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19 février 2010 5 19 /02 /février /2010 06:23

LibraireAmsterdam.jpgLe libraire d'Amsterdam est un roman historique d'Amineh Pakravan paru au Nouveau Monde éditions en avril 2008 (320 pages, 19 €, ISBN 978-2-84736-315-9).

 

Amineh Pakravan est née en Iran en 1946. Elle a étudié au lycée franco-iranien de Téhéran puis a effectué « des recherches d'histoire sous la direction de Georges Duby, à Aix en Provence ». Elle vit maintenant en Toscane, viticultrice.

C'est son premier roman et il a reçu les prix Molinello 2006, Elio Vittorini 2006 et il a été finaliste des prix Berto et Chianti 2006 !

 

1604, « Amsterdam était le plus grand centre de production de cartes et de globes de toute l'Europe. » (pages 11-12).

1638, Guillaume Pradel est libraire, typographe et imprimeur comme son père et son grand-père. Depuis la mort de son concurrent Gerhard Mercator, il est même le meilleur. Mais il est à la fin de sa vie, il le sent, et il est le dernier de sa lignée. Grand observateur, il est passionné de géographie, de cartographie, de mathématiques et d'astronomie. Il rêve de partir, de voir si toutes ces lignes qu'il a tracées sur les cartes existent vraiment, de découvrir l'inconnu. Un jour débarque son vieil ami, Jean des Sept-Écluses. Lui rêve de se fixer enfin, de tomber amoureux, d'avoir un enfant qui lui ressemble mais qui ne mènera pas une vie de chien comme la sienne mais... « Tu as peut-être raison, nous avons besoin d'un voyage. Eh bien, nous le ferons. Le premier pour toi, le dernier pour moi... Tu devras te contenter de pain de seigle, de beurre rance et de bière coupée. Mais s'il fait beau, nous parlerons assis sous les étoiles. En mer, la seule chose qui ne manque pas est le temps. » (page 31).

Pendant que La Pie Voleuse vogue vers le Vénézuela, Guillaume raconte donc ses ancêtres, des papetiers, son grand-père Mathieu qui lui a narré l'histoire de la famille avant de mourir, son père Simon : « Troyes, Lyon, Paris, Anvers, Amsterdam étaient la géographie de sa famille. » (page 14), ainsi que ses deux voyages à Rome à 30 ans d'écart.

 

Dans cette histoire, on croise Dolet, Érasme, Rabelais, Garamond, Galilée, Descartes et tant d'autres...

Amineh Pakravan fait preuve d'une grande érudition non seulement en ce qui concerne le XVIIe siècle en Europe et le conflit religieux entre Catholiques et Protestants mais aussi en ce qui concerne l'imprimerie et les progrès de l'époque. C'est un roman parfois difficile à lire mais c'est une lecture vraiment enrichissante.

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14 mai 2009 4 14 /05 /mai /2009 06:04
J'ai craqué pour Firmin !

Firmin ? C'est qui ça ?

C'est - il me semble - le premier « rat de librairie ».
Eh oui, après le rat de bibliothèque, voici le rat de librairie !

Firmin, c'est le nouveau roman dans ma PAL, parce que j'ai craqué pour la belle couverture verte et le rat tout rigolo sur une pile de livres.

Firmin, c'est le premier roman de Sam Savage, un Américain né en 1941 en Caroline du Sud mais qui vit dans le Wiskonsin et qui, étant diplômé de Yale, a été (« brièvement ») professeur de philosophie avant d'exercer divers métiers et de publier ce roman en 2006.

Firmin, c'est la « biographie d'un grignoteur de livres », un rat né dans le sous-sol d'une librairie dans le Boston des années 60 et qui aime lire.

C'est paru le 6 mai chez Actes Sud, c'est illustré avec de belles illustrations en noir et blanc et il y a des extraits sur le site de l'éditeur.

Allez, j'ai hâte de le lire !

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29 avril 2009 3 29 /04 /avril /2009 07:12

CoupCoeur2004.pngLe libraire est un roman de Regis de Sá Moreira paru Au Diable Vauvert en septembre 2004 (190 pages, 15 €, ISBN 978-2-84626-071-8). Le prologue et le premier chapitre (22 pages) sont disponibles sur le site de l'éditeur (au format pdf).

 

Regis de Sá Moreira est né au Brésil en 1973 mais il vit actuellement à New York. Il n'y a pas de trace de traducteur alors j'ai l'impression qu'il écrit en français. Ces deux précédents romans (Pas de temps à perdre, Zéro tués) sont également parus Au Diable Vauvert, ainsi que son dernier roman (Mari et femme).

 

Plutôt qu'un roman, je dirais que Le libraire est un recueil d'anecdotes : dans chaque chapitre (court, 3 à 7 pages), le libraire raconte une anecdote différente, sur un client ou une cliente, un livre, un souvenir de lecture, ou sur lui et une de ses tisanes, son aversion pour les couples et pour la troisième heure de l'après-midi... Évidemment certaines historiettes sont plus intéressantes que d'autres mais le tout reste vraiment bon, agréable à lire et parfois surprenant.

Mon histoire préférée est celle de la grande dame en noir qui dépose sa faux et veut lire de la poésie ! (page 107). Ah, j'ai bien aimé aussi celle où il faut choisir trois livres à emporter sur une île déserte (page 85) : quel choix difficile !

 

Dans le prologue, il y a trois femmes, seules, sur un paquebot, à trois endroits différents et elles ne se connaissent pas mais pensent toutes les trois la même chose.

Plus tard, on apprend que le libraire a aimé trois femmes dans sa vie. Y a-t-il un lien avec les femmes sur le paquebot ? En tout cas, l'univers du libraire, ce n'est pas le grand large, c'est la libraire, les livres, les clients, les lettres qu'il envoie à ses frères et sœurs éparpillés dans le monde, les tisanes qu'il boit après le passage de chaque client. Mais « seul au milieu d'un océan, d'une marée plus exactement, de livres, le libraire referma son propre livre pour s'adresser à Dieu. » (page 181).

 

« Les clients préférés du libraire étaient ceux qui n'avaient jamais lu de livres.

Ou bien très peu. » (page 70) ce qui n'est pas mon cas !

 

Le libraire est ressorti en poche avec en couverture la tasse de tisane ; j'ai eu l'iceberg qui est tout aussi important.

 

« Ces armes étaient des phrases [...].

Ces phrases sans qu'il sache pourquoi touchaient un point sensible chez le libraire et résonnaient en lui comme peu d'autres. Chacune lui paraissait être une histoire à elle seule.

[...] (page 93).

Et sa préférée parmi toutes : « Il y a beaucoup de choses intéressantes à apprendre sur les icebergs. »

Il y avait quelque chose dans cette phrase. Un pouvoir magique qui marchait à tous les coups. » (page 94).

 

Voilà, c'est ça, il y a un pouvoir magique dans les phrases, dans les mots, et Regis de Sá Moreira est un magicien qui m'a enchantée !

 

3ème livre lu dans le cadre du Blog-o-trésors après Le treizième conte, de Diane Setterfield et 1984, de George Orwell.

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20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 07:38
Samedi j'arrive sur Petites madeleines, le blog de Faelys, et je vois par hasard sa note de lecture sur Le libraire de Regis de Sá Moreira, livre que je vais justement lire.

Comme Faelys a été un peu déçue, j'espère que ce court roman brésilien va me plaire... Vous l'aurez compris, la chronique arrive incessamment sous peu .

Et puis je vois que Faelys recherche des romans sur le thème du libraire. Ni une ni deux, je lui poste une petite liste, encore agrémentée pour cet article que je publie ici car ça peut intéresser d'autres lecteurs (il en manque sûrement quelques-uns alors n'hésitez pas à les rajouter en commentaire).

Carton ou l'histoire d'un libraire qui se transforme en carton de Serge Joncour
Célébration de la librairie (collectif)
C'était une librairie : souvenirs et anecdotes de Robert Caplain-Dol
Jadis libraire : rue du Bât-d'Argent de Perlette Chartier (récit)
Je suis la vieille dame du libraire et L'oreille du libraire de François Perche
Je suis libraire de Picquot Raymond (récit)
La libraire de Gisèle Coscas
La libraire de Penelope Fitzgerald (littérature anglaise)
La libraire de Jean Michelon (récit érotique)
La libraire a aimé de Sophie Poirier alias Ficelle
La libraire mène l'enquête, Meurtre en librairie, Libraire cherche fantôme (série Crimes à la demande) de Carolyn G. Hart (littérature américaine)
La librairie de François Rannou (poésie)
La librairie des ombres de Mikkel Birkegaard (roman policier, littérature danoise)
La librairie Tanabe de Miyuki Miyabe (littérature japonaise)
La mélancolie du libraire de Pascale Tison
La vieille dame de la librairie de Jean Piat
Le blues du libraire de Lawrence Block (littérature américaine)
Le carquois du libraire de Marcel Dommergues
Le libraire de Gérard Bessette
Le libraire de
Regis de Sá Moreira - je viens de le lire et ma note de lecture est ici !
Le libraire amoureux de Maurice Toesca
Le libraire d'Amsterdam de Amineh Pakravan (littérature iranienne) - celui-ci, j'ai envie de le lire, ma note ici
Le libraire de la place Saint-Paul (tome 1 de la série Les enquêtes du commissaire Fluet) de René Henoumont
Le libraire de la rue Poliveau de Pierre-Robert Leclercq
Le libraire de Kaboul d'Asne Seierstad (littérature norvégienne) - celui-ci, j'ai envie de le lire
Le libraire de Selinonte de Roberto Vecchioni (littérature italienne) - celui-ci, j'ai envie de le lire
Le libraire et l'écrivain de Gérard Pussey
Le libraire et son pygmée de Cyrille Cahen
Le maître de Garamond : Antoine Augereau, graveur, imprimeur, éditeur, libraire d'Anne Cunéo
(The) Midnight Library de Nick Shadow (série fantastique jeunesse chez Nathan)
Le mirliton du libraire : de Villon à Minou Drouet de Dommergues Marcel
Le petit libraire forain ou la morale de Jacques Le Bossu de Rouveroy Frédéric
Lettre sur le commerce de la librairie de Denis Diderot (XVIIIème siècle)
Les enquêtes de Victor Legris, libraire (série) de Claude Izner
Les silences du libraire de Marie-Pascale Lauret
Libraire de nuit de Jacqueline Mirande (littérature jeunesse)
Mercredi à la librairie de Sylvie Neeman-Romascano (album jeunesse)
Meurtres exquis à la librairie du Monde libertaire de Jean-Marc Raynaud 
Moi vivant, vous n'aurez jamais de pauses ou comment j'ai cru devenir libraire de Leslie Plée (BD)
Mon libraire, sa vie, son oeuvre, chroniques de Patrick Cloux
Ne dites pas à ma mère que je suis voyante, elle me croit libraire à Vancouver d'Eileen Cook (littérature canadienne)
Souvenirs d'un libraire de Jacques Plaine (récit)
Souvenirs d'un libraire heureux de Jean Mazin
Un petit libraire à Husslingen de Tal Houarn (récit)
Une matinée chez le libraire de Carl Jacob Burckhardt (littérature suisse)

L'action se déroule en librairie (tout ou partie) même s'il n'y a pas 'libraire' ou 'librairie' dans le titre :
84, Charing Cross Road de Helene Hanff (littérature américaine)
Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates de Mary Ann Shaffer et Annie Barrows (littérature américaine) - ma note de lecture ici
Coup de foudre à Notting Hill de Philip O'Connor (littérature anglaise)
Le livre dont vous êtes la victime d'Arthur Ténor (littérature française, jeunesse)
Le livre perdu de Mehdi Omaïs (littérature française, auteur né au Sénégal d'origine libanaise)
Firmin de Sam Savage (littérature américaine) - mon article ici
L'ombre du vent de Carlos Ruiz Zafón (littérature espagnole) - ma note de lecture ici
Le treizième conte de Diane Setterfield (littérature anglaise) - ma note de lecture ici



Avez-vous des idées pour d'autres listes ? Ça peut être amusant !

PS du 4 mai : Hier Faelys a posté une bibliographie inspirée de cette liste et a rajouté les documentalistes et les bibliothécaires. C'est ici.

 

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13 février 2009 5 13 /02 /février /2009 07:15

Le weekend dernier, je voulais lire un roman pour le défi Littérature policière sur les 5 continents et me voici embarquée dans Le treizième conte pour le défi Blog-o-trésors géré par Grominou mais je ne regrette pas du tout ce choix !

 

Le treizième conte est le premier roman de Diane Setterfield.

Plon, collection feux croisés, janvier 2007, 394 pages, ISBN 978-2-259-20544-5

Traduit de l'anglais (The thirteenth tale, 2006) par Claude et Jean Demanuelli.

 

L'auteur

Née le 22 août 1964 à Berkshire, cette anglaise - spécialiste d'André Gide - a étudié la littérature française à Bristol et publie ici son premier roman. J'ai lu qu'elle vit avec son mari et ses chats ce qui ne m'étonne pas car il y a un chat dans son roman, Shadow.CoupCoeur2007.png

 

Le livre

Margaret Lea est fille unique, du moins le croit-elle jusqu'à l'âge de 10 ans où elle découvre par hasard qu'elle avait une sœur jumelle morte à la naissance. Elle travaille avec son père à la librairie Lea, spécialisée dans les vieux livres, rares et de collection. Un soir, en rentrant, elle découvre une lettre que lui a adressée la célèbre romancière Vida Winter. « L'écrivain le plus aimé d'Angleterre ; le Dickens de notre temps ; l'auteur vivant le plus célèbre au monde, et j'en passe. [...] Cinquante-six livres publiés en cinquante-six ans, traduits en quarante-neuf langues ; désignée à vingt-sept reprises comme l'auteur le plus emprunté dans les bibliothèques anglaises ; dix-neuf romans portés à l'écran. » (p. 18-19). Lors des nombreuses interviews qu'elle a accordées, Vida Winter ne disait jamais la vérité, elle racontait des histoires, et là elle convoque Margaret pour écrire sa biographie. Mais la jeune femme n'a lu aucun livre de Vida Winter et la phrase du jeune journaliste dont parle la romancière dans sa lettre raisonne dans la tête de Margaret : « Dites-moi la vérité ». Oui, elle veut connaître la vérité sur Vida Winter et s'attelant à la lecture du recueil « Le treizième conte », elle découvre que le livre n'est constitué que de douze contes et que tous les exemplaires (sauf celui que possède son père) ont été retirés de la vente afin que le livre soit renommé « Contes de la métamorphose et du désespoir ». « Je n'avais pas l'intention de le lire. Pas vraiment. Ce que je voulais, c'était trouver quelques formules, quelques expressions suffisamment hardies suffisamment fortes, pour calmer le tourbillon des mots de la lettre dans ma tête. [...] Le prologue. Juste quelques mots. Mais mes yeux, en effleurant la première ligne, furent aussitôt pris au piège. » (p. 35).

 

Moi aussi, j'ai été prise au piège de ce roman envoûtant qui m'a fait penser aux classiques de la littérature anglaise (l'auteur cite souvent Jane Eyre et d'autres romans). Car Margaret va accepter d'aller vivre chez la vieille dame malade, de l'écouter et de transcrire ses paroles. Elle va peu à peu découvrir le secret des Angelfield, de Charles et de sa sœur Isabelle, de l'étrange relation qui les unit, des jumelles « Adeline et Emmeline, dit Isabelle d'une voix ensommeillée. [...] - Comment les reconnaît-on ? demanda-t-il. - Je ne sais pas » (p. 81). Elle va rencontrer Aurélius, qui abandonné 60 ans auparavant, veut connaître la vérité sur sa famille.

 

Deux phrases, très courtes, mais que j'ai beaucoup aimées : « Lire n'est pas sans danger » (p. 14) et « Les mots ont un étrange pouvoir » (p. 18). Vous verrez qu'elles prennent encore plus de sens à la lecture de ce roman. Je n'ai pas pu le lire d'une traite mais j'aurais bien voulu ! Et je voulais dire aussi que la couverture est très belle.

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