Marina est un roman de Carlos Ruiz Zafón paru aux éditions Robert Laffont le 24 janvier 2011 (304 pages, 19 €, ISBN 978-2-221-11652-4). Marina (1999) est traduit de l'espagnol par François Maspero.
Je remercie Blog-o-Book de m'avoir envoyé ce magnifique roman.
Carlos Ruiz Zafón est né le 25 septembre 1964 à Barcelone. Il a déclaré que de tous ses romans, Marina était son préféré.
Du même auteur : L'ombre du vent (2001 en Espagne et 2004 en France) et Le jeu de l'ange (2008 en Espagne et 2009 en France).
Son site officiel : http://www.carlosruizzafon.com/.
« Nous ne nous souvenons que de ce qui n'est jamais arrivé. » (page 9, première phrase du roman).
En 1980 Oscár Drai a 15 ans et comme ses parents sont loin, il est pensionnaire dans un internat de Barcelone. Il va disparaître pendant sept jours et sept nuits avant d'être retrouvé errant par un policier.
Quinze ans après, en entendant le prénom de Marina, tout lui revient et c'est cette histoire qu'il raconte.
« Nous avons tous un secret enfermé à double tour dans le tréfonds de notre âme. Voici le mien. » (page 11).
À la fin des cours, Oscár a l'habitude de quitter le pensionnat, de se balader pour découvrir les différents quartiers de Barcelone et de revenir pour le dîner. Mais ce soir-là, attiré par un chat aux yeux jaunes, et un chant sur une musique de piano – « Je suivis sa trace hypnotique. » (page 18) –, il entre dans une maison qui semble abandonnée. Il observe une montre cassée posée sur une table mais se sent épié et s'enfuit. Lorsque de retour au pensionnat, il se rend compte qu'il a gardé la montre, il ne pense qu'à une chose : la rendre. Il retourne donc dans la vieille maison et fait la connaissance d'une jeune fille, Marina, de son père Germán et de son chat Kafka. Ils deviennent amis.
Un dimanche matin, Marina emmène Oscár dans le mystérieux cimetière de Sarriá parce qu'« On ne peut rien comprendre à la vie tant qu'on n'a rien compris à la mort. » (page 38). Ils observent une étrange femme qui dépose une rose rouge sur une pierre tombale sans nom mais avec un papillon gravé. Par curiosité ils la suivent jusqu'à une maison en ruine avec une serre pleine de mannequins incomplets et marqué d'un papillon noir.
Oscár et Marina vont vivre une aventure extraordinaire, mystérieuse et dangereuse !
« Toute la géographie, la trigonométrie et l'arithmétique du monde ne servent à rien si tu n'apprends pas à penser par toi-même. » (page 77-78).
« Parfois, les choses les plus réelles ne se passent qu'en imagination. » (page 108).
« On ne trouve pas la vérité, mon garçon. C'est elle qui nous trouve. » (page 133).
Tout d'abord, je veux dire que la couverture est très belle et que cette phrase : « […] à cinq heures vingt de l'après-midi. À cette heure magique, le soleil revêtait d'or liquide les hautes fenêtres. » (page 14) correspond très bien à la fenêtre illuminée.
Je connaissais les yeux vairons, mais pas les yeux pers, ce roman m'a fait connaître ce mot – pers – et j'ai cherché sa définition : c'est un vieux mot de français utilisé pour les yeux où le bleu domine mais avec du vert ou du violet ou du noir. Vous connaissiez ?
Ce roman est une pure merveille. J'y ai vu les prémices de L'ombre du vent mais c'est vraiment une histoire différente, même si les adolescents vont remuer le passé et découvrir des choses horribles. J'adore ce genre de roman qui mélange histoire, fantastique, vengeance, etc. J'étais scotchée, je n'arrivais pas à m'arrêter ! J'étais comme prise dans ces vieilles maisons, dans les tunnels des égouts, dans ce vieux théâtre désaffecté, prise par cette tragédie, cette vengeance, cette folie. Brrr, j'en ai encore froid dans le dos !
C'est mon premier coup de cœur de 2011 et il faut absolument que je lise Le jeu de l'ange (on me l'a prêté l'année dernière mais je l'ai rendu sans avoir eu le temps de le lire...).
commenter cet article …