rapport à de plus grandes capitales comme Londres... Je vous le dis : l'Europe est foutue !
C'est en tout cas un roman très noir, mais qui m'a donné envie de lire la suite, Mafia blanche.
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