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31 mars 2014 1 31 /03 /mars /2014 03:28

Anne – du blog Des mots et des notes – et Mina – du blog Mon salon littéraire – Belges toutes les deux lancent le Mois belge pour avril 2014.

 

Logos, infos et inscriptions (ainsi que liste d'éditeurs belges et rendez-vous thématiques) chez Anne, chez Mina et sur le groupe FB.

L'objectif est « de lire des livres belges, de présenter tous les genres : romans, polars, théâtre, poésie, beaux livres, BD, documents… Tout est permis à condition que l'auteur soit belge. ».

 

Mes lectures pour ce challenge

...

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17 février 2014 1 17 /02 /février /2014 00:59

Les contes d'Amy est un recueil de nouvelles de Frédéric Livyns paru aux éditions Lokomodo en octobre 2013 avec une préface de Christophe Collins et un marque-page (223 pages, 6 €, ISBN 978-2-35900-187-7).

 

Frédéric Livyns est né le 2 juin 1970 à Tournai en Belgique. Passionné par la littérature et le fantastique, il lit beaucoup et commence à écrire dès l'âge de 12 ans. Le recueil Les contes d'Amy est d'abord paru en 2011 aux éditions Chloé des Lys et a reçu le Prix Masterton en 2012. Plus d'infos sur http://phero.e-monsite.com/.

Du même auteur

Sous le pseudonyme de Kiss Huige : Phero Nexafreuse, Matriarcat et Résurgence (romans).

Sous le pseudonyme de Joshua Zell : D'échéance de soi (recueil de poèmes).

Sous son nom : Catharsis, Oxana, Danse de sang, Le souffle des ténèbres (romans) et Entrez... (recueil de nouvelles).

 

Je remercie Peggy et les éditions Lokomodo pour ce recueil de nouvelles.

 

Intro – Charles et Coralie visitent Les Pins, une immense bâtisse en pleine forêt qui fut un asile psychiatrique et que les Allemands ont réquisitionné pendant la guerre. Pendant que son mari voit les dégâts à l'étage avec l'agent immobilier, Coralie entre dans l'ancien local des médecins et découvre le dossier et le cahier d'Amy, une fillette de dix ans avec un visage de vieille femme.

Fin de route – Christophe et Cindy sont divorcés mais en bon terme car ils ont une fille de huit ans, Déborah, qui est atteinte de Chorée de Huntington. Christophe vit maintenant avec Céline à l'autre bout du pays mais il prend la route car sa fille mourante le réclame.

Amour éternel – Afin de fonder une famille, Christian et Sophie ont acheté une maison qu'ils retapent avec des amis. Mais l'état de santé de Sophie se dégrade très rapidement sans que les médecins trouvent quoi que ce soit.

Le village maudit – C'est l'hiver dans le petit village de Tépiat où vivent une trentaine de familles. Des loups rôdent et ont attaqué une vache. Bertrand le conteur pense à autre chose mais les hommes se moquent de son imagination.

Au revoir – Marie est réveillée en pleine nuit par les hurlements de Pauline, sa fille de douze ans : son cauchemar paraissait si réel qu'elle a vu quelque chose se déplacer autour de son lit. Mais Marie pense que sa fille est traumatisée à cause de la récente séparation d'avec son père.

Eurydice – François et ses amis rentrent à cinq heures du matin : François, vingt-neuf ans, est un « ami fidèle, drôle et intelligent » (page 105) qui ne boit jamais mais un chauffard ivre croise leur route. Sa famille et ses proches sont effondrés par cette mort tragique et son petit chien, croisé bichon maltais et caniche, nommée Eurydice, refuse de se nourrir.

Réminiscences – Une virée entre copains : « Le dernier arrivé payait les prochaines tournées. » (page 113). Depuis l'accident, Christophe a perdu une partie de sa mémoire, il a des migraines et des visions horribles.

La nuit vient – « […] les ténèbres originelles. […] Elles se nourrissent de nos peurs. Elles s'en délectent même. » (page 130). Une jeune femme fragile mentalement, soupçonnée d'avoir tué ses parents, est enfermée.

La véritable nature de l'homme – Virginie, trente-deux ans, tout juste divorcée de son infidèle de mari après sept ans de vie commune, va danser en boîte de nuit avec des copines. Elle y rencontre Chris, un inconnu.

La forêt – Après dix ans de vie commune, Véronique l'a quitté. Alors monsieur Lafleur a accepté cet emploi de gardien à Bocar, un village au milieu de la forêt dans le Vercors. Mais les villageois sont bizarres.

L'ami – Tionille, un village vieillissant dans le sud de la France. Après la construction de maisons neuves, de nouveaux habitants arrivent. Mais Christelle, décoratrice, venue avec sa fille de six ans, Clarisse, préfère vivre au Manoir Parker qui a appartenu à un architecte anglais. Clarisse communique avec un ami imaginaire, Louis.

Cimetière – Bruno, mis à la porte par son épouse, a passé la nuit dans un parc. Il accepte le poste de gardien de cimetière (logé) mais est-ce bien les ados qui vandalisent les tombent ?

Outro – « Coralie referma le livre. Elle n'avait jamais rien lu d'aussi malsain. » (page 213).

 

Fut un temps où j'aurais été morte de trouille de lire des nouvelles de ce genre, fantastique horreur, et où j'aurais fait des cauchemars et ça faisait longtemps que je n'avais pas lu cette catégorie de livres ! Là, pas de cauchemars bien que j'aie lu ce recueil la nuit, eh oui ! Par contre, ça n'enlève rien à la qualité de ces nouvelles qui sont toutes plus réussies les unes que les autres ! Autant dire que ce recueil n'est pas inégal et que toutes les histoires se lisent avec délectation et... horreur ! Frédéric Livyns est réellement inventif car les nouvelles se déroulent toutes d'une façon différente et les chutes sont bien adaptées sans que le lecteur reste sur sa faim. Fin de route et Eurydice sont plus tendres. La nuit vient et La forêt font un peu plus peur. Et vous, oserez-vous lire ce livre ?

 

Denis m'a appris que le Mois belge (janvier) – dans le cadre du challenge Littérature francophone – continuait en février : chouette, je vais y mettre cet auteur ! Je mets aussi ce recueil dans 1 % de la rentrée littéraire 2013, Des contes à rendre, Lire sous la contrainte (nom + nom), Petit Bac 2014 (catégorie Prénom), Tour du monde en 8 ans et Voisins voisines (Belgique).

 

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 23:01

Journal d'Hirondelle est un roman d'Amélie Nothomb paru aux éditions Albin Michel en août 2006 (144 pages, 14,70 €, ISBN 978-2-226173355).

 

Pas la peine de présenter Amélie Nothomb, née le 9 juillet 1966 à Etterbeek (Bruxelles, Belgique) ou le 13 août 1967 à Kobe (Japon) ? ! Je vous laisse consulter son site officiel et ses romans (un tous les ans, à chaque rentrée littéraire, depuis 1992), http://www.amelie-nothomb.com/.

 

« En quoi consiste la vie en cette fraction de seconde où l'on a le rare privilège de ne pas avoir d'identité ? » (page 7).

 

Après une déception amoureuse, un coursier trentenaire perd le goût de vivre et essaie de retrouver peu à peu ses sens. Mais un matin, il renverse un vieillard avec sa moto et perd son emploi. Il va devenir un tueur d'élite pour Youri sous le pseudonyme d'Urbain.

 

« Les seules filles qui inspirent un amour sont celles qui ont gardé l'incroyable complexité du réel. Elles existent à proportion d'une sur un million. » (page 54).

J'adore son pessimisme : « Certains sont assez malchanceux pour trouver l'amour de leur vie, l'écrivain de leur vie, le philosophe de leur vie, etc. On sait l'espèce de gâteux qu'ils ne tardent pas à devenir. » (page 56).

« Mon métier consistait à faire le mal. Si j'y parvenais avec tant de désinvolture, c'est parce que je n'avais plus de corps pour entraver mon esprit. » (page 61).

 

Jusqu'au jour, où Youri lui demande de tuer un ministre avec son épouse et ses trois enfants dont une adolescente de 16 ans. Urbain va récupérer le journal intime de la jeune fille et s'apercevoir qu'une hirondelle est entrée dans son appartement. L'adolescente décédée va devenir Hirondelle et l'obséder.

 

Du pur Amélie Nothomb : c'est court, percutant et dramatique ! Sauf qu'il y a très peu de dialogues contrairement à ses autres romans et son personnage de tueur (insensible ou trop sensible ?) est le premier personnage principal dont le lecteur ne connaît pas le prénom = distance avec son personnage.

J'ai été sceptique, comme souvent avec les romans d'Amélie Nothomb (mais je ne les ai pas tous lus) : j'hésite à chaque fois entre crier au génie (pour son efficacité à montrer tant de choses dans de si courts romans) et dire que je suis déçue que ses romans soient si courts (trop vite aboutis) mais au moins, ils déroutent et ne laissent pas de marbre.

Et puis, dans ce Journal d'Hirondelle, grosse pub pour Radiohead !

Ce n'est pas le meilleur roman d'Amélie Nothomb mais comme je l'ai dit plus haut, je ne les ai pas tous lus... En tout cas, comme chaque année à la rentrée littéraire d'automne, ses fans apprécient et ses détracteurs détestent.

 

J'ai lu ce roman pour le Mois belge (janvier 2014) – toutes les infos chez Denis – dans le cadre du challenge Littérature francophone d'ailleurs. Je mets aussi cette lecture dans les challenges Animaux du monde (hirondelle), Petit Bac 2014 (catégorie Animal), Voisins Voisines 2014 (Belgique) et Tour du monde en 8 ans (Belgique).

 

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29 octobre 2013 2 29 /10 /octobre /2013 23:30

Babelio vient de lancer un challenge collectif intitulé Les pays européens afin de créer des listes de lecture pour chacun des pays d'Europe.

 

Europe au sens large : Albanie, Allemagne, Andorre, Autriche, Belgique, Biélorussie, Bosnie-Herzégovine, Bulgarie, Chypre, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Lettonie, Liechtenstein, Lituanie, Luxembourg, Macédoine, Malte, Moldavie, Monaco, Monténégro, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Russie, Serbie, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse, Ukraine.

 

Les infos sont sur le blog de Babelio.

 

Je me suis attelée à l'Italie, pour le plaisir ! Parce que j'aime ce pays si romantique, ses paysages, sa langue chantante et sa gastronomie. Vous pouvez consulter ma liste sur l'Italie : il y a pour l'instant 10 livres et je pourrai en rajouter d'autres.

 

Puis à la Belgique parce ce pays regorge d'auteurs peu connus qui méritent d'être lus (j'ai eu des coups de cœur pour André-Marcel Adamek, Edgar Kosma, Nicole Roland par exemple). Vous pouvez consulter ma liste sur la Belgique : il y a pour l'instant 10 livres et j'en rajouterai sûrement d'autres aussi.

 

Vous aussi, vous voulez participer pour un ou plusieurs pays d'Europe ? Allez vite sur Babelio ! Vous avez jusqu'à fin décembre pour partager vos listes.

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25 juillet 2013 4 25 /07 /juillet /2013 04:32

La vengeance de Baudelaire est un roman de Bob van Laerhoven paru aux éditions Ma dans la collection Pôle Noir en juin 2013 (291 pages, 17,90 €, ISBN 978-2-822-40228-6). De wraak van Baudelaire (2007) est traduit du néerlandais par Marie Hooghe.

 

Je remercie Gilles Paris de m'avoir envoyé cet incroyable roman à suspense.

 

Bob van Laerhoven est né le 8 août 1953 près d'Anvers (Belgique). Il a commencé sa carrière littéraire avec des nouvelles de social-fiction (il déteste le terme de science-fiction) et son premier roman, Nachtspel (Jeu nocturne), est paru en 1985. Dans les années 90 et jusqu'en 2005, il a voyagé en tant que freelance dans de nombreux pays en guerre. Il a écrit des récits de voyage et des documents. La vengeance de Baudelaire est son deuxième roman et a remporté en 2007 le 10e Prix Hercule Poirot du meilleur roman flamand à suspense. Plus d'infos sur http://www.bobvanlaerhoven.be/fr.

 

« La vie et la mort avait appris au commissaire à aimer la poésie et les femmes légères. Pourtant, à cinquante trois ans, Paul Lefèvre aurait été bien en peine de dire s'il prisait plus la poésie, cette émotion abstraite dont les racines se perdent dans l'origine des temps, avant la naissance du langage, ou l'accouplement qui, tel un lézard préhistorique, s'insinue dans le cerveau et mord quand bon lui semble. » (premières phrases du roman, page 5).

Paris, fin août 1870. La France est en guerre et les Prussiens sont aux portes de Paris.

Alors qu'il arrive à la maison close pour y passer une belle soirée, le commissaire Paul Lefèvre entend un cri et découvre dans la chambre d'une prostituée un cadavre. Sur un morceau de papier sont écrits quelques vers de Charles Baudelaire et l'écriture rudement bien imitée ressemble à celle du poète mort trois ans plus tôt et adulé depuis.

« C'était là un trait vraiment typique de la bourgeoisie française que de réchauffer aujourd'hui dans son sein un poète qu'elle avait vomi et persécuté tout au long de sa vie. » (page 6).

La victime est Albert Dacaret, un jeune artiste qui refusait d'être comparé à Baudelaire qu'il méprisait.

Le commissaire Paul Lefèvre va enquêter avec l'inspecteur Bernard Bouveroux, un brave veuf de 50 ans qui aurait voulu être historien et assimile toutes les connaissances encyclopédiques possibles.

Rapidement, il y a une deuxième victime, Granier de Cassagne, un jeune auteur qui revient de Nouméa et veut écrire tout ce qu'il a vu en Nouvelle-Calédonie. Il y a également un papier avec quelques vers de Baudelaire.

Le commissaire pense avoir « affaire à une âme à la dérive, qui ne peut plus communiquer par la parole et doit dès lors remplacer les mots par de la chair humaine. » (page 35) et rend visite à Honfleur (le train entre Paris et Honfleur est tout neuf) à Caroline Archenbaut-Defayis, veuve Aupick, la mère de Charles Baudelaire mais, bien qu'elle soit persuadée de vivre avec une malédiction, elle ne dit rien au policier.

Puis, il y a un troisième meurtre, celui du juge Pinard qui avait condamné Baudelaire il y a treize ans : le cadavre du substitut est au cimetière du Montparnasse... sur la tombe du poète.

« Ah, quelle misérable époque que la nôtre ! » (page 71).

Après avoir lu le journal de Simone Bourbier, une orpheline devenue prostituée, le commissaire Lefèvre commence à comprendre le terrible secret de la famille Baudelaire et ces crimes de vengeance même s'il lui manque la fin du carnet.

 

Paul Lefèvre et Bernard Bouveroux, sont particulièrement intéressants : ils se connaissent depuis une trentaine d'années car ils ont fait leur service militaire ensemble en Algérie, ils sont amis et de bons coéquipiers même si l'un est le supérieur de l'autre. Ils ont chacun leur vécu, leur mode de pensée et sont complémentaires en toute intelligence. Ils entendent la guerre aux portes de la capitale alors que la grande majorité de la population s'en fiche : les pauvres crèvent de faim (ils mangent des rats ou des cadavres humains), les bourgeois industrieux travaillent et les riches s'amusent et participent à des séances satanistes.

« Regardez-moi ça , commissaire, dit Castellani. Quel spectacle vous terrifie le plus ? Un ramassis de pauvres diables mendiant de la viande fraîche sous une pluie battante ou cette noblesse en folie ? » (page 181).

Le Paris de la fin du XIXe siècle est parfaitement décrit et véridique ! Les deux policiers observent le monde des arts et des lettres, les débuts de la photographie, des gazettes et des journaux, l'engouement pour l'exotisme et le spiritisme, l'installation du gaz, les nouvelles idéologies politiques (socialisme, communisme) et religieuses (hindouisme, spiritisme) et, sans être pessimistes quant à l'avenir, ils ne sont pas dupes de l'âme humaine.

 

Voici quelques extraits qui m'ont marquée :

« […] les changements fébriles caractéristiques de leur époque. Paris était un grand chantier. L'antagonisme entre riches et pauvres avaient atteint son point d'ébullition. La moralité publique était un cloaque. L'empereur, une andouille à l'ego démesuré qui préparait une guerre que la France ne pouvait gagner. Pas étonnant dès lors si des gens prêtaient l'oreille aux pédanteries savantes ou s'ils se mettaient à croire au diable . » (page 14).

« L'empire des Lumières ? Bien au contraire : les Français étaient stupides, peureux ou malheureux, généralement les trois à la fois. » (page 25).

« La photographie est un enfant de ce siècle. Elle rend visible l'invisible. » (page 48).

« Paris était au point d'ébullition. Des rébellions risquaient à tout moment d'éclater et la meute se mettrait à piller. » (page 76).

« Depuis quelques années, le commissaire avait l'impression que le progrès technique s'emballait et allait de pair avec le déclin de la civilisation. Les prodiges qui s'étaient banalisés en un court laps de temps déboussolaient les gens qui s'estimaient dès lors au-dessus du bien et du mal. » (page 92).

« Le commissaire soupira : une France qui tirait vanité des cabrioles et des coucheries infantiles de son empereur ne méritait pas d'être la première nation d'Europe. » (page 132).

Je ne sais pas si c'est voulu par l'auteur mais ces choses peuvent se dire encore à notre époque. Malheureusement... (sauf pour la photographie bien sûr !).

 

J'ai tellement été scotchée par ce roman que je l'ai lu d'une traite, la nuit, pourtant je ne suis pas en vacances ! Ce roman policier est ce que j'appelle un roman érudit : ils sont bons, que dis-je ? Ils sont excellents (au niveau policier, historique, social, humain, approche littéraire et artistique) mais peu nombreux. Dernièrement, j'ai lu Les poètes morts n'écrivent pas de romans policiers, de Björn Larsson mais il y a eu aussi Poisson mouillé, de Volker Kutscher, Le faux ami, de Henrik B. Nelsson, Le roman de Bergen - 1900 L'aube, de Gunnar Staalasen et pourquoi pas le plus léger La commissaire n'aime point les vers, de Georges Flipo. Remarquez la relation avec la poésie ou le monde littéraire et l'ancrage dans l'Histoire (plutôt XIXe siècle ou début du XXe).

 

Si vous lisez ce roman, apprêtez-vous à plonger dans les fleurs du mal.

 

J'ai une petite question : à la fin, personne ne se demande ce qui est arrivé à l'inspecteur Bernard Bouveroux ? Alors une deuxième question en fait : Y aura-t-il une suite ?

 

Une lecture pour les challenges Thrillers et polars, Voisins Voisines et Tour du monde en 8 ans (Belgique).

 

Ci-dessous la vidéo officielle de ce roman. Une autre vidéo, celle de l'émission belge Cinquante degrés Nord du 17 juin 2013, disponible sur le site de la RTBF. L'émission entière dure 48'18 mais Bob van Laerhoven qui parle très bien le français est interviewé par Éric Russon en français et parle de La vengeance de Baudelaire, de sa passion pour Flaubert et la littérature française du XIXe siècle. C'est court (moins de 7 minutes) mais c'est intéressant et en plus c'est au début de l'émission !

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 04:23

Kosaburo1945.jpgCoupCoeur2011Kosaburo, 1945 est un roman de Nicole Roland paru aux éditions Actes Sud dans la collection Un endroit où aller en février 2011 (138 pages, 16,30 €, ISBN 978-2742794829).

 

Nicole Roland est professeur de lettres dans un lycée à Namur (Belgique). Kosaburo, 1945 est son premier roman.

 

Le narrateur est Kosaburo. Il aurait voulu être peintre, ou poète, ou calligraphe, mais c'est la guerre. Il a donc quitté l'université et se prépare à se battre, pour l'empereur, pour sa famille, pour son pays.

Mitsuko est son amie d'enfance, c'est aussi la femme qu'il aime en secret.

« Et la guerre venait de déchirer sans bruit la page qu'ils auraient pu écrire. » (page 4).

Il prépare un cadeau, un « livre de l'oreiller » : un petit coffret en bois laqué contenant des poèmes, des dessins que les amoureux s'offrent traditionnellement.

« Mais ils en étaient là : la guerre fracassait tous les rêves. » (page 6).

Mitsuko a un jeune frère, Akira qui étudie la littérature française. L'adolescent ayant fuit dans un monastère, c'est le déshonneur pour sa famille.

À partir de ce moment, Mitsuko devient la narratrice : elle prend la place de son frère. Elle apprend les préceptes des samouraïs, s'entraîne avec Kosaburo et va devenir pilote d'élite.

Car, tels les typhons qui s'étaient déchaînés en 1281, empêchant par deux fois l'invasion du Japon par les Mongols, les jeunes pilotes devaient être les « vents divins » (kamikaze) et repousser l'ennemi.

« Des noms sur une liste, voilà ce que nous étions. Et c'était mieux ainsi. » (page 92).

En plus de l'entraînement très difficile, Mitsuko a bien sûr peur d'être découverte mais elle est prête à aller jusqu'au bout et à se sacrifier même si tout cela lui semble vain.

« Nous étions tombés bien bas, si les meilleurs pilotes étaient sacrifiés. Il n'y avait plus d'espoir. » (pages 112-113).

 

C'est après avoir vu la photo – datant de 1945 – du visage d'un pilote japonais dans un journal que Nicole Roland a voulu écrire ce roman. « […] des traits fins, un regard fixe et la désinvolture des lunettes relevées sur le bonnet d'aviateur. Autour de son cou, une écharpe de soie blanche se déployait dans le vent. » (page 2).

Endoctrinement, exaltation, loyauté, bravoure, honneur, soumission patriotique sont des notions très présentes dans ce récit. Mais ce qui est vrai pour la nation japonaise – les « valeureux guerriers » qui se sacrifient sont les « boucliers » de la nation – est vrai pour toutes les nations qui durant les guerres envoient leurs soldats combattre pour « protéger » le pays, les civils et les dirigeants.

La tension est grandissante avec l'entraînement, les premiers combats, les premiers avions ennemis abattus, et enfin les sacrifices, mais il y a une telle tranquillité, presque de la douceur dans les phrases de Nicole Roland.

Le récit est agréable, bien documenté, et entrecoupé de beaux poèmes, d'extraits du Dit du Genji ou du Bushido. Et un point important : l'auteur ne porte pas de jugement, j'ai l'impression qu'elle aime ses personnages, en particulier Kosaburo et Mitsuko.

Ils avaient vingt ans et ils sont morts... Pour qui, pour quoi... « Nous avions vingt ans, nous avions mille ans et sur notre cœur palpitait l'éclat d'une armure invisible. » (page 35).

J'ai été surprise par la fin, ainsi ce roman est un roman-tombeau...

Nicole Roland, une romancière à suivre.

 

SurPagesJaponAout Une lecture pour les challenges Dragon 2012 et Sur les pages du Japon (thème libre en août), pour les défis Premier roman et Cent pages et, comme l'auteur est Belge, pour le challenge Voisins Voisines aussi.


J'en profite pour remercier Alphalire car j'ai lu ce roman en ligne (vous pouvez faire de même en vous inscrivant, c'est gratuit et il y a 12 premiers romans à lire). ChallengeDragonFeu PremierRoman1
DefiCentPages VoisinsVoisines2012 ClubLN

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23 avril 2012 1 23 /04 /avril /2012 15:31

Leodine.pngLéodine l'Africaine est un roman d'Albert Russo paru chez Ginkgo éditeur en septembre 2011 dans la collection Lettres d'ailleurs et d'ici (206 pages, 15 €, ISBN 978-2-84679-095-6).

 

Je remercie Marine D. et les éditions Ginkgo de m'avoir envoyé ce roman intéressant et dépaysant.

 

Albert Russo est né dans les années 40 au Congo belge (Zaïre) et a grandi en Rhodésie (Zimbabwe). Mère anglaise, père italien, Africain blanc ! Il partage sa vie entre l'Afrique, l'Europe et les États-Unis et écrit dans deux langues, français et anglais. Il a écrit plusieurs « romans africains » et il est considéré comme « l'écrivain par excellence du métissage ».

 

Léodine vit avec sa mère et n'a jamais connu son père – américain – mort dans un accident d'avion.

Elle raconte l'histoire de sa famille.

Sa grand-mère maternelle, Belge, avait quitté le Congo pour passer les années de guerre en Europe avec ses enfants. À l'époque, Astrid (la mère de Léodine) avait 16 ans et avait rencontré un GI du Minnesota, Gregory Burton. Ils se sont aimés, mariés, puis le jeune couple est parti vivre aux États-Unis, à Duluth, mais Astrid ne supportait pas la vie dans le Middle-West et elle est retournée au Congo. C'est là que Léodine est née, à Elisabethville. Gregory devait rejoindre son épouse et sa fille : il n'est jamais arrivé...

Un jour, Léodine apprend par hasard que sa grand-mère paternelle était une esclave affranchie donc une Noire. Sa vie bascule.

« J'avais tout à coup l'impression que l'on venait de m'arracher quelque chose dans la région du ventre, ou était-ce plus haut ? Il me semblait aussi que je me vidais lentement de mon sang et, qu'à la place, on m'injectait un poison. Ce qui me déconcerta plus que tout c'est que, dans le même corps, je me sentais subitement autre, comme si celui-ci avait cessé de m'appartenir. » (page 29).

C'est que, dans le Congo de l'après-guerre, les Blancs vivent avec les Blancs et les Noirs vivent avec les Noirs. Même si les enfants des Blancs peuvent avoir des amis Noirs.

Léodine va se rapprocher, à l'insu de sa mère, d'une camarade de classe noire, Yolande et de son frère, Mario-Tendé.

 

« Le Mwani Ndeze ponctuait ses réminiscences de proverbes bantous, tous plus savoureux les uns que les autres, tous empreints de bon sens ou de sagesse. Je me souviens, entre autres, de ces quelques perles :

[…]

Le morceau de bois resterait des années dans l'eau qu'il ne se transformerait pas en crocodile. » (page 110).

Je ne cite que mon proverbe préféré mais il y en a plus d'une vingtaine d'autres.

 

« Les souvenirs sont-ils autre chose qu'une suite d'illusions, la déformation plus ou moins voulue du passé ? » (page 159).

 

Albert Russo a grandi en Afrique, il aime ce continent. Il en a vu aussi les bouleversements et les tragédies depuis la deuxième moitié du XXe siècle. On sent en lui beaucoup de tendresse pour l'Afrique et les Africains. On sent aussi dans le récit de Léodine la beauté de l'Afrique, des paysages, des humains, des animaux, et une douceur de vivre disparue.

Léodine va entrer dans l'adolescence, et c'est à ce moment-là qu'elle apprend qui était sa grand-mère paternelle. Pour elle, c'est vraiment difficile, elle devra comprendre qui elle est, qu'elles sont ses origines et s'accepter comme elle est.

Lorsqu'elle se rappelle le voyage avec sa mère et le nouveau compagnon de celle-ci au Rwanda et dans la région des Grands Lacs, c'est grandiose : l'Afrique, les lacs, les animaux sont magnifiques. Mais l'adolescente va vivre une expérience horrible : c'est comme s'il y avait toujours l'irruption de la violence dans cette Afrique paradisiaque qui n'existe plus par la faute des hommes, Blancs ou Noirs.

 

JeunesseYoungAdultsCe roman initiatique plein de souvenirs m'a dépaysée et passionnée, et j'espère qu'il en sera de même pour vous. Vous pouvez lire les 30 premières pages sur le site de l'éditeur.

 

VoisinsVoisines2012Comme Léodine l'Africaine est l'histoire d'une adolescente, je me demande bien si je ne peux pas mettre ce roman dans le challenge Littérature jeunesse & young adults, pour la même raison que j'avais mis le Journal (1918-1920), de Nelly Ptachkina, une adolescente russe.

Je le mets aussi dans le challenge Voisins Voisines puisque l'auteur est Belge avec des origines anglaises et italiennes.

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7 juillet 2011 4 07 /07 /juillet /2011 06:00

UniqueObjetDesir.jpgL'unique objet de mon désir est un roman de Frédéric Teillard à paraître aux éditions Galaade le 25 août 2011 (100 pages, 15 €, ISBN 978-2-35176-142-7).

 

Si je peux lire des romans de la rentrée littéraire en avant-première, c'est grâce à l'opération de Libfly/Furet du Nord : je remercie donc Lucie de Libfly, le site Libfly (lien direct vers le livre), la librairie Le Furet du Nord et les éditeurs partenaires, ici les éditions Galaade.

 

Frédéric Teillard est né en 1956 en Belgique. Il est professeur, psychanalyste, auteur, et passionné de photographie.

Ses précédents romans : Feu le principal (2000), Je ne sais pas (2002), Ce ne sera pas là-haut (2004).

Plus d'infos sur son site officiel.

 

Un couple après Noël. Les enfants sont grands, ils sont déjà repartis.

Le 27 décembre, Alix laisse Gilles dans leur appartement parisien. Elle prend le train pour La Hague afin de rejoindre son amant, Nino, dans sa maison d'Auderville.

Elle fait croire à son mari qu'elle passe une grosse semaine chez ses parents à Navarrenx.

Gilles est romancier mais il vend peu. Il est aussi bon cuisinier. Il va rester seul pour la fin de l'année et le Nouvel An, pensant à ses trois enfants, à son épouse, Alix, qui « est » chez ses parents. Il tente d'écrire sur Mozart, et aussi un nouveau roman d'amour entre Antoine et Yasco.

Alix, elle, écrit dans son journal, ses pensées, ce qu'elle vit, tout.

 

Les chapitres sont courts et alternés : un chapitre pour Gilles et un chapitre pour Alix représentent à chaque fois un jour. Il y a en fait 10 jours, du 27 décembre (Alix est dans le train pour La Hague) au 5 janvier (Alix est dans le train du retour pour Paris).

 

25 ans de vie commune pour en arriver à ça... C'est triste, c'est pathétique... Et décidément, j'ai du mal à apprécier les romans d'amour, les romans d'adultère...

Finalement Gilles est écrivain mais il écrit peu ou en tout cas toujours sur le même sujet (les amours embrouillées). Alix écrit sûrement plus que lui dans son journal qui est d'ailleurs son réel compagnon.

Gilles observe la vie des autres depuis une fenêtre de l'appartement : c'est quoi ce couple ? Lui observe sans pouvoir vraiment écrire et elle écrit plutôt que vivre vraiment sa vie...

Ou alors juste pour une semaine de folie, de frissons, avec Nino, et que va-t-elle faire en rentrant ?

Ce roman ne m'a pas convaincue (en plus il est écrit tout petit) mais la chute (7 janvier) est intéressante (sauve-t-elle le roman ? Pas sûre...).

 

Il est bien dommage que je ne puisse pas vous donner quelques extraits pour que vous vous fassiez une idée mais j'ai reçu ce roman en épreuves non corrigées et il était demandé de « ne pas citer sans avoir consulté la version définitive du texte » : ce sera donc la seule citation que vous aurez (!) car je n'ai pas envie de consulter la version définitive du texte...

 

Si vous lisez ce roman, laissez votre avis (positif ou négatif) en commentaire !

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22 mars 2010 1 22 /03 /mars /2010 00:06

ManuscritDeweert.jpgEt hop ! Encore un auteur belge ! Grâce à Céline et aux éditions Desclée de Brouwer que je remercie.

 

Le manuscrit de Sainte-Catherine est un roman de Willy Deweert paru en coédition Desclée de Brouwer-Mols dans la collection Autres sillons en février 2010 (429 pages, 23 €, ISBN 978-2-220061641).

 

Je dirais que ce roman est plutôt un thriller mystique qu'un thriller ésotérique. En plus, il est un peu SF puisqu'il se déroule dans le futur, tout proche mais futur quand même.

 

Décembre 2016. Joachim du Sinaï, le nouvel archevêque du monastère de Sainte-Catherine, est un intégriste en qui le père Hieronymos, bibliothécaire conservateur du monastère, sait qu'il ne peut avoir confiance. La preuve, il a forcé Maximos à travailler à la bibliothèque du monastère pour l'espionner. C'est pourquoi, lorsqu'il trouve un livre d'une trentaine de pages qui ne devrait pas être là et qui semble écrit de la main de Dieu lui-même, Hieronymos décide de l'apporter au père Anastase qui vit à Saint-Antoine. Mais Hieronymos n'arrive jamais à Saint-Antoine...

 

Juin 2018. Salvo D'Ambrosi, un chirurgien réputé de 46 ans, est depuis un an en convalescence à Cefalu, en Sicile, chez sa sœur Rachele. Il a perdu sa fille unique dans un accident de voiture et il est amnésique. Jusqu'à un signe... De sa fille, Flora ! Sur son ordinateur portable. Salvo va alors se lancer dans une quête insensée, avec Tiziana, une journaliste freelance copine de Flora : découvrir ce qui est arrivé au père Hieronymos et retrouver Le Livre.

 

Ce roman a un côté instructif, véritablement actuel (l'intégrisme) et il est agréable à lire, mais les digressions religieuses m'ont ennuyée à la longue...

« L'intégrisme, ce poison de la foi, avait contaminé des cardinaux, des évêques, des prêtres, des fraternités, des organisations caritatives, des congrégations, des pans entiers d'ordres religieux. La France, les États-Unis, l'Italie, l'Espagne, les pays de l'Est, l'Autriche notamment étaient gangrenés par des mouvements d'extrême droite aux ramifications multiples : religieuses, culturelles, sociales, politiques et financières, dont l'audience croissait auprès des croyants naïfs et des nostalgiques d'une Europe chrétienne animée par une idéologie élitiste qui condamnait l'œcuménisme, la modernité et la laïcité. » (page 346).

Chrétiens, juifs, musulmans, fondamentalistes et intégristes en prennent pour leur grade dans ce roman !

 

Et entre les chapitres, il y a Le Livre, récit qui commence par un Alpha et se termine par un Oméga.

Alors, Dieu est-il un dieu cruel et vengeur ou un dieu d'amour ?

 

L'auteur a déjà publié un premier roman en 1998, Les allumettes de la sacristie, qui dénonçait déjà l'intégrisme et que le lirai si j'en ai l'occasion.

 

Monastère Sainte-Catherine du Sinaï

Ce monastère situé en Égypte est habité par des moines grecs faisant partie de l'Église orthodoxe. C'est un des plus anciens monastères chrétiens : il est réputé pour sa bibliothèque et il est inscrit au Patrimoine mondial de l'humanité de l'Unesco depuis 2002. Plus d'informations sur le site officiel du monastère.

 

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1 mars 2010 1 01 /03 /mars /2010 00:09

EternelsInstants.jpgCoupCoeur2010.pngéternels instants est le premier roman d'Edgar Kosma, il est paru aux éditions Luc Pire/Grand Miroir le 18 février 2010 (239 pages, 16 €, ISBN 978-2-50700-487-3).

 

Si j'ai découvert autant d'auteurs belges dernièrement, c'est grâce à Gilles Paris qui me fait parvenir des livres et que je remercie. Après Nicolas Ancion et André-Marcel Adamek, voici donc Edgar Kosma : vais-je l'apprécier autant que ses deux contemporains ? Eh bien oui, et même plus encore !

 

Edgar Kosma est né à Namur (Belgique) en 1979 et a étudié la philosophie et le journalisme. Il vit à Bruxelles et a co-fondé le collectif littéraire ONLiT.

 

Trois générations d'Eugen.

« Le début d'une vie, quelque part ; et simultanément, fins d'autres, un peu partout. » (pages 21, 37 et 47).

Armand Eugen, né le 23 octobre 1922, a rencontré Hélène Duval à la fin de l'été 1940 pendant une alerte : ils s'étaient réfugiés tous les deux dans la cave du même immeuble et ont fait l'amour toute la nuit alors qu'ils se rencontraient pour la première fois. Malheureusement, Hélène est morte au printemps 44 laissant un veuf éploré et un orphelin de 3 ans.

Bernard Eugen, né le 15 juin 1941, a perdu ses parents trop jeune pour les connaître. Il a rencontré Jeanne Dumont en janvier 1978 dans un bar où elle prenait un verre avec deux copines. Une semaine après, Cédric était conçu.

Cédric Eugen est né le 4 décembre 1978 tout juste avant minuit. Il n'a pas connu ses parents et a été élevé par sa grand-mère maternelle. Cédric a maintenant bientôt 25 ans, il loue un appartement de cinq pièces, dont le bureau où il « travaille » le matin. « Entre solennité et résignation, il s'adresse à son reflet : « Je suis Cédric Eugen ; C.E. est CE que je suis. ». » (page 67). Son existence est très bien ordonnée. Trop ? Jusqu'à ce jeudi 16 octobre 2003 où il perd son carnet de notes et où Constance Azed le ramasse et le ramène chez elle pour le lire.

 

J'ai tellement aimé ce roman que je l'ai lu d'une traite ! Une écriture directe et intrigante car l'auteur jongle non seulement avec les mots mais aussi avec le temps. À travers la vie de ces trois hommes qui ne se sont finalement pas connus, il aborde de manière incroyable les thèmes du destin, de la prédestination, du hasard. Et propose en épilogue, deux fins, une pessimiste et une optimiste, ou peut-être bien l'inverse !

 

Mes passages préférés

 

« Questions : serait-ce parce que l'on dort sans sa montre que le temps se distord dans les rêves ? Inversement, serait-ce le simple fait de la porter, le jour, qui fluidifie le temps ?

Contre-question : est-il bien sérieux de penser que ces petits objets puissent posséder autant de pouvoir ?

Hypothèse : malgré la confiance que l'espoir nous pousse à placer dans les générations futures, il y a de fortes chances pour que le mystère de l'accélération temporelle reste, à jamais, impénétrable.

Opinion : peut-être est-ce mieux ainsi. » (pages 109-110).

 

« Simple recette d'un roman : il suffirait de plonger un dictionnaire d'une langue au choix dans une grande casserole, de laisser bouillir un temps suffisant pour que chacun des mots puissent se détacher de l'ordre tyrannique de l'alphabet, ensuite, il faudrait mélanger longuement, en attendant qu'un roman sorte de cette chaude mixture lexicale. Sous cet angle, un bon écrivain ne serait donc rien d'autre qu'un bon mélangeur de mots, une sorte de « chef-mot. » [...] Est-il possible de produire un nombre illimité d'œuvres avec un nombre limité de mots ? » (page 123).

 

« Les chiffres comptent ;

Les lettres content.

Deux univers pour une même histoire ;

Celle d'un avenir sans exutoire. » (page 172)

« - Le temps s'écoule.

L'étreinte de l'éternité ; l'éternité de l'étreinte : anagrammes nébuleusement métaphoriques et métaphoriquement nébuleuses.

- Le temps est écoulé. » (page 173).

 

Un gros coup de cœur en ce début d'année ; ce serait vraiment bien que beaucoup de lecteurs le lisent et l'aiment – je l'espère – pour pouvoir en parler !

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