Le refuge est un roman de Niki Valentine paru aux éditions Ma dans la collection Pôle Noir en février 2012 (283 pages, 20 €, ISBN 978-2-822-400527). The Haunted (2011) est traduit de l'anglais par Pascal Aubin.
Je remercie Gilles Paris de m'avoir envoyé ce roman.
Niki Valentine est professeur d'écriture créative à l'université de Nottingham, journaliste, scénariste et romancière. Plus d'infos sur http://nikivalentine.webeden.co.uk/ et sur son blog, The Haunted.
Niki Valentine et Nicola Monaghan, auteur de The killing jar (2007), The Okinawa dragon (2008) et Starfishing (2010) sont la même personne.
Anecdote
Lorsque j'ai pris ce roman pour le lire, j'ai cru que c'était un polar mais dès le début, j'ai bien compris que c'était... un livre d'horreur. C'est un genre auquel je ne suis pas habituée (j'ai bien lu quelques Stephen King mais c'était il y a bien longtemps... une trentaine d'années). En plus, là, c'était la nuit (passé minuit) et j'ai tout à coup senti quelque chose au bord du lit à ma gauche, j'ai crié ! Haaaaa ! … C'était Edwyn... Autant vous dire qu'il a détalé et qu'il n'est pas venu dormir avec moi !
Après avoir lu, cette nuit-là, les 4 premiers chapitres, je me suis dit qu'il valait mieux continuer ce livre en journée (en week-end).
Un hôtel à Fort William, dans les Highlands, en Écosse.
Susie et Martin Crannock célèbrent leurs dix ans de mariage.
Lui est professeur universitaire, elle assistante sociale.
Martin souhaite faire une excursion dans un refuge de montagne qu'il a déjà visité enfant (il avait 9 ans) avec ses parents.
« Elle ignorait totalement pourquoi il était si avide de coucher à la dure dans une cabane, et ce n'était pas dans ses propres habitudes, mais elle était heureuse de lui faire plaisir. Ce serait une aventure, c'était l'objectif de leurs vacances. » (page 8).
Mais Susie a fait un cauchemar (un présage ?) et n'a plus trop envie de quitter Fort William.
« Elle ne parvenait pas à se débarrasser du sentiment que quelque chose n'allait pas dans ce qu'ils faisaient, mais elle essaya de se concentrer sur la marche, l'air frais dans ses poumons et la beauté du paysage qui s'étendait dans toutes les directions. » (page 17).
Tu parles qu'il y a quelque chose qui ne va pas ! Partir comme ça, en novembre, dans une région très pluvieuse, et sans prévenir personne à l'hôtel ou des proches, avec peu d'eau et de nourriture (juste pour la nuit et pour le retour le lendemain), sans entraînement à la randonnée en montagne, et en plus pas tôt le matin mais en début d'après-midi après le déjeuner dans un restaurant avec la nuit qui tombe plus tôt...
Mais... « ils étaient censés se rapprocher et profiter au maximum l'un de l'autre, passer ensemble une seconde lune de miel. » (page 31, un autre extrait de cette page dans Le mardi sur son 31 # 4).
Surpris par une pluie diluvienne, Susie et Martin sont trempés et arrivent de nuit dans la cabane (évidemment après être partis si tard...). Ce n'est pas une nuit qu'ils vont passer dans ce lieu austère et isolé de tout sauf d'un ruisseau qui a triplé de volume et qu'il est impossible de traverser, mais plusieurs jours !
Quelques extraits pour vous mettre dans le bain !
« C'est bizarre, dit-elle en portant une main à sa poitrine. J'aurais juré t'avoir vu passer la porte et elle est coincée. Oh... (Elle hésita) Tu crois que quelqu'un d'autre séjourne ici ? – Ça m'étonnerait. Il n'y avait aucun signe de vie quand nous sommes arrivés. » (page 37).
« Elle avait du mal à croire qu'ils en soient arrivés là ; coincés dans cet endroit avec pratiquement rien à manger. […] – Nous pouvons vivre des semaines sans manger, déclara Martin, comme s'il lisait dans ses pensées. On pourrait même essayer de pêcher, ou de chasser, ou autre. » (page 123).
« Enveloppée dans son sac de couchage tout près du feu, Susie sentit une vague de froid lui traverser le corps. Un courant d'air, dans la cabane, souffla sur le feu et fit bondir les flammes. Elle ferma les yeux. Elle sentait Martin dans le refuge, mais elle percevait une autre présence. Quelqu'un d'autre. Quelque chose d'autre. » (page 154).
Alors, vous avez eu peur ? De mon côté, j'ai été bluffée par la qualité littéraire de ce roman. Un huis-clos, c'est déjà oppressant en temps normal mais là, c'est angoissant au possible ! Et je n'en dirai pas plus : il vous faudra découvrir l'horreur par vous-mêmes si vous en avez le courage !
Un 2e roman pour le challenge Au-delà de la peur et un 5e pour le challenge Voisins Voisines avec l'Angleterre.
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