À l'occasion du 192e anniversaire de la naissance Charles Baudelaire (voir le beau doodle de Google), j'ai décidé de relire cet auteur pour le challenge Un classique par mois.
Charles Baudelaire est né le 9 avril 1821 à Paris. Il est surtout célèbre pour ses poèmes mais il était aussi critique, essayiste et traducteur. Il est mort le 31 août 1867 à Paris.
Plutôt que de parler de poésie et de romantisme, j'ai choisi de lire La Fanfarlo, une nouvelle parue dans le Bulletin de la Société des Gens de Lettres en janvier 1847, en fait la seule nouvelle écrite par Baudelaire !
Samuel Cramer, fils d'un Allemand et d'une Chilienne, est connu sous le nom de plume Manuela de Monteverde car il écrivit quelques textes romantiques.
Voici sa description : il avait « le front pur et noble, les yeux brillants comme des gouttes de café, le nez taquin et railleur, les lèvres impudentes et sensuelles, le menton carré et despote, la chevelure prétentieusement raphaélesque. »
Bien qu'ambitieux, il était fainéant et ses œuvres étaient ratées... Mais il se prenait pour un génie.
Un jour, au jardin du Luxembourg, il revit une jeune femme qu'il avait aimée quelques années auparavant en province.
« Du haut de sa solitude, encombrée de paperasses, pavée de bouquins et peuplée de ses rêves, Samuel apercevait souvent, se promenant dans une allée du Luxembourg, une forme et une figure qu'il avait aimées en province, - à l'âge où l'on aime l'amour. »
La jeune femme est maintenant mariée... « Elle s'appelait Mme de Cosmelly, et demeurait dans une des rues les plus aristocratiques du faubourg Saint-Germain. »
Mais son époux, plus âgé qu'elle, la trompe avec « une danseuse aussi bête que belle », la Fanfarlo.
Samuel décide d'aider son ancien amour.
De la littérature (Walter Scott, Diderot...), de la poésie, de la galanterie, de la mélancolie, de la vanité masculine, de la naïveté féminine, des pas de danse, de la gastronomie et quelques malentendus, voilà ce qui caractérise ce récit de Baudelaire.
Samuel le dandy va être pris à son propre piège, et Samuel, c'est un peu Baudelaire !
Quant à la Fanfarlo, elle est probablement un avatar de Lola Montès qui défraya la chronique dans les années 1840.
La Fanfarlo est une nouvelle agréable à lire, non dénuée d'humour, mais ce n'est pas elle qui fit la renommée de Baudelaire !
Une lecture dans les challenges Cent pages, Je lis des nouvelles et des novellas et Un classique par mois.
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