« On ne doit jamais manquer de répéter à tout le monde les belles choses qu'on a lues » Sei Shônagon in « Notes de Chevet ». Lues, mais aussi aimées, vues, entendues, etc.
L'ami de toujours est un roman de Xavier Mauméjean paru aux éditions Flammarion dans la collection Tribal le 9 mars 2011 (281 pages, 10 €, ISBN
978-2-0812-3036-1).
Je remercie Brigitte et les éditions Flammarion de m'avoir envoyé ce roman qui est paru dans la même collection que Tout près, le bout du monde, de Maud Lethielleux que j'ai lu (et vraiment apprécié) en décembre dernier.
Xavier Mauméjean est né à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques) le 30 décembre 1963. Il est diplômé de philosophie qu'il enseigne en lycée. Son premier roman, Les mémoires de l'Homme-Éléphant, paru au Masque en 2000 a reçu le Prix Gérardmer du roman fantastique. Il a publié depuis d'autres récits policiers ou fantastiques dont certains ont reçu des prix, ainsi que des essais et des nouvelles.
David Craig est fou de joie : à même pas 21 ans, il va être embauché à Eidetic pour travailler dans le monde du jeu vidéo qui le passionne.
Mais à l'aéroport de Charleston où il doit prendre un avion pour New York, un inconnu semble le connaître. Il s'appelle Richard et il était son ami imaginaire lorsqu'il était enfant. Qu'est-ce que Richard fait là ? Ce n'est pas possible qu'il existe réellement ! Et pourtant Richard va occuper de plus en plus de place dans la vie de David.
« Cher Journal,
Il n'y a qu'à toi que je peux confier un truc aussi dingue.
Il m'est arrivé une chose impossible ce matin. » (page 9, début du roman).
David est un gentil jeune homme, un peu timide, un peu geek (*), donc plus ou moins asocial : il ne voit plus ses parents (qui vivent toujours à Mount Pleasant) et n'a pas d'amis. Il va quand même se lier avec ses deux collègues (Coleman, un Australien, et Li Wei, une Chinoise) et avec la fille de son patron (Mâyâ Banks).
Il écrit ses journées et ses pensées dans son journal et ça le rend sympathique auprès du lecteur qui compatit et espère que tout va s'arranger.
Mais David veut utiliser dans un jeu vidéo Avelion, monde imaginé avec son « ami » durant l'enfance et Richard est fort mécontent.
« Arrête, tu me fais mal !
– Eh bien tu vois, c'est la preuve que j'existe.
– Non, tu ne peux pas être réel. » (page 87).
Bon, je n'ai pas trouvé ce roman si angoissant, mais je pense que, pour des ados qui se cherchent, la donne est différente. Surtout pour ceux qui se sont créé un ami imaginaire. Et aussi pour ceux qui se posent des questions sur l'amitié et les relations entre les gens.
Mais quand même, le récit est bien construit, et je me suis demandée où tout ça allait nous (David, Richard et le lecteur) mener. Et puis, un peu avant la fin, j'ai compris mais je ne vous dirai rien, il vous faudra lire ce roman pour savoir !
(*) Geek (parfois francisé en guik selon Wikipédia) est un terme anglais utilisé pour une personne passionnée surtout d'informatique, de jeu vidéo, de science-fiction et de fantastique. Il y a d'ailleurs dans le roman des références littéraires, cinématographiques, musicales et au monde virtuel (jeu vidéo) mais le roman peut se lire sans problème pour ceux qui ne connaissent pas l'univers des geeks.