« On ne doit jamais manquer de répéter à tout le monde les belles choses qu'on a lues » Sei Shônagon in « Notes de Chevet ». Lues, mais aussi aimées, vues, entendues, etc.
Éloge du contraire est un essai de François Bott paru aux éditions du Rocher en mai 2011 (105 pages, 12,90 €, ISBN 978-2-268-07134-3).
Je remercie Gilles Paris de m'avoir envoyé les deux premiers livres de cette nouvelle collection Éloge : après l'éloge de la vulgarité, du contraire, paraîtront de la trahison, du cynisme, de la sauvagerie, du non, du dégoût, du snobisme, du mauvais goût.
François Bott est né le 26 juin 1935. Après un diplôme de philosophie, il se consacre au journalisme littéraire : pages littéraires de L'Express, Le Magazine littéraire, Le Monde des Livres, Service littéraire... Il est aussi auteur de romans et d'essais.
L'éloge du contraire, c'est l'éloge du paradoxe, c'est la tolérance et la diplomatie.
D'un côté, l'auteur cite de grands noms (Cioran, Chesterton, Borges, Pessoa...) et d'un autre côté, il se base sur les avis de Sophie, la gardienne de son immeuble (Sophie signifie sagesse) et d'Alex, le garçon de café (son père fut le garçon de café de Sartre).
Il y a quelques passages cocasses comme celui de Madame Bovary qui annoncerait « Flaubert c'est moi. » (pages 87-88) ou cette citation de Borges : « Dans chaque homme, il y a toujours deux hommes, disait-il, et le plus vrai, c'est l'autre. » (page 74) ou encore celle de Pessoa : « Je ne suis rien, déclarait-il, mais je porte en moins tous les rêves du monde. » (page 78).
Le livre a un format agréable et une belle couverture jaune. Je suis attirée par le thème de cette nouvelle collection. Mais je n'ai pas été convaincue par le contenu... Trop léger ? Pas assez abouti ? Je ne sais pas trop... Je voudrais conclure avec « Tous les êtres sont un jour ou l'autre décevants. Tous les êtres sont un jour ou l'autre surprenants. » (page 101). Peut-être que pour vous ce livre sera décevant ou surprenant ? Donnez votre avis !
PS : Je jetterai tout de même un coup d'œil aux prochains titres de la collection, en particulier Éloge du mauvais goût, de Frédéric Roux.