Le chat qui venait du ciel est un roman de Takashi HIRAIDE paru aux éditions Philippe Picquier en mars 2004. Il est actuellement disponible en poche paru en septembre 2006 (131 pages, 6 €, ISBN 978-2-87730-871-7). Neko no hyaku (2001) est traduit du japonais par Élisabeth Suetsugu.
Takashi Hiraide est un poète japonais né en 1950 à Fukuoka (île de Kyûshû). Neko no hyaku, son premier roman, a reçu le Kiyama Shohei Award.
On est en 1988, à l'automne.
Le narrateur a 35 ans, il est rédacteur dans une maison d'éditions et le weekend il joue au baseball.
Son épouse est correctrice pour une autre maison d'éditions.
Ils n'ont pas d'enfant.
Ils ont emménagé dans le pavillon indépendant d'une grande maison habitée par un couple de personnes âgées.
Un peu plus loin, il y a une voisine avec un enfant de 5 ans.
Les animaux sont interdits... « Les chats qui pénétraient de tous les côtés dans la propriété abîmaient le jardin, faisaient grincer le toit, parfois même laissaient des traces de terre sur les tatamis du salon, et ainsi de suite. » (pages 9-10).
Mais il y a un chaton tellement beau, tellement gracieux, qu'on pourrait penser qu'il vient du ciel.
« Ce Chibi était une merveille : la robe blanche parsemée de taches rondes d'un gris noir légèrement nuancé de marron clair comme il est fréquent d'en voir au Japon, il était mince et élancé, et réellement tout petit. » (page 14).
Le narrateur et son épouse, charmés, l'ont appelé Chibi. Cependant le chaton n'est pas à eux, il est au petit garçon de la voisine.
Mais comme ce chaton tout petit et mignon, le bonheur est si fragile...
La maison va être détruite ; le couple doit déménager ; Chibi a disparu selon les dires de la maman du garçonnet ; le couple de personnes âgées va partir.
« Alors, entre cette disparition et une fausse renaissance, ceux qui avaient disparu et que l'on ne pourrait plus jamais retrouver redevinrent présents dans toute leur réalité. » (page 104).
Un petit roman fascinant, tout en poésie et en tristesse.
Quelques moments drôles. « Dès qu'on tentait de le prendre dans les bras, il fuyait avec la rapidité de l'éclair. Si on essayait de le saisir de force, il mordait. » (pages 13-14).
Eh oui, si les humains adoptent le petit animal, il faut aussi que le chaton adopte les humains !
D'ailleurs, le lecteur doit un peu les adopter aussi car on entre vraiment dans le cocon de ce couple.
Et puis la couverture est si belle !
J'aime bien cette phrase : « Les êtres nobles ne songent pas à écarter les autres pour s'ouvrir un chemin. » (page 33). Plus beaucoup d'êtres nobles à notre époque...
« Aux dires d'une photographe de profession, les amoureux des chats considèrent tous que leur animal est la merveille des merveilles. » (page 17).
Êtes-vous d'accord avec cette photographe ou pas ?
Un roman japonais, juste à temps pour In the mood for Japan qui se termine le 6 juin ! Franchement, j'aurais vraiment cru qu'en un an je lirais plus de littérature japonaise ! Bon le principal est d'avoir honoré ce challenge avant la date limite ! Ouf !
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