La triste fin du petit Enfant Huître et autres histoires est un recueil de Tim Burton paru aux éditions 10/18 dans la collection Domaine étranger en septembre 2007 (123 pages, illustrations en couleur,
7,40 €, ISBN 978-2-264-02768-9). Une édition spéciale est parue en novembre 2008 aux éditions 10/18 (128 pages, 10 €, ISBN 9782264048738). Traduction de René Belletto (qui a adapté en privilégiant les rimes).
Avec The melancoly death of Oyster Boy & other stories, Tim Burton, extraordinaire réalisateur américain né en août 1958, publiait en 1997 son premier livre qu'il illustrait lui-même.
Lorsque je me suis rendue compte que ces histoires étaient écrites sous la forme de poésie (en vers ou en prose), j'ai tout de suite décidé de les présenter pour le défi Poésie sur les 5 continents pour le continent américain.
Je connais l'univers de Tim Burton à travers ses films colorés, baroques et très originaux, mais j'ai été vraiment surprise par les personnages (pratiquement tous hideux) de ses poésies parce qu'on les croirait tout droit sortis d'un cerveau dérangé (désolée, hein, Tim !). Jugez plutôt : un enfant-robot, un enfant qui a des clous dans les yeux, un enfant tache, un enfant huître, un enfant toxique, un enfant momie, etc. Les filles ne sont pas en reste avec une qui a plusieurs yeux, une qui fixe tout le temps, une faite d'ordures, une qui porte des aiguilles de vaudou, etc.
Les enfants seraient-ils donc tous de monstrueuses créatures ?
Je remarque la présence presque systématique des yeux, l'importance du regard donc, celui que l'on porte sur soi-même et celui des autres.
Monstruosité, cruauté, mort et humour noir sont les maîtres-mots de ce recueil de poésie surprenant
!
Trois extraits
Stick Boy and Match Girl in love (pages 10 à 13) « Stick Boy liked Match Girl, he liked her a lot. He liked her cute figure, he thought she was hot. But could a flame ever burn for a match and a stick ? It dit quite literally ; he burned up pretty quick. » |
Brindille et Allumette amoureux « Brindille aimait bien Allumette, il l'aimait vraiment beaucoup, il adorait sa jolie silhouette, et il la sentait chaude comme tout. Mais le feu de la passion peut-il être, entre une brindille et une allumette ? Eh bien oui, à la lettre : il flamba comme rien. » |
Roy, the Toxic Boy (page 76-77) « [...] The one and only time I ever saw Toxic Boy cry was when some sodium chloride got into his eye. [...]. » |
Ludovic, l'Enfant Toxique « [...] La seule fois, l'unique où je vis l'Enfant Toxique pleurnicher, ce fut quand du sérum physiologique dans son œil alla se nicher. [...]. » |
Junk Girl (pages 98 et 99) « There once was a girl who was made up of junk. She looked really dirty, and she smelled like a skunk. [...]. » |
La fille faite d'ordures « Il était une fois une nénette qui d'ordures était faite. Elle était vraiment cracra et puait comme un putois. [...]. » |
Alors ? Est-ce que ça vous a donné envie de découvrir l'univers littéraire et poétique de Tim Burton ?
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