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30 janvier 2013 3 30 /01 /janvier /2013 05:20

AuBordEau.jpgAu bord de l'eau est un chef-d'œuvre de la littérature chinoise, attribué à Shi Nai-an et Luo Guan-zhong. Pour la première fois, une intégrale illustrée (lianhuanhua) paraît en France aux éditions Fei dans un superbe coffret en toile bleu (cliquez sur l'image ci-contre).

 

Xu Ge Fei est née en 1979 en Mandchourie. Elle a étudié l'anglais et a travaillé comme traductrice à Shenzen puis a étudié le français à Shanghai. Elle vit en France depuis 2003 et a travaillé dans le marketing jusqu'en 2008. Elle a créé les éditions Fei en 2009 et a écrit Petite fleur de Mandchourie paru aux éditions XO en mai 2010.

 

Le coffret Au bord de l'eau contient un livret de présentation avec une préface (lettre) de Xu Ge Fei et 30 lianhuanhua, c'est-à-dire fascicules en noir et blanc de 9 x 13 cm de plus de 100 pages chacun (octobre 2012, 3776 pages, 79 €, ISBN 978-2-35966-084-5).

 

Le livret de présentation

Parmi les informations de Laurent Mélikian contenues dans ce livret de 36 pages, je retiens que cette édition sous coffret a été « conçue par les auteurs des Éditions des Beaux Arts du Peuple de Pékin au début des années 80 », que la bande dessinée chinoise est plus que millénaire et que le berceau de la bande dessinée chinoise moderne, appelée lianhuanhua (XIXe siècle), est Shanghai. (page 7).

Au bord de l'eau est « un monument de la culture chinoise », un des quatre romans considérés comme « les quatre livres extraordinaires » ou « les quatre grands romans classiques » : Histoires des trois royaumes (littérature antique), Voyage vers l'Ouest, ou le Dieu Singe (littérature fantastique), Rêve dans le Pavillon Rouge (littérature romantique) et Au bord de l'eau (littérature épique) (page 9).

Nées au XIIe siècle au temps de la Dynastie des Song, les histoires et légendes de Song Jiang et ses brigands vengeurs ont évolué jusqu'au XVIe siècle pour devenir un récit en 120 chapitres adaptés en lianhuanhua dans les années 50 puis repris dans les années 80.

La deuxième partie du livret présente des portraits d'artistes avec une de leurs illustrations : Wang Hongli (1927-...), Zhao Hongben (1915-1999), Luo Zhongli (1948-...), Dai Dunbang (1937-...), Huang Quanchang (1937-...), un guide illustré de personnages : Chao Gai, Song Jiang, Wu Yong, Gong Sun Sheng, Ling Shong, Huyan Zhuo, Lu Zhi Shen, Wu Song, Hua Rong, Dai Zong, Li-Kui, Ruan-le-Cadet, Hu-la-Troisième, une liste des 108 braves et une liste des 30 épisodes.

 

 

Je vous parle du premier tome, Shi Jin, le Dragon-aux-Neuf-Tatouages, dans les prochains jours.

 

Un article pour les challenges Dragon 2012 et Beaux livres. Et enfin Classic'BD si Yaneck considère que ces bandes dessinées créés dans les années 50 en Chine sont du classique même si elles ont été remaniées dans les années 80 (mais ça doit être bon car certaines bandes dessinées franco-belges et comics considérés comme classiques ont également été remaniés après leur parution).

ChallengeDragonFeu BeauxLivresEiluned ClassicBD

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17 décembre 2012 1 17 /12 /décembre /2012 05:40

OperationZoridium.jpgOpération Zoridium : les aventuriers du cercle est un roman de Joshua Mowll paru aux éditions Flammarion en mars 2006. C'est le premier tome de la trilogie Les aventures du Cercle.

Operation Red Jericho (book 1) est traduit de l'anglais par Luc Rigoureau. (306 pages + des dépliants et 14 pages d'annexes, illustrations noir et blanc et couleur, 15 €, ISBN 2-08-16-3116-4).

 

Joshua Mowll, né en 1970, a étudié l'art. Il est un auteur jeunesse anglais. Sa célèbre trilogie, The Guild of Specialists, contient Operation Red Jericho (2005), Operation Typhoon Shore (2006) et Operation Storm City (2009).

Plus d'infos sur le blog de l'auteur,

http://joshuamowll.wordpress.com/.

 

Printemps 2004, la maison d'éditions Walker Books est contactée par Joshua Mowll. Il a hérité en janvier 2002 de la maison et de tous les papiers de sa tante Rebecca MacKenzie et a découvert une société secrète, Le Cercle du Savoir ou CS, qui lui a inspiré ce premier roman.

 

Avril 1920, à Shanghai, Rebecca (15 ans) et son frère Douglas (13 ans) quittent la Chine à bord de l'Expédient, le cargo transformé en navire de recherche océanographique de leur oncle, le capitaine Fitzroy MacKenzie.

Les parents de Becca et Doug ont disparu dans le Xinjiang (ouest de la Chine) depuis un an...

À bord, les adolescents font la connaissance de Madame Ives la cuisinière du navire, de Duchesse la tigresse blanche de MacKenzie et de Luc Chambois un scientifique français accusé d'avoir tué le professeur Zorid. Mais le découvreur du Zoridium a en fait été enlevé par Sheng-Fat et obligé de construire des armes nouvelles.

Évidemment, les deux adolescents curieux essaient d'en savoir plus et de découvrir le sort de leurs parents, ce qui met leur oncle en colère à tel point qu'il les ramène à Shanghai pour les envoyer chez leur tante Margaret à San Francisco.

 

« Shanghai ressemble à un gigantesque cœur qui bat, et les affaires et le négoce sont le sang qui l'alimente, expliqua le capitaine. » (page 123).

 

J'ai vraiment bien aimé ce roman d'aventures, en partie parce qu'il se passe en Chine, et dans les années 20, mais pas seulement. Il est intéressant aussi parce qu'il y a du matériel pédagogique (encarts, annexes) qui donne un côté différent d'un roman habituel.

Je suis prête à lire la suite des aventures de la famille MacKenzie !

Opération Typhon (tome 2) et Opération Désert de la mort (tome 3).

 

Un roman passionnant et instructif

que je place dans les challenges

Premier roman, God save the livre

et Voisins voisines (Angleterre),

Dragon 2012,

Jeunesse & young adults # 2.

PremierRoman1 GodSaveLivre
VoisinsVoisines2012 ChallengeDragonFeu Jeunesse2012-13

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3 octobre 2012 3 03 /10 /octobre /2012 04:32

PenelopeGreen3.jpgL'éventail de Madame Li est le tome 3 de Penelope Green, de Béatrice Bottet. Il est paru aux éditions Casterman en septembre 2012 (307 pages, 15 €, ISBN 978-2-203-04846-1).

 

Je remercie Brigitte et les éditions Casterman qui m'ont envoyé ce tome 3 : il se déroule en Chine, j'adore !

 

Plus d'infos sur Béatrice Bottet sur mes précédentes notes de lecture : La belle qui porte malheur (Rose-Aimée, 1) et Le marin perdu dans la brume (Rose-Aimée, 2), Le grimoire maléfique, La chanson des enfants perdus (Penelope Green, 1) et L'affaire Bluewaters (Penelope Green, 2).

 

Après avoir passé l'été en Amérique (voir tome 2), Penelope Green s'ennuie à Londres malgré la présence de Mrs Black (elle n'aime plus sa cuisine anglaise) et de son nouveau chat noir, Mystère. Son patron au Early Morning News, Mr Grayson, ne l'a pas contactée dernièrement et Cyprien Bonaventure a repris la mer depuis des semaines... En ce début de décembre, ça va faire un an que son père est mort (voir tome 1) et Penelope est au 36e dessous. C'est alors qu'elle reçoit un paquet de Cyprien : dans une boîte laquée, un magnifique éventail chinois qui paraît ancien, et une lettre dans laquelle le jeune homme lui demande de le rejoindre à bord de l'Oiseau de paradis. Parfait !

Selon le professeur Egerton, sinologue, l'éventail daterait du XVIe ou XVIIe siècle et appartenait à Madame Wei Li, une dame riche.

« Je pensais que les Chinois étaient à la fois redoutés et méprisés. – Oui, ils le sont, énonça Egerton. Et c'est bien dommage, car leur civilisation est bien plus ancienne et plus raffinée que la nôtre. Nous n'avons pas de quoi, nous ici en Europe, nous hausser du col. » (page 25).

Penelope déjoue les plans de son patron qui veut l'envoyer en Écosse pour la protéger d'un malfrat et traverse la France jusqu'à Marseille. Mais ayant raté l'Oiseau de paradis, elle embarque sur le Carcassonne, et y étudie les bases du chinois grâce au Révérend Oxam qui se rend à Shanghai. Le voyage est long... Enfin à Bombay, elle embarque sur l'Oiseau de paradis et retrouve Cyprien qui lui raconte tout ce qu'il sait sur le négociant anglais, Howell, et les huit hommes qu'il a embauchés pour son trafic de... Bibles ?

À Shanghai, Penelope et Cyprien se font conduire à l'hôtel Althéa, dans la concession anglaise.

« Il était, comme tous les coolies du port, vêtu de pauvres haillons de coton, pieds nus. Il avait une silhouette maigre, les yeux creux, des marques rouges sur les mollets, infligées par les Européens impatients. Sa natte dansait sur son dos tandis qu'il courait par les rues comme s'il avait le diable aux trousses. » (page 109).

Penelope est contactée par Monsieur Wang Fei pour faire la conversation en anglais à ses filles et nièces car leur préceptrice est rentrée en Angleterre. « Le printemps commence, les arbres vont fleurir, la jeune végétation se déployer, Suzhou est magnifique aux jours rallongeants. Je suis sûre que vous serez enlevée. » (Monsieur Wang, page 115). Penelope et Cyprien se rendent donc à Suzhou. « Cette proposition... Ces jeunes filles qui apprenaient l'anglais... Ce riche monsieur qui la sollicitait sans la connaître le moins du monde... Cela avait-il la moindre signification ? Était-ce un piège ? Mais pourquoi ? Qui la connaissait ici ? Qui l'aurait piégée ? » (page 119).

 

Un 3e tome à la hauteur des deux premiers avec du mystère, du danger, des découvertes, de l'action sans oublier la très belle couverture.

De l'incompréhension entre deux peuples qui doivent cohabiter. « Décidément, l'Angleterre devait être un pays bien étrange, avec ses soldats si grossiers, ses commerçants toujours un peu louches, sa musique insupportable et inaudible, ses habitudes si discourtoises, et maintenant ses jeunes filles si désinvoltes. » (page 192).

Comme Penelope s'attache à la condition des femmes, ce roman nous parle du bandage des pieds des fillettes : « une horreur magnifique […] horrible comme une mutilation, et en même temps le signe éclatant d'un extrême raffinement, le point final à un genre de vie d'une délicatesse infinie » (page 210).

Et aussi des Hans et des Mandchous : « Les troupes d'invasion ne respectèrent ni le gouvernement impérial Wei, ni sa famille, ni son palais. » (page 248) au XVIIe siècle, des fantômes de la famille Wei dans les ruines du palais de Ningshan (une pointe d'inexpliqué).

Et encore des Boxers et d'une Chine devenue archaïque, habitée par des Chinois résignés, et gouvernée par un pouvoir dépassé et incompétent ne se souciant pas de la corruption et des inégalités (passage très intéressant page 239), donc d'une révolte qui gronde.

Bref un excellent roman d'histoire et d'aventure !  Encore un coup de cœur pour moi !

 

Un roman parfait pour le challenge Lire sous la contrainte avec comme contrainte pour octobre : prénom, puisqu'il y a deux prénoms dans le titre : celui de l'héroïne, Penelope, et celui de Madame Wei, Li (Wei est le nom de famille et Li est le prénom). Et pour les autres challenges : La Belle Époque (le roman se déroule dans les années 188.), Le crime n'a pas de frontière, Dragon 2012, ABC critiques 2012-2013 (lettre B), Le tour des genres en 365 jours (YA), 1 % de la rentrée littéraire 2012 et le tout nouveau Jeunesse et young adults # 2.

 

LireContrainte2 ChallengeBelleEpoque ChallengeCrime ChallengeDragonFeu
ABC2012-2013 TourGenres Rentreelitt2012-1 Jeunesse2012-13

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 04:16

NaissanceDragon.jpgLa naissance du Dragon est un album illustré de Wang Fei paru aux éditions Picquier Jeunesse en août 2006 (40 pages, 14,50 €, ISBN 2-87730-874-X ).

 

Les auteurs

Wang Fei : histoire, calligraphies et sceaux.

Marie Sellier : texte. Elle est journaliste et auteur pour la jeunesse. Plus d'infos sur son site, http://charte.repertoire.free.fr/s/sellier.html.

Catherine Louis : illustrations. Elle est née en 1963 à La Neuveville (Suisse). Plus d'infos sur son site, http://www.catherinelouis.ch/.

 

Il y a longtemps en Chine, les tribus avaient chacune un esprit protecteur.

Les pêcheurs : le poisson.

Les montagnards : l'oiseau.

Les cavaliers des plaines : le cheval.

Les habitants des plateaux : le serpent.

Et ceux des rizières : le buffle.

Mais ces tribus se faisaient toutes la guerre...

Leurs enfants, excédés, se sont unis et se sont mis sous la protection d'un autre animal, vif, libre, rapide, rusé, fort : le Dragon.

 

Un superbe conte richement illustré, bilingue (calligraphies), avec de très beaux sceaux, et une double page pour chaque catégorie de population (pêcheurs, montagnards...).

Et la « naissance » du Dragon, devenu symbole de la paix, de prospérité et du renouveau en Chine.

 

Les 10 premières pages sont visibles sur http://www.editions-picquier.fr/beaulivre/bl_25/.

 

Un album illustré pour les challenges L'art dans tous ses états, Beaux livres, Je lis aussi des albums – 2012, Animaux du monde et Dragon 2012. ChallengeArt BeauxLivresEiluned
CA2012big ChallengeAnimaux ChallengeDragonFeu

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9 juillet 2012 1 09 /07 /juillet /2012 17:44

EpopeeRoiSinge.jpgL'épopée du Roi Singe est un roman de Pascal Fauliot paru aux éditions Casterman poche en mai 2012 (156 pages, 5,50 €, ISBN 978-2-203-06072-2).

 

Je remercie Brigitte et les éditions Casterman pour cette épopée dépaysante.

 

Pascal Fauliot est né en 1959. Il est auteur et conteur. Parmi ses livres : Les fils du soleil, et des recueils de contes (Japon, Chine, Tibet, Indiens d'Amérique...). Plus d'infos sur Mondoral.

 

Singe est né d'une pierre et des éléments.

« Il gambadait, impatient de découvrir toutes les merveilles répandues sur la terre. » (page 7).

Pour ne pas rester seul, il rejoint ses semblables, les macaques. Il devient Roi, vit derrière une cascade dans le grandiose Palais de pierre sur le mont des Fleurs et des Fruits, et unifie le peuple des singes. Il a tout pour être heureux mais il ne veut pas vieillir.

« Pourquoi êtes-vous si triste un jour comme celui-ci ? Nous fêtons votre royal anniversaire !

Justement, c'est pour cela que je suis triste. Une année de plus. Je vieillis... » (page 17).

Roi Singe va donc chez les humains, apprend à vivre comme eux, devient un grand maître d'arts martiaux puis, ayant trouvé l'Île des Trois Étoiles, il étudie patiemment l'enseignement du Sage.

Étant devenu immortel, Roi Singe se frotte aux dieux. Mais ses facéties lui jouent des tours et nombreux sont les mécontents dans la mer, sur terre et dans le ciel !

« Parler est facile, agir est difficile. Entre les deux, il y a l'océan de l'illusion. » (page 48).

Au Palais des Hauteurs Éthérées, l'Empereur céleste – qui gouverne les Trois Mondes – ayant reçu plusieurs plaintes est obligé de sévir...

 

Un récit bien documenté pour découvrir la légende du Roi Singe, très populaire en Chine : sa naissance surnaturelle, sa vie parmi les singes et parmi les humains, ses voyages (sur terre, dans l'Océan oriental au palais du Roi Dragon, dans le territoire des Ténèbres et des départements des Enfers, et dans le ciel), ses bêtises, sa punition et l'intervention de Bouddha.

Avec cette épopée, c'est énormément de choses de la culture chinoise qui sont évoquées (entre autres le taoïsme et le bouddhisme) cependant on se rend compte que cette sagesse ne concerne pas que les Chinois ou les Asiatiques mais tout le monde. Roi Singe en effet est malin, curieux et très intelligent, mais il est trop téméraire et surtout il est insouciant et impertinent, et les grands de ce monde ne lui pardonneront pas.

Les illustrations de Daniel Hénon agrémentent bien les entêtes de chapitres.

Un livre dépaysant, idéal pour se divertir, s'instruire et réfléchir en même temps !

 

Mon passage préféré est un dialogue entre le Sage (l'Immortel) et Roi Singe, sur l'Île des Trois Étoiles.

« […] Dis-moi quels sont les deux principes qui créent toutes choses dans l'Univers.

C'est le yang et le yin. […] Mais vous savez qu'il y a aussi un troisième principe : le tao. C'est lui qui réunit les opposés.

Bien, je vois que tu as flairé le piège. Dis-moi maintenant ce qui est la manifestation du tao.

L'être humain, l'amour, le cœur, la casserole.

Comment cela ?

C'est très simple. L'être humain réunit le ciel et la terre, l'amour réunit l'homme et la femme, le ciel réunit l'esprit et le corps...

Très bien, mais la casserole ?...

Ne réunit-elle pas l'eau et le feu ? » (page 40).

 

Une lecture pour les challenges Animaux du monde, Littérature jeunesse & young adults, Dragon 2012 et Cent pages (si 156 pages, ce n'est pas trop).

ChallengeAnimaux JeunesseYoungAdults ChallengeDragonFeu DefiCentPages

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14 mars 2012 3 14 /03 /mars /2012 04:42

BonneChanceRubis.jpgBonne chance, petite Rubis ! est un album illustré de Shirin Yim Bridges et Sophie Blackall paru aux éditions Syros jeunesse en avril 2003 (28 pages, 12 €, ISBN 2-7485-0136-5). Ruby's wish est traduit de l'anglais (Hong Kong) par Fenn Troller.

 

Shirin Yim Bridges est l'auteur : c'est son premier album pour la jeunesse. Elle vit en Californie.

 

Sophie Blackall est l'illustratrice. Elle vit à New York. Plus d'infos sur http://www.sophieblackall.com/ et http://www.sophieblackall.blogspot.com/.

 

En Chine, au début du XXe siècle.

Dans une petite ville, une immense demeure abrite toute une famille. Un homme revenu très riche de la Montagne Dorée (la Californie) a fait construire cet immense domaine pour y vivre avec ses épouses, ses enfants et ses petits-enfants.

Rubis est une des petites-filles de l'homme devenu vieux. C'est une petite fille malicieuse et délicieuse. Elle est jolie, intelligente, très bon élève et a une particularité : elle aime le rouge et veut tout le temps porter des vêtements rouges, alors qu'en fait cette couleur représente le vêtement de noces de la mariée.

Tous les petits-enfants de ce grand-père peuvent apprendre à lire, à écrire, à calligraphier. Mais si les garçons méritants iront à l'université, les filles doivent apprendre à coudre, à cuisiner et à entretenir une maison car elles sont destinées à se marier et à aller vivre avec leur époux dans la demeure de leurs beaux-parents.

Rubis, elle, ne l'entend pas de cette façon. Elle aime le rouge mais elle ne veut pas se marier : elle veut étudier à l'université !

 

CA2012bigChallengeDragonFeuCe très bel album illustré (dessins pleine page ou double-page, calligraphies chinoises de Jianwei Fong) est émouvant car il raconte une histoire vraie. Celle de la grand-mère de l'auteur qui fut une des premières Chinoises à fréquenter l'université. Une histoire qui permet de comprendre que rien n'est gagné d'avance, qu'il faut se battre pour ses idées, pour ses rêves, et que, heureusement, les choses ont évolué en un siècle. Enfin pas partout... alors il faut continuer de se battre !

 

Une lecture pour les challenges Je lis aussi des albums et Dragon 2012.

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2 mars 2012 5 02 /03 /mars /2012 05:36

DucAimeDragon.jpgLe Duc aime le Dragon est un album illustré de Chun-Liang YEH et Valérie Dumas paru aux éditions HongFei, dans la collection En quatre mots, en octobre 2011 (32 pages, 12 €, ISBN 978-2-35558-038-3).

 

Ce sont deux fables chinoises racontées par Chun-Liang YEH (auteur de Taïwan qui vit en France) et illustrées par Valérie Dumas (peintre et illustratrice française).

 

Duc Ye aime le dragon

En Chine, au bord du fleuve Jaune. Duc Ye aime tellement le Dragon que dans sa maison tout est dragon : dessins, sculptures, tapis... Intrigué Dragon décide de rendre visite à Duc Ye mais celui-ci et son épouse sont effrayés par cet énorme animal vert accompagné par le tonnerre et la foudre !

« Quand on croit aimer une chose, en réalité on aime souvent l'image qu'on s'en fait. » (page 14).

En quatre mots « Yè gōng hào lόng 叶公好龙 = Due Ye aime le dragon ».

 

Duc Yi aime le dragon

En Chine, au bord du fleuve Bleu. Duc Yi aime tant le dragon que tous les cadeaux en forme de dragon lui font plaisir. C'est son anniversaire et chaque invité lui présente un cadeau magnifique. Un peintre lui offre une toile mais les dragons n'ont pas de pupilles. Duc Yi est désagréablement surpris.

« Une touche de génie à point nommé peut transformer une chimère en réalité. » (page 28).

En quatre mots « Huà lóng diǎn jīng 画龙点睛 = Peindre la pupille sur l'œil du dragon ».

 

Dans cette collection, En quatre mots, sont développés des Chengyu. Ce sont des expressions traditionnelles chinoises composés de quatre idéogrammes. Voir et entendre sur Planète chinois.

 

J'ai bien aimé le grand format de l'album et les belles illustrations. Les deux histoires sont agréables à lire, amusantes, et le lecteur apprend à la fois sur les dragons et sur la Chine. Dommage qu'il n'y ait pas plus de texte en chinois.

 

Un 12e animal, le dragon, pour terminer en beauté (même si d'ici la fin de l'année, il est possible que je rajoute d'autres lectures) le challenge Animaux du monde de Sharon et un album illustré parfait pour les challenges Je lis aussi des albums de Hérisson et Dragon 2012 !

ChallengeAnimaux CA2012big ChallengeDragonSpecial

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25 octobre 2011 2 25 /10 /octobre /2011 04:04

6mois1.jpg

 

6 mois, c'est une grosse revue de 356 pages. Je vous préviens, c'est vachement lourd !

 

En fait, cette revue est ce que les anglophones et les Japonais (il paraît que c'est eux qui ont créé le mot) appellent un mook, un mélange de magazine et de book. J'aime bien ce mot, mook...

 

Le n° 1 intitulé Chine, l'empire jeune est paru au printemps 2011. Il coûte 25 € et il est disponible en librairie.

 

Voici le lien vers le site officiel : http://www.6mois.fr/. Il y a des bonus !

 

Le n° 2 de l'automne 2011 intitulé Le siècle des femmes est déjà paru et vous aurez donc compris que 6 mois est une revue bi-annuelle.

 

Mais revenons au n° 1 car c'est celui que j'ai lu ! Vous pouvez voir plusieurs pages sur le site de 6 mois.

 

Ce que j'en dis

Des centaines de photos pour cette excellente revue de photojournalisme qui tend à devenir internationale avec des auteurs de tous les continents.

D'abord des articles courts, puis des articles de fond comme il n'en existe nulle part ailleurs dans les magazines d'actualité, puis en fin de volume de nouveau des articles plus courts.

Pas de pub et c'est bien, comme sa grande sœur XXI (infos, culture, BD).

 

Mes 3 articles préférés

Le triptyque Chine, l'empire jeune (pages 28 à 117) avec Les brigades du jean (pages 32 à 63), Profession concubine (pages 64 à 85) et L'Afrique chinoise (pages 86 à 117). Est-ce que vous vous rendez compte de la taille de ce dossier ? 90 pages ! Et on apprend des tas de choses sur la Chine, les Chinois et leur implantation économique en Afrique !

Les couleurs de l'empire russe (pages 308 à 330). Toute l'âme de la Russie et de l'Asie centrale dans ces extraordinaires photos de Sergueï Prokoudine-Gorsky prises dans les 30 premières années du XXe siècle.

Le paradis des fruits permis, de Nedjima Berder (pages 284 à 295). De splendides photos prises en Guinée-Bissau : des portraits en noir et blanc avec les « fruits » en couleur.

 

Le petit plus ? « Pour en savoir plus » et « Dans les coulisses » à la fin de chaque article.

 

Même les articles qui m'ont moins intéressée (mais ça ne veut pas dire qu'ils ne m'ont pas intéressée !) sont d'une grande qualité. Pour l'amour du tango à Buenos Aires (pages 196 à 223), Une éducation anglaise sur le Collège d'Eton (pages 224 à 253), Le camp Aviation en Haïti (pages 254 à 283), Gerry Adams, la paix des armes par Sorj Chalandon sur un activiste de l'IRA (pages 296 à 307), Au bord de ma rivière, l'album de famille du photographe Larry Towell (pages 340 à 349).

 

Et puis il y a Julie, de Darcy Padilla (pages 132 à 195). La pauvreté aux États-Unis, je sais que ça existe et bien plus qu'on ne le pense (récemment j'ai lu Bienvenue à Oakland, d'Eric Miles Williamson qui m'a vraiment retournée) mais là, on atteint le fond, comment est-ce possible ? Tant de détresse... Les photos de Darcy Padilla touche à l'intime et certains crieront au voyeurisme mais comment faire un reportage complet et sérieux sans montrer la déchéance de cette malheureuse femme... Une parmi d'autres, je suis sûre qu'il y en a d'autres ! Malheureusement...

 

Bravo à l'équipe de 6 mois ! Pour l'idée, pour l'action de création, pour le choix et le contenu, pour leur sérieux, et pour le prix abordable (à peine plus que le prix de certains romans).

 

J'ai hâte de lire le n° 2 !

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27 septembre 2011 2 27 /09 /septembre /2011 23:15

EncreChine1.jpgÀ l'encre de Chine (livre 1) est un roman de Christian Lejalé paru aux éditions Imagine & Co le 21 septembre 2011 (213 pages, 15,50 €, ISBN 978-2-953501773).

Vous pouvez cliquer sur la couverture pour la voir en grand format.

 

Je remercie Gilles Paris, qui est vraiment d'une grande gentillesse et plein de générosité, de m'avoir envoyé ce roman sur la Chine.

 

Christian Lejalé est né en Bretagne dans une famille d'origine irlandaise. Il est éclectique : cinéaste (réalisateur, documentariste, producteur), auteur (romans, beaux livres), photographe et éditeur !

 

La narratrice, Celle qui danse avec le vent, avait 10 ans lorsqu'elle est « entrée pour la première fois au cœur même de la Cité interdite. » (page 11). Elle avait grandi dans la ville des Neuf Portes dans le sud-ouest de la Chine et avait été élevée par Madame Mu et le Vieil Homme du Pin et de la Longévité. En effet, sa mère, Fleur de Sorgho, l'avait laissée à sa naissance pour échapper à la colère de l'Impératrice Ts'eu-hi et avait fait croire qu'elle était un garçon : son prénom Yuna s'était donc transformé en Yuan. Ce jour-là donc, le 29 novembre 1902, Yuna était accompagnée du Maître, son père, descendant de la famille Wang de Guangdong et elle allait voir pour la première fois de sa vie (mais en photographie seulement) sa mère.

Comment un descendant de paysans a-t-il pu accéder à de si hautes fonctions ? Grâce à un enfant de 8 ans surnommé Petit Chien qui voulant apprendre a quitté en 1808 sa famille et son village, est devenu Wang-le-Lettré, a épousé la fille de Maître Shen en 1838, a eu un fils, a « accédé au stade le plus élevé du mandarinat » et fut nommé « membre éminent du Collège des Sages réunis. » (page 45).

 

ChristianLejaleDans ce roman, on croise l'Anglais Elliot Kingsley, on comprend tout sur la Guerre de l'Opium, les Boxers, on apprend comment les Anglais ont réussi à posséder Hong Kong et Kowloon ; on grince des dents avec la tradition du Lotus Doré (charmant nom pour une pratique qui s'apparente à de la torture ou tout du moins à de la maltraitance organisée !), tradition Han qui date du Xe siècle : « Aucune Chinoise, avait ajouté la mère de Fleur de Sorgho, ne saurait donner du plaisir à un homme si elle n'a pas les pieds bandés.. » (page 104)...

 

Mes passages préférés

« Mais les temps d'opulence ne sont jamais faits pour durer, expliquait le Maître, et toute grandeur porte en elle les germes de sa propre déchéance. » (page 14).

« Je me méfie de la nostalgie, cette paresse de l'esprit qui vous fait paraître belle toute chose pourvu qu'elle soit ancienne. » (page 25).

« Sacrifier le tout-venant pour protéger l'être unique, prodigieux, celui qui portait tant de titres que le commun des mortels peinait à s'en souvenir ; tel était le rôle de ces murs et de cette ville, et ils n'avaient jusque-là encore jamais failli. » (page 45).

« Pauvreté n'est pas détresse, rétorqua l'illustre Tchouang-tseu. Quand un lettré ne peut mettre en pratique sa doctrine, c'est là la détresse. Avec une robe rapiécée et des chaussures percées, il est pauvre, mais il n'est pas en détresse. Cela signifie simplement qu'il n'a pas rencontré l'époque favorable. » (page 82).

« Il y a parfois plus de grandeur dans la défaite que dans la victoire, m'enseignait-il. » [le Vieil Homme du Pin et de la Longévité] (page 131).

 

En octobre 2010 paraît aux éditions Imagine & Co À l'encre de Chine, un beau livre carré de 244 pages illustré de calligraphies et de sceaux chinois ainsi que de somptueuses photographies.

Un an après, c'est le premier tome du roman qui paraît et le tome 2 est annoncé pour le 24 janvier 2012. J'ai hâte de retrouver Yuna et Zhao, fils du seigneur Tang Fou et de la Femme aux éternels songes (d'une tribu de cultivateurs montagnards, les Yi). Zhao est parti étudier à l'étranger mais Yuna et lui sont amoureux depuis l'enfance. Et comme c'est elle qui raconte toute cette histoire à la fin de sa vie, on sait qu'elle a encore vécu l'effondrement de l'Empire Céleste et les bouleversements du XXe siècle. Un roman vrai donc, captivant et totalement dépaysant.

 

1pourcent2011RentreeAgents2011Pour l'instant, c'est la cruelle et manipulatrice impératrice Ts'eu-hi (ou Cixi) qui va conclure : « L'histoire se souviendra de moi car elle ne garde en mémoire que les monstres et les saints, et le récit lénifiant de la vie des seconds est bien plus ennuyeux que les exploits féroces des premiers. » (page 184).

 

Un livre de la rentrée littéraire qui entre dans les deux challenges : 1 % de la rentrée littéraire et Rentrée littéraire des Agents littéraires pour mettre en valeur les petits éditeurs.

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20 septembre 2011 2 20 /09 /septembre /2011 07:17

PetitLionPierre.jpgLe petit lion de pierre est un album illustré de Kim XIONG paru aux éditions Bayard Jeunesse en 2007 (34 pages, 10,90 €, ISBN 978-2-7470-2287-3). The little stone lion est traduit du chinois et a été désigné par le Chinese Times comme le meilleur livre pour enfants en 2005.

 

Kim XIONG est né en 1975 à Jiaxing (province de Zhejiang). Il est auteur, poète et peintre. Il vit à Pékin.

 

C'est l'immuable petit lion de pierre qui raconte cette histoire, son village, les habitants, les souvenirs et le temps qui passe. « Je me souviens de tout ». « Je n'oublierai personne ».

 

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce lion de pierre est tout petit : « plus petit qu'un chat » mais il a énormément d'importance car il est très ancien et il est le seul gardien du village.

 

Cela veut dire qu'il protège éternellement le village et qu'il représente la mémoire de tous les habitants et événements.

 

AlbumsPetitChallengeAnimauxAvec ces couleurs beige et marron, voire bleu plus ou moins foncé pour le crépuscule et la nuit, cet album est magnifique et d'une grande poésie. Et ce petit lion de pierre, on a envie d'en avoir un chez soi parce qu'il est beau et pour qu'il garde tout en mémoire.

 

Avec de 10e album illustré, je termine le challenge Je lis aussi des albums – 2011 (petit challenge) et je continue le challenge Animaux du monde.

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