Le collectionneur est une pièce de théâtre écrite par Christine et Olivier Orban à paraître le 7 janvier 2010 aux éditions Albin Michel (84 pages, 10 €, ISBN 978-2-226-19576-0). Cette pièce est inspirée du roman éponyme de Christine Orban paru aux éditions Albin Michel en 1993 (réédition en même temps que la pièce).
Christine Orban est née à Casablanca (Maroc) mais elle quitte sa famille pour étudier le Droit à Paris. Elle aime les chevaux, l'Art et aurait aimé être psychanalyste. Elle est l'épouse d'Olivier Orban. Monsieur est éditeur et madame est auteur : Les petites filles ne meurent jamais (1986, elle a 25 ans), Le fil de soi (1988), Une année amoureuse dans la vie de Virginia Woolf (1990), La femme adultère (1991), Le collectionneur (1993), Une folie amoureuse (avec Olivier Orban, 1997), L'âme sœur (1998), L'attente (1999), Emmanuel Ungaro (1999), J'étais l'origine du monde (2000), Fringues (2002), Le silence des hommes (2003), La mélancolie du dimanche (2004), Deux fois par semaine (2005), Petites phrases pour traverser la vie en cas de tempête... et par beau temps aussi (recueil de pensées, 2007), N'oublie pas d'être heureuse (2008) et La vie m'a dit... (essai, 2009). Bien que certains titres me disent quelque chose, je ne connaissais pas cette romancière !
Je remercie Gilles Paris de m'avoir envoyé ce livre car j'aime le théâtre mais je n'en lis pas assez souvent (j'ai eu ma période Anouilh, Molière, Ionesco... !) et voilà, le premier livre paru en 2010 que je chronique est du théâtre (c'est un signe !).
Après guerre, Arpad de la Castille vit avec son épouse Olivia dans un manoir en forêt de Fontainebleau. Collectionner les pièces de monnaie anciennes (grecques et romaines) est une telle passion pour lui qu'Olivia en est jalouse.
Un jour Madame Vallière, une vieille dame qui n'a pas d'héritier lui propose une pièce unique au monde : une monnaie romaine en or, frappée par Cléopâtre pour ses trente ans, en cinquante exemplaires uniquement et qui ont été englouties et fondues durant la fête à Tanis (tremblement de terre et irruption volcanique), sauf celle qu'elle a fait envoyer à Marc-Antoine resté à Alexandrie. Quel honneur et quelle aubaine pour Arpad mais il aime la discrétion.
Cependant lors de la visite de leur ami Arthur Lord, Olivia ne peut s'empêcher d'en parler et propose d'inviter le comte Alberoni, un collectionneur émérite.
Lorsque le comte Alberoni, venu tout spécialement de Naples, prend la pièce de monnaie pour l'observer, une panne de courant plonge la maison dans le noir. Mais au retour de la lumière, la pièce a disparu...
Alberoni a-t-il volé la pièce ? Quant à Arpad, il ne vit plus que dans le remords et manque sombrer dans la folie...
Ce récit est un huis-clos, et comme tout huis-clos qui se respecte il est quelque peu oppressant. Les dialogues sont plein de force et le mystère plane sur cette pièce de monnaie. Et qu'est-ce qui est plus important ? Les objets ou les êtres humains ? Posséder des choses ? Ou l'amour, l'amitié, la présence d'êtres chers ?
Cette pièce sera mise en scène par Daniel Benoin (metteur en scène, auteur, comédien) et jouée au Théâtre National de Nice du 20 au 31 janvier (rencontre prévue avec l'équipe artistique à l'issue de la représentation du jeudi 28 janvier) avec les comédiens François Marthouret (Arpad), Nathalie Roussel (Olivia), Jacqueline Scalabrini (Madame Vallière), Paul Chariéras (Arthur) et Jean-Claude Penchenat (comte Alberoni).
De plus une rencontre-dédicace avec Christine Orban est prévue le samedi 23 janvier à 16 heures à la Librairie Jean Jaurès (2 rue Centrale) à Nice.
PS : Cette note de lecture est également parue le 19 mars sur le blog dédié au défi Théâtre sur les 5 continents pour le continent Europe.
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