Je suis désolée, je n'ai pas du tout eu le temps de lire Albert Camus pour les Lundis philo de Heide.
À vrai dire, entre le Printemps coréen qui se terminait le 21 juin (avec sa lecture commune, ses liens et son bilan), le Mois anglais qui durait tout le mois de juin, et mes engagements mensuels (auteur japonais, classique...) et le fait que j'ai plutôt lu de la littérature jeunesse, je n'ai même pas pensé à me pencher sur l'œuvre d'Albert Camus...
Toutefois, j'ai lu le long article de Wikipédia (belle bibliographie à la fin) entre autres et j'ai découvert un homme éclectique (dramaturge, romancier, nouvelliste, poète, journaliste, essayiste, philosophe, prix Nobel de littérature en 1957), entier, sincère, qui a lutté contre l'injustice, les inégalités, l'oppression, le totalitarisme, qui a refusé les compromissions et qui ne s'en est pas laissé conter ni par le communisme ni par l'intégrisme religieux. Et ça me plaît ! Il en faudrait plus des hommes et des femmes comme ça, humaniste (mais pas stupide) juste et intègre !
Qui aurait pensé qu'Albert Camus deviendrait un des grands hommes du XXe siècle ?
Né en Algérie, le 7 novembre 1913, dans une famille pauvre mi-bordelaise mi-ardéchoise, il a perdu son père en octobre 1914 (bataille de la Marne) et sa mère, en partie sourde, ne savait ni lire ni écrire.
Heureusement, il y a des rencontres : Gustave Acault, un oncle anarchiste et voltairien, Louis Germain, un instituteur avisé et dévoué (le discours du prix Nobel lui fut dédié), Jean Grenier, écrivain et philosophe, Edmond Charlot, éditeur, André Malraux, écrivain et homme politique, etc.
Je note que, deux jours après l'explosion de la bombe à Hiroshima (août 1945), il est le seul intellectuel occidental à dénoncer l'usage de la bombe atomique (éditorial publié dans Combat).
Décédé le 4 janvier 1960 dans un accident de voiture, Albert Camus laisse une œuvre conséquente, avec ses théories sur l'absurde (le bonheur n'est-il pas tout simplement de vivre sa vie malgré son absurdité ?), sur la révolte intelligente et ses limites (la fin ne justifie pas les moyens), avec des essais (le premier date de 1936), des pièces dont Les Justes (1949), des romans dont les célèbres L'étranger (1942), La peste (1947), La chute (1956), quelques nouvelles, ses correspondances, plusieurs préfaces et des articles.
Il existe une Société des études camusiennes qui édite la revue Présence d'Albert Camus.
Alors, même si je n'ai jamais vraiment lu cet auteur (que des extraits de L'étranger et de La peste), j'ai maintenant très envie de découvrir ses pièces, ses romans et en particulier son cycle sur l'absurde : Caligula (1938, théâtre), Le mythe de Sisyphe (1942, essai), L'étranger (1942, roman) et Le malentendu (1944, théâtre).
Je remercie Heide qui, grâce à ses Lundis philo, m'a fait redécouvrir cet auteur !