« On ne doit jamais manquer de répéter à tout le monde les belles choses qu'on a lues » Sei Shônagon in « Notes de Chevet ». Lues, mais aussi aimées, vues, entendues, etc.
Lutte majeure est une bande dessinée de Céka et Borris parue aux éditions Casterman dans la collection KSTR en février 2010 (102 pages, 15 €, ISBN 978-2-203-00942-4).
Céka est né le 16 avril 1965. Il a travaillé dans la publicité après avoir décroché un diplôme en
communication puis s'est orienté vers la bande dessinée. Il est scénariste.
Plus d'infos sur http://cekabd.jimdo.com/.
Borris est diplômé en Arts plastiques. Il est illustrateur (presse, édition, communication) et
Lutte majeure est sa première bande dessinée.
Plus d'infos sur http://jolyerard.canalblog.com/.
25 septembre 2006. Dans la grande salle de la Philharmonie de Saint-Pétersbourg, est jouée la 7e symphonie de
Léningrad en ut majeur, en hommage à Dimitri Chostakovitch et aux victimes du Grand Siège.
Mars 1942, le siège de Léningrad. Le Général Belyski a demandé à Staline des renforts, des munitions, de la
nourriture... Et Staline a envoyé un commando dont le seul survivant est le Caporal Vlakov qui livre... une partition de musique !
Cette symphonie, dédiée à la ville du compositeur, doit être jouée le 9 août 1942, jour où Hitler a décidé d'envahir
Léningrad.
« Ce jour-là, un orchestre symphonique avait défié la plus terrible des armées. » (page 100).
Les bombardements, les rationnements et aussi le musée de L'Hermitage, les œuvres mises à l'abri, le patriotisme. La
Russie n'a pas voulu plier devant le nazisme et la musique a revigoré toute une population et une armée affaiblies par un si long siège.
« Montre tes couleurs, cité de pierre, et reste inébranlable, comme la Russie. » (page 71).
Afin de donner une âme à tout ça, on s'attache plus particulièrement à la jeune Irina, une des musiciennes
(hautbois), qui vit avec sa mère, Ludmilla Lipitch, veuve et malade.
Un détail qui a son importance : les personnages sont représentés avec des têtes de cochons (ça m'a fait penser
aux animaux dans La bête est morte ! de Calvo ou Maus d'Art Spiegelman).
Encore une fois, la petite histoire dans la grande histoire, avec un épisode russe très agréable à lire.
Avant la fin de l'année, je voulais présenter un dernier article pour Une année en Russie – 2011 et remercier Pimpi qui gère ce
challenge depuis deux ans (son récapitulatif des billets des participants est ici). J'ai plusieurs auteurs russes dans ma bibliothèque et – comme l'année dernière – j'aurais pu présenter plus d'articles pour ce challenge mais... Et je ne sais pas si Pimpi va reconduire Une année en Russie l'année prochaine.