Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

« On ne doit jamais manquer de répéter à tout le monde les belles choses qu'on a lues » Sei Shônagon in « Notes de Chevet ». Lues, mais aussi aimées, vues, entendues, etc.

Le théâtre de la mémoire, de Pablo de Santis

TheatreMemoire.jpgLe théâtre de la mémoire est un roman de Pablo de Santis paru en 2002 aux éditions Métailié (154 pages, 15 €, ISBN 2-86424-435-7). El teatro de la memoria (2000) est traduit de l'espagnol (Argentine) par René Solis.

 

Pablo de Santis est né à Buenos Aires en 1963. Plutôt spécialisé en littérature jeunesse (éditeur, romancier, scénariste pour la télévision et la bande dessinée), il est l'auteur de romans : La traduction et Le théâtre de la mémoire.

 

Le théâtre de la mémoire parle « de la mémoire, des troubles de la mémoire, de l'amnésie. [...] ce sera un marque-page dans le livre de ma mémoire. » (page 10).

Le narrateur est le Docteur Nigro, spécialiste de la mémoire qui a étudié cinq ans à la fondation Fabrizio puis a commencé à travailler dans un service de neurologie.

Le Docteur Fabrizio vient de mourir et le Docteur Nigro, se souvient de lui, des syndromes qu'il annonçait, de ses recherches. « – Comment ça se soigne ? – L'inexistence ? C'est simple : existez. Il y a quatre façons d'exister aux yeux du monde : le pouvoir, la beauté, la souffrance et l'amour, qui est un mélange des trois autres. » (page 13).

Un jour, un homme renversé par une voiture et devenu amnésique est amené à l'hôpital, il est pris en charge par le Docteur Nigro. Quelque temps après, son ex-femme, Luciana, vient le reconnaître : c'est Román Diagó, il est architecte et l'héritier d'Anibal Diagó, architecte également, disparu mystérieusement il y a plus de dix ans. Or Anibal Diagó était l'architecte de l'institut Fabrizio. « Au centre, se trouvait une version du théâtre de la mémoire de Giulio Camillo, qui n'avait jamais été terminée. » (page 35).

Nigro, qui est tombé amoureux de Luciana, veut comprendre pourquoi Fabrizio l'a écarté de la fondation trois ans auparavant et qui veut empêcher Diagó de découvrir la vérité sur la disparition (la mort ?) de son père.

 

« Le théâtre de la mémoire était un amphithéâtre inversé : le spectacle immobile se déroulait sur les gradins et le spectateur était sur la scène. » (page 102).

« Le théâtre de la mémoire était une représentation de l'univers. » (page 103).

 

LitteraturesImaginaire5ContinentsLe style de l'auteur (admirable) et le petit côté fantastique (effrayant) m'ont bien plu et m'ont convaincue de choisir ce roman pour le défi Littératures de l'imaginaire sur les 5 continents pour l'Amérique.

 

C'est un voyage fascinant dans le monde de la mémoire que propose ce livre surprenant. Il reste heureusement abordable pour des non-scientifiques comme moi et j'ai bien envie de lire La traduction parue en 2004 chez le même éditeur.

Retour à l'accueil
Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
<br /> Je l'ai dans ma PAL alors ta critique me rassure plutôt car je l'avais acquis sans rien en savoir ;)<br /> <br /> <br />
Répondre
C
<br /> <br /> Une grande réussite, il m'a beaucoup plu, et puis c'est le premier roman argentin, pas que je lis mais que je présente dans mon blog. Et bientôt La<br /> traduction, du même auteur .<br /> <br /> <br /> <br />