La ville insoumise est un roman de Jon Fasman paru aux éditions du Seuil en mars 2010 (381 pages, 21,50 €, ISBN 978-2-02-097732-6). The unpossessed city (2008) est traduit de l'américain par Madeleine Nasalik.
Jon Fasman, né en 1975 à Chicago, est journaliste. Il connaît aussi Washington, New York, Londres et Moscou, c'est donc plus facile pour lui de placer son action dans ces villes.
Prison de Bouriatinski, à Itchikov, en Ingouchie. Le directeur de la prison reçoit un agent du ministère de l'Intérieur car un virus a tué de nombreux prisonniers. Puis la prison est réduite en flammes.
Rockville, dans l'État du Maryland. Après la rupture de ses fiançailles et la perte de son travail, Jim (Seamus) Vilatzer, 32 ans, est retourné vivre chez ses parents. Sam et Rosie Vilatzer, enfants d'immigrés juif ukrainien et irlandais, sont fiers de posséder le Vilatzer Delicatessen et Épicerie Fine depuis plus de quarante ans. Mais Jim n'a plus envie de travailler avec ses parents... De plus, deux frères serbes à qui il doit vingt-quatre mille dollars le menacent...
Info sur CNN : « Un incendie dans une prison en Russie. Plus de huit cents morts. [...] Jim se disait parfois qu'il ne s'intéressait pas à la Russie, que les mauvaises nouvelles lui procuraient une forme d'apaisement. Sam n'avait jamais mis le pied là-bas et, malgré tout, ce pays ne cessait de le hanter. » (page 31).
Sur les conseils de son meilleur ami, Jim décide de partir en Russie et de travailler pour la Fondation de la Mémoire qui interviewe « tant qu'ils sont encore en vie » les anciens prisonniers politiques.
Seulement 25 pages se déroulent aux États-Unis, tout le reste se passe en Russie.
Peu de temps après son arrivée à Moscou, Jim se rend compte de deux choses : avec son teint mat et sa barbe naissante, il est pris pour un ressortissant du Moyen-Orient par les policiers qui contrôlent sont identité et le rackettent ; plus grave, il est constamment suivi par des agents des enquêtes spéciales du Ministère de l'Intérieur... Pourquoi ? Son visa est en règle, il a un travail, et a déjà interviewer quatre anciens prisonniers. Mais il va vite se rendre compte que la jeune femme dont il est tombé amoureux, Kaisa, et qui l'a orienté vers le premier « ancien détenu », soit-disant son grand-père, n'est pas qui elle prétend être et que des savants ayant travaillé pour la guerre bactériologique sont enlevés.
« Railler les travers de sa famille, de sa tribu, de son pays, de sa petite personne, rien que de très normal en Russie ; quand un étranger se joignait au concert des quolibets, en revanche, c'était de la grossièreté pure et simple. » (page 146).
Je remercie Suzanne de Chez les filles de m'avoir envoyé ce roman. Quand j'ai lu dans le résumé que l'action se déroulait en Russie, je me suis dit « Chouette, je le présenterai pour Une année en Russie ! » mais je n'avais pas vu que c'était un roman d'espionnage ! Et c'est super car je n'avais pas lu de roman d'espionnage depuis... Des lustres ! En plus, c'est un roman de la rentrée littéraire de l'hiver 2009-2010. Et un très bon roman de surcroît qui se lit d'une traite (si possible) et auquel je mets un coup de cœur ! Action et rebondissements sont au rendez-vous, et on apprend plein de choses sur la Russie du XXIe siècle. Pas reluisant...
J'avais repéré La bibliothèque du géographe, le premier roman de Jon Fasman, à sa parution en septembre 2005 mais là, il va falloir absolument que je le lise !
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