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20 juin 2013 4 20 /06 /juin /2013 04:20

Voler ! est un roman du moine Jaeyeon paru aux éditions Philippe Picquier en juin 2009 (155 pages, 16,550 €, ISBN 978-2-8097-0117-3). PePe the duck (2001) est traduit du coréen par Lim Yeong-hee et Françoise Nagel. Ce roman est illustré par Kim Sehyeon.

 

Jaeyeon est devenu moine bouddhiste à 19 ans et il est parti étudier le pali à l'université de Pune en Inde. Il vit au temple, Silsang, sur le mont Jiri, en Corée du Sud. (source : éditeur). Il est auteur et traducteur (plusieurs livres traduits par lui sont publiés aux éditions Philippe Picquier).

 

Kim Sehyeon est né en 1963. Il a étudié la peinture orientale à l'université de Kyeonghui. Il dessine à l'encre de Chine et a illustré de nombreux livres adultes et jeunesse. (source : éditeur).

 

Lorsque le narrateur était enfant, sa grand-mère lui répétait toujours, qu'après sa mort (elle avait plus de soixante-dix ans), elle voulait être un oiseau, et plus particulièrement un canard. Évidemment, l'enfant en grandissant, n'a plus entendu le cri des colverts de la même façon et s'est même mis à rêver que lui aussi volait haut dans les airs ! Ses maîtres lui disaient « Ne vis pas de rêves. Que tu aies des espoirs en l'avenir ou de beaux souvenirs du passé, ce ne sont que des illusions engendrées par ton esprit. Ne cours pas après tes désirs. Fais en sorte que l'endroit où tu te trouves soit le centre de l'univers. » (page 10). Mais « Le désir de voler est un rêve de liberté que nous portons tous dans notre cœur. » (page 12).

 

Que voler comme un oiseau soit un rêve pour vous ou pas, j'espère que vous aimerez l'histoire de Pilou, un caneton domestique, maigrichon, né au début du printemps, « aux pattes anormalement courtes, qui fouille dans la boue pour trouver sa nourriture, tout en agitant son gros derrière » (page 12) et qui aime les pissenlits dent-de-lion. Chaque fois qu'il lève la tête et qu'il voit un oiseau dans le ciel, du plus petit au plus majestueux, ou sur une branche d'arbre, il a envie de voler lui aussi. Après tout, il a des ailes ! Alors à quoi lui serviraient-elles s'il ne pouvait pas voler ?

Un jour, après avoir été conduit au point d'eau, Pilou décide de ne pas suivre les autres canetons qui rentrent à la batterie et d'aller à contre-courant à la recherche de la liberté. D'abord il se retrouve tout seul, incapable de voler, et doit braver la peur et des dangers auxquels il n'a jamais été confronté. « Épuisé, Pilou s'affala sur l'herbe et éclata en sanglots. Il pleura toutes les larmes de son corps. Longtemps. » (page 22).

Rassurez-vous, Pilou ne va pas rester seul, il va faire plusieurs rencontres ! Une taupe qui lui parle de l'hiver et de la neige, une merlette de l'écho et de l'amour, un héron qui lui propose de devenir son disciple dans l'ascèse, un bœuf qui lui parle de la solitude : « […] vois-tu, mon petit, il faut que tu retiennes ce que je vais te dire. La chaîne la plus solide qui nous entrave, c'est la solitude qui nous ronge le cœur. Et pourtant, la liberté est au prix de cette solitude. » (page 36), etc.

« Qui suis-je ? » se demande finalement Pilou.

 

Chaque animal symbolise un enseignement, parfois complémentaire parfois semblant se contredire. J'ai beaucoup aimé la grue qui, à la question de Pilou « Et vous, monsieur, qu'est-ce que vous enseignez ? » répond « Et toi, qu'est-ce que tu apprends ? » (page 41). Et Pilou est prêt à tout apprendre, surtout à voler ! Au fur et à mesure de son avancée, il va découvrir un monde qu'il n'aurait jamais vu dans la batterie où il vivait : rivière, vallée, forêt, montagne, mer... Et grâce aux rencontres, il va suivre un apprentissage l'amenant à se concentrer, méditer, découvrir son corps, se connaître lui-même afin de réaliser l'union du corps et de l'esprit. Bien sûr, Pilou va avoir des périodes de nostalgie et de doute mais elles font partie de l'apprentissage, n'est-ce pas ? Surtout, il va persévérer, ne jamais abandonner et même tomber amoureux !

 

C'est avec une apparente simplicité et une grande tendresse que le moine Jaeyeon raconte l'histoire de ce caneton qui veut absolument concrétiser son rêve. « Coin coin coin ! Je ne rêve pas de devenir un milan, seulement un canard qui vole ! » (page 76). Et les illustrations à l'encre de Chine de Kim Sehyeon sont vraiment très belles.

Un véritable bonheur que ce récit, riche en enseignement (ce caneton, c'est nous, nous tous qui avons un rêve !) et qui bannit la violence : « Aimer signifie partager ses joies avec les autres et faire siennes leurs souffrances. L'amour permet de transcender son ego en un seul instant. Il enseigne aussi l'humilité. La violence, au contraire, est une preuve de faiblesse, la plus grande de toutes. La férocité et la barbarie sont un signe de vide intérieur. » (page 133).

 

Encore quelques extraits

« […] la danse, au moins, nous aide à exprimer nos sentiments, nos sensations, nos joies et nos peines, ainsi que nos espoirs. » (pages 86-87).

« Ôte-toi de la tête l'idée que tu peux accomplir quelque chose pour les autres. Ce n'est souvent qu'une façon de justifier sa propre vanité. » (page 99).

« Rien au monde n'était plus beau que de voler. » (page 145).

 

Je présente Voler ! pour la lecture commune du Printemps coréen dont c'est le dernier jour (ce challenge est passé vite !).

Avec les billets de Lili et de Lee Rony que je remercie pour leur participation.
Je mets aussi cette belle lecture dans les challenges Animaux, ABC 2012-2013 (lettre J), Cent pages (qui se termine demain !), Premier roman (les autres écrits de cet auteur sont des essais) et Tour du monde en 8 ans (Corée du Sud).

 

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2 juin 2013 7 02 /06 /juin /2013 23:05

Pour la 8e session des Lundis philo, le thème est Au bout du monde avec :

- soit le voyage

- soit la philosophie du bout du monde.

 

Alors que j'avais proposé à Heide le thème de la philosophie d'ailleurs (je pensais plus particulièrement à l'Asie), je me suis retrouvée sans idée précise devant cet intéressant 'Au bout du monde'... Et puis, j'ai trouvé (par hasard ! Mais le hasard existe-t-il ?) L'idée de Dieu dans la philosophie religieuse de la Chine, texte d'une conférence de Léon de Rosny le jeudi 23 mars 1899 au Musée social.

 

Léon de Rosny

Son nom complet est Léon Louis Lucien Prunol de Rosny.

Cet ethnologue et linguiste français, né le 5 avril 1837 à Lille, était très intéressé par l'Extrême-Orient (Chine, Japon, Corée, Indochine). Il parlait le chinois, le japonais, le coréen, le vietnamien, le thaïlandais... Il a écrit de nombreux livres sur l'Asie, les langues asiatiques (en particulier le japonais car il fut le premier à enseigner le japonais en France), les philosophies d'Asie, et aussi sur l'Amérique précolombienne. Il est mort le 28 août 1914.

 

Le Musée social

Il a été fondé à Paris, dans le 7e arrondissement, en 1894. C'est une fondation privée, reconnue d'intérêt publique. L'objectif était de « conserver et exposer de façon permanente les documents du pavillon d'Économie sociale de l'exposition universelle de 1867 : exposition universelle d'art et d'industrie qui s'est déroulée du 1er avril au 3 novembre 1867 et qui s'est tenue sur le Champ-de-Mars à Paris avec 41 pays représentés. Le comte Aldebert de Chambrun (nom complet Joseph, Dominique, Aldebert Pineton de Chambrun, 1821-1899), haut fonctionnaire et homme politique français, a consacré sa fortune à ce musée dont les membres ont travaillé à la naissance de l'urbanisme, des coopératives, des mutualités. Plus d'infos sur http://www.cedias.org/, Musée social, centre d'études, de documentation, d'informations et d'actions sociales.

 

Mais revenons au thème 'Au bout du monde' et au texte que j'ai lu : L'idée de Dieu dans la philosophie religieuse de la Chine.

 

Lors de sa conférence, Léon de Rosny précise les définitions de l'athée selon les époques historiques : paganisme grec et romain, Moyen-Âge, « de nos jours » (en 1899).

« Eh bien ! Lorsqu'on a soutenu que les Chinois étaient athées, on a oublié de nous dire auquel de ces trois genres d'athées ils appartenaient. ».

De plus, il questionne : est-ce qu'un peuple tout entier peut être athée ? N'y a-t-il pas plutôt dans un pays des athées et des déistes « sans qu'il soit permis pour cela de dire que ce peuple est lui-même athée ou déiste. ».

Léon de Rosny propose trois manifestations religieuses/philosophiques dans cette Asie orientale :

1. La doctrine cosmogonique (Taï-kih) qui remonte aux origines de « l'évolution intellectuelle des Chinois ». Il y aurait même sûrement eu « plusieurs systèmes cosmogoniques successifs très différents les uns des autres » (Yi-king, King, Taï-kih) dans l'antiquité chinoise. L'auteur analyse le mot kih, sa définition (« le principe et la fin, la condition suprême »), sa portée, son évolution, etc. Il parle ainsi de « Loi suprême », de « condition immuable », de « Justice fatale, intransigeante et ininfluençable », de « Unité absolue et primordiale », de yin (« principe femelle ») et de yang (« principe mâle »).

Dans le domaine philosophique, Léon de Rosny précise que le Taï-kih est « exempt de toute matérialisation, de tout anthropomorphisme » : il n'est « pas capable de prendre forme et même de parler » comme le Dieu de la Bible, ou « d'entendre les récriminations des hommes comme les dieux d'une foule de cultes anciens et modernes ». Par contre, il est identifié comme « le Ciel » mais ce n'est pas une idée anthropomorphique ou individualiste de Dieu : il faut plutôt penser à « émanation céleste » ou « Vertu céleste » (dans le sens de « Caractère spécial », pas dans le sens « bons sentiments » ou « actes généreux »).

2. L'enseignement moral et politique de Confucius. Confucius fut un « grand moraliste, qui professait une doctrine essentiellement utilitaire, c'est-à-dire une doctrine qui se rapproche à bien des égards de ce que nous appelons aujourd'hui le Positivisme ». Cependant Léon de Rosny explique que Confucius fut « un merveilleux observateur » qui a élaboré des « théories politiques et sociales » pour satisfaire « aux sentiments et aux aspirations de sa race » mais que « son esprit était inapte à tout travail de spéculation intellectuelle et même d'exégèse et de critique ». Bien sûr, l'auteur argumente et précise que son contemporain, Lao Tseu, l'avait en « médiocre estime ». En gros, Confucius était confronté à la philosophie cosmogonique (voir le point n° 1), concept(s) qu'il ne comprenait pas et qui ne servai(en)t pas « sa nation au point de vue pratique ». Il a donc créé le Hiao, principalement traduit comme « Piété filiale » mais qui a une portée bien plus importante (morale, politique et intellectuelle) et qui se base sur le « Culte des ancêtres » : respect du passé et « aucune ambition plus haute que celle de survivre par le souvenir chez leurs descendants ». L'auteur n'est pas dupe : « Cette manière de donner satisfaction à l'orgueil humain nous fait sourire » et permet de « dominer la masse », mais ce concept vaut ce qu'il vaut (il n'est pas pire que ceux des Occidentaux) et aucun Chinois ne s'en moquerait ! Ainsi, avec son livre canonique Yih-king (Livre traditionnel des Transformations), Confucius a effectivement transformé la philosophie cosmogonique – Taï-kih – en Chang-ti (équivalent de Dieu), « le grand prince ou chef de tous les génies » avec de nombreux Koueï (divinités, génies, esprits, parfois démons) auxquels il faut rendre hommage (sacrifices). Dans Chang-ti, ti signifie empereur et chang signifie élevé, d'où « Empereur élevé » ou « suprême Empereur ». L'auteur développe bien plus car ti signifie aussi gouverner, je vous laisse découvrir tout ça en lisant le texte de la conférence et les écrits de Léon de Rosny !

3. La philosophie taoïste. On considère Lao Tseu comme le fondateur de cette philosophie mais Léon de Rosny dit que « La doctrine que représente le Tao-teh King témoigne d'une puissance de pensée et de conception telle que je ne puis me résoudre à croire qu'elle ait été l'œuvre d'un seul homme, d'un seul philosophe, dans un pays où le travail de nombreuses générations antérieures ne lui aurait pas préparé toutes les voies. » car « le progrès s'accomplit lentement et avec le concours indispensable d'un nombre considérable de collaborateurs dévoués, tenaces et intelligents. » Et si l'auteur peut affirmer « Je n'ai donc plus aucune hésitation à soutenir désormais que la philosophie taoïste a été la conséquence d'un labeur intellectuel dont les premières manifestations se perdent dans la nuit des temps ou ont été du moins fort antérieures au VIe siècle avant notre ère. », c'est parce qu'il a étudié les textes originaux anciens et les ouvrages des sinologues. Et encore, à son époque (fin du XIXe siècle), les précurseurs et les contemporains de Lao Tseu étaient peu connus. D'ailleurs, le Tao-teh King est « d'une valeur considérable, mais dont l'intelligence présente d'énormes difficultés » et les premières traductions faites avec les connaissances de l'époque n'étaient pas exemptes d'erreurs de compréhension et de traduction... Léon de Rosny explique bien le concept philosophique du Tao qui signifie « route », « parler », « doctrine », parfois traduit par « voie », « Raison primordiale », « Principe suprême », « lumière », « Connaissance absolue » ou même « Dieu » toutefois « il s'applique à la conception d'un Dieu d'une nature non seulement immatérielle, mais indéfinissable. Lao-tse s'exprime à cet égard de la façon la plus formelle : Le Dieu qu'on peut définir, dit-il, n'est pas le Dieu absolu (en chinois : Tao ko tao, feï Tchang Tao.) ». Quant à King, souvent traduit par « Livre sacré », il signifie pourtant « écrit traditionnel ». Et Teh, « veut bien dire « vertu » dans le langage ordinaire, mais dans celui de la philosophie taoïste, il a une bien autre portée : il y exprime l'élément muable, qui est la seconde caractéristique de Dieu, dont la première est l'immuabilité. En d'autres termes, il désigne l'Activité sélective et le Devenir. ». L'auteur précise que cette notion de théologie trinitaire, présente en Chine « dès le VIe siècle avant notre ère », existe aussi en Inde (la trimourti) et au Japon (« Sintauisme primitif », c'est-à-dire shintoïsme primitif). Malheureusement, la théorie philosophique de Lao Tseu « ne devait obtenir d'écho dans les masses ignorantes que lorsque sa doctrine aurait été matérialisée de fond en comble et abâtardie de façon à devenir intelligible pour la foule inculte et à satisfaire ses instincts grossiers. À ce point de vue, il a eu la destinée de tous les grands instituteurs religieux : rien dans la pratique n'a survécu de son œuvre qu'une grossière et mercantile contrefaçon de son enseignement. » : c'est bien triste, mais c'est mon passage préféré (ce n'est qu'un extrait, l'auteur continue dans ses explications).

 

Alors, concernant le peuple chinois, athéisme ou déisme ?

L'idée de Dieu dans la philosophie religieuse de la Chine est un excellent texte à découvrir et à méditer, parfait pour ceux qui s'intéressent aux philosophies orientales, principalement de la Chine. Ce texte est écrit depuis plus d'un siècle (114 ans exactement) mais je le trouve toujours d'actualité pour la compréhension de la Chine antique et de sa (ses) philosophie(s), et surtout, il est relativement pointu mais vraiment à la portée de tous.

L'auteur rappelle « les graves inconvénients qui résultent de l'emploi insuffisamment réfléchi du mot « athée » pour désigner un individu et bien plus encore pour qualifier une race ou une fraction quelconque de l'humanité. » et j'apprécie qu'il dise que : « il n'est pas moins fâcheux de soutenir qu'un peuple est supérieur ou inférieur parce qu'on l'a qualifié plus ou moins à la légère de monothéiste, de polythéiste, de panthéiste, de fétichiste ou d'idolâtre. » car il est vrai que chaque peuple (chaque civilisation) a sa propre notion de Dieu et de la spiritualité (je ne parle pas de religion mais bien de philosophie).

J'ai été surprise du terme « la race Jaune » mais je remets cette utilisation dans le contexte de l'époque, d'autant plus que Léon de Rosny avait un profond intérêt et respect pour l'Asie, ses peuples et ses cultures.

 

En plus des Lundis philo, je mets cette lecture dans les challenges Cent pages (qui se termine le 21 juin), La Belle Époque (1879-1914), Petit Bac 2013 (catégorie Lieu) et Un classique par mois.

 

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3 août 2008 7 03 /08 /août /2008 23:52
Le jeudi 23 juillet 2008, l'Université de Leipzig et la British Library ont mis en ligne le Codex Sinaiticus, accessible par plusieurs adresses : http://www.codex-sinaiticus.net/ ou http://www.codexsinaiticus.net/ ou http://www.codexsinaiticus.org/.

Qu'est-ce que le Codex Sinaiticus ? C'est un livre contenant une partie de l'Ancien Testament et l'intégralité du Nouveau Testament, manuscrit il y a environ 1600 ans, soit la plus ancienne copie de la Bible.
Pourquoi porte-t-il ce nom ? Parce qu'il a été retranscrit (sur des peaux d'animaux) - certainement entre 330 et 350 après Jésus-Christ - par les moines du Monastère Orthodoxe de Sainte-Catherine sur le Mont Sinaï en
Égypte.
Pourquoi la Bibliothèque Universitaire de Leipzig s'est-elle engagée dans ce projet de conservation (depuis mars 2005) et de diffusion ? Parce que ce manuscrit a été découvert au XIXe siècle par Konstantin von Tischendorf, un savant allemand né à Leipzig et mandaté par Frédéric Auguste, roi de Saxe.
Pourquoi la British Library et la Bibliothèque Nationale Russe se sont-elles associées à ce projet ? Parce que des pages y sont conservées : les moines ayant refusé de donner tout le manuscrit à l'Allemand, ils en ont offert plus de 300 pages au Tsar de Russie mais Staline les a vendues au XXe siècle à l'Angleterre.

Pour l'instant le site propose 110 pages : les 43 pages conservées à la Bibliothèque Universitaire de Leipzig
depuis 1844 et 67 pages conservées à la British Library. Des mises à jour seront effectuées en novembre 2008 et en juillet 2009 afin de mettre en ligne les autres pages conservées à la British Library, les 6 pages encore conservées à la Bibliothèque Nationale de Russie et les 12 pages restées la propriété du Monastère Sainte-Catherine du Mont Sinaï (et retrouvées par les moines avec une quarantaine de fragments en juin 1975), ce qui permettra de consulter librement l'intégralité du document dispersé au XIXe siècle.

Chaque page du codex est numérisée et présentée comme une photographie qu'il est possible d'agrandir. En cliquant sur un mot de la page, sa transcription apparaît mais la traduction prévue en russe, grec, allemand et anglais n'est pas encore disponible... Pourvu que le site soit consultable bientôt en français voire en d'autres langues car même pour les personnes non croyantes, découvrir ce trésor au niveau artistique (calligraphie onciale), historique et littéraire est vraiment intéressant.

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