Le sang du Suaire, de Sam Christer

Le sang du Suaire est un thriller de Sam Christer paru à Ma éditions dans la collection Pôle noir en mars 2012 (478 pages, quelques illustrations en noir et blanc, 20 €, ISBN 978-2-822-400824).

Je remercie Gilles Paris de m'avoir envoyé ce roman.

Du même auteur, et chez le même éditeur, j'ai déjà lu l'été dernier Les héritiers de Stonehenge qui m'avait bien plu.

L'inspecteur Nic Karakandez (30 ans) et sa collègue (sa supérieure) le lieutenant Mitzi Fallon mènent l'enquête aidé par Amy Chang la légiste.

« Nous n'avons que l'humour noir pour protéger nos fragiles constitutions. » (page 13).

La victime : Tamara Jacobs, une scénariste qui vivait seule (son mari est parti en Australie). Elle écrivait le scénario d'un nouveau film sur le Suaire de Turin et la fin, secrète, n'a pas encore été communiquée mais il y avait des révélations.

« Le meilleur résultat possible pour la scénariste serait le plus scandaleux. La nouvelle fin de Jacobs devait donc être explosive – quelque chose qui allait totalement bouleverser les valeurs de l'Église, ou même du pays. Ce qui est bien beau, s'il s'agit seulement de fiction. Mais que se passe-t-il si c'est basé sur la réalité ? Ce serait différent. Complètement différent.

Soudain, la mort de Tamara Jacobs commence à avoir un sens. » (page 83).

En parallèle, il y a une enquête sur un tueur en série qui tue des jeunes femmes.

« L'œuvre unique du pire prédateur de ce monde – le tueur en série.

Un tueur qui surpasse tous les autres.

Le genre de ceux qui n'arrêteront jamais. » (page 25).

Karakandez est envoyé à Turin (Italie) pour retrouver Roberto Craxi, le contact scientifique de Tamara Jacobs.

« Vers dix-huit heures, Nic en a assez. De l'inefficacité des carabinieri. De se démener dans une ville étrangère où il est impossible de se garer et où tout avance à une lenteur à laquelle il n'est pas habitué. Et aussi de cette fichue affaire Tamara Jacobs. » (page 219).

À Los Angeles, Mitzi Fallon progresse sur l'enquête du tueur en série.

« – La demoiselle a un fichu caractère. Et c'est sûrement la première douche qu'elle prend de l'année.

– Elle est peut-être sale, mais vous, vous êtes un con. Dans dix minutes, elle sera propre, mais vous serez toujours aussi con. Il y a certains trucs qui ne partent pas au lavage.

– Je disais ça comme ça.

– Alors, abstenez-vous. La première chose à faire pour arrêter d'être con, c'est de la fermer. Et vous pouvez commencer immédiatement. » (page 323).

Voilà un excellent thriller ésotérique !

Avec de la matière et des personnages intéressants.

Nic Karakandez est jeune, 30 ans, mais il est déjà veuf : son épouse, Caroline, et leur fils, Max, ont été tué trois ans plus tôt par un drogué armé qui braquait une épicerie.

Mitzi Fallon est mariée et a deux filles, Jade et Amber, mais elle protège son mari qui la bat jusqu'à ce que cela ne puisse plus être caché...

Amy Chang, la jeune médecin légiste, est amoureuse de Nic Karakandez mais lui s'en moque.

Je ne dirai rien sur les tueurs pour que vous les découvriez par vous-mêmes mais c'est du costaud !

Un thriller bien documenté que je n'ai pas pu lâcher (suspense et action au rendez-vous).

Une lecture qui entre dans les challenges Thriller (qui va se terminer), Le crime n'a pas de frontière, 50 États, 50 billets (l'action se déroule à Los Angeles, Californie), Voisins Voisines 2012 (auteur anglais), God save the livre, et comme Nic Karakandez enquête un gros moment à Turin Il viaggio, ce qui fait 6 challenges !