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23 juillet 2012 1 23 /07 /juillet /2012 05:50

AversesAutomne.jpgLes averses d'automne est un roman de Tuna Kiremitçi paru aux éditions Galaade en octobre 2011 (218 pages, 17 €, ISBN 978-2-35176-132-8). Dualar kalicidir (2007) est traduit du turc par Jean Descat.

 

Tuna Kiremitçi est né le 24 février 1973 à Eskişehir en Turquie. Il a étudié le cinéma à l'Université des Beaux-Arts Mimar-Sinan d'Istanbul. Il est poète, romancier, scénariste et réalisateur. Les averses d'automne est son premier roman traduit en français mais c'est en fait son 4e roman. Plus d'infos sur http://www.tunakiremitci.net/.

 

Rosella Galante est une juive née à Berlin et qui, jeune mariée, a dû fuir l'Allemagne nazie avec sa fille pour se réfugier en Turquie dans la famille de son mari, Aldo.

Veuve depuis 6 ans, elle vit dans une maison à Genève, la même depuis 60 ans, avec sa chatte, Charlotte, et une servante ayant aussi connu l'horreur de la guerre, Zelda.

À 88 ans, elle a peur de ne plus se souvenir, d'oublier la langue turque car elle n'est jamais retournée à Istanbul...

Elle passe une petite annonce dans le journal pour avoir des conversations en turc.

C'est une étudiante qui se présente, Pelin. Elle est seule dans une ville inconnue où elle étudie la littérature française et son père la fait surveiller par une jeune homme qui la suit constamment.

 

Tous les jeudis, Pelin va rendre visite à madame Rosella : les deux femmes vont peu à peu s'apprivoiser, se parler de façon de plus en plus intime, s'écouter, s'interroger avec un mélange d'indiscrétions et de pudeur.

Deux inconnues, deux mondes distincts et deux générations différentes qui n'ont rien en commun à part Istanbul et le turc.

L'une vit dans le souvenir, l'autre dans le rêve.

Elles vont parler de l'histoire, de tennis, de littérature (Anna Karénine...), de musique (Brahms...), de poésie (Enver Rigan, Yahya Kemal...), de chanson (Şebriem Ferah...), d'amour et de leurs vies.

Au début, j'ai été surprise que le roman ne soit écrit que sous forme de dialogues mais je m'y suis vite habituée et j'ai trouvé cette lecture très agréable. J'imaginais les deux femmes assises au salon ou dans le jardin, papotant en buvant qui un thé qui un café ou une liqueur.

 

 1pourcent2011Quelques extraits

« Je n'ai aucune espèce de raison d'aller à Istanbul, mademoiselle. Je rêve seulement d'y retourner. Mais maintenant, c'est une chose impossible... » (page 14).

« L'hôpital ne peut rien pour moi, mon enfant... Aucun hôpital n'a de remède contre la vieillesse. Je préfère passer chez moi le temps qui me reste. Et bavarder avec vous. » (page 108).

 « Un homme qui possède des chats ne laisse aucune femme indifférente. » (page 112).

 « Après tout, même si je brode un peu, ce sont mes souvenirs et j'en fais ce que bon me semble. » (page 149).

« Nous devons tirer la leçon de tout ce qui nous arrive. Je dirais même que ce que nous appelons la vie entretient avec nous un perpétuel dialogue et s'attend à ce que nous tirions l'enseignement qui est contenu dans les événements qui se produisent. » (page 180).

« Celui qui reçoit le message est le seul à pouvoir le comprendre. » (page 183).

« Pour mesurer ce dont on est capable, il faut être amoureux et gagner sa vie. » (page 185).

 « Il est bon de parler, mademoiselle... Les mots dispersent le silence qui est en nous. Quand on échange des mots, même les plus grands chagrins s'atténuent. » (page 190).

VieillesseChallengeJe me rends compte que toutes ces phrases qui m'ont plu sont de Rosella Galante, il n'y en a aucune de Pelin...

 

Le 1 % de la rentrée littéraire 2011 va se terminer le 31 juillet et je me suis rendue compte que des lectures allaient passer à la trappe si je ne les publiais pas rapidement (avant la date limite du challenge en fait). En voici déjà une que je préfère ne pas zapper car elle m'a beaucoup plu et je l'avais annoncée dans Le mardi sur son 31 # 12.

 

VoisinsVoisines2012Ce roman entre aussi dans le challenge Ô vieillesse ennemie de Métaphore auquel je viens de m'inscrire.

 

Anne me dit que je peux ajouter cette lecture dans le challenge Voisins Voisines 2012.

 

PS de janvier 2013 : Acturca, Canel, Circé, Hélène, Perrine, Sophie, Sophie Andriasen entre autres ont aussi lu ce roman.

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10 août 2009 1 10 /08 /août /2009 06:56

Hécatombe chez les élues de Dieu est le premier roman de Mehmet Murat Somer à paraître aux éditions du Masque (septembre 2008, 18 €, ISBN 978-2-7024-3409-3). Peygamber cinayetleri (pubié par Everest Yayınları, Istanbul, 2003) est traduit du turc par Gökmen Yılmaz.

 

Mehmet Murat Somer est né en 1959 à Ankara mais il vit à Istanbul. Il est devenu ingénieur puis banquier mais travaille comme consultant en gestion d'entreprise car il ne peut pas vivre uniquement de ses droits d'auteur. Cultivé, il aime la musique classique et les chanteurs lyriques (et même la musique pop), le cinéma et la littérature. Ses auteurs préférés sont « Honoré de Balzac, Patricia Highsmith, Saki, Truman Capote, Christopher Isherwood, Reşat Koçu, André Gide, le Marquis de Sade, Choderlos de Laclos, Yusuf Atılgan, Hüseyin Rahmi Gürpınar, Gore Vidal, Serdar Turgut et tant d'autres encore. » (page 266). Meurtre d'un gigolo est annoncé au Masque pour 2009 et j'ai lu dans les remerciements de l'auteur, en fin de livre, que cette série (A Hop-Çiki-Yaya mystery) est prévue en 5 tomes.

 

Du même auteur

On a tué Bisou !, Actes Sud, collection Actes noirs, février 2007, 340 pages

 

Dès la première phrase, j'ai senti que ce roman allait me plaire et j'ai plongé dedans !

« Ce matin, j'ai pris le journal et ma tasse en main et je me suis installé dans le fauteuil près de la fenêtre ; c'est le moment que je préfère dans la journée. » Mais un article dans le journal « me démoralisa au plus haut point » : « Un travesti est mort brûlé »... « Ces derniers temps, les cas de décès ont augmenté dans notre milieu ». (page 9).

Quel milieu ? Celui des travestis, surnommés « les élues de Dieu » ! En effet, le narrateur (Burçak) travaille comme consultant informaticien mais le soir, il se travestit et gère un club où viennent des « filles ».

Lorsque Fatoş abla (un vieux travesti à la retraite) vient l'épiler, dans la journée, Burçak apprend que Ceren, 23 ans, n'est pas mort chez lui comme le dit la presse, mais dans un appartement d'un immeuble abandonné de Tarlabaşı (alors qu'il vivait à Cihangir) : « Que pouvait donc faire cette fille dans cet immeuble en ruine ? Toute seule en plus... D'habitude, elle sélectionnait les clients et les lieux. » (page 16).

Le lendemain, le journal lui apprend que c'est Gül, 17 ans, qui est retrouvé noyé dans la citerne d'une maison inhabitée de Küçükyakalı sur la rive asiatique d'Istanbul.

Mais Burçak sait bien que la police n'enquête pas sur ces cas et que les affaires sont rapidement classées... Il ne lui reste plus qu'à s'improviser détective et mener lui-même l'enquête, lui qui aimerait être aussi observateur que Miss Marple. Il découvre que le tueur en série choisit des victimes dont le véritable prénom est celui d'un prophète (Abraham, Joseph, Moïse, Mohammed, Jonas, Salih, David) et les assassine de façon que leur mort ressemble à celle du prophète en question. Il sera aidé par les employés du club, par les filles malgré leur peur, par son ami d'enfance, le commissaire Selçuk et même par un internaute handicapé et homophobe, Cihad 2000.

 

Quelques infos sur notre héros : comme c'est un oiseau de nuit, il se lève tard et prend son petit-déjeuner à midi, il est accro aux jeux télévisés et au chat sur Internet (il a même créé un forum de discussion pour « les filles nées garçon » et j'aime bien ce qu'il dit sur la « e-croisade »), il est excellent cuisinier mais grignote entre les repas ce qui lui fait craindre de perdre sa « silhouette d'Audrey Hepburn », il aime la musique pop (il déteste le hard-rock, la « musique de salle d'attente » et les musiques électroniques), pratique l'aïkido et la boxe thaï... Alors, n'est-il pas attachant ?

 

Peut-être que, comme pour moi, le monde des travestis ne vous branche pas mais ce roman est vraiment une réussite (j'attends les nouveaux épisodes !) et possède de nombreux atouts : littérature turque, littérature policière turque, humour, sujet original et éxotique, belle écriture (en tout cas, belle traduction), découverte d'Istanbul sous un autre angle que touristique, et puis le papier est agréable au toucher ce qui rend le livre bien agréable à lire !

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