La république des animaux est un roman de Jean-Claude Ponçon paru aux éditions L'àpart en juin 2012 (122 pages, 12 €, ISBN 978-2-36035-112-1).
Je découvre les éditions L'àpart et je les remercie de m'avoir envoyé ce roman.
Jean-Claude Ponçon est né le 9 juin 1937 à Neuilly sur Seine (Hauts de Seine). Il est auteur de documents, de nouvelles, de contes et de romans. Il est aussi peintre. Plus d'infos sur http://www.poncon.com/.
Extrait du préambule
« Je suis un inventeur d'histoires, certains disent que je suis un écrivain. Habituellement j'imagine mes personnages, leurs aventures, leurs amours... Pour la première fois, le sujet de ce roman m'est arrivé sans que je fasse le moindre effort d'invention...
Un matin, pendant ma promenade quotidienne, un certain monsieur Pompon m'aborda et me dit :
– Je crois, monsieur, que j'ai quelque chose à vous raconter qui vous intéressera. » (page 7).
À la campagne chez monsieur Pompon.
Tout commence par un oiseau cavaleur venu d'ailleurs, Zizolin : un piaf qui fréquente plusieurs femelles et a plusieurs nids ! Vous imaginez les problèmes pour nourrir tous les oisillons et les jalousies entre les trois femelles ?
« Une tension frémissante régnait sur mon jardin, ma pelouse et mon bois ; nous n'étions qu'au début d'une révolution ». (page 15).
Ensuite il y a la chienne, Truffequeue. Elle est attachée à son maître, enfin plutôt « à la main qui [la] nourrit ».
« certains jours je me demande pourquoi nous donnons tant d'amour à ces géants, qui ne comprennent pas grand chose aux truffequeues, qui imposent leurs lois, qui puent, qui refusent de me laisser manger à table avec eux, et qui (ça, c'est dur) n'acceptent pas que j'aille dormir avec eux alors qu'eux, ils dorment ensemble ! » (page 63).
Et la révolution des animaux ! Car il y a aussi Bayard le coq et ses sept poules, Museline la souris et sa tripotée de petits, Minou-Minou le greffier, une pie, un canard, un lièvre, Symazine la vipère, etc.
Il y a donc trois parties dans ce court roman. La première est une présentation et l'histoire du piaf d'après les dires de Monsieur Pompon. La deuxième est le récit de Truffequeue, Monsieur Pompon comprenant le langage de sa chienne. La troisième raconte ce qui va arriver au chat et la révolution telle que Monsieur Pompon l'a observée. Alors imagination débordante ou vérité ? N'oublions pas que « les animaux parlent et entendent avec leurs nez, leurs oreilles, leurs yeux, leurs langues... » (page 85).
J'ai inévitablement pensé à La ferme des animaux, de George Orwell mais cette histoire amusante est différente. En tout cas, elle est moins engagée au niveau social et politique, elle reste plus légère, quoique l'auteur soulève à travers le comportement des animaux des faits de société. Par exemple : « Force m'était de constater que le monde animal possédait, lui aussi, mille façons de vivre, mille manières d'être, mille hiérarchies, mais il me fallait ajouter à ce constat que ces animaux qui arrivaient à vivre ensemble sur un même territoire, ne supportaient pas le moindre visiteur venu d'ailleurs. » (page 100).
La république des animaux n'est pas un chef-d'œuvre mais l'auteur fait montre d'une grande observation et livre une petite fable satirique qui réjouira les amoureux de lecture divertissante et les amoureux des animaux.
Une lecture pour le challenge Animaux du monde et le défi Cent pages.
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