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5 juin 2013 3 05 /06 /juin /2013 03:55

Miss Fisher enquête ! est une série télévisée australienne diffusée en ce moment le dimanche soir sur France 3. Il y a 13 épisodes de 55 minutes chacun. Le titre original de la série est Miss Fisher's Murder Mysteries et les épisodes, réalisés en 2011 par Kate Dennis, sont tout droit inspirés des romans de Kerry Greenwood publiés aux éditions 10/18.

 

Phryne Fisher

(l'héroïne)

Dorothy 'Dot' Williams

(l'employée de Phryne)

Dr Elizabeth Macmillan

(la meilleure amie de Phryne)

Tante Prudence

(la tante de Phryne)

Les trois épisodes diffusés le dimanche 2 juin 2013 :

 

1. Cocaïne blues

Phryne Fisher quitte Londres pour retourner à Melbourne, la ville où elle est née, après des années d'absence. Au moment où elle descend du bateau, John Andrews, le mari de sa cousine, meurt empoisonné alors qu'une jeune femme de chambre (Alice) quitte la maison. Phryne va enquêter au grand dam du commissaire Jack Robinson et recueillir Dorothy Williams, la deuxième femme de chambre renvoyée par sa cousine. Elle va aussi à la prison rendre visite au meurtrier de sa jeune sœur : l'homme n'a jamais avoué et se dit innocent.

Une héroïne glamour, originale et un bon rythme. En plus de l'enquête sur le meurtre de John Andrews, il y a Bert et Cec, les chauffeurs de taxi communistes, un beau danseur franco-russe, un trafic de cocaïne, le médecin boucher qui fait des avortements et la maquerelle des bains turcs.

 

2. Le crime du Ballarat Express

Phryne Fisher et Dorothy Williams (surnommée Dot) montent à bord du Ballarat Express. La détective va récupérer la voiture qu'elle vient d'acheter. Mais, en pleine nuit, le train s'est arrêté... Madame Henderson a disparu et sa fille a été chloroformée.

Un gros clin d'œil au crime de l'Orient Express ! Encore une fois, Phryne Fisher va être dans les pattes du commissaire Jack Robinson et de l'inspecteur Hugh Collins. En plus de l'enquête, il y a les jeunes voleuses et l'hypnotiseur malhonnête. La maison de Phryne, qu'est-ce qu'elle est belle ! Et le majordome, Monsieur Butler, est très sympa, très british.

 

3. La musique du diable

Phryne Fisher passe la soirée au Moulin Vert et retrouve Charles Freeman qui souhaite lui vendre son avion. Mais pendant qu'elle danse, Leonard Stevens tombe, mort sur la piste de danse. Or, juste avant, Phryne Fisher avait vu son ami se disputer avec cet homme, et Charles Freeman a disparu.

Ambiance jazz pour cet épisode dans lequel Phryne Fisher retrouve deux amis d'enfance, dont un qui lui avait appris à piloter un avion avant la guerre. L'enquête est complétée par le choix de vie de Charles Freeman et par la vie de la chanteuse de jazz, une Noire américaine mariée avec un Blanc en Australie.

 

Les rôles

Essie Davis est Phryne Fisher.

Nathan Page est le commissaire Jack Robinson.

Hugo Johnstone-Burt est le détective Hugh Collins.

Miriam Margolyes est Tante Prudence, la tante de Phryne.

Tammy McIntosh est le Dr Elizabeth Macmillan, la meilleure amie de Phryne.

Nicholas Bell est Murdoch Foyle, l'homme arrêté pour la mort de Janey, la sœur de Phryne.

Ashleigh Cummings est Dorothy Williams, moitié femme de chambre moitié assistante.

Richard Bligh est Monsieur Butler, le majordome.

Travis McMahon est Bert, le chauffeur de taxi devenu le chauffeur de Phryne.

Anthony Sharpe est Cec, l'assistant de Bert et donc de Phryne.

Ruby Rees Wemyss est l'orpheline recueillie dans Le crime du Ballarat Express.

 

Jack Robinson

(le commissaire)

Hugh Collins

(l'inspecteur amoureux de Dot)

Mr Butler

(le majordome de Phryne)

Je suis sous le charme ! J'ai déjà entendu parler des romans de Kerry Greenwood (plusieurs d'entre eux ont été présentés dans le défi Littérature policière sur les 5 continents pour l'Océanie) mais je n'en ai jamais lu. Du coup, la série est la bienvenue pour faire plus ample connaissance avec Phryne Fisher ! D'autant plus que 10/18 n'a plus l'air d'éditer les romans.

 

Bert

(chauffeur et assistant)

Cec

(chauffeur et assistant)

Jane

(orpheline recueillie)

Murdoch Foyle

(le meurtrier de Janey)

 

Née à Melbourne, dans une famille pauvre, l'enfance de Phryne Fisher a été traumatisée par l'assassinat de sa sœur, Janey. Après la guerre (de 1914-1918) et la mort de membres de sa famille en Angleterre, elle a fait un gros héritage. Elle se retrouve alors avec un titre (elle est affilié à la famille royale anglaise), une immense fortune et une bonne éducation. Ce qui lui permet d'être indépendante mais aussi extravagante et un brin provocatrice. Dès son retour à Melbourne (années 1920), elle est confrontée à un meurtre. Comme elle est curieuse, observatrice, vive d'esprit, énergique et que la veuve est sa cousine, Phryne Fisher se mêle de l'enquête. Elle tient tête au commissaire Jack Robinson, qui n'a pas l'air sensible à son charme, et l'aide, mine de rien, à tout résoudre. Pour cela, elle fréquente aussi bien la bourgeoisie locale que les bas-fonds de la ville. Une belle ambiance à la fois historique (entre-deux-guerres, émancipation de la femme) et à la fois légère (humour, beaux vêtements, chouettes rencontres). Comme cette expérience lui a bien plu, elle décide de devenir détective et elle s'entoure des personnages qu'elle a rencontrés (Dot, Bert, Cec).

À la fin du premier épisode, je me suis dit : « pas mal » ; le deuxième épisode m'a encore plus emballée ; et le troisième tient bien la route, alors vivement la suite !

Plus d'infos sur les sites officiels de la série : http://www.abc.net.au/tv/phrynefisher/ (en anglais) et http://www.france3.fr/emissions/miss-fisher-enquete (en français).

 

L'auteur des romans : Kerry Greenwood

Elle est née le 17 juin 1954 à Footscray dans la banlieue de Melbourne (Australie).

Elle écrit des romans policiers, des romans historiques, de la science fiction, de la littérature jeunesse et a reçu de nombreux prix littéraires.

Plus d'infos sur le site officiel, http://www.phrynefisher.com/.

 

Les romans

1989 : Cocaine Blues, ou Death by Misadventure

1990 : Flying Too High

1991 : Murder on the Ballarat Train

1992 : Death at Victoria Dock

1993 : The Green Mill Murder

1994 : Blood And Circuses

1995 : Ruddy Gore

1996 : Urn Burial

1997 : Raisins and Almonds

1999 : Death Before Wicket

2001 : Away With the Fairies

2002 : Murder in Montparnasse

2003 : The Castlemaine Murders

2004 : Queen of the Flowers

2005 : Death By Water

2006 : Murder in the Dark

2008 : Murder on a Midsummer Night

2010 : Dead Man's Chest

2012 : Unnatural Habits

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2 avril 2012 1 02 /04 /avril /2012 22:50

LeLieutenant.jpgCoupCoeur2012.pngLe lieutenant est un roman de Kate Grenville paru aux éditions Métailié dans la collection Bibliothèque anglo-saxonne en février 2012 (239 pages, 20,50 €, ISBN 978-2-86424-852-1). The lieutenant (2008) est traduit de l'australien par Mireille Vignol.

 

Je remercie Newsbook et les éditions Métailié pour ce partenariat.

 

Kate Grenville est née le 14 octobre 1950 à Sydney (Australie). Elle est éditrice de films documentaires et professeur d'écriture créative. Elle écrit des nouvelles et des romans depuis 1984 et a reçu plusieurs prix littéraires.

Du même auteur : Le fleuve secret (Métailié, 2010).

Plus d'infos sur http://kategrenville.com/.

 

Daniel Rooke naît le 3 mars 1762 à Portsmouth où il vit avec ses parents et ses deux jeunes sœurs, Anne et Bessie. Dans ce village portuaire, tout le monde sait que c'est un enfant idiot. Mais en fait, il est particulièrement doué pour les chiffres et, à l'âge de 8 ans, il reçoit une bourse du Docteur Adair pour étudier à l'Académie navale de Portsmouth. Là, il apprend les mathématiques, l'anglais, le français, l'allemand, le latin, le grec, l'astronomie et la navigation. Il découvre qu'il a l'oreille absolue et pratique aussi le chant et l'orgue. En 1775, il a l'honneur de visiter l'Observatoire de Greenwich et de rencontrer l'Astronome royal. Évidemment, intelligence et talent attisent la jalousie et il est maltraité par ses camarades qui viennent tous de familles plus aisées.

Lorsque, à même pas 16 ans, il s'engage dans les marines, il voyage à bord du Resolution jusqu'à Antigua et se lie d'amitié avec Talbot Silk qui lui sait faire jouer les mots. Dans cette île des Antilles, il voit des esclaves pour la première fois et s'en trouve fort touché.

Blessé à la guerre, il est renvoyé chez lui en Angleterre et retrouve les siens. Il enseigne le grec et les mathématiques aux enfants mais aspire à autre chose. « Il n'en avait aucune preuve, mais il croyait dur comme fer qu'il trouverait un jour, quelque part au monde, l'endroit qui conviendrait à la personne qu'il était. » (page 21).

Et l'occasion, unique, va se présenter : en 1786. Le Docteur Vickery prévoit qu'une comète (autre que celle de Halley) sera visible entre octobre 1788 et mars 1789 mais seulement dans l'hémisphère sud. Le lieutenant Daniel Rooke embarque donc pour la Nouvelle-Galles-du-Sud. À bord du Sirius, il occupe les fonctions d'astronome. Un peu plus de neuf mois après, il débarque dans une baie inconnue (qui sera appelée Sydney Cove) et voit des naturels pour la première fois.

Une colonie se construit, formée par 800 forçats, 200 soldats et le gouverneur Gilbert (le premier gouverneur nommé par sa Majesté en Australie). Rooke, lui, installe un observatoire de fortune au sommet d'un promontoire rocheux. Il va bien sûr observer le ciel mais aussi les naturels et essayer de comprendre et de retranscrire leur langue.

« En toutes circonstances, les naturels seront traités avec cordialité et bonté, hurla-t-il [le gouverneur Gilbert] pour couvrir le grondement croissant des prisonniers. […] Nous devons absolument établir un contact amical avec les natifs, poursuivit-il. Sans leur coopération, nous risquons de compromettre le progrès et l'existence même de cette colonie. […]. » (page 57).

Mais tout ne va pas se passer comme espéré...

 

Daniel Rooke a souffert depuis l'enfance de sa différence. « Que ce soit en raison de sa stupidité ou de son intelligence, le résultat était le même : il souffrait le supplice de ne pas être plus en phase avec le monde. » (pages 14-15). « Il aspirait à devenir un garçon plus ordinaire, mais il était impuissant à devenir autre chose que lui-même. » (page 17). Il va donc apprendre consciencieusement, devenir un homme et, malgré le fait qu'il soit un soldat de sa Majesté George III, va devenir lui-même et développer une conscience humaniste.

« Il avait recherché l'insolite. Il était servi : l'étrangeté de cet endroit dépassait l'entendement. » (page 83).

Effectivement tout est insolite, en Nouvelle-Galles-du-Sud : le temps, la population, la langue, les animaux, les arbres... Même les étoiles sont différentes !

Les premiers contacts avec les naturels en auront pris du temps ! Mais Rooke se lie avec quelques natifs, hommes, femmes, enfants, et note tous les mots qu'il comprend (ou croit comprendre) dans des petits carnets bleus. « Mais une langue ne s'arrêtait pas à une simple liste de mots ni à une collection de fragments disparates comme une boîte d'écrous et de boulons. La langue était une machine. Pour l'activer, chaque aspect devait être compris en relation avec tous les autres. » (page 126).

La découverte de « l'autre » m'a fait penser aux paroles de Kenzaburô Ôé. Il y a dans l'attitude et les convictions de Rooke, non seulement la découverte, mais aussi le respect de l'autre, la volonté d'en savoir plus et de se nourrir l'un de l'autre.

Mais puisque les choses n'évoluent pas comme prévu, il faudra choisir : obéir ou désobéir.

Avec ce roman dense, qui se lit pourtant vite, j'ai vu passer le temps, différemment je veux dire. La narration prend son temps, il y a d'intéressantes descriptions, tout est à sa place sauf ces hommes qui arrivent de nulle part et sont perdus à l'autre bout du monde. J'ai appris beaucoup de choses et j'ai pris grand plaisir à la lecture de ce beau roman.

Kate Grenville explique que cette fiction est librement inspirée de l'histoire du lieutenant William Dawes qui « consacra le restant de ses jours au mouvement pour l'abolition de l'esclavage […]. » (page 239).

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1 juillet 2010 4 01 /07 /juillet /2010 18:55

AmantsTerreSauvage.jpgLes amants de la terre sauvage est un roman de Katherine Scholes paru aux éditions Belfond en juin 2010 (333 pages, 20,50 €, ISBN 978-2-7144-4561-2).

The hunter's wife (2009) est traduit de l'anglais (Australie) par Françoise Rose.

 

Katherine Scholes est anglaise et australienne. Elle est née en Tanzanie et vit en Tasmanie. Bien que trois romans soient déjà publiés aux éditions Belfond : La reine des pluies (2003), La dame au sari bleu (2005) et La femme du marin (2007), je ne connaissais pas du tout cette romancière née le 5 juillet 1959 mariée à un cinéaste. Plus d'informations sur son site officiel.

 

Mara Hamilton, née en Tasmanie, travaille dans un musée à Melbourne (Australie). C'est là qu'elle rencontre John Sutherland et qu'ils tombent amoureux l'un de l'autre. Mais John est un chasseur réputé et doit retourner en Afrique. Au grand désespoir de son père, Mara rejoint John, l'épouse et l'aide à gérer le Raynor Lodge dont il a hérité. Mais trois ans après (en 1968), les relations se sont détériorées dans leur couple, le domaine est au bord de la faillite et John est parti pour un safari de cinq semaines dans le Selous. Mara se retrouve donc seule avec les dettes, les employés tanzaniens qu'elle ne peut pas payer et son désespoir. C'est alors qu'arrive une équipe de tournage : après Zanzibar, Carlton et Leonard Miller, respectivement réalisateur et producteur hollywoodiens, veulent tourner les dernières scènes de leur film avec les vedettes Lillian Lane et Peter Heath en Tanzanie ! Une chance inespérée pour le lodge et Mara ne réfléchit pas longtemps avant d'accepter. « Vous n'y croyez plus, et puis, soudain quand vous vous y attendez le moins, il se passe quelque chose, et tout va de nouveau pour le mieux. » (page 94). Mara va peu à peu prendre confiance en elle, en ses capacités de gestionnaire, bien aidée par Menelik le cuisinier éthiopien et par les boys dont l'indispensable Kefa. Elle va même servir de doublure à l'actrice. Mais Lillian a un grave problème avec l'alcool et Peter, bien que marié et père de quatre enfants, est irrésistible. « Tout ce qu'il lui restait à faire, en attendant, c'était se rappeler qui elle était, quelle était sa place en ce monde – et auprès de qui. » (page 216).

 

Je ne lis pas souvent ce genre de romans : aventure et romanesque. Mais de temps en temps, c'est dépaysant et distrayant. Comme il fait chaud et que je devais lire un livre sur l'Afrique pour le deuxième tour du Safari littéraire organisé par Tiphanya, j'ai sauté sur l'occasion. Je remercie d'ailleurs Suzanne de Chez les Filles et les éditions Belfond de m'avoir envoyé ce roman qui m'a divertie et dont la fin m'a surprise.

 

 Les quatre points forts de ce roman

Les amants de la terre sauvage est bien écrit, une écriture simple et sans prétention.

SafariLitteraireLa Tanzanie est très bien décrite : nature, faune, vie quotidienne, nourriture, vêtements, relations entre les différents peuples (Noirs, Blancs, Indiens), indépendance récente et entrée dans le progrès.

Les comportements de l'équipe et les coulisses du tournage en apprennent long sur le cinéma hollywoodien des années 60.

À travers le récit de la rencontre de Mara et John, et les souvenirs de Mara, l'Australie et la Tasmanie sont aussi à découvrir.

 

Un livre idéal pour les vacances, sur la plage ou dans un transat !

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28 décembre 2009 1 28 /12 /décembre /2009 00:04

DerniersVerresPoche.jpgAprès L'os est pointé d'Arthur Upfield, je me suis dépêchée de lire un autre roman policier d'Océanie pour le deuxième tour du défi Littérature policière sur les 5 continents. À vrai dire, puisque mon deuxième tour s'est transformé en troisième tour, il faudrait que je lise encore un troisième roman avant la fin de l'année ! Je verrai si c'est possible...


Derniers verres est un roman policier australien d'Andrew McGahan paru aux éditions Babel Noir en juin 2008 (n° 18, 536 pages, 10,50 €, ISBN 978-2-7427-7569-9).

Last drinks (2000) est traduit de l'anglais (Australie) par Pierre Furlan.


« Le téléphone donc. Qui sonne et sonne sans s'arrêter. Je dormais. Perçant la tiédeur et les rêves, la sonnerie s'accrochait à moi, me réveillait. J'ai levé la tête sans bien savoir où j'étais, ni quel jour – pendant un moment je me suis retrouvé dans tous les matins de gueule de bois de mon passé. Puis j'ai secoué la tête et j'ai tendu la main vers le combiné. Dans ma chambre, il faisait froid et noir, mais je n'avais pas bu un verre d'alcool depuis des années et j'étais parfaitement à jeun. » (page 11). Ce sont les premiers mots de George Verney, le narrateur. Après la Grande Enquête qui a secoué Brisbane dix ans auparavant et où pas mal de monde influent est tombé, George a perdu bon nombre d'amis, May sa maîtresse (épouse de son ami Charlie) et son travail de journaliste au Daily Times de Brisbane. Contrairement à d'autres, il n'a pas été condamné à la prison mais a fui la ville pour se réfugier à Highwood, un village de montagne, où il écrit pour le Highwood Herald, le journal local, et où il fréquente Emily, une veuve, directrice d'école. Mais si le policier Graham réveille George cette nuit-là, c'est pour qu'il vienne reconnaître un corps calciné dans un transformateur en pleine montagne, et le corps est sans nul doute celui de son vieil ami Charles Monohan, Charlie. Ressurgissent alors le passé, les soirées de beuverie avec ses amis (à l'époque la consommation d'alcool et les bars étaient très réglementés dans le Queensland), le restaurant de Charlie et tous les souvenirs de l'enquête qui a détruit leur vie à tous. Mais George, de retour à Brisbane pour l'incinération du corps de Charlie, se rend compte à quel point la ville a changé. Remuant le passé et recherchant la trace de leurs anciens amis – et surtout de May, il s'est mis en danger lui aussi...


Un roman sombre et intense qui m'a passionnée, long bien sûr, mais la découverte de Brisbane est intéressante, et les souvenirs enfouis dans les brumes de l'alcool remontent peu à peu, George retrouvant les protagonistes de l'époque – et certains souvenirs – avec difficulté. L'alcool et les dangers de l'alcoolisme ont une grande place dans ce roman mais ils ne sont pas serinés de façon démagogique, ils reviennent avec les souvenirs d'un George de dix-huit ans qui commence à goûter l'alcool, qui y prend plaisir et qui plonge pendant des années.


Bien que l'auteur précise dans un avertissement en début de volume que « ce livre est un ouvrage de fiction », il ajoute aussi qu'il est « manifestement inspiré jusqu'à un certain point par l'enquête Fitzgerald et l'époque du Queensland qui lui est associée » et je me demande donc quelle est la part de fiction et la part de réalité dans ce roman. Mais je connais si peu l'histoire de l'Australie (et encore moins du Queensland) que je n'ai aucun repère et que le mystère reste entier... J'ai toutefois appris de nombreuses choses sur Brisbane, le Queensland et je pense relire cet auteur qui m'a conquise.


Andrew McGahan est né en 1966 à Dalby dans le sud-est du Queensland (à environ 200 km au nord-ouest de Brisbane). Il a abandonné ses études artistiques pour travailler sur l'exploitation familiale (blé), ce qui ne l'a pas empêché de devenir écrivain.

Praise (1992)

1988 (1995)

Last drinks (2000) – Derniers verres, Actes Sud / Actes Noirs (janvier 2007), Babel noir (juin 2008)

The white Earth (2004) – Terres noires, terres blanches, Actes Sud / Antipodes (janvier 2008)

Underground (2006) – Australia underground, Actes Sud / Actes Noirs (octobre 2008)

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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 00:09

OsPointeL'os est pointé est un roman d'Arthur Upfield paru en janvier 1994 aux éditions 10/18 dans la collection Grands détectives (351 pages, 7,40 €, ISBN 2-264-01964-6.

The bone is pointed est traduit de l'anglais par Michèle Valencia.

 

Pour le défi Littérature policière sur les 5 continents, j'avais choisi de lire une des aventures de l'inspecteur Napoléon Bonaparte mais je ne savais toujours pas laquelle. Après avoir fait un deuxième tour (et même un troisième !) à ce défi, il me restait les romans policiers d'Océanie à lire et il était temps que je m'y mette si je voulais terminer mes tours de défi avant la fin de l'année ! C'est sur les conseils de B. que j'ai lu L'os est pointé (qui est la sixième enquête de Napoléon Bonaparte) : pourquoi ai-je attendu si longtemps pour lire Arthur Upfield ? J'ai en effet ressenti à la lecture de ce roman australien le même genre de choses que pour les aventures de Mma Ramotswe au Botswana : c'est frais, passionnant, on apprend des tas de choses sur le personnage, le pays, la façon de vivre, les traditions, etc. Il paraît que certaines aventures sont moins réussies que d'autres mais quand même, je vais me lancer à la découverte de l'Australie et des Aborigènes !

 

Bien qu'officier de police judiciaire, l'inspecteur Napoléon Bonaparte, un métis (mère aborigène et père européen) surnommé Bony par ses amis, ne se considère pas comme un vrai policier mais il est tenace et résout toutes les enquêtes car il ne s'arrête jamais avant d'avoir trouvé la réponse (quitte à ce que son supérieur de Brisbane le rappelle, le menace et le vire !).

« Vous savez, Blake, si je n'étais pas rebelle à la bureaucratie et à la discipline, je compterais parmi les policiers ordinaires qui vont ici et là et font ceci ou cela, conformément aux ordres qu'ils reçoivent. Ils appellent ça du travail d'équipe. Je ne fais jamais partie d'une équipe. L'équipe, c'est moi. Comme je vous l'ai dit, il me semble, une fois que je commence une investigation, je ne la lâche pas jusqu'à la fin. L'autorité hiérarchique, le temps ne représentent pas grand chose pour moi, l'enquête en revanche, tout. C'est là-dessus que se fondent mes succès. » (page 52).

« Pourtant il savait qu'il ne céderait jamais à cette tentation. La fierté était son arme ; sa réputation son armure. Il irait de l'avant même s'il perdait son poste, même s'il perdait sa vie. Dès l'instant où il serait conscient de l'échec, ce serait pour lui le commencement de la fin. » (page 166).

Bony sait que cette enquête à Opal va être difficile car Jeffery Anderson a disparu du côté du Marais Vert depuis 4 mois et beaucoup de traces sont déjà effacées... Anderson a-t-il été tué, a-t-il chuté de cheval et est-il blessé quelque part, ou a-t-il disparu volontairement ? Pour corser l'affaire, les Aborigènes, soucieux que Bony ne découvre pas la vérité, usent de magie et « pointent l'os » sur lui pour le tuer.

Pourtant Bony va rencontrer, observer et interroger les protagonistes, la veuve Mary Gordon et son fils unique John ainsi que l'Aborigène recueilli par leur famille Jimmy Partner et la tribu Kalshut sur la propriété de Meena, la famille Mackay sur l'exploitation du Mont Lester, la famille Lacy chez qui il loge sur l'exploitation de Karwir : le père un homme autoritaire mais droit, le fils de 25 ans Éric fou d'aviation, la fille de 20 ans Diana, et puis les employés comme Bill le Parieur, Wilson, Noir d'Encre... Sur place le sergent Blake et son épouse vont heureusement l'aider et... lui sauver la vie !

 

Arthur Upfield est né le 1er septembre 1890 à Gosport dans le Hampshire (comté d'Angleterre qui est aussi celui qui a vu naître Jane Austen et Charles Dickens) et découvrit l'Australie à l'âge de 19 ans. Il est enrôlé lors de la première guerre mondiale (Afrique, France) puis retourna en Australie en 1921 (avec son épouse et leur fils). La légende dit qu'il rencontra Léon Tracker, un métis devenu le meilleur pisteur de la police du Queensland et que c'est cet ami qui lui offrit une biographie de Napoléon Bonaparte, donnant ainsi son nom à l'inspecteur métis dont la première enquête est parue en 1928. Trente aventures paraîtront jusqu'au décès de l'auteur le 13 février 1964. Arthur Upfield est considéré comme le fondateur du roman policier ethnologique.

Boney.jpgEn 1972-73, une série télévisée australienne de 26 épisodes a été diffusée avec dans le rôle de Bony, l'acteur néo-zélandais James Laurenson né en 1940 (image ci-contre). Plus d'informations sur http://www.classicaustraliantv.com/BoneyEpisodes.htm.

En 1990, un téléfilm puis en 1992, une autre série télévisée australienne de 13 épisodes ont été diffusés avec Cameron Daddo, un acteur de Melbourne né en 1965 et supposé être le descendant (plus blanc) de Bony.

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18 novembre 2009 3 18 /11 /novembre /2009 07:33

La voleuse de livres est un roman (que je voulais lire depuis longtemps !) de Markus Zusak paru aux éditions Oh en mars 2007 (527 pages, 19,90 €, ISBN 978-2-915056-48-8). The book thief (2005) est traduit de l'australien par Marie-France Girod. Parution en Pocket en mars 2008 (633 pages, 7,80 €, ISBN 978-2-26617-596-8).

 

Markus Zusak est né le 23 juin 1975 à Sydney (Australie) d'une mère allemande et d'un père autrichien. Il est écrivain (depuis tout jeune), est marié, a une fille et enseigne l'anglais.

Du même auteur : The underdog (1999), Fighting ruben wolfe (2001), I am the messenger (2002), When dogs cry (2002), Bridge of clay (2009).

 

Sous-titré « Quand la mort vous raconte une histoire, vous avez tout intérêt à l'écouter », ce livre envoûtant parle « d'une fillette, de mots, d'un accordéoniste, d'Allemands fanatiques, d'un boxeur juif, de vols » nous dit la quatrième de couverture.

 

Vous trouverez effectivement tout ça dans ce roman mais surtout une très belle histoire.

 

On est en 1939, c'est la guerre. Liesel Meminger, bientôt 10 ans, vient de perdre son petit frère, son père a été arrêté car il est communiste, sa mère la confie à un couple de Munich, les Hubermann, avant de disparaître. Il ne reste à Liesel que ses souvenirs et un livre, le manuel du fossoyeur qu'elle a dérobé pendant l'enterrement de son frère. Elle découvre Molching, le quartier où vivent ses parents d'adoption, fréquente l'école où elle a du mal à apprendre, c'est Hans qui va lui enseigner à lire et à écrire la nuit. Elle se lie d'amitié avec Rudy Steiner, vole quelques pommes avec une bande de mauvais garçons et quelques livres aussi, mais aide Rosa, sa nouvelle maman blanchisseuse à livrer le linge propre et repassé, bref une vie de petite fille de son époque.

Mais un jour de novembre 1940, Max Vandenburg, un boxeur juif, débarque chez eux : son père mort au champ de guerre lorsqu'il avait deux ans avait en fait sauvé Hans qui avait hérité de son accordéon. Malgré le danger, la famille cache le jeune homme au sous-sol de la maison.

 

[Cliquez sur le widget pour lire les 14 premières pages de La voleuse de livres.]

 

 

Ce récit qui contient les illustrations de Max est rédigé dans un style inimitable, celui de la Mort, pas celle qu'on pourrait imaginer, noire avec une faux, non un être invisible mais qui aime les couleurs, et qui a de la compassion pour les âmes qu'elle vient chercher, ce qui fait un roman chaleureux et humaniste.

 

« Parfois, ça me tue, la façon dont les gens meurent. » (page 450).

 

« En conséquence, je trouve toujours des humains au meilleur et au pire d'eux-mêmes. Je vois leur beauté et leur laideur, et je me demande comment une même chose peut réunir l'une et l'autre. Reste que je les envie sur un point. Les humains ont au moins l'intelligence de mourir. » (page 473).

 

Ce livre, traduit en 20 langues, est un best-seller et il le mérite !

 

   BlogOTresorsGrominou Ce livre est listé dans le défi Blog-o-trésors 2009.
C'est ma neuvième lecture dans le cadre de ce défi et je pense que je vais m'arrêter là car j'ai les défis sur les 5 continents à terminer.

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28 mai 2009 4 28 /05 /mai /2009 06:35

CoupCoeur2009.pngIl y a 3 semaines, j'ai lu (dévoré !) Le koala tueur et autres histoires du bush. C'est un recueil de 15 nouvelles de Kenneth Cook paru en février 2009 aux éditions Autrement dans la collection Littératures (157 pages, 15 €, ISBN 978-2-7467-1239-3). The killer koala est traduit de l'australien par Michelle Vignol.

 

Considéré comme l'un des principaux écrivains australiens contemporains, Kenneth Cook est né en 1929 à Lakemba (une banlieue de Sydney), a étudié à Fort Street High School (la plus ancienne école gouvernementale d'Australie, 1849) et a exercé plusieurs métiers dans toute l'Australie (il a même fondé un nouveau parti politique dans les années 60). Il est mort en 1987 (arrêt cardiaque) et son oeuvre continue d'être publiée et traduite.

 

Précédemment parus aux éditions Autrement dans la collection Littératures

Cinq matins de trop (2006, lien éditeur)

Par-dessus bord (2007, lien éditeur)

À coups redoublés (2008, lien éditeur)

En février 2010 : La vengeance du wombat et autres histoires du bush (lien éditeur)

 

Le livre commence avec cette phrase : « Y a deux choses qui font pas bon ménage, proféra Blackie d'un ton pédant : l'alcool et les serpents. » (page 5). Je crains qu'il n'y ait pas que les serpents, mais aussi les crocodiles, les éléphants constipés, et surtout les koalas...

 

Alcool et serpents : Dans le Queensland, sur la plage au nord de Mackay, un écrivain (l'auteur) et un photographe, tous deux venus travailler, font la connaissance de Blackie, un montreur de serpents.

 

La vie sexuelle des crocodiles : L'auteur accompagne un ami professeur à Sydney qui veut étudier les grands crocodiles d'estuaire. Ils partent sur l'Alligator River au nord du pays et se retrouve face à un énorme crocodile en rut..

 

Le koala tueur : Sur Kuduluna, îlot au large de la Tasmanie, les 12 koalas sont menacés par le manque de nourriture, vous savez les bonnes feuilles d'eucalyptus. Le narrateur aide une officier des parcs nationaux à installer ses charmantes bestioles ailleurs. Charmantes ?... Fou rire garanti !

 

Cent canettes : S'arrêtant dans un bar de Coober Pedy qui signifie « homme blanc dans un trou » (mines, maisons troglodytes, grottes creusées à flancs de colline), l'auteur est témoin d'un pari complètement fou : un homme d'une trentaine d'années accepte de boire cent canettes de bière. De quoi vous dégoûter de cette boisson rafraîchissante pour des mois !

 

Vic, montreur de serpents : Tout ce que vous pensez sur les serpents est « complètement faux ». Jusqu'à ce qu'un python et un taïpan fassent en public quelque chose de « tout à fait inhabituel »...

 

Actifs liquides : Au nord de la Nouvelle-Galles du Sud, un fermier s'occupe d'une éléphante et vend ses excréments comme engrais mais depuis deux jours, Annie n'a rien fait. « Il y a une tonne d'actifs bloqués dans les conduits. » plaisante Alan en appelant le vétérinaire qui préconise un lavement.

 

Quelques spécimens intéressants : Alors qu'il chasse les papillons et les insectes dans la péninsule du Cap York près de Weipa pour un ami collectionneur, l'auteur prend part à l'expédition d'un policier qui enquête en compagnie de deux campeurs (braconneurs ?) sur un crocodile qui a avalé leur ami.

 

Tours de chameau : cinq dollars : « L'un des mythes répandus sur l'Australie, c'est qu'elle n'abrite aucune créature dangereuse, hormis les crocodiles, les serpents et les araignées. C'est faux. Il y a aussi des Aborigènes et des chameaux. Individuellement, ils sont redoutables. Ensemble, ils sont quasi mortels. » (page 79) ou comment se faire duper par le chameau et son propriétaire.

 

Cédric le chat : Ayant accepté de monter de nouveau à dos de chameau, l'auteur accompagne son ami Bill, propriétaire de terre et de bétail dans le Queensland. Mais sur la piste de Birdsville, lui et sa monture se retrouvent face au chat « le plus gros, laid et furieux » (page 90) qu'il ait jamais vu. Or ce chat, Cédric, appartient à Henry Gibbs, le voisin de Bill, un vieux fou alcoolique.

 

Le cochon furibond : Après avoir vendu les droits de son roman « Pig » au réalisateur John Crew, l'auteur se rend dans les marais de Macquarie en Nouvelle-Galles du Sud pour attraper un énorme cochon sauvage mais l'animal est plus coriace que prévu. « Le cochon et la Honda entrèrent en collision » (page 105). Une histoire digne de Razorback !

 

L'or noir : Au nord de Kalgoorlie, en Australie Occidentale, il y a des régions aurifères et l'auteur fut tenté de chercher de l'or mais « il y avait à coup sûr beaucoup d'or, mais aussi beaucoup de désert. » (page 109). Le cours de l'or étant fixé, méfiez-vous des Aborigènes qui vendent des pépites à un dixième de leur valeur...

 

Le chien qui aimait les animaux : Lorsque l'auteur a recueilli un labrador retriever abandonné dans le désert, il ne se doutait pas que George (c'est le nom qu'il lui a donné) aimait tellement les animaux qu'il lui en ramènerait de toutes sortes, y compris un serpent king brown, un des « reptiles les plus venimeux au monde. » (page 119).

 

Le mineur fou : Dans un pub de Coober Pedy, l'auteur rencontre Bert, un mineur qui accepte de lui faire visiter sa mine d'opales. Le problème, c'est que l'auteur reste coincé (à cause de son embonpoint et de la bière qu'il a bue) dans un boyau et que le mineur a allumé une mèche qui ne va pas tarder à exploser... Cook plaisante souvent de sa carrure imposante et de son embonpoint mais ce jour-là, la mésaventure aurait pu vraiment mal tourner.

 

Rencontre du type corallien : Encore un ennui dû à un « copain de bar », cette fois-ci, Bill à Airlie, « excellent point de départ pour la grande barrière de corails. » (page 131). Après quelques verres, Bill entraîne l'auteur en bateau à une centaine de kilomètres de la côte pour une plongée alors qu'il sait « à peine nager », qu'il est « presque obèse » et qu'il a « une phobie morbide des requins. » (page 131). Heureusement que la vue est belle !

 

Six taïpans : Au bar, l'auteur a rencontré Hans, un scientifique allemand qui a trouvé une solution incroyable pour faire sortir des taïpans (serpents très dangereux et protégés) d'Australie et les ramener en Allemagne. Le narrateur a promis à l'Allemand de ne rien dire mais, dans l'avion qui va à Denpasar (Indonésie), ils sont assis l'un à côté de l'autre et Hans ne se sent pas bien du tout.

 

Mon passage préféré : « Les enthousiastes ne sont pas des gens comme les autres. Ils ne sont ni meilleurs ni pires : simplement différents. » (page 18) dans La vie sexuelle des crocodiles.

 

Un recueil à lire absolument pour découvrir l'Australie, même si les histoires vraies – racontées avec beaucoup d'humour – semblent invraisemblables donc difficiles à croire. Dans la postface, Mireille Vignol donne son avis et des explications sur Kenneth Cook, son engagement et son oeuvre littéraire.

À savoir que Le koala tueur est le premier recueil d'histoires du bush d'une trilogie et qu'il est suivi par Wombat revenge et par Frill-necked Frenzy qui fut publié à titre posthume.

 

Assurément un auteur dont je lirai d'autres ouvrages (romans ou nouvelles).

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