La voleuse de livres est un roman (que je voulais lire depuis longtemps !) de Markus Zusak paru aux éditions Oh en mars 2007 (527 pages, 19,90 €, ISBN 978-2-915056-48-8). The book thief (2005) est traduit de l'australien par Marie-France Girod. Parution en Pocket en mars 2008 (633 pages, 7,80 €, ISBN 978-2-26617-596-8).
Markus Zusak est né le 23 juin 1975 à Sydney (Australie) d'une mère allemande et d'un père autrichien. Il est écrivain (depuis tout jeune), est marié, a une fille et enseigne l'anglais.
Du même auteur : The underdog (1999), Fighting ruben wolfe (2001), I am the messenger (2002), When dogs cry (2002), Bridge of clay (2009).
Sous-titré « Quand la mort vous raconte une histoire, vous avez tout intérêt à l'écouter », ce livre envoûtant parle « d'une fillette, de mots, d'un accordéoniste, d'Allemands fanatiques, d'un boxeur juif, de vols » nous dit la quatrième de couverture.
Vous trouverez effectivement tout ça dans ce roman mais surtout une très belle histoire.
On est en 1939, c'est la guerre. Liesel Meminger, bientôt 10 ans, vient de perdre son petit frère, son père a été arrêté car il est communiste, sa mère la confie à un couple de Munich, les Hubermann, avant de disparaître. Il ne reste à Liesel que ses souvenirs et un livre, le manuel du fossoyeur qu'elle a dérobé pendant l'enterrement de son frère. Elle découvre Molching, le quartier où vivent ses parents d'adoption, fréquente l'école où elle a du mal à apprendre, c'est Hans qui va lui enseigner à lire et à écrire la nuit. Elle se lie d'amitié avec Rudy Steiner, vole quelques pommes avec une bande de mauvais garçons et quelques livres aussi, mais aide Rosa, sa nouvelle maman blanchisseuse à livrer le linge propre et repassé, bref une vie de petite fille de son époque.
Mais un jour de novembre 1940, Max Vandenburg, un boxeur juif, débarque chez eux : son père mort au champ de guerre lorsqu'il avait deux ans avait en fait sauvé Hans qui avait hérité de son accordéon. Malgré le danger, la famille cache le jeune homme au sous-sol de la maison.
[Cliquez sur le widget pour lire les 14 premières pages de La voleuse de livres.]
Ce récit qui contient les illustrations de Max est rédigé dans un style inimitable, celui de la Mort, pas celle qu'on pourrait imaginer, noire avec une faux, non un être invisible mais qui aime les couleurs, et qui a de la compassion pour les âmes qu'elle vient chercher, ce qui fait un roman chaleureux et humaniste.
« Parfois, ça me tue, la façon dont les gens meurent. » (page 450).
« En conséquence, je trouve toujours des humains au meilleur et au pire d'eux-mêmes. Je vois leur beauté et leur laideur, et je me demande comment une même chose peut réunir l'une et l'autre. Reste que je les envie sur un point. Les humains ont au moins l'intelligence de mourir. » (page 473).
Ce livre, traduit en 20 langues, est un best-seller et il le mérite ! |
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Ce livre est listé dans le défi Blog-o-trésors 2009. C'est ma neuvième lecture dans le cadre de ce défi et je pense que je vais m'arrêter là car j'ai les défis sur les 5 continents à terminer. |
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