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14 juillet 2013 7 14 /07 /juillet /2013 23:07

Solitudes australes : chronique de la cabane retrouvée est un essai de David Lefèvre paru aux éditions Transboréal dans la collection Sillages en octobre 2012 (179 pages, 18,90 €, ISBN 978-2-36157-039-2).

 

Je remercie Gilles Paris de m'avoir envoyé ce livre.

 

David Lefèvre est né en 1973 à Fougères (Ille-et-Vilaine, Bretagne). Il a une licence d'histoire-géographie. Grand voyageur, il a déjà écrit Aux quatre vents de la Patagonie. C'est son expérience qu'il livre dans Solitudes australes puisqu'il vit au Chili depuis 2010.

 

L'auteur raconte son installation sur l'île de Chiloé au large du Chili : dans une cabane isolée au bord du lac à 10 km de l'océan.

« En réalité, il y a bien deux îles, celle qui regarde le continent et celle qui se tourne vers le Pacifique. » (page 12).

« Avec le changement d'hémisphère, c'est comme si la Terre avait la tête à l'envers. Les animaux et les espèces végétales qui m'entourent sont inédits. » (page 14).

Installation donc, puis exploration des environs, inventaires, excursions en canoé.

« Abandonné à moi-même, loin du premier humain, j'étais comblé. » (page 22).

Il passe beaucoup de temps à observer le ciel et les animaux, un choucas, un phasme, un couple de hérons... Il écoute le silence.

« Le feu, le repas et les livres sont mes récompenses. Comment expliquer cette satisfaction, cette jouissance dans la rusticité ? » (pages 43-44).

Puis il noue quelques contacts avec les habitants sur la côte. Il a besoin d'acheter du matériel pour retaper la cabane et aménager (défrichage, sillons, fossés, drainage, élagage...).

« Cultiver ce que l'on mange, manger ce que l'on cultive. Être un peu paysan, un peu pêcheur, un peu charpentier. » (page 46).

« Je vis cette beauté qui m'entoure comme un petit miracle. » (page 57).

Un jour, il entend un miaulement et recueille un chat famélique qu'il nomme Léon et avec lequel il partage le poisson pêché.

 

Mon passage préféré

« Loin des prêches des environnementalistes salonnards, il faut bien revenir à la réalité. Dans ces arrière-pays de subsistance organisée où la moitié du commerce humain n'entre pas dans les sacro-saintes statistiques de la rentabilité et du produit intérieur brut, l'écologie est une coquetterie d'Occidental. On pense d'abord à manger ? Nous autres, venus du Vieux Continent, débarquons avec nos grands sabots ferrés, nos idées généreuses et notre mentalité de pompiers qui voudraient éteindre tous les incendies. Forts de nos agitations et de nos révoltes nous avons l'air déplacés, pour ne pas dire ridicules. Mais attribuer à tous les Chilotes les circonstances atténuantes propres à leur condition et les dédouaner résulterait d'un excès de magnanimité. Certains ne recherchent plus la subsistance depuis longtemps mais le supplément de profit, légal ou non, qui fera enfler leur bas de laine. Et si la forêt tombe, c'est aussi l'effet de l'incurie des uns et du lucre des autres. » (page 98).

 

Pages 65 à 88, il y a de très belles photos : de la cabane et des environs, la faune, la flore, le lac, la vue sur l'océan, de l'auteur et de ses travaux. Ci-contre, une photo de l'auteur et de Léon (page 84).

 

Solitudes australes est un beau témoignage et une réflexion sur la vie, le voyage, la pauvreté, les racines. Mais j'ai eu un peu de mal à le lire car c'est écrit tout petit... D'ailleurs, je l'ai lu durant le marathon de lecture de Noël et j'ai mis encore plus de temps à rédiger ma note de lecture au propre !

« Qui n'est pas séduit d'emblée par la cabane ? La cabane engendre son mythe. Elle est à elle seule la survivante du paradis perdu. Elle porte en elle un monde qui semble ne plus exister. Mais cette vie existe elle aussi. Au présent. » (page 111).

« J'ai écrit ce que j'ai vu et entendu. Obstinément, sans rime ni raison, mondes vivants et mondes tombés dans l'oubli. » (page 173).

 

Il y a mot que je ne connaissais pas : érémitisme (page 113). C'est un synonyme d'ascétisme, le style de vie des ermites. Je m'en étais doutée vu le contexte !

 

Une lecture que je place dans les challenges 1 % de la rentrée littéraire 2012 (qui se termine le 31 juillet), Amérindiens (sur l'île de Chiloé vivent les Indiens Mapuches et Chonos), Amérique du Sud, Amérique latine et Des livres et des îles (Chiloé, Chili).

 

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