Un article dans le cadre de la 27e Fête du Livre de Bron - 2013.
Deux auteurs que je ne connais pas (bien qu'il me semble avoir vu le roman de Thierry Hesse sur un blog) et que je ne demande qu'à connaître ! Le dialogue est animé par Michel Abescat.
Thierry Beinstingel est né en 1958 à Langres (Haute-Marne en Champagne-Ardennes). Il est cadre dans les télécommunications et écrivain. Il vit à Saint-Dizier. Plus d'infos sur Feuilles de route.
Il parle de Ils désertent.
Deux personnages principaux : L'Ancêtre ou L'Ours qui a créé son entreprise de vente de papiers peints il y a 40 ans, qui est dévoré par son travail, et une jeune femme qu'il surnomme la jeune sportive et qui est sensée le virer.
Le roman porte un « regard social » en particulier avec le vouvoiement de L'Ancêtre et le tutoiement de la jeune femme ce qui est « représentation du discours et du discours professionnel ».
« L'épaisseur des personnages va se construire au fur et à mesure. »
« Le hasard existe toujours. »
Thierry Hesse est né en 1959 à Metz (Moselle en Lorraine). Il a étudié les Lettres, le Droit, la Philosophie et il est professeur de philosophie dans un lycée. Il est un des fondateurs de la revue L'Animal - Littératures, Arts & Philosophies.
Il parle de L'inconscience.
Deux frères, séparés par la vie. Au début, ils ont dix ans, puis on les retrouve quarante ans plus tard. Carl est le sérieux qui vit pour son travail : il est cadre dans une compagnie d'assurances à l'ancienne et il a réussi sa vie mais elle va s'effondrer. Marcus est l'aventurier, il est devenu prof de philo.
Un « roman familial », un roman sur le travail aussi, mais « sur la forme, pas linéaire ». Un roman qui parle de « l'histoire de ce siècle qui commence, et qui commence assez mal ».
L'auteur pense que « les sacrifices demandés pour le travail » ne reçoivent plus « de compensations comme avant ». Dans le travail, il y a de la « violence », du « cynisme » et on doit vivre dans « le progrès à condition d'accepter des réformes, qui sont des régressions » comme travailler le dimanche qui « touche à notre humanité » : c'est « une contrainte », c'est « imposé » et « on doit résister sinon c'est la fin de la civilisation ».
Chacun à leur façon, les deux auteurs parlent des relations entre les humains et du travail, et les deux approches sont intéressantes. Thierry Beinstingel a de la tendresse pour ses personnages et Thierry Hesse s'emballe avec ses opinions anti-libérales.
J'ai l'impression que le roman de Thierry Beinstingel est plus social et rural, et que celui de Thierry Hesse est plus politique, à vérifier.
Beaucoup de « euh... » ; et les auteurs sont emmenés à en dire trop sur leurs romans : il y a des détails que j'aurais aimé découvrir à la lecture.
Alors, est-ce que j'ai envie de lire les romans de ces auteurs ? Ma réponse est : oui mais il n'y a pas d'urgence.
Au fait, j'avais bien vu L'inconscience, de Thierry Hesse sur un blog, c'étaitsur Moi, Clara et les mots, et Clara penseque c'estun roman riche.
Et vous, avez-vous lu ces romans ? Connaissiez-vous ces auteurs ?