Quelque chose en nous de Michel Berger est une biographie du chanteur Michel Berger par Yves Bigot parue aux éditions Don Quichotte en mai 2012 (320 pages, 19,90 €, ISBN 978-2-35949-082-4).
Je remercie Gilles Paris pour ce livre même s'il ne m'a pas emballée à 100 %...
Il y a 20 ans, le 2 août 1992, j'apprenais le décès de Michel Berger. C'était un dimanche, je m'en rappelle bien parce que je passais la journée avec des amis, et c'est l'un d'eux, arrivant plus tard, qui nous a annoncé la nouvelle. J'ai versé une petite larme ; on a écouté quelques titres en chantant en cœur (finalement, c'était presque « joyeux » ; et puis la soirée et la vie ont continué. Mais... « On n'est pas sensé mourir à quarante-quatre ans. Je suis sidéré par la nouvelle – tu parles d'une mauvaise nouvelle ! – sonné, désarçonné […]. » (page 12).
Dans ce livre, j'ai appris des choses sur Michel Berger, un artiste qui a commencé sa carrière en 1963 à l'âge de 15 ans et que j'apprécie : j'ai fredonné ses chansons enfant, adolescente, jeune adulte. Il faut dire que sa musique swinguait bien et que les titres écrits et composés (pour lui ou pour France Gall) balançaient bien.
Mais, la vie des gens, des artistes, même ceux que j'aime, est-ce qu'elle m'intéresse vraiment ? En fait, je dirais : non !
La vie de Michel Berger, sa famille, son enfance et sa scolarité, sa passion de la musique, son œuvre et ses idées pour des compositions nouvelles, ses amours : Véronique Sanson dont je ne suis pas fan et France Gall que j'aime bien.
« Le classique m'a laissé des marques, et j'adorais Georges Gershwin car il avait déjà commencé à faire la relation entre le classique et le jazz. Ne me restait plus qu'à y ajouter la pop music. » (page 31).
Les années 60 et suivantes, l'industrie du disque (Atlantic, Barclay, Filipacchi, Polydor...) et ses représentants (artistes, producteurs, journalistes...).
Alors, voilà, Quelque chose en nous de Michel Berger, c'est le portrait d'« un mec triste, pas marrant » (Daniel Filipacchi, page 101), « exigeant, autoritaire, pas toujours patient » (Françoise Hardy, page 103), qui « refuse la médiocrité satisfaite qui caractérise notre variété » (page 147) et « quelqu'un de très réfléchi, très sage, très doux, alors que je suis tumultueux, colérique. Lui est prudent. » (Johnny Hallyday, page 202).
Le point fort d'Yves Bigot : il est dans le monde de la musique depuis les années 60 et connaît (ou a connu) Michel Berger (ils n'étaient pas intimes mais proches) et les gens dont il parle dans ce livre.
Le point faible : il fait trop souvent de très longues listes de noms et de titres... J'ai eu l'impression que par souci d'exhaustivité, il voulait mettre tout ça par écrit pour ne pas l'oublier ou pour la postérité !
Terminons avec Michel Berger : « Une chanson ratée, disait un jour Michel à la télévision, c'est une chanson qu'on est le seul à trouver réussie. » (pages 194-195). Et l'écoute de mes chansons préférées qui ne sont pas des chansons ratées, mais plutôt des chansons tristes.
Paradis blanc (album Ça ne tient pas debout, 1990)
Chanter pour ceux qui sont loin de chez eux (album Différences, 1985)
Diego, libre dans sa tête (album Voyou, 1983)