Le pompier de Lilliputia est un grand album illustré de Fred Bernard et François Roca paru aux éditions Albin Michel Jeunesse en octobre 2009 (32 pages, 14,90 €, ISBN 978-2-226-19329-2).
Fred Bernard, né à Beaune (Côte d'Or, Bourgogne) le 1er septembre 1969, a étudié aux Beaux-Arts de Beaune puis à l'école Émile Cohl à Lyon (où il rencontre François Roca). En 1996, après un séjour d'un an en Angleterre, il publie ses premiers albums.
François Roca, né à Lyon en 1971, a étudié à l'École nationale des Arts appliqués à Paris puis à Émile Cohl à Lyon : peinture et illustration. Il a reçu le Prix Baobab 2001 et le Goncourt Jeunesse 2002.
Île de Coney Island, près de Manhattan, fin du 19e aux années 30, « le plus grand parc d'attractions du monde » est « Lilliputia, le quartier des nains ». Il y a une Compagnie de pompiers nains, c'est véridique, qui a sauvé une partie du quartier en 1911 (le reste est « parti en fumée »).
C'est l'histoire de Henry MacQueen.
Son frère, Sam, et sa sœur, Lucy, étaient des enfants normaux, mais lui était nain, ayant arrêté de grandir à l'âge de 6 ans.
Leur père, John MacQueen était un homme politique très occupé (maire de New York) et il s'occupait peu de ses enfants. En plus, il avait honte de Henry...
Les enfants sont donc élevés par leur maman, Caroline MacQueen, et la bonne, Kate.
Tous se moquaient de Henry : dans la rue, à l'école... Ses seules amis étaient les araignées qui avaient élu domicile dans sa chambre.
Une nuit qu'il lisait son livre préféré, Les aventures de Gulliver, il a mis le feu accidentellement avec une chandelle et ensuite les gens l'ont regardé encore autrement, ils avaient peur de lui.
Une fois, John MacQueen a emmené toute la famille à Dreamland, le parc d'attractions de Coney Island. Là s'est créé le quartier des nains, Lilliputia, et Henry a décidé d'y vivre, au milieu des siens et où tout est à sa taille.
Attention, j'en dis beaucoup ! N'en lisez pas plus si vous préférez découvrir l'histoire dans le livre !
Henry MacQueen est devenu Henry Firehands depuis qu'il a eu l'idée de créer une compagnie de mini-pompiers ! « Avec petites voitures. Petits, mais longs tuyaux. Et des échelles à leur échelle. » (page 18).
Au début, les mini-pompiers éteignant le feu et sauvant Nadja des flammes était un spectacle, mais un jour il y a eu vraiment le feu à Coney Island ! Les pompiers de New York n'ont pas pu sauver Dreamland mais la compagnie des mini-pompiers – aidée des Lilliputiens – a pu sauver le quartier de Lilliputia.
Et Henry a retrouvé sa famille, est devenue la fierté de son père et a intégré la compagnie des pompiers de New York. Il s'est marié avec Nadja et ils ont eu un fils, Bill. Un garçon, bien grand, qui est devenu pompier lui aussi.
Je remercie M. de m'avoir chaleureusement conseillé ce livre.
L'histoire est très belle, émouvante, et les dessins sont d'une rare élégance, ils ressemblent tous à de grands tableaux.
C'est aussi et surtout une grande leçon de courage, et d'acceptation de l'autre.
Cet album est présenté dans le cadre du challenge Je lis aussi des albums - 2011.