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25 août 2009 2 25 /08 /août /2009 06:10

Si loin de vous est un roman de Nina Revoyr paru aux éditions Phébus en mai 2009 (376 pages, 23 €, ISBN 978-2-7529-0366-2). Il existerait une autre couverture (image ci-dessous à droite) ? The age of dreaming (2008) est traduit de l'américain par Bruno Boudard.

 

Née au Japon, d'une mère japonaise et d'un père américain, Nina Revoyr connaît les deux cultures japonaise et américaine puisqu'elle a grandi à Tokyo et dans le Wisconsin. Elle vit actuellement à Los Angeles et a déjà écrit 3 romans dont le roman policier, Southland paru aux éditions Phébus en 2007.

 

Septembre 1964, Jun Nakayama est contacté par Nick Bellinger, un jeune journaliste qui écrit sur les stars du cinéma muet. Après avoir refusé deux fois de lui parler, Jun accepte de le rencontrer. Il va alors livrer ses souvenirs, et quels souvenirs !

Junichiro Nakabayashi a quitté sa ville natale de Nagano pour étudier l'anglais et la littérature (anglaise, française et russe) en Amérique, dans le Wisconsin. Durant les 4 ans qu'il a passé aux États-Unis, sa famille au Japon a changé : son père est mort, son frère aîné s'est marié et est devenu père, sa sœur a terminé ses études et il est temps qu'elle se marie, son jeune frère est un adolescent rebelle et sa mère attend avec impatience son retour pour gérer tout ça. Mais au printemps 1911, avant son retour au pays, Jun passe quelques jours à Los Angeles avec son ami John Yamada : c'est là que son destin bascule et sa vie en est transformée comme il ne l'aurait jamais imaginé. Jun devient metteur en scène et acteur pour le Théâtre de Little Tokyo : L'indifférence de la mer, L'impasse, Les hirondelles, Futilité, L'ombre de la montagne. Il est remarqué par l'actrice japonaise Hanako Minatoya et le producteur William Moran. C'est comme cela que Junichiro Nakabayashi, à peine 21 ans, va devenir Jun Nakayama, une grande vedette du cinéma muet dans les années 10 et 20 : Le dernier combat, Jamestown junction, Tour de passe-passe, Dernier combat, Noble serviteur, L'archiviste... Il a arrêté volontairement sa carrière en 1922.

À travers ses souvenirs, c'est aussi l'histoire de Hollywood, sa transformation « de terre agricole, [...] en une métropole grouillante d'activité », les débuts du cinéma, les acteurs, les réalisateurs, les films, les restaurants, les soirées...

 

Il y a tellement de choses intéressantes et de belles phrases dans cet ouvrage que je ne sais lesquelles choisir !

« Lorsque j'eus vent de l'ouverture prochaine du Temple du cinéma muet, j'aurais dû me douter que quelqu'un se lancerait à ma recherche, mais je fus néanmoins surpris par le coup de téléphone du jeune homme hier matin. » (page 11, première phrase du roman).

« La grande ironie de ma réussite dans l'univers du cinéma, c'est que je n'ai jamais cherché à devenir comédien. » (page 30).

« Nous étions tous ravis d'être là. Nous vivions les balbutiements de quelque chose de totalement neuf, quelque chose d'extraordinaire, et en avions tous conscience. » (page 52).

 

Autant dire que j'ai adoré ! C'est pourquoi je remercie Suzanne de Chez les Filles et les éditions Phébus de m'avoir envoyé cet ouvrage. Si, comme moi, vous aimez le cinéma, les Japonais et les destins extraordinaires, jetez-vous sur ces souvenirs hors du commun délivrés avec une délicatesse et une retenue toutes japonaises !

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21 août 2009 5 21 /08 /août /2009 06:33

J'aime beaucoup aller au cinéma voir des films d'animation (j'avais été voir entre autres, Le mystère du lapin-garou, Ratatouille, Shrek, Madagascar, Wall-e, Kung-fu panda, The Simpsons...) ou en voir en DVD et je n'en parle jamais sur mon blog ! Alors voici déjà Là-haut que j'ai vu il y a deux semaines.

 

Là-haut est un long métrage d'animation américain réalisé par Bob Petersen et Pete Docter des studios Pixar. Sorti dans les salles en juillet 2009, il dure 1 h 36. Il est précédé de Partly cloudy (Passages nuageux), un court-métrage amusant dans lequel des nuages fabriquent des bébés et des cigognes les livrent.

Plus d'informations, bandes annonces, jeux, etc., sur les sites officiels de Up (en anglais) et Là-haut (en français). D'ailleurs les deux images ci-desous ont été réalisées avec le créateur de goodies de 'Là-haut Disney Pixar' (cliquez sur les images pour les voir en grand).

 

Charles Muntz est un extraordinaire aventurier des années 30 qui fait rêver Carl et Ellie (8 ans). Il retourne aux Chutes du Paradis avec ses chiens pour ramener un exemplaire d'un oiseau géant inconnu de tous. Vous aurez remarqué que l'aventurier Charles Muntz est inspiré de deux célèbres pionniers américains de l'aviation : Charles Lindbergh (1902-1974) et Howard Hugues (1905-1976).

Carl et Ellie, les deux enfants qui habitent la même ville, se rencontrent par hasard, deviennent inséparables et se marient. Leur rêve : vivre dans leur charmante maison près des fameuses chutes en Amérique du Sud. Mais le couple, bien qu'heureux, ne peut avoir d'enfants et leurs économies fondent à chaque coup dur, les empêchant de réaliser leur voyage. Ellie meurt de vieillesse et Carl Fredricksen se retrouve seul, à l'âge de 78 ans, dans sa petite maison entourée de travaux de construction...

Qu'à cela ne tienne ! Au lieu de finir sa vie dans une maison de retraite, Carl équipe sa maison de millions de ballons gonflés à l'hélium et celle-ci s'envole enfin pour les Chutes du Paradis. Ce que Carl ne sait pas, c'est que Russell, un petit garçon qui doit aider une personne âgée pour gagner son dernier badge de scout, est sur son perron et va faire partie du voyage (et heureusement !).

Près des chutes, Russell va découvrir un énorme oiseau, très coloré, amateur de chocolat, qu'il va appeler Kevin et d'étranges chiens qui parlent grâce à des colliers : Alpha (le doberman), Beta (le rottweiler), Dug (le golden retriever) et Gamma (le bulldog).

 

Mais j'en ai déjà assez dévoilé ! Je veux juste vous dire : allez le voir tant qu'il est encore dans les salles - ou alors attendez le DVD avec impatience - car c'est un merveilleux film, drôle et tendre, avec des décors magnifiques, des personnages attachants, de l'aventure, des amitiés, de l'humour et quelques frissons.

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6 août 2009 4 06 /08 /août /2009 12:45

Je remercie M. qui m'a vivement conseillé de voir Il y a longtemps que je t'aime, un film de Philippe Claudel réalisé en 2008, avec Kristin Scott Thomas et Elsa Zylberstein (93 minutes, 16/9, DVD UGC vidéo).

Prix du Public et Prix du Jury oecuménique à la 58è Berlinade.

 

À l'aéroport de Nancy, Juliette (Kristin Scott Thomas) attend sa jeune soeur Léa (Elsa Zylberstein). Cette dernière, mariée à Luc et maman de deux fillettes vietnamiennes adoptées, lui a proposé de vivre dans leur maison avec Papy (le père de Luc) qui ne parle plus depuis une attaque cérébrale.

 

Peu à peu, on apprend pourquoi Juliette n'a pas vu sa famille depuis 15 ans et comment Léa a pu oublier sa soeur aînée. Pourtant, il y a longtemps que je t'aime, jamais je ne t'oublierai...

 

Je ne peux en dire plus car je ne veux rien dévoiler qui gâcherait votre plaisir !

 

Un très beau film, où se mêlent tendresse et violence.

 

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28 juillet 2009 2 28 /07 /juillet /2009 06:40

Le dernier roi d'Écosse (The last king of Scotland) est un film britannique de 123 minutes réalisé en 2006 par un Écossais, Kevin MacDonald avec dans les rôles principaux Forest Whitaker (Idi Amin Dada) et James McAvoy (Nicholas Garrigan).

 

Écosse, 1970, Nicholas Garrigan vient de réussir son diplôme de médecin. Son père - lui-même médecin - est fou de joie. C'est un voyage de fin d'études que va faire le jeune diplômé. Alors le Canada ? Ou... En tournant le globe terrestre et en l'arrêtant au hasard, Nicholas tombe sur l'Ouganda, en Afrique. Ce sera donc l'Ouganda !

À son arrivée, il est pris en charge par une mission et assiste le docteur David Merrit et son épouse, Sarah.

Au même moment, le Général Idi Amin Dada vient de réussir son coup d'état et, ayant renversé le président Milton Oboté, accède au pouvoir.

Nicholas est appelé à l'aide après un accident de voiture avec une vache et rencontre Amin. Ils vont devenir amis et Nicholas va se retrouver le médecin personnel du président.

L'Ouganda est une jeune république, Amin est extraordinaire et tout paraît beau, en particulier le nouvel hôpital construit comme les hopitaux occidentaux.

Mais tout ne se déroule pas dans le meilleur des mondes et peu à peu, Nicholas va se rendre compte qu'Amin est un dictateur, polygame, mégalomane (ayant combattu les Anglais, il s'est autoproclamé le dernier roi d'Écosse), manipulateur, assassin (les opposants disparaissent). De plus il découvre les horreurs commises au sous-sol de l'hôpital et le panier de crabes où il a mis plus que la main.

C'est grâce au détournement d'un avion d'Air France sur l'aéroport international d'Entebbe et au docteur Junju que Nicholas peut fuir et révéler au monde qui est réellement le président de l'Ouganda.

 

Le film se terminant sur des images d'archives, on apprend que le régime a tué plus de 300 000 Ougandais et que le dictateur démis en 1979 s'est réfugié en Arabie Saoudite où il est mort en 2003.

 

Les performances de James McAvoy en médecin inexpérimenté qui cherche l'aventure et de Forest Whitaker en dictateur sont incroyables et les horreurs que montrent le film le sont tout autant.

Mais l'on sait bien que, malheureusement, l'Ouganda n'a pas été le seul pays africain à subir un tel dictateur. Au début, tout se passe bien, on pense que le pays va se démarquer des autres et puis viennent les disparitions, les arrestations, les assassinats, les monstruosités...

 

Les bandes annonces, acteurs, récompenses sur le site officiel http://www.foxsearchlight.com/lastkingofscotland/.

 

Le film est inspiré du premier roman de Giles Foden (que je n'ai pas lu) publié en 1998. Foden connaît l'Afrique puisque, bien que né en Angleterre en 1967, il a vécu au Malawi avec ses parents entre 1971 et 1991 avant de rentrer étudier à Worcester puis à Cambridge. Journaliste, écrivain, il a choisi de situer ses romans sur le continent africain.

1998 – Le dernier roi d'Écosse se situe en Ouganda entre 1970 et 1979.

1999 – Ladysmith se situe en Afrique du Sud pendant la guerre des Boers vers la fin du XIXème siècle.

2002 – Les tortues de Zanzibar se situe au large de la Tanzanie sur l'île de Zanzibar en 1998.

2004 – Tanganyika se situe en Afrique de l'Est vers la Tanzanie pendant la première guerre mondiale.

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 06:47

Je suis fan de Kurosawa et bizarrement, je n'avais jamais vu ces Rêves...

 

Dreams ( Yume) est un film de 95 minutes, réalisé en 1990 par le cinéaste japonais Kurosawa Akira (黒澤 明 1910-1998).

DVD Warner Bros Entertainment Inc en 2006.

 

Ce film contient 8 courts-métrages correspondant à 8 rêves de Kurosawa.

 

Le soleil sous la lune

Une journée ensoleillée, mais pluvieuse. L'enfant n'a pas le droit de sortir car sa mère lui raconte une légende : pendant ses journées, les renards se marient et n'aiment pas être vus. Mais l'enfant désobéit et va dans la forêt. Caché derrière un arbre, il observe une procession de mariage de renards. Lorsqu'il est surpris, il fuit mais sa mère refuse de le laisser rentrer. Un renard a déposé un poignard pour qu'il s'ouvre le ventre. S'il veut vivre, le garçon doit retrouver les renards en cherchant le pied de l'arc-en-ciel, leur demander pardon et rendre le poignard. Message : dès l'enfance, on est responsable de ce qu'on fait et on doit en subir les conséquences.

 

Le verger aux pêches

En servant le thé à sa soeur aînée et ses amies, le petit frère remarque une jeune femme inconnue habillée en rose. Il la poursuit jusque dans le verger où les pêchers ont été coupés. Il est alors pris à partie par les âmes des arbres. Les personnages ressemblent aux poupées des rayonnages de sa soeur. Les costumes et les chorégraphies (Gagaku) sont superbes. Message : le Festival des Poupées (Hina matsuri) a lieu chaque année au printemps sous les pêchers en fleurs mais comment faire s'il n'y a plus de pêchers ?

 

La tempête de neige

Depuis trois jours, quatre montagnards sont pris dans une violente tempête de neige. La fatigue, le froid, le brouillard et la peur (représentée par Yuki-onna, la Femme des Neiges) auront-ils raison de ces hommes vaillants ? D'autant plus que leur camp n'est qu'à quelques mètres ! Message : l'homme lutte contre la Nature, contre les éléments, (n'oublions pas que 70 % du territoire japonais est inhabitable), il a la volonté de survivre, d'avancer, c'est ce qui fait sa force.

 

Le tunnel

Un capitaine démobilisé rentre chez lui. D'un tunnel, très sombre, sort un chien anti-char, hargneux et couvert de grenades. Malgré sa peur, le soldat traverse le tunnel sans encombre, mais il se retourne à la sortie et se retrouve confronté à ses démons : d'abord le fantôme du soldat Noguchi, puis tous ses hommes morts au combat qui refusent de quitter le monde des vivants. Message : les Japonais pensent que parfois les morts veulent rester près des vivants, c'est aux vivants de les persuader d'aller où ils doivent aller ainsi chacun peut vivre en paix.

 

Les corbeaux

Alors qu'il admire dans un musée des oeuvres de Vincent Van Gogh, un peintre (étudiant ?) japonais se retrouve dans un des tableaux, Le pont de Langlois à Arles aux lavandières. Il rencontre le maître en train de dessiner et échange quelques mots avec lui (en français !) mais Van Gogh pense que son heure est proche et qu'il n'a pas de temps à perdre. Le Japonais lui court après, de tableau en tableau, sans pouvoir rattraper le peintre, jusqu'au Champ de blé aux corbeaux. Message : Ce tableau est le dernier de Van Gogh puisqu'il a été peint en juillet 1890, il symbolyse l'indécision (lequel des 3 chemins prendre ?) et la mort.

 

Le Mont Fuji en rouge

La population essaie de fuir, le Mont Fuji est rouge, certains croient à une éruption volcanique mais ce sont en fait les réacteurs de la centrale nucléaire située derrière la montagne qui explosent les uns après les autres... Il n'y a nulle part où se réfugier, les gens se jettent dans la mer, vers une mort certaine. De toute façon, les radiations tueront les survivants. Message : le Mont Fuji est un des symboles du Japon, détruire le Mont Fuji, c'est détruire le Japon. Une charge contre le nucléaire et ses dangers.

 

Les démons gémissants

Une homme erre seul sur une terre dévastée par des bombes H. Il rencontre un oni (démon) qui a une corne sur le front. Celui-ci lui montre des fleurs de pissenlit géantes et d'autres démons qui ont deux ou plusieurs cornes. Ils étaient des humains auparavant mais ils sont maintenant condamnés à vivre à perpétuité avec leur souffrance, c'est pourquoi ils sont les démons gémissants. Message : c'est un plaidoyer pour la Terre et la protection de la Nature car si les hommes continuent sur leur lancée, ils deviendront des démons.

 

Le village des moulins à eau

Un promeneur arrive dans un village de moulins à eau. L'endroit est idyllique. Il rencontre un groupe d'enfants puis un vieil homme de 103 ans qui répare une roue en lui parlant de leur art de vivre. Puis le promeneur assiste à l'enterrement d'une femme de 99 ans, certainement le plus joyeux qu'il n'ait jamais vu. Message : un récit sur le respect des ancêtres, des traditions, la beauté et les richesses de la Nature qui produit sa propre énergie (bois, eau, vent) et qui, si elle n'est pas souillée, ne souille pas le coeur des hommes. Une belle leçon d'optimisme après les horreurs précédentes !

 

Un film onirique à découvrir. Des images très belles, peu de dialogues, de jolies musiques, beaucoup de choses sur le Japon et un message universel de paix.

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5 juin 2009 5 05 /06 /juin /2009 06:41
Aujourd'hui 5 juin, c'est la 37è édition de la Journée mondiale de l'environnement. Visiter le site officiel en français.

Dans le cadre de cette journée, le film de Yann Arthus-Bertrand intitulé Home (pour dire que la planète est notre maison et pour un clin d'œil à E.T.) sera diffusé ce jour gratuitement :

- au cinéma (dans de nombreuses salles de plus de 80 pays ! Bizarrement pas en Océanie et seulement aux États-Unis et au Mexique pour le continent américain...)

- ainsi que sur France 2 à 20 h 35 (version courte de 90 min suivie d'un débat de 75 min 'Comment sauver la planète' animé par Yves Calvi)

- et sur Youtube.

J'ai vu la bande annonce (disponible sur le site officiel du film ou
sur YouTube) et je peux vous dire que Home est un film magnifique. Y sont montrées pendant 2 heures des images de 120 sites de 54 pays.

Un livre paraît aux éditions La Martinière (192 pages, 18 €). Il contient 84 photographies de Yann Arthus-Bertrand et des textes de 8 rédacteurs de l'association GoodPlanet.org fondée en juillet 2005 par Yann Arthus-Bertrand.

Et n'oubliez pas aussi que 2009 est l'année mondiale de l'astronomie !

PS du samedi, pluvieux, et durant lequel je vais travailler... : c'était vraiment de superbes images. Dans le débat après le film, Yves Calvi a dit que Yann Arthus-Bertrand « rendait beau même ce qui était moche » (pollué). Et n'oubliez pas qu'aujourd'hui, c'est l'anniversaire du débarquement du 6 juin 1944 et que Barack Obama est en France. Bon weekend !

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5 mai 2009 2 05 /05 /mai /2009 06:53

La légende de la forteresse de Souram ამბავი სურამის ციხისა (Ambavi Suramis tsikhitsa) est un film réalisé par Sergueï Paradjanov et David « Dodo » Abashidze en 1984 (couleur, 1 h 23).

 

Sergueï (Iossifovitch) Paradjanov სერგეი (სერგო) ფარაჯანოვი est né le 9 janvier 1924, à Tbilissi, capitale de la Géorgie. Il est mort le 20 juillet 1998 à Erevan, capitale de l'Arménie (pays de ses ancêtres). Il existe une biographie de ce cinéaste écrite par Patrick Cazals et parue en avril 1993 (Les cahiers du cinéma). Plus d'informations sur le site consacré à Paradjanov (anglais, japonais et français).

David « Dodo » Abashidze დავით (დოდო) აბაშიძე est né le 1er mai 1924 à Tbilissi, en Géorgie. Il est mort le 26 janvier 1990, après avoir tourné dans une cinquantaine de films et co-réalisé La légende de la forteresse de Souram (1984) et Ashik-Kerib შიკი ქერიბი (1988) avec Paradjanov.

 

L'histoire se déroule en Géorgie au Moyen-Âge et le film raconte la légende populaire de cette forteresse qui s'écroule à chaque fois qu'elle est reconstruite.

Dourmichian, un jeune esclave, qui vient d'être libéré retourne auprès de sa fiancée, la très belle Vardo. Mais ne voyant aucun avenir dans son village, il part à l'aventure et rencontre un marchand géorgien qui, après avoir renié sa foi et son pays, s'est enrichi.

Vardo part, elle aussi, à la recherche de son bien-aimé, mais dans le village où elle arrive, la vieille voyante meurt et elle prend sa place.

Pendant ce temps, le Roi fait construire plusieurs forteresses pour lutter contre les envahisseurs mais Souram pose toujours problème...

Les années passent. Dourmichian est marié, s'est enrichi, et son fils unique Zourab est devenu un beau jeune homme.

Mais la voyante (Vardo) déclare qu'il faut un sacrifice pour que la forteresse de Souram tienne enfin.

 

Si je devais donner deux mots pour définir ce film, je dirais « simplicité » et « étrangeté ».

Simplicité parce que pratiquement tous les plans sont des plans fixes (il doit y avoir 2 travellings, peut-être 3...).

Étrangeté parce que je n'avais jamais vu un film comme ça (je crois que c'est le premier film géorgien que je vois !) et qu'il est découpé en chapitres dont chacun est annoncé par un titre.

Mais il est vraiment intéressant car on y voit (bien qu'il ne ressemble pas à un documentaire) les traditions et les coutumes géorgiennes, les vêtements, tapis et tentures colorés (surtout de rouge et de bleu), les paysages aux tons jaunes, les danses, les chants, etc.

 

Sur le DVD sorti en novembre 2008 chez Films sans frontières, il y a les bandes annonces de deux autres films :

Les chevaux de feu Тіні забутих предків réalisé en 1964 en Ukraine (et en ukrainien) d'après le roman de l'écrivain Mykhailo Mykhailovych Kotsiubynsky Михайло Михайлович Коцюбинський (1864-1913),

et Sayat Nova - La couleur de la grenade Սայաթ-Նովա - Նռան գույնը (Sayat Nova – Nran guyne) réalisé en 1968 en Arménie (et en arménien) d'après la vie du poète Sayat Nova Սայաթ-Նովա (1712-1795).

 

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21 avril 2009 2 21 /04 /avril /2009 07:11

L'étrange histoire de Benjamin Button est un film réalisé par David Fincher en 2008 et sorti en salles le 4 février 2009 avec dans les rôles principaux Brad Pitt (Benjamin Button), Cate Blanchett (Daisy Fuller), Taraji P. Henson (Queenie) et Julia Ormond (Caroline).

 

Que dire de plus que ce que les autres ont déjà dit et écrit... ?

 

À l'hôpital où elle est en train de mourir, alors que l'ouragan Katrina s'apprête à ravager la Nouvelle-Orléans, Daisy Williams demande à sa fille Caroline de lui lire un journal intime sur lequel est rédigée l'histoire de Benjamin Button, un homme qu'elle a aimé.

Né vieillard, un nouveau né tout ridé (qui a déjà 80 ans), orphelin de mère et abandonné par son père est élevé dans une maison de retraite par Queenie, une femme noire qui ne peut pas avoir d'enfant. Dès « l'enfance », il tombe amoureux de Daisy, une petite fille qui vient rendre visite à sa grand-mère. Cet être, Benjamin, va vivre sa vie à l'envers, il va rajeunir inéluctablement alors que les autres vieillissent et meurent tout aussi inéluctablement. Mais il va apprendre, voyager, aimer, souffrir et « grandir » à sa façon dans ce XXème siècle qui ne s'occupe finalement pas de lui (j'ai d'ailleurs été étonnée de cela, que les journalistes, les scientifiques et tous les habituels curieux ne s'intéressent pas à lui et à ce qui lui arrive).

 

Ce que je veux ajouter, c'est que je ne suis pas fan de Bad Pitre (euh... lapsus... Brad Pitt). C'est donc à reculons (lol) que j'ai été voir le film il y a deux mois... Nous étions quatre, l'une entraînant les autres au rire à chaque histoire de foudre (ceux qui ont vu le film comprendront).

 

Le film est long mais tellement passionnant que je ne me suis pas ennuyée un seul instant. Au contraire, c'est une belle histoire, très bien racontée et très bien filmée (les images sont superbes) avec des symboles intéressants (l'histoire de l'horloger dont le fils unique meurt à la guerre et qui construit une horloge qui va à l'envers, la femme riche esseulée qui prend Benjamin pour amant et dont il entend parler plus tard car elle a finalement réalisé son rêve, les Blancs et les Noirs qui vivent ensemble sans ségrégation dans cet état de la Nouvelle-Orléans, le Pygmée qui attire les femmes...).

 

Pour conclure, je le reverrai avec plaisir en DVD et j'ai envie de lire The curious case of Benjamin Button, la nouvelle fantastique de Francis Scott Fitzgerald, nouvelle que j'ai d'ailleurs prévu de lire dans le cadre du défi Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents.

 

Plus d'informations sur les sites officiels du film http://www.benjaminbutton.com/ (anglais) et http://wwws.warnerbros.fr/benjaminbutton/ (français).

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18 novembre 2008 2 18 /11 /novembre /2008 11:26

J'avais envie de voir un film d'action, j'ai été voir Quantum of Solace, le nouveau James Bond et il y a tellement d'action que j'en ai encore la tête qui tourne !

 

Quantum of Solace sorti sur les écrans le 31 octobre est un film (de 1 h 47) réalisé par Marc Forster en 2008.

 

L'intrigue est assez compliquée, les courses poursuites sont époustouflantes, les décors (Italie, Autriche et surtout en Amérique du sud : Panama et Chili) grandioses et le film sans être un chef-d'oeuvre est un très bon film d'action qui ne dénote pas dans le contexte actuel de magouilles inernationales et de problèmes écologiques et énergétiques (lire ce que disait Érik Orsenna sur la crise de l'eau dans La grande librairie).

 

Quantum of Solace est la 22ème aventure de James Bond au cinéma, c'est aussi la suite de Casino Royale, aventure dans laquelle les fans découvraient le nouveau visage de James Bond : Daniel Craig.

 

James Bond est encore ici joué honorablement par Daniel Craig et Camille Montes par Olga Kurylenko mais James est encore sous le choc de la trahison et de la mort de Vesper et la relation entre lui et la 'James Bond girl' ne se passe pas comme dans les épisodes précédents. Le comportement de Bond a tellement changé qu'il ne part pas en mission avec une nouvelle voiture et une tonne de gadgets, qu'il ne boit pas de Martini et qu'il ne prononce pas une seule fois sa célèbre réplique « Bond, my name is Bond ».

 

Il faut dire qu'abandonné par sa hiérarchie, pris entre les Britanniques, les Américains et Quantum une organisation ultra-secrète dont Dominic Greene (Mathieu Amalric) est un membre influent qui veut faire main basse sur les ressources d'eau de la planète, Bond fait cavalier seul, enfin presque seul, car il va devoir faire confiance à Camille qui, depuis l'enfance, veut venger la mort de sa famille.

 

Le générique de début est bien au niveau des images mais la chanson Another way to die interprétée par Jack White et Alicia Keys est une véritable plaie pour les oreilles... La séquence de 'Gun barrel' qui sert de signature aux films de James Bond et qui est habituellement au début se retrouve ici en générique de fin.

 

Si vous n'avez pas encore vu le film, allez sur le site officiel de Quantum of Solace pour découvrir les bandes annonces, fonds d'écran, photos, goodies, concours et jeux.

 

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30 octobre 2008 4 30 /10 /octobre /2008 07:28

Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street est un film de Tim Burton réalisé en 2007 et sorti en DVD en 2008 avec Johnny Depp dans le rôle de Sweeney Todd.

 

112 minutes de chansons (c'est surprenant au début d'entendre chanter Johnny Depp mais rassurez-vous ça ne chante pas tout le temps !) et de scènes sanguinolantes pour un film baroque d'une beauté incroyable (belle reconstitution du Londres du XIXème siècle, beaux costumes, couleurs et bande son magnifiques...).

 

C'est l'histoire d'un barbier, Benjamin Barker, il avait épousé Lucy, une belle aux cheveux d'or, ils n'étaient pas riches mais ils étaient heureux, Johanna une petite fille venait de naître, malheureusement ils étaient naïfs...

Quinze ans après avoir été accusé d'un crime qu'il n'avait évidemment pas commis, Benjamin Barker revient à Fleet Street sous le nom de Sweeney Todd. Il a navigué en compagnie d'un jeune marin, Anthony, qui lui a sauvé la vie. Le barbier est bien décidé à se venger du juge qui l'avait fait condamné pour lui voler sa bien-aimée et leur enfant. Il y a un petit côté Monte Cristo chez ce Sweeney Todd sauf que la vengeance l'aveugle tellement qu'il ne reconnaît même pas son épouse et encore moins sa fille déguisée en garçon par le jeune Anthony qui est tombé amoureux dès le premier regard.

Les parents ont vécu, place aux jeunes.

 

Cette histoire a été réalisée plusieurs fois, par exemple par George King en 1936 avec Tod Slaughter (je n'ai pas encore eu le temps de le regarder mais le film est disponible sur Moving Image Archive, compter 1 h 08 environ), par David Moore en 1976 avec Ray Winstone et par Stephen Sondheim en 1979 (comédie musicale d'après Christopher Bond qui en avait fait une adaptation pour le théâtre).

 

Un conte gothique magnifiquement interprété que j'aurai vraiment envie de revoir.

 

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