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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 04:06

The Agency 3 : les secrets du palais est un roman de Y.S. Lee paru aux éditions Nathan en mars 2013 (400 pages, 15,50 €, ISBN 978-2-09-252423-7). The Agency – The traitor in the tunnel (2011) est traduit de l'anglais par Lilas Nord.

 

Ying S. Lee est née à Singapour. Elle a grandi à Vancouver et à Toronto au Canada. Elle a étudié la littérature et la culture victoriennes, et a obtenu son doctorat en 2004. Des séjours et des recherches à Londres lui ont inspiré la série The Agency. Auparavant elle a écrit un document : Masculinity and the English working class. Elle est mariée, a un fils, et habite à Kingston en Ontario au Canada. Plus d'infos sur http://yslee.com/ (en anglais).

 

Février 1860.

Un clochard entre dans une fumerie d'opium.

Depuis six semaines, Mary Quinn est femme de chambre à Buckingham Palace sous les ordres de Mrs Shaw, une gouvernante exigeante et stricte.

Elle est au palais pour une mission confiée par la Reine elle-même : des objets (tabatière, figurines, bibelots) ont été volés malgré l'inventaire général et les mesures de sécurité.

« On ne soupçonnait personne en particulier : il n'y avait apparemment pas la moindre piste. » (pages 15-16).

Mary n'a toujours rien trouvé et le lendemain, sa mission se termine...

Mais dans la nuit, le Prince Albert Edward est ramené au château ivre et son ami – par ailleurs peu recommandable – Ralph Beaulieu-Buckworth a été tué dans une fumerie d'opium. Par un vieil opiomane du nom de Jin Hai Lang ! Ce Chinois serait-il le père de Mary ?

« Mary avança sans hésiter jusqu'à la porte secrète. Elle adorait ces moments où s'étendait devant elle un horizon infini d'action et d'aventure. » (page 115).

Mary va aussi revoir James Easton dont l'entreprise fait des travaux sous le palais, dans les égouts. Mais sept mois après leur dispute et leur séparation, que va-t-il se passer ?

 

Cela fait quelque temps maintenant que j'ai lu ce tome 3 de l'excellente série The Agency dont j'avais déjà dévoré Le pendentif de jade et Le crime de l'horloge et je dois vite en parler avant la fin du mois car le challenge British mystery se termine le 30 janvier (dommage...). Après les couvertures verte et orange, voici la couverture jaune, toujours aussi belle et le récit est toujours aussi inventif et bien ficelé. On se prend à croire que The Agency a vraiment existé et que ce roman est vraiment historique. Décidément, j'aime les romans de l'époque victorienne ! Surtout avec l'aventure, l'action et la romance des Secrets du palais.

Petite mention pour le thé qui est toujours là : après la bourgeoisie et le monde ouvrier, c'est l'aristocratie qui boit le thé ici, ce qui confirme que cette boisson est réellement très importante pour les Anglais toutes couches sociales confondues.

Le tome 4, Rivals in the city, bientôt disponible ?

 

Une lecture pour le challenge British mystery donc mais aussi Jeunesse & young adults # 3, Littérature du Commonwealth (Singapour et Canada), Petit Bac 2014 (catégorie bâtiment), Royal (niveau Reine Mère) et Victorien.

 

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4 septembre 2013 3 04 /09 /septembre /2013 04:16

Les écureuils sont des sans-abri est un roman de Simon Girard paru aux éditions Coups de Tête en avril 2013 (181 pages, 12,50 €, ISBN 978-2-89671-010-2).

 

Je remercie Audrey de m'avoir envoyé ce livre (malheureusement, je n'ai pas aimé...).

 

Simon Girard est né en Allemagne « il y a 32 ans » mais vit à Montréal (Québec, Canada).

Du même auteur : Dawson kid (2007), Tuer Lamarre (2009), Sauver des vies (2011).

 

Mars 2009. Le narrateur a 30 ans. Il est écrivain et décide de partir de Montréal pour rejoindre Vancouver avec quelques affaires et un sac rempli de son premier roman qu'il vendra aux gens qu'il rencontrera.

 

Le thème me paraissait intéressant. Mais le périple de cet écrivain n'est pas une réussite... Il va jusqu'à Hull, sans vendre un seul livre, et une vieille dame le ramène à Montréal et le présente à Caroline, sa petite fille, qui elle veut partir dans le sud.

« Si j'ai fini le premier jet de mon deuxième roman à la fin du voyage, je considérerai que c'est une réussite. » (page 21).

 

Bof... L'écrivain se perd, en profite pour perdre le lecteur, et au bout du troisième écureuil mort, j'ai arrêté ma lecture (page 58). J'ai attendu un peu mais je n'ai pas envie d'y revenir. Alors, voilà, c'est tout... Dites-moi si vous l'avez lu et si je suis passée à côté de quelque chose !

 

Les éditions Coups de Tête (Montréal) éditent des romans différents, « des romans qui décoiffent » et leurs couvertures sont très belles. peut-être lirai-je autre chose...

 

Une lecture pour Québec en septembre évidemment et pour les challenges ABC 2012-2013 (lettre G), Animaux du monde (écureuils), Petit Bac 2013 (catégorie Animal).

 

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2 août 2013 5 02 /08 /août /2013 06:30

J'avais bien aimé Mon Québec en septembre l'année dernière (même si je n'avais publié que trois articles) alors quand Karine, du blog Mon coin lecture, a annoncé en juillet Québec en septembre, je me suis réinscrite.

 

Inscription, infos et logos chez Karine.

Tous les articles sont acceptés du moment qu'ils concernent le Québec : livres, BD, photos de voyage, musique, documentaires, artistes, histoire, langage, expressions... Quelques lectures communes sont prévues.

 

Mes articles pour ce challenge

Littérature : Les écureuils sont des sans-abri, de Simon Girard (2013).

Musique : Les Cowboys fringants.

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12 juin 2013 3 12 /06 /juin /2013 04:04

The Agency – 2 : Le crime de l'horloge est un roman de Y.S. Lee paru aux éditions Nathan en janvier 2011 (384 pages, 15,50 €, ISBN 978-2-09-252422-0). The Agency # 2 The body at the tower (2010) est traduit de l'anglais par Lilas Nord.

 

Ying S. Lee est née à Singapour. Elle a grandi à Vancouver et à Toronto au Canada. Elle a étudié la littérature et la culture victoriennes, et a obtenu son doctorat en 2004. Des séjours et des recherches à Londres lui ont inspiré la série The Agency. Plus d'infos sur http://yslee.com/ (en anglais).

 

Un an après Le pendentif de jade, les entraînements et les leçons de Mary continuent à l'Agency et elle assure de petites missions.

« À moins que ce n'est été différent parce que tu l'avais choisi, et que, cette fois, on te l'impose. Le jeu de l'esprit, de la mémoire et des émotions est si complexe, soupira Anne. » (page 29).

Mais il y a deux morts en deux jours : deux chutes mortelles du haut de la Tour St. Stephen, le beffroi du Parlement, alors que le chantier en cours de construction est fermé au public. Une rumeur de fantôme commence à circuler, inspirée de l'histoire d'un homme tué dans l'incendie de 1834.

Pour sa mission, Marie se déguise en garçon et se fait embaucher sur le chantier.

« Quelqu'un la regardait. Mary pouvait le sentir, comme la chaleur d'une tache de soleil sur sa nuque. Mais quand elle se retourna pour comprendre ce qui se passait, elle ne vit personne : juste un homme grand et maigre qui quittait le chantier. » (page 83).

Ce qu'elle ne sait pas, c'est que James Easton est revenu des Indes, handicapé par la malaria, et qu'il inspecte le chantier.

 

Quelques extraits

« Comment comptez-vous y arriver autrement ?

En faisant plus d'efforts.

Oooh, oui – rien qu'à la force de votre stupidité et de votre entêtement sans pareils. » (page 185).

« Suivre un cortège funéraire était plus étrange qu'il n'y paraissait. » (page 195).

« Le mauvais goût n'est pas un crime. » (page 281).

 

Dans cette Angleterre du XIXe siècle, Angleterre victorienne, Mary va être confrontée aux dures conditions de travail des ouvriers, à un monde pauvre, avec des enfants orphelins qui doivent travailler non seulement pour vivre mais aussi pour nourrir leurs petits frères et sœurs.

Elle va aussi être confronté aux journalistes qui veulent à tout prix des informations pour remplir les journaux.

« […] nous, les messieurs de la presse, bien que modestes, aidons à forger l'opinion publique tout en étanchant la soif de connaissance et de progrès du public. » (page 141).

Elle va bien sûr se mettre encore en danger et faire frémir James Easton.

De l'action, des rebondissements, un peu de romantisme, ce tome 2 est à la hauteur du premier qui montrait la bourgeoisie dans toute sa splendeur et sa bassesse. Un point commun entre la bourgeoisie et le monde ouvrier : le thé.

Le tome 3, Les secrets du palais, est paru en mars 2013 avec une couverture jaune : j'ai hâte de le lire.

 

Une lecture pour les challenges Jeunesse & young adults # 2 et pour l'Angleterre : Mois anglais, Voisins Voisines 2013. Et pour le nouveau Challenge victorien.

 

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16 décembre 2012 7 16 /12 /décembre /2012 05:09

ConstellationChien.jpgLa Constellation du Chien est une pièce de Pascal Chevarie parue aux éditions Lansman (Québec) en janvier 2011 (45 pages, 9 €, ISBN 978-2-87282-812-8).

 

Pascal Chevarie est né en 1975 aux îles de la Madeleine, un archipel québécois dans le golfe du Saint-Laurent. Il a étudié la littérature et le théâtre à l'Université de Laval, et l'écriture dramatique à l'École nationale de théâtre du Canada. Il est auteur, scénariste, adaptateur, assistant de mise en scène, conseiller dramaturgique et écrit plutôt pour la jeunesse.

Du même auteur : Terra nostra (2001-2006), Naufrages (2004), Mika, l'enfant pleureur (2004-2005), Iana et le mur (2005), Tour de lune (2006), La défonce (2002-2007), Les enfants du sabbat (adaptation d'un roman, 2005).

 

Un champ. Plutôt un terrain vague en fait. Un pylône électrique et le ciel étoilé.

Éleonore (surnommée Léo) Brenham raconte. Elle a 15 ans.

Émile Lemieux a 12 ans. Il arrive sur son vélo et s'adresse au ciel. Il espère le retour de Laïka.

Il y a un poème (pages 20-21) magnifique, un poème qui m'a arraché des larmes. Extrait :

« Ils l'ont lancée comme ça, un trois novembre

pour voir si ça se pouvait

envoyer quelqu'un dans l'espace.

Quelqu'un ? Ben... Laïka.

C'était une chienne, c'est pour ça.

Une toute petite chienne qu'ils ont trouvé dans la rue.

Les Russes. »

Émile subit des violences à l'école de la part des plus grands qui s'en prennent aux plus petits, aux plus « faibles ». Mais Émile connaît la grandeur de l'univers, il connaît toutes les étoiles qu'il observe avec sa lunette astronomique. Il s'est donc réfugié dans son monde, dans ses rêves et il est persuadé que Laïka va revenir cette nuit.

« Personne sait ce qui est impossible ou pas » (page 25).

« Foutaises ! Elle est morte depuis belle lurette, ta Laïka !

Dis pas ça ! Elle va venir. Je le sais. Puis on va partir ensemble. » (page 26).

Éleonore continue de raconter car, effectivement, il s'est passé quelque chose cette nuit-là.

 

La Constellation du Chien a été écrite en 2007 à Limoges (France) car l'auteur a passé trois mois en résidence à la Maison des auteurs de Limoges.

 

En ce moment, je lis peu de théâtre mais cette pièce m'a beaucoup touchée, aussi bien au niveau d'Émile que de Laïka : enfant et animal, tous deux victimes de la cruauté du « plus fort ». Je n'en dis pas plus, je vous laisse découvrir le livre ou la pièce ou les deux si vous en avez l'occasion. Émotion assurée.

 

 

Un livre pour les challenges Des livres et des îles, Cent pages, Tour des genres en 365 jours (théâtre), Jeunesse & young adult # 2 et Littérature francophone (Québec).

DesLivresEtIles DefiCentPages
TourGenres Jeunesse2012-13 LittFrancophone


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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 04:02

Ostied-chat001.jpgSylvie-Anne Ménard – de son nom d'artiste Zviane – est née en 1983 à Longueuil au Québec.

 

Elle a d'abord étudié la musique : elle est compositrice et professeur de théorie musicale.

 

Elle s'est tournée vers la bande dessinée au début des années 2000 : elle a créé un blog BD, a participé à des fanzines et a été remarquée par des professionnels de la BD québécois et français. Elle a maintenant publié de nombreux albums et reçus plusieurs prix.

 

Plus d'infos sur :

son site : http://www.zviane.com/,

son blog BD : http://www.zviane.com/prout/,

son blog BD feuilleton, L'ostie d'chat : http://legolaslove.canalblog.com/.

 

L'ostie d'chat est un feuilleton en bande dessinée.

Après le suicide de Steve, ses colocs ont décidé de garder son chat, Legolas, ou Lego : « c'est moins laid » (page 4).

Puis les colocs se sont séparés, suivant chacun leur vie, études, travail, vie familiale, installation à l'étranger...

Jean-Séb ne veut plus garder le chat (page 1 ci-dessus, cliquez pour la voir en taille réelle).

Jasmin (dit Jas) qui rêve de faire de la musique récupère le matou, surnommé L'ostie d'chat.

Tranches de vie, gags, concernant le chat et les humains (toute une galerie de personnages) ; attention vocabulaire québécois parfois !

C'est à découvrir sur plus de 500 pages et quelques planches bonus.

 

Parution de la bande dessinée en trilogie par Iris et Zviane aux éditions Delcourt dans la collection Shampooing.

(Vous pouvez cliquer sur les couvertures pour les voir en taille un peu plus grande).

OstiedchatBD1.jpg OstiedchatBD2 OstiedchatBD3
tome 1 : 24 août 2011 (159 pages) tome 2 : 1er février 2012 (160 pages) tome 3 : 9 mai 2012 (189 pages)

 

Ceci est mon 3e et dernier article pour Mon Québec en septembre organisé par Karine. Il entre aussi dans les challenges Animaux du monde (chat), ABC critiques 2012-2013 (lettre Z), Tour du monde en 8 ans (Québec, Canada) et Tour du monde des genres en 365 jours (illustré, BD).

QuebecSeptembre1 ChallengeAnimaux ABC2012-2013
TourMonde8ans TourGenres

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 04:23

TableAutres

La table des autres est un roman de Michael Ondaatje paru aux éditions de l'Olivier le 23 août 2012 (262 pages, 22,50 €, ISBN 978-2-87929-818-4). The cat's table (2011) est traduit de l'anglais (Canada) par Michel Lederer.

 

Michael Ondaatje est né le 12 septembre 1943 à Colombo (île de Ceylan devenue Sri Lanka). Ses parents ayant divorcé, il a rejoint sa mère en Angleterre à l'âge de 11 ans. Il y découvrit la littérature, la poésie, et y étudia avant de s'installer au Canada. Devenu poète et romancier, il connut un grand succès lorsque Le patient anglais (1992) fut adapté au cinéma (1996).

 

J'ai reçu La table des autres dans le cadre de l'opération On vous lit tout ! organisée par Libfly et la librairie Le Furet du Nord.

Je suis vraiment désolée car non seulement j'ai pris du retard pour le commencer (ma note de lecture aurait dû être publiée sur mon blog avant le 4 juillet et sur Libfly durant la deuxième semaine d'août...) mais en plus je n'arrive pas à avancer dans ma lecture !

Dimanche, ça a fait trois semaines que je me suis embarquée avec Michael sur l'Oronsay au port de Colombo (île de Ceylan) et je n'ai lu qu'une centaine de pages... J'ai essuyé une tempête et je suis arrivée à la première escale, Aden (page 103) mais je vais abandonner là ma lecture pour voguer vers d'autres horizons.

Je crois que c'est écrit trop petit et que je suis un peu inquiète parce que j'ai reçu de nombreux livres et je ne suis pas sûre de tout lire dans les temps (je suis même sûre de ne pas pouvoir tout lire dans les temps !).

Mais ne vous y trompez pas : La table des autres est un très bon roman et je suis vraiment déçue de ne pas le terminer (mais trois semaines, ça fait trop, je ne peux pas continuer !).

 

Pour me faire pardonner, je vais faire de ce roman un livre-voyageur et pour savoir si vous êtes intéressés, voici un aperçu du contenu.

 

OnVousLitMichael a 11 ans et ses parents sont divorcés. Il quitte son père et son île de Ceylan pour embarquer seul à bord de l'Oronsay. Il part rejoindre sa mère en Angleterre. Sur le bateau, il rencontre une cousine de 17 ans, Emily de Saram, et une tante, Flavia Prins, qui voyagent en première classe. Sa minuscule cabine est en bas, sous la ligne de flottaison, et n'a pas de hublot. La table où il mange est très loin de celle du commandant, la plus éloignée en fait, la table des autres.

Mais il se fait deux copains, d'à peu près son âge, Ramadhin et Cassius, ce qui est idéal pour ne pas s'ennuyer et découvrir l'Oronsay, l'équipe, les passagers.

Le roman est centré sur la traversée qui dure vingt-et-un jours. Mais Michael se souvient aussi de son enfance dans le village de Boralesgamuwa. Et, comme il écrit ce récit plus tard à l'âge adulte, il parle aussi un peu de sa vie adulte et de ses filles.

Pour l'instant, Michael, Ramadhin et Cassius découvrent l'Oronsay et le monde des adultes : un prisonnier qui prend l'air après minuit lorsque les passagers sont tous retournés dans leur cabine, une jeune Australienne qui fait du patin à roulettes sur le pont à l'aube, la musique jazz grâce à monsieur Mazappa qui est pianiste, la littérature grâce à monsieur Fonseka, le jardin botanique dans la cale grâce à monsieur Daniels, etc.

 

Je me rends compte que je n'ai même pas noté d'extraits pendant ma lecture... Alors je vais partager le paragraphe où Michael se décrit : « Qu'étais-je à cette époque ? Je ne me rappelle aucune empreinte extérieure et n'ai donc aucune perception de moi-même. Si j'avais à inventer une photo datant de mon enfance, ce serait celle d'un garçon pieds nus, en culotte courte et chemise de coton, courant en compagnie de quelques amis du village, le long du mur piqué d'humidité qui, à Boralesgamuwa, séparait la maison et le jardin de la circulation de la High Level Road. Ou celle de moi tout seul qui les attend, dos à la maison, le regard tourné vers la route poussiéreuse. » (page 33).

 

Michael est un enfant curieux, sensible, observateur et le récit de cette vie (voyage, apprentissage, immigration) est très détaillé et agréable à lire (malgré ma lenteur...).

 

Si vous souhaitez continuer la traversée, d'Aden à Port Saïd et Gibraltar jusqu'en Angleterre, et lire ce roman, dites-le en commentaire !

 

Un roman pour les challenges Dragon 2012, 1 % de la rentrée littéraire 2012, ABC 2012-2013 et Tour du monde en 8 ans.

ChallengeDragonFeu
Rentreelitt2012-2  ABC2012-2013 TourMonde8ans

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7 septembre 2012 5 07 /09 /septembre /2012 04:18

Agency1.jpgThe Agency – 1 : Le pendentif de jade est un roman de Y.S. Lee paru aux éditions Nathan en mai 2010 (377 pages, 14,90 €, ISBN 978-2-09-252421-3). The Agency – A spy in the house (2009) est traduit de l'anglais par Lilas Nord.

 

Ying S. Lee est née à Singapour. Elle a grandi à Vancouver et à Toronto au Canada. Elle a étudié la littérature et la culture victoriennes, et a obtenu son doctorat en 2004. Des séjours et des recherches à Londres lui ont inspiré la série The Agency. Auparavant elle a écrit un document : Masculinity and the English working class. Elle est mariée, a un fils, et habite à Kingston en Ontario au Canada.

Plus d'infos sur http://yslee.com/ (en anglais).

 

Août 1853. Mary Lang, une orpheline de 12 ans, est condamnée à la pendaison pour « crime de cambriolage ». Elle est sauvée in extremis par une gardienne de la prison d'Old Bailey et Anne Treleaven, « directrice de l'Institution pour Jeunes Filles de Miss Scrimshaw ».

 

Avril 1858. Les espoirs mis sur Mary Quinn n'ont pas déçu Anne Treleaven et Felicity Frame. Mary est devenue une jolie jeune femme bien élevée qui s'est passionnée pour ce qu'elle apprenait à l'Institution. Elle y est même devenue enseignante depuis un an. Mais elle s'ennuie un peu, elle aimerait un travail encore plus intéressant ! Elle va être gâtée : les deux femmes lui proposent dans le plus grand secret de rejoindre L'Agency : « une organisation secrète qui exige de ses membres une discrétion absolue. Être agent secret, c'est s'exposer à de nombreux risques prévisibles, sans compter tous les dangers imprévus. Réfléchis bien avant de prendre ta décision. » (page 36). C'est tout réfléchi ! Mary dit oui bien sûr et, après un petit entraînement, se lance dans sa première mission. Elle entre comme dame de compagnie au service des Thorold, à Chelsea, pour leur fille, Angelica. Elle doit en fait observer Henry Thorold soupçonné de trafic d'objets précieux volés en Inde. Mary doit se méfier car le jeune secrétaire, Michael Gray, est peut-être le complice de son patron.

Après quatre jour dans la maison des Thorold à supporter Miss Angelica (une vraie peste), la chaleur et la puanteur de la Tamise, Mary assiste à une réception. Elle fait la connaissance de George Easton, le prétendant d'Angelica, et de son frère, James Easton.

 

« Georges lui lança un regard noir.

On voit bien que tu n'y connais rien, à l'amour.

Si c'est ça, l'amour, dit James en montrant le sous-main, j'aime autant passer mon tour. Si tu continues, tu vas finir par nous écrire des poèmes.

Son frère rougit comme une tomate, James éclata de rire.

Non ? C'est pas vrai ! Oh, mon pauvre vieux.

Ça y est ? Tu as fini de te moquer de moi ?

Ah, ça jamais ! Bon, et si nous parlions de ce nouveau chemin de fer à Calcutta. » (pages 96-97).

 

Mary et James vont enquêter ensemble. Oh, évidemment, elle ne lui dit pas la vérité à son sujet et ne lui parle pas de L'Agency !

« Mary garda le silence. James était loin d'être au bout de ses surprises... Mais elle avait promis de ne rien dire. Et, à vrai dire, elle n'en avait pas la moindre envie. S'il apprenait ce qui s'était passé ce matin, il n'aurait plus aucune raison de poursuivre l'enquête avec elle, alors qu'il lui était très utile. Et puis elle avait commencé à apprécier sa compagnie, en dépit de son arrogance. » (page 266).

« Ce que vous pouvez être idiote pour une fille intelligente ! » (page 350).

 

Par ce roman aventure-action-amour-espionnage, l'auteur montre la bourgeoisie londonienne de l'Angleterre victorienne : les hommes d'affaires qui se sont enrichis, l'étiquette, les bonnes manières, le thé, la domesticité, les relations entre les gens. Elle dénonce les bateaux plein à craquer, tellement plein qu'ils coulaient avec les marchandises et les marins chinois à bord (qu'est-ce qu'un Chinois pour un Anglais du XIXe siècle ?), ou alors les propriétaires malins faisaient croire que leurs bateaux avaient coulé pour arnaquer l'assurance.

 

En lisant ce roman, j'ai tout de suite pensé à Penelope Green de Béatrice Bottet : 1. La chanson des enfants perdus ; 2. L'affaire Bluewaters. Mary Quinn est du même tonneau que Penelope Green, sauf que Mary est agent secret et Penelope journaliste. Mais elles ont de nombreux points communs : elles sont orphelines et vivent dans la deuxième moitié du XIXe siècle à Londres, elles sont énergiques, volontaires et autonomes, elles veulent faire bouger la condition des filles et des femmes, elles se mettent en danger lors de leurs enquêtes et ont toutes deux un « chevalier servant », James Easton pour Mary et Cyprien Bonaventure pour Penelope. Cependant contrairement à Penelope qui veut poursuivre ouvertement l'œuvre journalistique de son père, Mary est entourée de mystère car elle a un secret qu'elle garde bien enfoui.

 

L'Angleterre du XIXe siècle, l'Angleterre victorienne, c'est un pur régal ! Je veux dire que j'aime beaucoup les romans de cette époque ou qui se déroulent à cette période, car il y a un charme à nul autre pareil. En plus, ici, il y a de beaux personnages, une chouette intrigue, du mystère et une pointe de romance avec une belle qualité d'écriture.

 

Si vous voulez vous faire une idée, vous pouvez lire les 36 premières pages sur le site de l'éditeur. Quant à moi, j'ai hâte de lire le tome 2, Le crime de l'horloge !

 

Une lecture pour les challenges Littérature jeunesse & young adults (qui se termine le 20 de ce mois, dommage...), Premier roman et Le crime n'a pas de frontière.

JeunesseYoungAdults PremierRoman1 ChallengeCrime

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5 septembre 2012 3 05 /09 /septembre /2012 04:16

Thure.jpgThure est un roman de Thierry Leuzy paru aux éditions de la Bagnole en juillet 2011 (164 pages, 24,60 €, ISBN 978-2-923342542).


Thierry Leuzy est un auteur né à Montréal qui vit à Rimouski (Québec). Thure est son premier roman.

 

Thure ? Voici les premières phrases du récit.

« Je me prénomme Thure. Voici une histoire inspirée des nombreux dessins de mon père, des récits de ma mère et de la mémoire de mon sang. Je tiens à souligner que les émotions qui tissent ce récit sont véridiques, peu importe que les événements racontés soient inventés ou réels.

Le 24 mai 1975 à sept heures du matin, Mijeanne, l'amoureuse de mon père, s'est déchirée... Je suis né. Ce même 24 mai, à dix-neuf heures trente, ma mère a débranché mon père... Il est mort.
Ma toute première journée d'existence, je l'ai passée étendu sur l'abdomen de mon père, Arthur. » (page 2).

Thure est donc l'histoire d'une « fusion » entre un père et son fils qu'il ne connaîtra jamais.


Après les funérailles de sa mère auxquelles il assiste avec sa fille (Fay), Thure découvre un carnet de dessins et croquis faits par son père. Dans ce carnet, une lettre de sa mère à son père datée du 24 mai 1975.
« Ton fils. Il arrive et tu pars. Vous vous croisez sur le palier de l'éternité. [...] Sens-tu comme il est calme, couché sur ta peau ? Vous êtes semblables. » (page 4).

Et Thure apprend qu'en fait son père n'a jamais su qu'il allait avoir un fils et qu'il n'est pas mort de façon naturelle mais que sa mère l'a débranché le jour de sa naissance !

 

La vie poursuit son cours.

« Fay et moi vivons au-dessus de l'Académie de Ballet Michoustine qui est située dans un ancien entrepôt. Le bâtiment m'a été légué par ma mère et j'y administre l'école de danse fondée par mon arrière-grand-père, Youri Michoustine. Nous vivons au second étage dans l'appartement où j'ai grandi. Mon atelier de sculpture est installé dans celui où mon père faisait jadis les décors pour les spectacles de l'Académie. » (page 8).


Mais Thure entend en lui la « voix » de son père, Arthur, qui lui raconte ses racines : son arrière-grand-père Youri Michoustine, né en 1791 à Saint-Pétersbourg, et son arrière-grand-mère Kay, né en Irlande. Leur fille, sa grand-mère, Mika née à Paris.

Voici quelques beaux extraits.

« – Arthur, tu ne le sais pas, mais cette cause plus grande que soi à laquelle tu cherches à te joindre, ce n'est pas la paix dans le monde, c'est la paix en toi. Toi par rapport à toi. Toi en vertu des autres. » (page 30).
« – Pour qu'une chose qui ne sert à rien ait de la valeur, il faut l'avoir bien faite. » (page 41).
Après la guerre et l'exil à la campagne, Papi Youri et Arthur embarquent sur un rafiot russe pour le Canada.

« – Tu es prêt, Arthur ?

Oui, mon capitaine !

C'est bien... J'aime les gens toujours prêts.

Prêt à quoi, mon capitaine ?

Prêt ! Prêt à tout. La question n'est pas de savoir à quoi tu es prêt... C'est simplement de vivre sachant que tu es prêt, prêt à tout... » (page 54).

« – Youri, un jour, je vous ai écouté me dire que pour vous, c'était contre nature de ne pas savoir danser... Qu'à votre avis on vient au monde en gesticulant, on grandit en incarnant tout ce qui nous anime et dès la petite école tout cela se gâte quand devant un instituteur ou une institutrice, devant une personne qui parle sans arrêt et qui n'en finit plus de barbouiller sur un grand pan de mur, on apprend à se soumettre à l'inertie, à la retenue et à la contradiction... » (page 67).

 

Par la « voix » de son père en lui, Thure apprend la vie de Youri et Kay (ses arrières-grands-parents), l'horreur qu'a subi Mika (sa grand-mère) à cause d'un officier nazi et comment son père est né, puis la rencontre entre son père et Mijeanne, leur amour, sa prochaine venue et l'accident... Mais ce roman n'est pas seulement l'histoire d'une famille (sur cinq générations quand même, des arrières-grands-parents de Thure à sa fille, Fay), c'est aussi la Russie, la danse, la seconde guerre mondiale, l'exil (en France d'abord puis au Canada), les relations humaines, les souffrances et aussi les moments de bonheur heureusement.

« Est-ce possible d'être à ce point lié à sa fibre paternelle que même le vécu que l'on croit intime n'est en fait qu'une récurrence ? » (page 78).

Le récit de Thierry Leuzy est beau, fluide, très agréable à lire. Il a une âme.

Il est tourné vers l'avenir, les jours meilleurs. « Fay ne sait pas qu'à l'origine il y a eu tant de violence et de détresse. Comme une fleur libre de s'épanouir, elle grandit à l'abri des intempéries. » (page 81).

Thure est un roman (en partie autobiographique ?) à la fois triste et drôle, avec des événements beaux ou atroces. C'est en tout cas un texte organique, puissant et à lire absolument !

 

Ma phrase préférée

« Le culot des femmes les rend souvent inaccessibles. On dirait qu'à se dévoiler elles disparaissent. » (page 134).

 

Une lecture qui entre dans les challenges Paris je t'aime (une grande partie du roman se déroule à Paris où vivent Youri, Kay et leur fille Mika, avant et pendant la seconde guerre mondiale), Premier roman, Cent pages (en espérant que 164, ce n'est pas de trop), Ô vieillesse ennemie (pour le grand-père, Youri, qui est très présent tout au long du roman et qui élève Arthur. Sa mort est un des moments tristes et magiques du roman) et Mon Québec en septembre. Je remercie Alphalire car j'ai lu ce roman en numérique sur leur site.

ParisJet'aime PremierRoman1 DefiCentPages
VieillesseChallenge QuebecSeptembre1 ClubLN

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26 avril 2012 4 26 /04 /avril /2012 05:25

ZeroHeurePP.jpg

Zéro heure à Phnom Penh : une enquête du détective Calvino est un roman de Christopher G. Moore paru en février 2012 aux éditions Ma dans la collection Pôle Noir (321 pages, 20 €, ISBN 978-2-822-40086-2). Zero hour in Phnom Penh (1999) est traduit de l'anglais par Pierre H. Richard.

 

Je remercie Gilles Paris de m'avoir envoyé ce roman qui m'a bien plu.

 

Christopher G. Moore est né le 8 juillet 1952 au Canada. Il fut journaliste et il est depuis 1985 l'auteur de plus de vingt romans mais Zéro heure à Phnom Penh est le premier traduit en français. Son site officiel http://www.cgmoore.com/ et le site de la série des Vincent Calvino.

Ne pas confondre Christopher Moore, Américain né en 1957 dans l'Ohio (États-Unis) qui est un auteur de romans humoristiques et de fantasy !

 

« Plusieurs personnes à Bangkok avaient des blessures. Certaines cicatrisaient plus rapidement que d'autres qui, bien qu'invisibles, semblaient ne jamais vouloir guérir, laissant suppurer de la plaie amertume et regrets. » (page 13).

 

Ancien avocat de New York, Vincent Calvino est maintenant détective privé à Bangkok (Thaïlande).

Pendant son temps libre, il traîne au Lonesome Hawk Bar tenu par un Américain.

Calvino y est contacté par Patten : il faudrait interroger un gars de Montréal, Stuart Leblanc surnommé Le Gros qui « est dans le racket de bijoux » pour avoir des nouvelles de Mike Hatch actuellement à Phnom Penh (Cambodge). Une mission facile pour 5 000 dollars ! Mais Le Gros meurt empoisonné au champ de courses...

Calvino va alors partir à Phnom Penh sur les traces de Hatch. Il sera accompagné de son ami, le lieutenant colonel Pratt de la police thaïlandaise qui enquête sur un vol de bijoux non résolu. Ils vont collaborer avec le surintendant de la police des forces des Nations unies, Ravi Singh, dont les enquêtes portent essentiellement sur la prostitution, la contrebande d'armes et aussi le vol de bijoux.

 

C'était déjà glauque en Thaïlande, ça va être encore pire au Cambodge !

Où beaucoup agissent en toute impunité...

Y compris les anciens Khmers rouges...

Y compris les soldats pacificateurs de l'ONU... illégalement armés, qui se livrent à des trafics, rackets et à la prostitution avec des Cambodgiennes et des Vietnamiennes mineures...

 

Voici quelques extraits pour vous faire une idée de l'ambiance, moite, sordide.

« Ouais, je vois ! Un Occidental ne peut jamais comprendre. C'est la sagesse proverbiale des Occidentaux. Mais, dans mon livre à moi, ça ne se passe pas comme ça. Les criminels n'ont rien à faire de la culture. Ce sont des opportunistes. Ils vont s'emparer de tout ce qu'ils peuvent avant qu'on les arrête. Donc... La seule question, c'est de savoir qui contrôle ici. Àmoins que tout le monde ne mange au même râtelier... » (page 58).

« Calvino savait qu'il y avait toujours suffisamment de preuves pour boucler un besogneux mais jamais assez pour atteindre son maître. Le système fonctionne de cette façon. […] ». (page 119).

« Les mensonges n'avaient jamais cessé. Ils avaient juste changé de camp, à la recherche de nouvelles victimes. Le Cambodge était une terre hors la loi dotée d'une population aux abois, […]. L'admettre n'était pas la question. Il suffisait de le constater. » (pages 150-151).

« … une cité où, en 1975, on avait ramené le calendrier à l'Année Zéro en même temps qu'on vidait la ville de ses habitants pour remplir les campagnes de leurs cadavres. » (page 204).

 

ChallengeDragonFeuCe roman que je mets dans le challenge Dragon 2012 (Thaïlande, Cambodge) est vraiment bien mais il est d'une telle densité que j'ai mis une plombe à le lire : trois semaines ! J'étais fatiguée, je lisais peu et j'avais l'impression de ne pas avancer. Pourtant c'est un excellent polar hardboiled, un roman noir avec un détective solitaire, désabusé mais séduisant, un contexte historique et social intéressant (le Cambodge de l'après Pol Pot), et une psychologie des personnages très poussée. La couverture est superbe, digne des grands romans (et films) noirs de la grande époque américaine des années 20 à 50.

 

D'autres enquêtes de Vincent Calvino à paraître ?

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