Le livre des choses perdues est un roman de John Connolly paru aux éditions L'Archipel en octobre 2009 (349 pages, 18,50 €, ISBN 978-2-8098-0154-5). The book of lost things est traduit de l'anglais (Irlande) par Pierre Brévignon. Je remercie Ulike.net de me l'avoir envoyé car il m'a beaucoup plu.
John Connolly est né le 31 mai 1968 à Dublin (Irlande). Il est journaliste mais aussi écrivain de romans policiers depuis 1999 (avec la série de Charlie Parker). Plus d'informations sur le site officiel de John Connolly et sur The book of lost things (évidemment tout est en anglais).
David a 12 ans lorsque sa mère meurt d'une longue maladie, les laissant seuls lui et son père, professeur de mathématiques à l'université. Le corps est enterré début janvier et moins de 6 mois après, David rencontre Rose, la nouvelle amie de son père. Depuis, il a des crises : il perd connaissance et aucun médecin n'a pu dire de quoi il souffrait. Mais David sait qu'il voit des choses, et aussi un homme biscornu, et qu'il entend parler les livres. Serait-il influencé par ses lectures et les paroles de sa mère ? « Les histoires sont vivantes [...] Elles se mettent à vivre dès qu'on les raconte. [...] Elles s'enracinent dans l'imagination du lecteur et peuvent le métamorphoser. [...] Elles veulent qu'on leur donne la vie. » (page 13).
En tout cas, alors que les enfants sont évacués (on est en 1939), David reste près de son père qui lui annonce que Rose est enceinte. Lorsqu'ils s'installent dans la maison de la jeune femme, à 80 kilomètres au nord de Londres, David apprend que son père travaille maintenant à déchiffrer des codes secrets pour le gouvernement et qu'il a un demi-frère, Georgie. Rose l'installe à l'étage dans une chambre pleine d'étagères et de livres ayant appartenu à son oncle, Jonathan Tulvey disparu à l'âge de 14 ans avec Anna, une orpheline de 7 ans. David se réfugie alors dans la lecture.
Mais une nuit, attiré par la voix de sa mère, il entre dans un tronc d'arbre creux et se retrouve dans un autre monde, un monde où il est poursuivi par des Sires-Loups car le Petit Chaperon Rouge a fauté avec un loup donnant naissance à des êtres cruels mi-loups mi-humains, où des harpies et des trolls repoussants dévorent tout ce qu'ils trouvent, où Boucle d'Or a été dévorée par les ours, où des nains communistes détestent une Blanche-Neige insupportable... Et surtout où il doit trouver un roi possédant le Livre des choses perdues qui lui permettra (peut-être...) de rentrer chez lui. David est aidé dans sa quête par le Garde Forestier puis par le Chevalier Roland et son cheval Scylla.
Ce conte fantastique est une agréable lecture, dans la lignée de Coraline ou Nobody Owens de Neil Gaiman et j'ai passé un très bon moment avec David. Ce roman, bien que sombre, peut être lu par des ados car plusieurs thèmes pouvant les toucher sont abordés, la mort d'un parent (là, de la mère), la jalousie (vis-à-vis du demi-frère), le fait d'accepter ou non une belle-mère, et puis la quête de sa propre identité et de ce qu'on veut faire de sa vie, de ce qu'on veut devenir.
PS de juin 2010 : Prix du roman pour la jeunesse à la 9e édition des Imaginales (2010).
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