Pour J'aime les classiques de juin, j'ai eu envie de relire Tartarin de Tarascon, d'Alphonse Daudet (je l'avais lu enfant ). Je l'ai maintenant dans une intégrale Romans, contes, récits parue aux éditions Omnibus en avril 2006 (1111 pages, 24 €, ISBN 978-2-286-02103-0).
Né à Nîmes (Gard), le 13 mai 1840, Alphonse Daudet est un auteur de nouvelles, romans et théâtre. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise à Paris où il est mort le 16 décembre 1897. Ses amis étaient Frédéric Mistral, le duc de Morny (dont il fut le secrétaire), Ernest Lépine, Paul Arène, Edmond de Goncourt, Léon Hennique, Marcel Proust... Parmi ses œuvres les plus connues : Le Petit Chose (1868), Les lettres de mon moulin (1869) avec La chèvre de Monsieur Seguin, L'Arlésienne, Le curé de Cucugnan, entre autres. Il existe une Association des Amis d'Alphonse Daudet fondée en 1923 par Lucien Daudet (fils de l'écrivain) et qui est située à Fontvieille (Bouches du Rhône) : http://www.alphonsedaudet.org/.
Après que le narrateur ait visité la maison de Tartarin de Tarascon près d'Avignon, il décide de raconter « les aventures prodigieuses » de ce héros... hors-norme.
« Du dehors, la maison n'avait l'air de rien. » (page 225) mais le jardin ! Des plantes exotiques de tous pays. Et le cabinet ! (Bureau-bibliothèque). Des armes de tous pays également, et des récits de chasse. C'est qu'il en a vécu des aventures, le Tartarin de Tarascon !
Mi Don-Quichotte mi Sancho Panza, il passe la première partie du récit tranquillement chez lui, à Tarascon, sans connaître Avignon ou même Beaucaire qui est juste de l'autre côté du pont... Et puis, un peu par obligation, le voilà parti pour Marseille et l'Algérie où il va chasser le lion ! Plutôt où il va risquer sa vie et se faire plumer !
Alphonse Daudet fit un voyage en Algérie en 1861-62 et commença à écrire le récit de Tartarin de Tarascon en 1869. Ce feuilleton parut d'abord dans le Petit Moniteur Universel, illustré par Émile Benassit, mais le récit était trop ironique pour ce journal populaire. Il continua donc dans le Figaro mais ni la ville de Tarascon ni la famille Barbarin de Tarascon (nom d'abord donné à Tartarin) ne pardonnèrent à l'auteur ses fantaisies. Puis le roman parut en 1872.
En remettant ce récit dans le contexte de l'époque (deuxième moitié du XIXe siècle, Algérie française) et en le prenant comme un récit burlesque, une galéjade explique Alphonse Daudet dans la postface Histoire de mes livres, on passe un bon moment et on a envie de lire les deux suites, Tartarin sur les Alpes : nouveaux exploits du héros tarasconnais (1885) et Port-Tarascon : dernières aventures de l'illustre Tartarin (1890).
Clin d'œil aux Tarasconnais « car à Tarascon toutes les phrases commencent par et autrement, qu'on prononce autremain, et finissent par au moins, qu'on prononce au mouain. » (page 241).
Et autrement j'aimerais bien qu'on m'explique ce que signifie « yataganerie » au moins . Ce mystérieux substantif est utilisé au début du roman lorsque l'auteur visite le cabinet de Tartarin de Tarascon.
Vous avez envie de lire Tartarin de Tarascon ? Le roman est disponible en ligne sur http://fr.wikisource.org/wiki/Tartarin_de_Tarascon.
Pour ceux qui n'ont pas le temps de le lire mais qui veulent l'écouter en étant devant leur ordinateur, la version audio (libre) sur http://www.audiocite.net/livres-audio-gratuits-romans/alphonse-daudet-tartarin-de-tarascon.html.