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17 septembre 2012 1 17 /09 /septembre /2012 04:06

TourMonde8ans.jpgJ'ai repéré le challenge Tour du monde en 8 ans chez Helran il y a bientôt un mois et j'ai eu tout de suite envie de participer mais c'est un gros engagement et j'ai attendu quatre semaines avant de me décider. Cependant le logo est joli et le concept me plaît beaucoup car je lis pas mal de littérature étrangère ; en plus nos billets sont rétroactifs (youpi !) alors autant me lancer !

 

L'objectif est de lire au moins un auteur de chaque pays du monde et puisqu'on a 8 ans à compter du 15 août 2012, le challenge court jusqu'au 15 août 2020 : jamais vu un challenge aussi long ! (en dehors des illimités bien sûr).

 

Helran a imaginé 5 niveaux :

Touriste : 30 pays ;

Routard : 70 pays ;

Voyageur : 100 pays (ce qui correspond à la liste actuelle – et évidemment incomplète – de Livraddict) ;

Globe-trotter : 193 pays (ou 194 avec le Vatican) ;

Bourlingueur intrépide : 206 pays (ce qui correspond à la liste officielle actuelle des pays dits « souverains »).

 

Plus d'infos, inscription et listes (auteurs, pays) sur le blog de Helran ou sur Livraddict.

 

Je vous invite à participer ! Regardez les auteurs dont vous avez déjà parlé sur vos blogs et comptez le nombre de pays représentés : vous verrez que ce n'est pas si difficile d'arriver en Touriste. Et puis vous vous rendez compte de la base de lecture que tous nos articles vont constituer ?! Je trouve que Helran a eu une super idée !

 

Mes lectures par continents et par pays [lien vers la page] avec déjà :

Afrique : Afrique du Sud, Algérie, Congo, Égypte, Éthiopie, Guinée, Madagascar, Mali, Sénégal, Soudan, Tunisie, Zimbabwe (auteur écossais né en Rhodésie) soit 12 pays.

Amérique : Argentine, Brésil, Canada, Colombie, Chili, États-Unis, Mexique soit 7 pays.

Asie : Chine, Corée du Sud, Inde, Iran, Japon, Palestine, Taïwan, Turquie, Vietnam soit 9 pays.

Europe : Allemagne, Angleterre, Autriche, Belgique, Danemark, Écosse, Espagne, Finlande, France, Grèce, Hongrie, Irlande, Islande, Italie, Norvège, Pays-Bas, Portugal, Roumanie, Russie, Serbie, Suède, Suisse, Ukraine soit 23 pays.

Océanie : Australie, Nouvelle-Zélande soit 2 pays.

Et au total 53 pays donc j'ai déjà dépassé Touriste et je vais tenter Routard (plus que 17 pays !) mais j'espère qu'en 8 ans, je serai Voyageur ou même Globe-trotteur !

 

Mes nouvelles lectures par continents et par pays

Afrique : Tais-toi et meurs, d'Alain Mabanckou (Congo, République du). La sérénade d'Ibrahim Santos, de Yamen Manai (Tunisie).

Amérique : L'ostie d'chat, de Zviane (Québec, Canada). La chambre des chats, de Martha Freeman (États-Unis). Chapardeuse, de Rebecca Makkai (États-Unis). Le cri de l'ange, de C.E. Lawrence (États-Unis). La Constellation du Chien, de Pascal Chevarie (Québec, Canada). Chamamé, de Leonardo Oyola (Argentine). Yellow birds, de Kevin Powers (États-Unis). Le tunnel, d'Ernesto Sábato (Argentine). La traduction, de Pablo de Santis (Argentine).

Asie : La table des autres, de Michael Ondaatje (Sri Lanka). Où irons-nous cet été ?, d'Anita Desai (Inde). Dix petits contes à lire en compagnie, d'Iwaya Sazanami (Japon). Enemigo, de Jirô Taniguchi et M.A.T. (Japon). Rêves de liberté, de Kim Soyeon (Corée du Sud). La maison où je suis mort autrefois, de Keigo Higashino (Japon). Les deux bossus, d'Osamu Dazai (Japon). La bibliothèque des instruments de musique, de KIM Jung-hyuk (Corée du Sud). Voler !, du moine Jaeyeon (Corée du Sud). Le convoi de l'eau, d'Akira Yoshimura (Japon). La poule qui voulait vivre sa vie, de Hwang Sun-mi (Corée du Sud).

Europe : Hardi hérisson et autres poésies russes, de collectif (Russie). Madame Pamplemousse et ses fabuleux délices, de Rupert Kingfisher (Angleterre). Madame Pamplemousse et le café à remonter le temps, de Rupert Kingfisher (Angleterre). Pop et Kok, de Julien Péluchon (France). Nom de code Komiko : dans la nuit de Hong Kong, de Naomi Paul (Angleterre). Une place à prendre, de J.K. Rowling (Angleterre). Un rêve, d'Ivan Tourgueniev (Russie). Dans la peau du diable, de Luke Delaney (Angleterre). Blanche comme le lait, rouge comme le sang, d'Alessandro d'Avenia (Italie). Une vie de dragon, de Joanna Olech (Pologne). Les poètes morts n'écrivent pas de romans policiers, de Björn Larsson (Suède). La vengeance de Baudelaire, de Bob van Laerhoven (Belgique). Le pays du nuage blanc, de Sarah Lark (Allemagne). La lettre à Helga, de Bergsveinn Birgisson (Islande). Journal d'Hirondelle, d'Amélie Nothomb (Belgique). Kolka, de Bengst Ohlsson (Suède). Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire, de Jonas Jonasson (Suède). Le mec de la tombe d'à côté, de Katarina Mazetti (Suède). Les contes d'Amy, de Frédéric Livyns (Belgique). Les impliqués, de Zygmunt Miłoszewski (Pologne)Le secret de Cracovie, de Małgorzata et Michał Kuźmiński (Pologne). Mariés, d'August Strindberg (Suède). Code 1879, de Dan Waddel (Angleterre).
 

Océanie : ...

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21 février 2012 2 21 /02 /février /2012 04:38

VoyageThetys.jpgLe voyage de Thetys : de Marseille à Panama est un récit de voyage de Nathalie Chateau et Bruno Fabre paru aux éditions Tamata (éditions dont j'ai parlé ici) dans la collection Voyage en novembre 2011 (224 pages, 30 €, ISBN 979-10-90556-04-1).

 

Nathalie Chateau est ingénieur et une grande sportive. Elle est la skipette du bateau et l'auteur de ce récit de voyage.

 

Bruno Fabre est né en 1961 à Gap (Hautes-Alpes). Après avoir travaillé dans les nouvelles technologies, il fait le tour du monde en voilier puis crée les éditions Tamata à Tahiti (Polynésie française). Il est l'auteur des photographies.

 

Je remercie Pauline qui m'a contactée et les éditions Tamata qui m'ont envoyé ce très beau livre avec lequel j'ai fait un extraordinaire voyage !

J'ai en effet feuilleté ce livre plusieurs fois pour m'imprégner des superbes photographies et pour rêver au hasard des pages, avant de me décider à en lire le texte plus en détail. Il y a même des recettes !

 

Un tour du monde à la voile, « sans se presser », c'est 2 365 jours (6 à 7 ans). Impressionnant, n'est-ce pas ? Mais tout le monde ne peut pas – ou n'a pas envie de – partir (moi, ça me ferait peur toute cette étendue d'eau partout !). Alors autant s'enrichir de l'expérience de ces aventuriers modernes, les « tourdumondistes » !

Bien sûr, un tel voyage se prépare, le livre commence fin juin 2007 pour un départ de Marseille début mars 2008, « sous un magnifique soleil ».

Vous saurez pourquoi le voilier se nomme Thetys, tout sur la préparation, la navigation, le voyage, les réparations sur le bateau, la traversée de l'océan atlantique (« la transat' » entre les Canaries et Trinité & Tobago), les escales, les rencontres, etc.

Régulièrement des pages spéciales comme « Chronique du bord » ou « Brèves de nav' » sont rédigées par Bruno et intercalées dans le texte de Nathalie.

C'est passionnant, ça fait rêver et les photos sont magnifiques.

Si vous avez, comme moi, un problème avec tous les termes techniques (voilier, navigation...), pas de panique : il y a un lexique bien utile en fin de volume !

 

Quelques photos remarquables (à mon avis) : les animaux de Gibraltar (pages 38-39), la voile rouge (pages 42 et 87), les oiseaux à Trinité (pages 102 et 105), les cactus du Vénézuéla (pages 148 et 149).

Mes photos préférées : celles des 15 jours d'escapade au Pérou (pages 162 à 175) : oui, je sais, ce n'est pas en mer... Mais je préfère avoir les pieds sur terre !

 

 « 13 juin. On navigue toujours au milieu de nulle part, entourés de houle, de vent, de bleu, de gris, de poissons volants et de quelques sternes égarés. » (page 86).BeauxLivresEiluned

 

Envie d'en savoir plus ? Visiter Le voyage de Thetys et acheter ce très beau livre – je profite pour le mettre dans le challenge Beaux livres – qui en plus est très agréable au toucher (il est tout doux).

 

Après le passage du Canal de Panama, en avril 2009, Thetys est dans l'Océan Pacifique et la suite du voyage sera dans le tome 2, Le voyage de Thetys : des Galapagos en Nouvelle-Zélande. J'ai hâte !

 

En attendant, j'ai envie d'essayer le Chococake (page 41) !

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25 novembre 2011 5 25 /11 /novembre /2011 00:55

TourMonde80livres.jpgLe tour du monde en 80 livres est un essai de Marc Wiltz paru aux éditions Magellan & Cie en septembre 2011 (263 pages, 19,50 €, ISBN 978-2-35074-195-6).

 

Je remercie Gilles Paris de m'avoir envoyé ce livre très intéressant à lire et je tiens à m'excuser pour le retard que j'ai pris à en parler.

 

Marc Wiltz est né le 12 septembre 1961 à Saint-Mandé (Val de Marne). Il a grandi et a fait ses études au Havre (Seine Maritime). Il a bourlingué et a créé Magellan & Cie en 1999.

 

« Tout est parti d'Homère, le poète sans yeux, […]. Au commencement était la parole de l'aveugle, celui qui n'existait pas, celui qui ne savait pas écrire... Au commencement était la foi. » (page 9). Voilà comment commence l'introduction. Suivent ensuite les 22 chapitres qui parleront de 80 livres, mais en fait de 79 auteurs car Saint-Exupéry est représenté avec deux livres.

Pourquoi ce livre ? Parce que « la curiosité, [est] indispensable au voyageur. » (page 10).

 

J'ai aimé l'analyse selon Pietro Citati dans La pensée chatoyante (je ne connaissais pas du tout) : « Comment comprendre le destin ? Le maîtriser (illusion) ou le subir (reniement de soi) ? L'accepter ou lutter. » (page 10). Cela m'a interpellée, m'a fait réfléchir. Qu'en était-il de moi ? Chacun peut se poser cette question ! En ce qui me concerne, je pense que selon les périodes de notre vie et selon nos choix, il y a un peu des deux. Et pour vous ?

 

Il n'y a pas de doute, ce livre va sûrement être enrichissant : la démarche de l'auteur de parler du voyage à travers 80 livres qui l'ont marqué est attrayante pour l'amoureuse des livres et du voyage que je suis. De plus, les critères que Marc Wiltz a décidé de mettre en avant ne sont pas seulement la géographie du déplacement mais aussi la mythologie – Ulysse étant « l'homme-voyageur par excellence » (page 20) –, les rêves de l'enfance, la famille, la rupture, le temps, l'attente, la peur, la conquête... Ainsi cette approche est totalement différente de ce que j'ai déjà lu (dans Touriste, de Julien Blanc-Gras par exemple).

 

« Quelques lignes suffisent parfois pour faire sentir immédiatement la communauté de vues entre le lecteur et les pages qu'il a sous les yeux […]. » (page 11). Eh bien, quelques lignes de l'auteur suffisent ici pour savoir si un livre ou un auteur vont m'intéresser ou pas, car il faut se nourrir de ses lectures « pour aimer davantage » et les auteurs que Marc Wiltz a choisis sont là « pour une bonne raison : un instant, un fait, un engagement, une vie... » (page 12).

 

MarcWiltz.jpg

 

Alors, ce livre est-il « un simple exercice d'admiration, et un coup de chapeau à quelques-unes des figures qui m'ont donné le goût du voyage, le goût de la curiosité et du respect pour ceux qui me sont différents […]. » (page 13) ? Ou une mine dans laquelle puiser selon ses envies de découvertes ? Car j'ai découvert des lieux, des auteurs (*), des livres, et en tout cas une vision différente de la lecture et du voyage !

(*) Pietro Citati (cité plus haut), Nancy Huston (je connais de nom mais je ne l'ai jamais lue), Amos Oz (idem).

Des auteurs déjà présentés dans ce blog comme George Orwell, Stefan Zweig, Nicolas Bouvier, Louis-Ferdinand Céline, Joseph Kessel, Yasmina Khadra, Arthur Upfield, Arturo Pérez-Reverte, même si ce n'est pas toujours avec les titres sélectionnés par l'auteur.

1pourcent2011RentreeAgents2011Des auteurs lus il y a longtemps qui ont attiré à nouveau mon attention comme Rudyard Kipling, Jonathan Swift, Graham Greene, Jules Verne, Pierre Boulle, Alexandra David-Néel, Jack London, Daniel Defoe, Dino Buzatti, Fedor Dostoïevski, Georges Simenon, Alexandre Dumas, Robert Van Gulik, Yasushi Inoué.

 

Encore une petite chose : la couverture est très belle.

 

Ma phrase préférée

« Le voyage n'est pas du tourisme, c'est même son contraire. » (page 99).

 

21e livre pour le 1 % de la rentrée littéraire et 12e pour la Rentrée littéraire des Agents littéraires (petits éditeurs).

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16 juin 2011 4 16 /06 /juin /2011 06:07

Touriste.jpgTouriste est un récit de voyage de Julien Blanc-Gras paru Au Diable Vauvert en mai 2011 (262 pages, 17 €, ISBN 978-2-84626-295-8).

 

Je remercie Babelio de m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de Mots pour mots qui permet de poser des questions à l'auteur.

 

Julien Blanc-Gras est né en 1976 à Gap. Il est journaliste et un grand voyageur.

Du même auteur : Gringoland (2005), Comment devenir un dieu vivant (2008).

 

Passionné de géographie depuis l'enfance, l'auteur consacre sa vie aux voyages : il est un touriste et visiter ces pays n'est pas un tableau de chasse, c'est vital !

« Aussi loin que je me souvienne, c'est la géographie qui a retenu mes faveurs. Pendant des années, je me suis couché avec un globe terrestre. […] Le premier livre que j'ai ouvert était un atlas. » (page 8).

« Il faut se rendre à l'évidence. Je dois aller dans tous les pays du monde. Je ne trouverai pas le repos dans l'immobilité. […]. » (page 10).

 

« […] la vérité est ailleurs. Ça m'arrange, c'est là que je vais. » (page 73). Alors, on part ? Embarquement... Décollage immédiat !

 

Angleterre : « […] difficile d'imaginer à quel point ça puait (ou alors il faut s'imaginer respirer à l'intérieur du ventre d'un cachalot mort de la peste depuis six semaines). […] Hull est un port. On y débarque du poisson […]. » (page 23).

 

Colombie : « Comme la plupart des grandes villes sud-américaines, Bogotá hurle ses inégalités et sent la pisse. » (page 32).

 

Inde : « Dès l'aéroport, on est aspiré par les arômes de l'Inde, l'encens, les épices et la merde. L'arrivée à Bombay, il aurait fallu que Céline l'écrive. » (page 49). « J'ai entendu quelques histoires de jeunes Anglais venus faire de l'humanitaire en Inde en sortant de chez leurs parents, et repartant au bout de trois jours, traumatisés par la réalité de la misère, qui n'a rien à voir avec les images de la misère. » (page 53).

 

Népal : « Kathmandou, le nom fait rêver. La réalité moins. Cette ville est une cuvette, un enfer de pollution. Irrespirable. Je dois acheter un masque de protection. […]. » (page 65).

 

Djerba (Tunisie) : « L'équipe d'animation est très sympathique. Des jeunes gens souriants et plein d'énergie, mais un peu insistants. » (page 78). « Je bats finalement en retraite. […] Je reprends mon sac et je cours à la gare routière pour trouver une solution de repli en urgence. » (page 79).

 

Maroc : « Ali me présente Chachi . Chachi a l'air impassible. Il a le regard profond de ceux qui sont nés dans le désert. Il est assez grand et il ne sent pas très bon. Il devient un peu moins impassible au moment où je lui monte dessus. […] Chachi […] un bon chameau. » (page 84).

 

Polynésie : « Je rêve de Pyongyang et de Kampala, on m'envoie à Papeete. Voyez le niveau de mon drame. » (page 91). « Le paradis me navre. C'est le lieu du repos. Je suis angoissé à l'idée de me reposer ici […]. » (page 103).

 

Brésil : « L'autre évidence d'un point de vue panoramique, c'est que Rio de Janeiro est la plus belle ville du monde. » (page 113). « Mon groupe de touristes repart satisfait. Ils sont venus voir des pauvres en vrai. Ils en ont vu. » (page 118).

 

Chine : « Il fait très chaud, ça sent le panda. » (page 130) à propos de Pékin avant les Jeux olympiques. « Je ne sais pas où je suis, je ne sais pas où je vais, je suis perdu. Mission accomplie. » (page 131). Finalement, à défaut d'aller au Tibet, l'auteur ira dans le Chongqing, fera une croisière sur le Yang Tsé Kiang, visitera Xi'an, Shanghai et la Grande Muraille de Chine.

 

Critiques et infos sur Babelio.com

Guatémala : « C'est bien un rat qui court sur mon lit. […] tu devrais quitter cet hôtel miteux et cette ville par la même occasion. Il faut toujours suivre les conseils des animaux, […]. […] Je suis ici depuis quelques semaines, durant lesquelles mon activité principale a consisté à ne rien faire. » (page 157). Et visite de Livingstone, la cité garifuna dans les Caraïbes.

 

Israël : « Trente mètres suffisent pour comprendre que cette ville est incomparable. » (page 177).

Ramallah (Palestine) : « Ici la vie est difficile mais les gens sont bien. Ce sont nos dirigeants qui sont mauvais. Ils n'ont aucun intérêt à faire la paix, le conflit les enrichit. C'est pareil du côté israélien, la plupart d'entre eux veulent la paix, mais leurs politiques sont tout aussi opportunistes. » (page 186).

Jordanie : « Ce sont des ânes. Les gens d'ici sont stupides et ils font des enfants stupides. Ils accueillent les visiteurs en leur disant fuck your sister et ils ne comprennent même pas ce qu'ils racontent. Ils ne font pas l'effort de comprendre l'autre. […]. » (Walid, page 195).

 

Madagascar : « Depuis le putsch, le pays est entre parenthèses. À peine gouverné, pas vraiment reconnu. […]. » (page 203). L'auteur travaille avec des scientifiques qui étudient les fonds marins au sud de l'île.

 

Mozambique : en montgolfière au-dessus du bush, au nord du pays, avec une équipe de chercheurs. « […] nous atteignons la Rovuma. C'est une large rivière aux berges tachetées de traces d'animaux venus s'abreuver. [...] – De l'autre côté, c'est la Tanzanie. » (page 251). « La situation est dramatique. J'ai un nouveau pays sous les yeux, là, à cent mètres. Et une poignée de sauriens sournois m'empêchent d'y accéder. » (page 252).

 

Quelle aventure ! J'ai voulu relever pour chaque pays une phrase, amusante ou dérangeante ou simplement représentative de ce que l'auteur a vécu dans le pays. L'auteur accorde surtout de l'importance aux odeurs, aux gens et à ce qu'il voit (ou pas). Il manque pas mal de pays sur les 200 que comptent la planète : un deuxième tome un jour ?

 

Quelques réflexions qui m'ont interpellée.

« Je crois qu'il y a deux catégories de gens qui ne sortent pas de chez eux. Dans le premier cas, c'est simple, cela ne leur vient même pas à l'idée. Dans le second, ils n'osent pas, considérant que l'inconnu est dangereux. Il ne faut pas les blâmer. Vu de loin, le monde est effrayant. […]. » (page 31). Je dirais qu'il y a aussi des gens qui aimeraient partir et qui n'ont pas du tout les moyens.

« Il est toujours un moment dans la vie du voyageur, où, passée l'euphorie béate de la découverte, on se surprend à maudire la population locale. Pour sa lenteur, l'aberration de l'organisation, les trous dans la route, la chiasse, bref, pour de mauvaises raisons. Ça passe vite, c'est dans le processus qui conduit à l'amour éternel d'un pays. » (page 68). Je pense qu'on aime vraiment un pays quand on y a voyagé (voire vécu) et qu'on a vu les défauts mais qu'on continue de l'aimer.

« J'essaye de me figurer le nombre de personnes qui, sur cette terre, vivent et meurent sans jamais avoir l'occasion de s'éloigner de leur lieu de naissance. » (page 88). Déjà pour déménager en changeant de ville, voire pire de région, pour beaucoup c'est impossible !

« On ne peut pas se contenter d'accumuler les expériences et d'enfiler les villes toute sa vie. J'ai visité Sydney, Montréal, Tokyo, New York et leurs petites sœurs. Qu'en ai-je tiré, passée la jouissance éphémère de la découverte touristique ? » (page 165). Quand même j'aurais bien aimé lire un chapitre, quelques anecdotes sur ces villes.

 

Un bien beau voyage en tout cas, qui plaira aux amoureux de la géographie et à ceux qui aiment les voyages et les récits de voyage dépaysants.

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11 janvier 2010 1 11 /01 /janvier /2010 06:47

OeuvresBouvier.jpgIl y a quelque temps, Alapage me contactait pour me proposer un partenariat et, l'ayant accepté, j'ai reçu les Œuvres de Nicolas Bouvier parues aux éditions Quarto/Gallimard (mai 2004, réédition mars 2008, 252 illustrations, 34 €, ISBN 978-2-07-077094-6).

 

Quel bonheur ! Mais c'est un pavé de 1428 pages et vous imaginez bien que ce gros livre ne se lit pas en quelques jours ou même quelques semaines, comme un roman ! D'autant plus que j'ai eu une grippe et que les fêtes de Noël et de fin d'année sont passées par là, j'en ai donc juste parlé rapidement dans Je n'ai pas pu en parler....

 

Nicolas Bouvier est né le 6 mars 1929 près de Genève (Suisse) dans une famille aisée et instruite. Ses compagnons de rêve et de voyage ? Les livres (son père est bibliothécaire). Son premier voyage ? En Finlande, il a 17 ans, il part seul. Suivront ensuite de nombreux périples, dans plusieurs pays, avec souvent peu de moyens, même si dès 1948, il voyage pour écrire des articles. Et il aura une vie bien remplie avant de mourir d'un cancer le 17 février 1998.

 

Lorsqu'on me demandait quel était mon livre de chevet, je ne savais que répondre parce que je n'en avais pas... J'ai bien des livres sur ma table de nuit mais dès qu'ils sont lus, je les range ou je les rends, et je n'y garde aucun livre assez longtemps pour qu'il soit considéré comme un livre de chevet.

Avec les Œuvres, de Nicolas Bouvier, ça a changé ! Ce magnifique livre est mon livre de chevet, et il va le rester un bout de temps : j'ai envie d'aller en Turquie ? Page 139 pour La route d'Anatolie. En Iran ? Page 169 pour Le lion et le soleil. En Afghanistan ? Page 339 pour La route de Kaboul. En Inde ? Page 443 pour La descente de l'Inde. Au Japon ? Page 495 pour Chronique japonaise. Au Sri Lanka ? Page 765 pour Le poisson-scorpion. En Asie Centrale ? Page 825 pour Le dehors. En Écosse ? Page 889 pour Voyage dans les Lowlands. En Irlande ? Page 945 pour Journal d'Aran. En Corée ? Page 991 pour Les chemins du Halla-san. En Chine ? Page 1029 pour Xian. Et en fin de volume, il y a d'autres écrits sur la Suisse, des histoires, des entretiens... En plus, Nicolas Bouvier écrit bien, c'est donc un enchantement que de plonger dans ces passionnantes Œuvres.

 

Ce livre peut bien sûr se lire dans l'ordre chronologique de parution des écrits, mais aussi (surtout !) dans le désordre le plus total et au gré des envies de dépaysement. Une pure merveille qui va me tenir compagnie toute l'année, et même plus, car c'est pour moi une référence, un ouvrage à posséder et à consulter régulièrement, pour s'instruire, rêver, s'évader.

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