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3 décembre 2013 2 03 /12 /décembre /2013 00:40

La poule qui voulait vivre sa vie est un roman de Hwang Sun-mi paru aux éditions Flammarion Chan-ok dans la colllection Matins calmes en octobre 2012 (142 pages, 12 €, ISBN 978-2-6899-72-5). Madang-eul naon amtak (마당을 나온 암탉, 2000) est traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel.

 

Hwang Sun-mi (황선미), née en 1963, a étudié la littérature à l'Université des Arts de Séoul (Corée du Sud) où elle enseigne maintenant. Auteur de plusieurs romans jeunesse depuis 1995, elle a reçu le prix Tamna et elle est renommée « pour ses sujets profonds et sa description fine de la psychologie des personnages. » (source : éditeur).

 

« C'est ça, un rêve. Garder dans son cœur un souhait quasiment irréalisable, une force mystérieuse grâce à laquelle on ne souffre jamais de la solitude, même quand on se retrouve seul. » et « Réaliser un rêve est un miracle que chacun de nous peut accomplir. » (préface de l'auteur, page 7).

 

Petite-Feuille est une poule qui vit depuis un an dans un poulailler industriel mais depuis sa cage, elle peut voir l'acacia dans la cour et ça lui donne de l'espoir. Elle pond des œufs petits et sales mais ça n'empêche pas la fermière de les prendre, sauf le dernier qui n'avait même pas de coquille et que le fermier a jeté. Petite-Feuille aimerait ne plus pondre pour les fermiers et être libre car son rêve est d'élever des poussins.

« À quoi bon rêver ? Rien de tout cela n'arriverait jamais. » (page 21).

Comme Petite-Feuille semble malade et ne pond plus, le fermier l'expulse du poulailler et la jette dans une fosse avec d'autres poules en fin de vie. Grâce à Vagabond, un colvert sauvage, Petite-Feuille s'en sort et n'est pas dévorée par la belette.

« D'habitude, elle [la belette] ne laisse jamais échapper sa proie. Tu es la première à sortir saine et sauve du fossé. » (page 27).

Ainsi Petite-Feuille est une miraculée et Vagabond la conduit dans la basse-cour mais la poule n'est pas acceptée par les animaux qui vivent en plein air, ils se moquent d'elle et lui ordonnent de partir. Près de l'étang, Petite-Feuille découvre un œuf aux reflets bleus et décide de le couver : elle aura son poussin !

« Il fallait le garder au chaud, sinon il mourrait. » (page 49).

Bizarrement Vagabond prend soin d'elle mais une nuit, épuisé, il est dévoré par la belette et Petite-Feuille se retrouve seule avec l'œuf qui éclot au matin.

« La vie était un perpétuel renouvellement. Certains mouraient, d'autres naissaient. Il arrivait même qu'on fut confronté aux deux événements en même temps. » (page 67).

Petite-Feuille va appeler « son poussin » Capuchon et l'élever comme une vraie mère-poule !

« Je suis une poule vagabonde désormais. » (page 93).

 

Il y a un petit côté Chicken run à cette histoire de poule qui refuse de pondre des œufs pour les humains et qui veut être libre. J'ai aussi pensé au Vilain petit canard réalisé par Garri Bardine d'après le célèbre conte de Hans Christian Andersen pour le rejet de la basse-cour, l'incompréhension et les moqueries des autres, la découverte de l'extérieur et la liberté, et également à Voler ! du moine Jaeyeon (qui est aussi un roman sud-coréen) pour le canard qui veut voler et être libre malgré les dangers.

Quoi de plus naturel que le rêve de liberté ? C'est le rêve universel aussi bien pour les humains que pour les animaux quelle que soit leur captivité ! Et puis dans ce roman (dont la couverture est très belle), il y a tellement de beauté et de sensibilité que les larmes me sont montées aux yeux. Même la cruauté est toute relative : il faut bien que la belette se nourrisse et nourrisse ses petits ! Ainsi, ce qui paraît cruel pour les uns est naturel et normal pour les autres.

Une belle leçon de vie, d'amour et de liberté !

 

En faisant des recherches sur Hwang Sun-mi, je découvre que son roman a été adapté en film d'animation en 2011 par Oh Sung-yoon sous le titre Leafie, a hen into the wild. Voici les vidéos (interviews des doubleurs et bande-annonce) et même si on ne comprend pas le coréen, c'est vraiment beau à regarder.

Une lecture pour les challenges Animaux du monde (poules, canards, chien, belettes), Jeunesse & young adults # 3Lire sous la contrainte (titre long), Petit Bac 2013 (catégorie Animal) et Tour du monde en 8 ans (Corée du Sud). Je mettrais bien aussi ce beau roman dans le challenge Des contes à rendre car il ressemble à un conte philosophique.

 

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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 04:20

Voler ! est un roman du moine Jaeyeon paru aux éditions Philippe Picquier en juin 2009 (155 pages, 16,550 €, ISBN 978-2-8097-0117-3). PePe the duck (2001) est traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel. Ce roman est illustré par Kim Sehyeon.

 

Jaeyeon est devenu moine bouddhiste à 19 ans et il est parti étudier le pali à l'université de Pune en Inde. Il vit au temple, Silsang, sur le mont Jiri, en Corée du Sud. (source : éditeur). Il est auteur et traducteur (plusieurs livres traduits par lui sont publiés aux éditions Philippe Picquier).

 

Kim Sehyeon est né en 1963. Il a étudié la peinture orientale à l'université de Kyeonghui. Il dessine à l'encre de Chine et a illustré de nombreux livres adultes et jeunesse. (source : éditeur).

 

Lorsque le narrateur était enfant, sa grand-mère lui répétait toujours, qu'après sa mort (elle avait plus de soixante-dix ans), elle voulait être un oiseau, et plus particulièrement un canard. Évidemment, l'enfant en grandissant, n'a plus entendu le cri des colverts de la même façon et s'est même mis à rêver que lui aussi volait haut dans les airs ! Ses maîtres lui disaient « Ne vis pas de rêves. Que tu aies des espoirs en l'avenir ou de beaux souvenirs du passé, ce ne sont que des illusions engendrées par ton esprit. Ne cours pas après tes désirs. Fais en sorte que l'endroit où tu te trouves soit le centre de l'univers. » (page 10). Mais « Le désir de voler est un rêve de liberté que nous portons tous dans notre cœur. » (page 12).

 

Que voler comme un oiseau soit un rêve pour vous ou pas, j'espère que vous aimerez l'histoire de Pilou, un caneton domestique, maigrichon, né au début du printemps, « aux pattes anormalement courtes, qui fouille dans la boue pour trouver sa nourriture, tout en agitant son gros derrière » (page 12) et qui aime les pissenlits dent-de-lion. Chaque fois qu'il lève la tête et qu'il voit un oiseau dans le ciel, du plus petit au plus majestueux, ou sur une branche d'arbre, il a envie de voler lui aussi. Après tout, il a des ailes ! Alors à quoi lui serviraient-elles s'il ne pouvait pas voler ?

Un jour, après avoir été conduit au point d'eau, Pilou décide de ne pas suivre les autres canetons qui rentrent à la batterie et d'aller à contre-courant à la recherche de la liberté. D'abord il se retrouve tout seul, incapable de voler, et doit braver la peur et des dangers auxquels il n'a jamais été confronté. « Épuisé, Pilou s'affala sur l'herbe et éclata en sanglots. Il pleura toutes les larmes de son corps. Longtemps. » (page 22).

Rassurez-vous, Pilou ne va pas rester seul, il va faire plusieurs rencontres ! Une taupe qui lui parle de l'hiver et de la neige, une merlette de l'écho et de l'amour, un héron qui lui propose de devenir son disciple dans l'ascèse, un bœuf qui lui parle de la solitude : « […] vois-tu, mon petit, il faut que tu retiennes ce que je vais te dire. La chaîne la plus solide qui nous entrave, c'est la solitude qui nous ronge le cœur. Et pourtant, la liberté est au prix de cette solitude. » (page 36), etc.

« Qui suis-je ? » se demande finalement Pilou.

 

Chaque animal symbolise un enseignement, parfois complémentaire parfois semblant se contredire. J'ai beaucoup aimé la grue qui, à la question de Pilou « Et vous, monsieur, qu'est-ce que vous enseignez ? » répond « Et toi, qu'est-ce que tu apprends ? » (page 41). Et Pilou est prêt à tout apprendre, surtout à voler ! Au fur et à mesure de son avancée, il va découvrir un monde qu'il n'aurait jamais vu dans la batterie où il vivait : rivière, vallée, forêt, montagne, mer... Et grâce aux rencontres, il va suivre un apprentissage l'amenant à se concentrer, méditer, découvrir son corps, se connaître lui-même afin de réaliser l'union du corps et de l'esprit. Bien sûr, Pilou va avoir des périodes de nostalgie et de doute mais elles font partie de l'apprentissage, n'est-ce pas ? Surtout, il va persévérer, ne jamais abandonner et même tomber amoureux !

 

C'est avec une apparente simplicité et une grande tendresse que le moine Jaeyeon raconte l'histoire de ce caneton qui veut absolument concrétiser son rêve. « Coin coin coin ! Je ne rêve pas de devenir un milan, seulement un canard qui vole ! » (page 76). Et les illustrations à l'encre de Chine de Kim Sehyeon sont vraiment très belles.

Un véritable bonheur que ce récit, riche en enseignement (ce caneton, c'est nous, nous tous qui avons un rêve !) et qui bannit la violence : « Aimer signifie partager ses joies avec les autres et faire siennes leurs souffrances. L'amour permet de transcender son ego en un seul instant. Il enseigne aussi l'humilité. La violence, au contraire, est une preuve de faiblesse, la plus grande de toutes. La férocité et la barbarie sont un signe de vide intérieur. » (page 133).

 

Encore quelques extraits

« […] la danse, au moins, nous aide à exprimer nos sentiments, nos sensations, nos joies et nos peines, ainsi que nos espoirs. » (pages 86-87).

« Ôte-toi de la tête l'idée que tu peux accomplir quelque chose pour les autres. Ce n'est souvent qu'une façon de justifier sa propre vanité. » (page 99).

« Rien au monde n'était plus beau que de voler. » (page 145).

 

Je présente Voler ! pour la lecture commune du Printemps coréen dont c'est le dernier jour (ce challenge est passé vite !).

Avec les billets de Lili et de Lee Rony que je remercie pour leur participation.
Je mets aussi cette belle lecture dans les challenges Animaux, ABC 2012-2013 (lettre J), Cent pages (qui se termine demain !), Premier roman (les autres écrits de cet auteur sont des essais) et Tour du monde en 8 ans (Corée du Sud).

 

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20 mai 2013 1 20 /05 /mai /2013 17:57

Suite aux Liebster Awards dans lesquels j'ai conseillé Voler ! du moine Jaeyeon (paru aux éditions Philippe Picquier en juin 2009) à Syl (question 11), à Lili (question 3), à Hérisson (question 11) et aux commentaires sur ces articles, il a été décidé que ce roman deviendrait une lecture commune dans le cadre du Printemps coréen.

Vous pouvez participer à la lecture commune même si vous n'êtes pas inscrits au challenge, mais comme ce challenge se termine le 20 juin, votre note de lecture de Voler ! devra paraître le 20 juin.

 

Les participants à cette lecture commune

1. Coccinelle de La culture se partage --> ma note de lecture.

2. Lorence de Au Phil de Lo --> ...

3. Lili de La petite marchande de prose --> sa note de lecture.

4. Syl de Thé, lecture et macarons ?

5. Lee Rony de Lire au nid --> sa note de lecture.

 

Qui d'autres ?

 

Pour voir si ce court (156 pages) roman illustré vous intéresse, vous pouvez lire 16 pages au format pdf sur sur le site de l'éditeur.

 

Et voici le pitch de l'éditeur :

« Un caneton maigrichon avait au cœur l'espoir de voler un jour. Pourquoi ne volait-il pas, malgré ses ailes ?

Par cette question aussi simple et déroutante qu'un kôan zen, le moine bouddhiste Jaeyeon nous entraîne dans un voyage à la découverte de nous-même. Car le canard, héros de cette histoire, avec sa petite vie tranquille faite d'habitudes et d'obéissance aux règles de sa société, c'est vous et moi. La question est de savoir s'il faut se contenter de vivre comme un canard domestique ou choisir de poursuivre son rêve, fût-ce au prix de grands tourments.

En suivant les aventures de ce petit canard qui découvre les splendeurs de la nature, vous vous surprendrez à réfléchir à la relation que chacun entretient avec le reste de l'univers, à la difficulté de vivre en gardant son rêve enfoui en soi et à la force mystérieuse de l'amour et de l'amitié.

Et si, après avoir lu ce livre, vous réussissez à faire s'envoler l'oiseau qui est en vous, vous vous serez approché de la sagesse. »

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9 mai 2013 4 09 /05 /mai /2013 13:59

La bibliothèque des instruments de musique 악기들의 도서관 est un recueil de nouvelles de KIM Jung-hyuk 김중혁 paru aux éditions Decrescenzo dans la collection Micro-fictions en octobre 2012 (126 pages, 15 €, ISBN 978-2-36727-001-2). Ces textes (2008) sont traduits du coréen par Moon so-young, Lee Seung-shin, Hwang Ji-young, Lee Tae-yeon, Jeong Hyun-joo, Lee Goo-hyun et Aurélie Gaudillat qui signe la préface.

 

Kim Jung-hyuk est né en 1971 à Kimcheong (province de Gyeongsang, Corée du Sud). Il a suivi des études littéraires. Il est écrivain, illustrateur, journaliste, photographe, web-designer et disc-jockey.

Ses recueils de nouvelles : Penguin news (2006), Que sera, sera (2011), 1F/B1 (2012). La bibliothèque des instruments de musique est son deuxième recueil de nouvelles.

Ses romans : Les zombies (2010), Mister Monorail (2011).

Plus d'infos sur son blog, http://www.penguinnews.net/ (en coréen !).

 

Les éditions Decrescenzo sont situées à Fuveau, près d'Aix en Procence. Elles ont été fondées par Jean-Claude de Crescenzo et son épouse coréenne, Kim Hye-gyeong de Crescenzo, et sont dirigées par Franck de Crescenzo, leur fils. Elles publient exclusivement à la littérature coréenne.

 

La bibliothèque des instruments de musique

Titre original : Akkideuleui doseogwan

En sortant du travail, le narrateur a été percuté par une voiture sur le passage piétons. Pendant que son corps est projeté en l'air, cette phrase lui vient à l'esprit : « C'est injuste de mourir anonyme. » (page 23). Par miracle, il reste en vie, et quelques mois après, il est embauché au magasin Musica. « Je n'ai pas vraiment le physique pour vendre des instruments de musique. – Ha ! Ha ! Vous pensez qu'il y a un physique pour vendre des instruments ? Vous êtes un comique ! » (page 33). Le jeune homme se prend de passion pour les instruments et la musique. « Mon cœur vibrait à chaque note. » (page 35). Il veut même créer une nouvelle classifications pour les instruments et se met à enregistrer leurs différents sons.

Cette première nouvelle, qui donne le titre au recueil, entre bien dans le vif du sujet : un événement inattendu bouleverse la vie d'un jeune homme qui cherchait sa place dans la société. Une société hiérarchisée, dure, impitoyable, dans laquelle le « Ce qui ne me tue pas me rend plus fort » de Friedrich Nietzsche a toute sa place. L'autre thème qui a son importance est la musique, elle va permettre au jeune homme de « revivre », de trouver sa place, de s'épanouir et de faire quelque chose d'utile.

 

B et moi

Titre original : Nawa B

Le narrateur travaille dans un magasin de disques mais l'industrie du disque est en crise et les affaires vont mal... Un soir, il est confronté à un voleur qu'il revoit une semaine plus tard jouer de la guitare dans le parc. Contre toute attente, ils vont devenir amis et B propose au vendeur de lui enseigner la guitare. « Pathétique ! Je rêvais de devenir guitariste mais mon corps s'y refusait. » (page 59). Alors que le vendeur, ayant entre temps perdu son emploi (le magasin a fermé), développe une allergie qui l'empêche de jouer, B devient « un jeune guitariste talentueux et prometteur » (page 61).

Dans cette nouvelle, deux êtres que tout oppose (un vendeur et un voleur) vont se rapprocher grâce à leurs points communs : la guitare et leur amour de la musique. Ce récit est moins douloureux que le précédent mais il montre deux choses indispensables dans la société coréenne : le travail et une bonne santé. Et si dans la première nouvelle, la confiance du patron rendait le jeune homme fort face à sa nouvelle vie, c'est ici l'amitié entre les deux hommes qui les renforce mutuellement.

 

D le décalé

Titre original : Eotbakja D

En regardant le film d'un concert de musique qu'il a produit, le narrateur reconnaît D le décalé qu'il a connu il y a vingt ans : ils étaient ensemble au lycée et dans la chorale pour la fête de fin d'année. En fait, l'homme saute au moment où les autres retombent ce qui le fait paraître plus grand. Pas de doute, il mérite toujours son surnom de décalé ! « Il est trop rigolo, ton ami. Si on le mettait dans l'intro ? Et pourquoi pas sur la jaquette du DVD ? » (page 76). Après la sortie du DVD, le narrateur est contacté par D pour organisé le concert de Double Dubbing. Bien que gêné, le producteur accepte et ne le regrette pas : « Double Dubbing et son groupe régnaient en maîtres sur la scène au point qu'il était difficile de croire que c'était leur premier concert. » (page 96).

Pas facile de revoir un copain de classe qu'on n'a pas vu depuis vingt ans et qui avait été la risée de tout le lycée tant il chantait faux (D représente en fait la note ré qu'il forçait). Mais accepter de le rencontrer et donner sa chance au Décalé peut être bénéfique pour les deux hommes. Toujours la musique, importante, et puis là, un traumatisme, réglé vingt ans après, pas de haine, mais D prend sa revanche, pas une vengeance hein !, une revanche, sur ses anciens copains de classe et le professeur de musique, sur la musique, et gagne le respect de tous.

Cette nouvelle a reçu le Prix littéraire Kim Yu-jeong en 2008.

 

Les maniaques de vinyles

Titre original : Binilgwand sidae

Pour payer ses études, le narrateur travaille la journée chez un disquaire et le soir comme disc-jockey sous le pseudonyme de DJ Stiff. Lui et son ami, DJ Koala, souhaitent devenir DJ pro après l'épreuve de la fête de fin d'année. « Dans nos moments d'ennuis nous communiquons par mixages interposés […]. Personne ne comprend ce que nous disons, mais c'est notre manière de communiquer. » (page 111). Un soir, ils vont choisir des disques au Réserv'vinyle et y rencontrent un étrange collectionneur. Celui-ci invite DJ Stiff à venir voir ses disques mais il l'enferme des jours dans sa cave car il déteste les DJ qui, à son avis, ne font pas de la vraie musique.

Ici, pas de perte d'emploi et pas d'accident, mais un étudiant confronté à la folie d'un homme, d'un inconnu, et qui a subi un éprouvant enfermement. DJ Stiff n'en sort pas sans dommages, à tel point qu'il ne peut plus faire de musique... Heureusement, la musique est plus forte que tout et l'amitié de son ami l'aidera à retrouver ses esprits et à refaire surface. Encore une fois, il y a la musique, décidément très importante dans ces quatre récits, et le thème déjà abordé de la bonne santé est considéré ici sous la forme de la santé mentale.

 

Ainsi pour bien vivre et bien travailler dans la société coréenne, il faut un corps sain dans un esprit sain, et si on présente un éventuel décalage, une originalité ou une excentricité, il faut l'utiliser pour en faire quelque chose d'utile, quelque chose de bien pour soi et pour tous, souvent en saisissant une opportunité liée à un événement inhabituel tels que ceux décrits dans les quatre récits !

Ces nouvelles m'ont plu aussi parce qu'elles abordent le thème de la musique ; elles sont une réflexion sur la vie et l'adversité, et également une réflexion sur la musique, la place de la musique dans la société coréenne et les relations qu'on peut avoir avec la musique.

Si vous aimez les nouvelles, la musique, la Corée, ou si vous êtes curieux, je vous conseille cet intéressant recueils de nouvelles dans lequel les quatre hommes s'en sortent mais pas dans la facilité. Elles ont la taille idéales, entre 20 et 25 pages, et sont écrites avec un certain humour et un réel talent d'écriture.

Un deuxième recueil de nouvelles de Kim Jung-hyuk est annoncé, Bus errant, j'ai hâte de le lire, ainsi que les autres auteurs de Decrescenzo !

 

Une lecture que je suis ravie de placer dans le Printemps coréen et aussi dans 1 % de la rentrée littéraire 2012, Je lis des nouvelles et des novellas, Petit Bac 2013 (catégorie Objets) et Tour du monde en 8 ans (Corée du Sud).

 

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12 décembre 2012 3 12 /12 /décembre /2012 05:33

RevesdeLiberte.jpgRêves de liberté est un roman de Kim Soyeon paru aux éditions Flammarion/Romans Chan-ok dans la collection Matin calme le 25 août 2010 (188 pages, 10,90 €, ISBN 978-2-916899-42-8). Myeong-hye (2007) est traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel.

 

Kim Soyeon est née en 1972 à Séoul (Corée du Sud) et Rêves de liberté est son premier roman.

 

Hiver 1916. Myeong-hye a 13 ans et ses parents, madame Ahn et le seigneur Song, sont des nobles, des riches propriétaires de la région de Suwon. Avec sa jeune sœur, Myeong-seon, elle se rend en palanquin au mariage d'une cousine. Myeong-hye qui assiste à son premier mariage est surprise par certaines coutumes. « On lui a fermé les yeux et les oreilles, on l'empêche de parler et de rire, et c'est le plus beau jour de sa vie ? » (page 21). Et elle ne supporte plus qu'on parle d'un éventuel mariage pour elle : elle veut étudier ! Elle veut aller à l'école pour filles de Séoul car elle trouve « le sort des femmes inacceptable. » (page 43).

Mais la période est difficile : les Japonais occupent la Corée. D'ailleurs, le frère aîné de Myeong-hye et de Myeong-seon étudie à Tokyo. Heureusement il a pu venir pour le mariage de leur cousine et il convainc le seigneur Song d'envoyer les filles à l'école secondaire à Séoul.

Myeong-hye est folle de joie : « Bientôt, moi aussi, je serai une étudiante moderne, capable de discuter de tout, comme mon grand frère. » (page 60).

À Séoul, à l'école Kyeongui, elle se fait une amie du même âge qu'elle, Baek Nak-kyeong, une fille de pasteur, originaire du village de Yeonbaek.

Les filles apprennent le coréen, le chinois et la couture en langue coréenne mais tous les autres cours sont donnés en anglais.

Myeong-hye est douée et va aider en qualité d'interprète à l'hôpital des femmes de la Porte de l'Est.

« Les temps ont changé ! C'est absurde de rester esclaves de traditions qui n'ont plus aucun sens aujourd'hui. » (page 113).

 

Ce roman destiné aux ados est idéal pour découvrir la Corée du début du XXe siècle et comprendre son évolution (les « deux » Corée ne sont pas encore séparées). Ce qui m'a plu, c'est cette volonté de liberté de la part de ces jeunes filles, cette volonté d'apprendre, pas pour entrer bêtement en conflit contre leurs parents mais dans le but de faire autre chose de leur vie que se marier et avoir des enfants sans aucune autre alternative. Et puis il y avait toutes ces choses nouvelles qui arrivaient du lointain Occident : l'électricité, le chemin de fer, les horloges... Myeong-hye voudra finalement étudier la médecine comme le Docteur Teresa Shin qui a été une des premières étudiantes coréennes aux États-Unis. Rêves de liberté replace aussi les personnages dans le contexte social et politique de l'époque avec l'occupation japonaise de plus en plus répressive, et les rêves de liberté d'une jeunesse étudiante pour libérer le pays de l'assujettissement, rêves qui ont mené au sanglant jour de l'indépendance le 1er mars 1919.

Si vous vous intéressez à l'histoire de la Corée et à la liberté des femmes, je vous conseille vivement ce roman très instructif.

 

Je place bien sûr ce roman dans les challenges Dragon 2012 et Cartable et tableau noir mais aussi Tour du monde en 8 ans, Premier roman et  Jeunesse & young adults # 2.

ChallengeDragonFeu Cartable-et-tableau-noir
TourMonde8ans PremierRoman1 Jeunesse2012-13

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10 juillet 2012 2 10 /07 /juillet /2012 08:42

MonAmiePrincesse.jpgMon amie est une princesse est un roman de Ji-hee Kong paru aux éditions Flammarion – Chan-ok dans la collection Matins calmes en mai 2012 (79 pages, 9 €, ISBN 978-2-91-6899-71-8). A necessary princess (2007) est traduit du coréen par Yeong-Hee Lim et Françoise Nagel. Les illustrations sont de Charlotte Gastaut.

 

Je remercie Brigitte et les éditions Flammarion pour ce roman car j'aime beaucoup cette collection coréenne, Chan-ok.

 

Ji-Hee Kong est une jeune romancière coréenne (je n'ai rien trouvé de plus !).

 

C'est la rentrée des classes. Song-i voudrait se faire des amis sinon elle risque de devenir la victime, le souffre-douleur des autres qui se moqueraient d'elle. Mais comment faire ? Elle est boulotte, se trouve moche, n'a aucun talent et en plus elle bafouille quand elle va adresser la parole à deux filles qu'elle connaît vaguement...

Mais Chun-hee l'aborde comme si elles se connaissaient déjà et elles deviennent amies. En plus, Chun-hee est différente car elle est la seule fille copine avec les garçons : elle a les cheveux courts, porte des pantalons, joue au foot, elle est même plus grande que les garçons !

Un jour, Chun-hee fait une confidence à Song-i et lui livre un secret qu'elle ne devra répéter à personne : elle est une princesse. Mais les princesses, ça n'existe plus que dans les contes de fée, non ?

 

Une tranche de vie durant une année scolaire, avec tendresse et humour : la rencontre et l'amitié entre deux fillettes rejetées par les autres. C'est très joliment raconté mais j'ai trouvé ce récit un peu léger, en tout cas trop court... Pourtant, il traite de pas mal de choses : la difficulté de se lier avec les autres, la pauvreté, l'exclusion. Et puis l'importance de l'amitié, même si ça ne dure pas toute la vie, il en reste des traces, des choses qui nous aident à grandir et à nous construire.

 

Chan-ok Matins calmes continue son « exploration de la littérature de jeunesse coréenne classique et contemporaine ». J'ai déjà présenté Un hippocampe dans mon cœur, de Kim Ryeo-ryeong et à l'occasion, je présenterai Rêves de liberté, de Kim So-yeon.

 

Une lecture pour les challenges Littérature jeunesse & young adults, Premier roman, Dragon 2012 et Cent pages.

JeunesseYoungAdults PremierRoman1 ChallengeDragonFeu DefiCentPages

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23 juin 2011 4 23 /06 /juin /2011 07:11

SousEauObscurite.jpgSous l'eau, l'obscurité est une bande dessinée de Yoon-sun Park parue aux éditions Sarbacane en mars 2011 (159 pages, 19,50 €, ISBN 978-2-84865-445-4).

 

Yoon-sun Park est née en 1980 à Séoul (Corée du Sud). Elle a étudié le graphisme ; elle est illustratrice et auteur de bandes dessinées. Plus d'infos sur son site, Lyun story.

 

Une banlieue de Séoul, dans les années 80.

Min-Sun a 8 ans, elle va nager au centre sportif Chung-woo, en cours du soir.

Comme elle est débutante, elle n'est pas en section « Pro » mais en section « Canard ».

Sa grande sœur, Min-jun, et la très jolie Hee-young sont déjà en « Pro ».

Pendant 2 ans, Min-sun se force pour apprendre à nager mais elle a peur depuis qu'elle a failli se noyer sous l'eau : sa tête trop lourde l'a attirée au fond et elle a eu du mal à remonter.

Lorsque le centre sportif fait faillite, elle est contente d'arrêter la piscine.

L'entraîneur trouve une solution pour que les plus performantes, comme Min-jun, puissent continuer mais lorsque la grande sœur se blesse, elle doit abandonner.

Pourtant les cours sont déjà payés... La mère n'en démordra pas : Min-sun continuera à la place de Min-jun !

Min-sun sera-t-elle capable de prendre la place de sa sœur ? Se faire des amies ? Être numéro 1 ?

 

Une tranche de vie, des souvenirs d'enfance... La douceur de l'enfance, ses petits (gros ?) tracas, et aussi sa jalousie et sa cruauté.

L'ambition souvent démesurée des parents : ils veulent montrer qu'ils ont les moyens d'élever leurs enfants et ils veulent que leurs enfants réussissent à tout prix, tout en leur montrant peu d'affection.

Enfin, je dis des parents, je devrais plutôt dire de la mère (obsédée par la bourse et ses transactions immobilières), parce que le père eh bien, c'est le grand absent de ce roman graphique coréen !

Une image pas tendre de la Corée du Sud des années 80, en pleine expansion économique) où l'argent et la réussite sociale comptent plus que tout.

Ce qui m'a plu, ce sont les dessins simples et réalistes (enfin pas toujours réalistes, parfois les personnages sont juste esquissés), la bichromie avec la couleur bleue (comme si l'eau était présente partout et n'était pas purificatrice mais un danger), la pudeur de l'auteur (on a l'impression qu'elle n'ose pas en dire trop de peur de choquer) et le moment de vie de ces deux fillettes prises dans un engrenage qui les dépasse.PALseches

 

Du même auteur : Une nuit étouffante, 2006 (25 pages), Ma cousine, 2009 (16 pages), L'homme chien, 2010 (23 pages), des histoires qui m'ont bien plu aussi. À lire librement sur Grand papier (merci à Mo' pour le lien).

 

Cette bande dessinée coréenne est l'avant-dernière que je présente dans le challenge PAL sèches de Mo'.

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26 mai 2011 4 26 /05 /mai /2011 05:44

HippoCoeur.jpgUn hippocampe dans mon cœur est un roman de Kim Ryeo-ryeong paru aux éditions Flammarion/Romans Chan-ok dans la collection Matins calmes en mai 2011 (134 pages, 10,90 €, ISBN 978-2-91-6899-54-1). Ne kasume haemaga sanda (2007) est traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel.

 

Je remercie Brigitte et les éditions Flammarion/Chan-ok de m'avoir envoyé ce roman. En ce moment, la Corée m'attire beaucoup. En fait, c'est depuis que j'ai lu Terre coréenne, de Pearl Buck avec sa belle couverture orange dans les années 70 (Le livre de poche) !

 

Kim Ryeo-ryeong est née en 1971 à Séoul (Corée du Sud). Elle est auteur pour la jeunesse.

 

Haneul a été adoptée lorsqu'elle avait un mois. À l'âge de 4 mois, elle a été opérée à cause d'une cardiopathie congénitale et elle a depuis une cicatrice en forme d'hippocampe, c'est pourquoi elle dit qu'elle a un hippocampe sur son cœur : « je vis avec un hippocampe. » (page 17).

Sa mère adoptive, Pak So-hyeon, est psychiatre et dirige une clinique. Elle aime beaucoup être interviewée et apparaître dans des émissions de télévision.

Son père est dentiste, et c'est un homme plus discret.

Au début, Haneul trouvait charmant que sa mère dise qu'elle était « sortie de son cœur et pas de son ventre » mais elle ne supporte plus d'entendre cette expression.

Elle ne supporte plus non plus les réunions interminables (ses parents s'occupent d'organismes d'adoption), les photos où il faut sourire (alors qu'elle se sent de plus en plus triste), les interviews (les réponses sont toujours préparées par sa mère à l'avance).

En plus, depuis que sa grand-mère paternelle a eu une attaque cérébrale, elle vit avec eux, et elle n'est pas commode la grand-mère !

Le plus grand plaisir de Haneul est de construire des maisons en carton, son but est de construire tout un village.

Mais, un soir, sa mère rentre en colère, elle a un peu bu, et elle casse volontairement la maquette.

Ça ne peut plus durer : il va falloir que Haneul et sa mère se parlent et mettent les choses au clair !

 

Bien sûr ce roman parle des relations entre les parents et les enfants, mais il y a un point différent c'est que là, l'enfant est adoptée. Pas toujours facile de communiquer, de se comprendre, de ne pas se blesser.

Il est aussi intéressant de voir les relations entre les membres d'une même famille dans la Corée actuelle et la place très importante des médias.

Comme tout enfant qui grandit, Haneul se pose des questions, pas tant sur sa naissance et son adoption, mais sur sa place dans cette famille et sur ce qu'elle a envie de vivre pour elle et pas pour faire plaisir à sa mère ou à la presse. Parce que j'ai l'impression qu'en plus, elle n'a même pas d'amis de son âge...

Je crois qu'il y a de nombreux enfants coréens qui ont été adoptés. Certains ont été adoptés dans leur pays d'origine. D'autres ont été adoptés à l'étranger et ont été déracinés, comme le dessinateur de bandes dessinées Jung, né en 1971, auteur de Couleur de peau : miel que je conseille chaleureusement.

Pour conclure avec Un hippocampe dans mon cœur, c'est un roman charmant, qui peut être lu par des ados et des adultes, même s'ils ne sont pas concernés par l'adoption, la recherche de soi-même et de sa place en famille et en société touchant chacun d'entre nous.

 

Ce roman m'a donné envie de lire d'autres titres de cette collection : « La collection Matins calmes, une exploration de la littérature de jeunesse coréenne classique et contemporaine. Une rencontre avec une écriture authentique d'hier et d'aujourd'hui, qui éclaire sur l'histoire, le patrimoine et la société coréenne. Des voix singulières, à la fois graves, émouvantes et sincères qui posent les bases de la nature identitaire du peuple coréen, contemplative et mélancolique, optimiste et sentimentale, et qui questionnent le monde. »

Dans la même collection : Rêves de liberté de Kim So-yeon, Les lettres du secret de Bae Yoo-an, Murmure à la lune de Kim Hyang-yi, Fleur de Jade de Linda Sue Park.

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19 mai 2011 4 19 /05 /mai /2011 05:53

RoiBanal1.jpgLe roi banal est une bande dessinée d'Ozanam et Kyung-Eun parue en septembre 2009 dans la collection KSTR de Casterman (120 pages, 15 €, ISBN 978-2-203-00751-2).

 

(Antoine) Ozanam est né en 1970 à Lille et à étudié à l'Institut Saint-Luc à Bruxelles (Belgique).

Dans la collection KSTR : Le chant des sabres, Face contre ciel, King David, Last bullets.

Plus d'infos sur son blog.

 

Kyung-Eun (Park) est né en Corée du Sud et il a étudié en France, à l'École des Arts décoratifs de Strasbourg. Il a reçu le Prix Jeune talent à Angoulême en 2006 et Le roi banal est sa première bande dessinée.

 

Un vieil homme veuf – qui habite seul avec son chien Bao dans une petite maison – vit son rêve jusqu'au bout. « J'ai l'honneur de déclarer la naissance du Royaume de Georgettia. Et devant cette assemblée, je me sacre Roi Miao, premier souverain de la royauté. » (planche à droite). Il écrit la constitution, se transforme en preux chevalier pour sauver sa voisine qu'il a surnommée La Comtesse Rouge, et surtout contacte l'ONU pour que son royaume soit reconnu.RoiBanal2.jpg

De temps en temps, sa fille unique Florence et son époux Gilles (qui voulait devenir romancier mais qui est employé dans un centre de tri du courrier) viennent lui rendre visite avec leurs fils mais les deux garçons ne pensent qu'au football. Bien qu'ayant fondé une famille et enceinte de son troisième enfant, Florence est restée une petite fille capricieuse, colérique et rigide.

Un jour, il arrive deux événements qui change la vie de Gilles et de toute la famille : tout d'abord Gilles rencontre dans un bar Michèle, une graphiste au chômage, et ensuite un de ses collègues lui lit une lettre adressée à l'ONU (ouverte car elle n'était pas assez affranchie). Gilles a l'impression qu'il peut en faire une histoire mais Florence refuse que son mari perde encore son temps à écrire puisqu'il n'est pas doué. Elle se met à fouiller dans ses affaires et à le surveiller...

 

Un conte moderne, avec un peu d'humour, beaucoup de tendresse et des rebondissements judicieux.

PALsechesVous aviez dit « banal » ?

L'imaginaire a tous les droits, il peut tout !

 

Je publie la note de lecture de cette bande dessinée franco-coréenne pour le challenge BD PAL sèches de Mo' et je rajoute donc la Corée dans la liste des pays représentés.

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22 mai 2009 5 22 /05 /mai /2009 07:00

Semaine « L'école des chats » – Jour 5

 

La montagne des âmes, de KIM Jin-kyeong

Tome 5 de L'école des chats

Traduit du coréen par LIM Yeong-hee et Françoise Nagel

Picquier jeunesse, novembre 2006, 192 pages, ISBN 978-2-87730-906-6

Illustrations de KIM Jae-hong


Pendant que Nayeong, Minjun et Sena protègent Mori et ses trois chatons, le peuple des chats se bat contre les chats-ombres.


Mais plusieurs chats des assemblées nocturnes sont tentés de rejoindre le camp de l'ennemi, croyant au bien fondé du contre les humains. Heureusement Boîte-à-Lettres parvient plus ou moins à raisonner Dinga puis King. Mais pourquoi croire à l'Âge d'Or et au Chat-Soleil ? Ainsi les chats doivent choisir de rejoindre Machu et Daira ou de les combattre. C'est l'éternel combat entre le Bien et le Mal,  le questionnement sur la foi, choisir son camp, en son âme et conscience, ne pas se tromper, être du bon côté.


Les valeureux entrent dans la Grotte de Cristal avec Machen pour le combat final de la nuit d'Apophis, nuit durant laquelle le cristal perd son éclat, sa force et son pouvoir... Ils remarquent que le professeur Kotkam a un comportement étrange.


Avant de se diriger vers la terre sacrée des âmes, seul, Chaussettes demande à Brin-d'Osier de partir avec les héros, Machen, Mot-d'Amour, Mandragore, Viking et Lynx sur les traces du peuple Myo (peuple chat-humain).


Cette série est terminée mais les lecteurs vont donc retrouver les chats dans Les nouvelles aventures de l'école des chats (3 tomes parus entre 2007 et 2008) et Les dernières aventures de l'école des chats (1 tome paru en mars 2009).


Puisque j'ai lu cette série dans le cadre de Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents, cet article est publié simultanément sur le blog consacré à ce défi.

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