« On ne doit jamais manquer de répéter à tout le monde les belles choses qu'on a lues » Sei Shônagon in « Notes de Chevet ». Lues, mais aussi aimées, vues, entendues, etc.
Le terrier est une nouvelle de Franz Kafka écrite en 1923 (six mois avant la mort de l'auteur) et parue posthume en 1931. Der Bau, traduit de l'allemand par Dominique Miermont (éditions Mille et une nuit, 2002) est considéré comme un conte animalier.
Il est possible de lire Der Bau en allemand sur DigiBib.org et Gutenberg-Spiegel.
Biographie et bibliographie de Franz Kafka sur l'article du Challenge Kafka qui se termine demain.
Le terrier est écrit à la première personne, ce qui est rare chez Kafka. Le « je » est une taupe qui vit dans un terrier, symbolisant le lieu idéal (calme et confiné) pour l'auteur.
Dans ce terrier, il y a de nombreux tunnels et de la nourriture un peu partout, la vie devrait donc y être parfaite.
« La chose la plus merveilleuse dans mon terrier, c'est le silence. »
Mais la taupe, angoissée et paranoïaque comme pas possible, vit dans la terreur...
« Et ainsi je peux jouir pleinement et sans souci des moments que je passe ici, ou plutôt je le pourrais, mais c'est impossible. »
… Non seulement d'ennemis de l'extérieur qui pourraient s'introduire dans son terrier mais aussi d'ennemis de l'intérieur qu'elle croit entendre.
« Il y a aussi des ennemis dans les entrailles de la Terre. Je ne les ai jamais vus, ils sont légendaires, mais j'y crois. »
La taupe sait qu'un jour elle sera piégée (car il n'y a aucune sécurité nulle part et il est impossible de pouvoir tout contrôler en même temps) et condamnée à mourir (peut-être de façon effroyable).
Alors le terrier, abri ou piège ?
Le terrier est en tout cas angoissant aussi pour le lecteur !
Une lecture pour les challenges Animaux du monde (taupe), Des contes à rendre (conte animalier), Fant'classique, Kafka, Petit Bac 2014 (catégorie Lieu) et Un classique par mois (pour une fois que je n'attends pas la fin du mois !).
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